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Éditions en ligne de l'École des Chartes http://elec.enc.sorbonne.fr 11 Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris publié par Camille Couderc et Léon Cadier Paris, in: Memoires de la Société de l'Histoire de Paris et d'Île de France , tome 18, pp.101-271, 1891, 8°

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Indexation diplomatique Index, conversion des liens Vérifications noms et phrases Entête Dates Langues Phrases et noms Conversion TEI P5 Première édition électronique
Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, par Léon Cadier et Camille Couderc, Nogent-le-Rotrou, 1891, 173 pages, tiré à part de Mémoires de la Société de l’histoire de Paris, t. 18, 1891, p. 101-271.

Établissement : Saint-Merry de Paris (l’église est aujourd’hui au n° 78 de la rue Saint-Martin, Paris IIIe ; ancien diocèse de Paris). — Collégiale.

Carte de situation

Type d’édition : Édition du cartulaire médiéval et du censier qui lui est joint.

Total des actes édités (sans le censier) : 57 (8 du XIIe siècle, 49 du XIIIe siècle).

Notice préparée par Olivier Guyotjeannin avec l’aide de John Perry Archer (janvier 2006)
L’établissement
Historique

La première phase de l’histoire de Saint-Merry, longue et riche du VIIIe au milieu du XIIe siècle, doit s’écrire en pointillé, sans l’aide du chartrier, qui montre une collégiale déjà prospère au milieu d’un dense tissu urbain et social.

C’est vers 700 que l’abbé de Saint-Martin d’Autun Merry (Medericus) fut enseveli à proximité d’une chapelle dédiée à l’apôtre saint Pierre, sise en bordure de la voie romaine, et où il s’était retiré les trois dernières années de sa vie en compagnie de son disciple Frou (Frodulphus). Un culte local rendit bientôt honneur à Merry, objet d’une translation en 884. Saint-Pierre-et-Saint-Merry était déjà à cette époque une abbatiola, dont on peut supposer que le temporel avait été scindé en deux menses, la part de l’abbé (sans doute abbé laïc) faisant l’objet de nombreuses mainfermes confirmées en 937 par le roi Louis IV. Le document est aussi l’occasion de découvrir une assise foncière dispersée à proximité mais aussi dans les environs de Paris, sur les deux rives de la Seine (Linas et Vivarias, Ivry, Monsivry près de Villejuif, L’Haÿ, Saviès à Belleville, Drancy, Morgevalle, Nigeon sur l’actuel quai de Tokyo à Paris, Montmartre, Vetus Mansus, Thermes [de Cluny], et peut-être actuel cul-de-sac du Bœuf près de l’église même).

La deuxième période s’ouvre avec ce qui a les apparences d’une reprise en main ecclésiastique lancée au début du XIe siècle, quand l’évêque de Paris Renaud donne à son chapitre cathédral l’autel de l’église (« quoddam altare in honore Sancti Petri et Sancti Mederici dedicatum in suburbio Parisiensi » : éd. Lasteyrie, Cartulaire général de Paris, n° 74, p. 101-102). Même si l’on ignore tout des circonstances exactes de la fondation d’une collégiale de chanoines séculiers à Saint-Merry, celle-ci eut toutes les allures d’une sorte de filiale du chapitre cathédral, dont elle fut d’ailleurs censée l’une des quatre « filles », avec Saint-Étienne-des-Grés, Saint-Benoît et Saint-Sépulchre. Au XIIIe siècle, elle comptait sept chanoines, dont le plus éminent, dit chefcier (capicerius), était en charge de la cure.

La collégiale se trouvait aussi, en effet, à la tête d’une paroisse, aux limites tourmentées. L’église, rebâtie fin XIIe ou début XIIIe siècle, peut-être avec l’aide de cet Odo Falconarius célébré dans une inscription comme « fondateur » (l’édifice actuel est du XVIe siècle), vit autour d’elle germer un bourg de peuplement, bientôt pris dans un tissu densifié, et englobé dans la ville intra muros de l’enceinte de Philippe Auguste.

Localisation du patrimoine

Saint-Merry était à la tête d’une censive sur la rive droite, morcelée entre plusieurs enclaves, mais dont « la partie la plus importante se trouvait au nord de la rue de la Verrerie, à l’est de la rue Saint-Martin, au sud du rempart [de Philippe Auguste] et sur les deux côtés de la rue du Temple ». Cette censive emportait haute justice, mais la justice de sang fut abandonnée au roi Philippe III à l’exception de la justice du cloître qui restait entière.

De fait, rares sont les actes intéressant des biens non parisiens, comme à Montreuil ou L’Haÿ, qui semblent pour partie remonter à la dotation haut-médiévale de l’établissement.

Réseaux de bienfaiteurs

Les actes, tardifs, renseignent moins sur le réseau des donations (œuvre de chevaliers urbains ou de bourgeois) que sur celui des multiples relations nouées par l’établissement. Plusieurs actes de l’évêque et du chapitre cathédral de Paris voisinent ainsi avec une multitude d’accords et de conventions passés avec d’autres établissements ecclésiastiques : Saint-Antoine (n° 2, 20, 22, 33, 34, 39), Saint-Marcel (n° 6), Saint-Thomas du Louvre (n° 8), Hôtel-Dieu de Paris (n° 11), Hôpital de la Trinité (n° 15, 45), Saint-Jacques (n° 16, 21), Saint-Magloire (n° 18, 24), Montmartre (n° 23), Saint-Lazare (n° 25, 26), Livry (n° 27, 36-38), léproserie de Juvisy (n° 48), Saint-Germain-l’Auxerrois (n° 53), pour ne citer que les plus proches.

Orientation archivistique

— Le cartulaire objet de la présente édition a été compilé à la fin du XIIIe ou au début du XIVe siècle ; le censier qui lui est joint (fol. 1-35) a été transcrit, mais d’une autre main, en 1308, puis pourvu de quelques additions. L’ensemble du manuscrit est conservé à la Bibliothèque vaticane (Reg. lat. 907, fol. 1-62), où il est arrivé avec le fonds de la reine Christine de Suède, qui l’avait acquis de la collection de l’érudit Petau. Le manuscrit est recensé par Henri Stein (n° 2944) et microfilmé par l’I.R.H.T. (http://www.irht.cnrs.fr).

— Le fonds nationalisé de Saint-Merry est passé aux Archives nationales, et affecté comme de juste principalement aux séries H, L et S. Il est très riche pour l’époque moderne.

. H5 3490-*3493. Comptes, 1761-1786. — H5 *3494. Inventaire des comptes de 1362 à 1622, 1627. — H5 3495. Titres de rentes, XVe-XVIIIe siècle.

. L 605. Titres, 1363-1764. — LL 476-486. Registres capitulaires, 1666-1790. — LL 487. Procès avec le chapitre cathédral, 1523.

. S 910-921. Titres, fin XIIe siècle-1790.

Orientation bibliographique Abbé Baloche, Église Saint-Merry de Paris : histoire de la paroisse et de la collégiale (700-1310), Paris, 1911, 2 vol. Élisabeth Châtel, Saint-Merry, dans May Vieillard-Troiekouroff et al., Les anciennes églises suburbaines de Paris, <num>IV<hi rend="sup">e</hi></num>-<num>X<hi rend="sup" >e</hi></num> siècle, dans Paris et Ile-de-France, Mémoires, t. 11 (1960), p. 17-282, aux p. 205-208. Robert-Henri Bautier, L’abbaye de Saint-Pierre et Saint-Merry de Paris du <num>VIII<hi rend="sup">e</hi></num> au <num>XII<hi rend="sup">e</hi></num> siècle, dans Bibliothèque de l’École des chartes, 1960, p. 5-19.
L’édition
L’éditeur : éléments biographiques

Léon Cadier (1862-1889) est sorti de l’École des chartes dans la promotion 1886 avec une thèse sur les états de Béarn au XVe siècle. Parti à l’École française de Rome (1886-1889), il engagea des recherches sur les institutions du royaume angevin de Naples sous ses deux premiers rois, Charles Ier et Charles II. À peine rentré en France, il décédait prématurément à Pau, non sans avoir aussi édité le cartulaire de Sainte-Foi de Morlaas. Durant son séjour à Rome, il n’avait eu que le temps de transcrire le manuscrit du Vatican. Son ami et camarade de promotion Camille Couderc (1860-1933), qui fit une longue carrière aux Manuscrits de la Bibliothèque nationale, acheva la préparation de l’ouvrage.

Notices nécrologiques de Léon Cadier dans Mélanges d’archéologie et d’histoire [de l’École française de Rome], t. 9, 1889, p. 452-454 ; Revue historique, t. 42, 1890, p. 360-362 ; Bibliothèque de l’École des chartes, t. 50, 1889, p. 640. Notice par Roman d’Amat, dans Dictionnaire de biographie française, t. VII (1956), col. 98. — Notice nécrologique de Camille Couderc dans Bibliothèque de l’École des chartes, t. 94, 1933, p. 412-414.

Conception et contenu de l’édition

L’ouvrage comprend (dans la pagination d’origine de la revue) :

— une présentation du manuscrit (p. 101-104),

— l’édition des documents de la seconde partie (cartulaire, fol. 37-62) du manuscrit (p. 104-170), comprenant le noyau primitif (54 actes), puis diverses additions (n° LV-LVI, notes sur divers droits de justice et autres, 1250-1253 et s.d. ; n° LVII-LIX, trois nouveaux actes des décennies 1270 et 1280).

— l’édition du censier (p. 171-248),

— un index des noms propres (p. 249-271).

Les 54 actes de la section cartulaire ne dépassent pas les années 1260 et sont en grande majorité concentrés dans le demi-siècle 1210-1260 ; comme on l’a dit, ils sont prolongés de 3 suppléments (sans compter les deux notices sur les droits de justice) :

Tableau de répartition chronologique des actes XIIe siècle 8 Seconde moitié XIIe siècle 5 1151-1160 2 1171-1180 1 1181-1190 2 S.d. XIIe siècle 3 XIIIe siècle 49 Première moitié XIIIe siècle 42 1201-1210 6 1211-1220 13 1221-1230 15 1231-1240 3 1241-1250 5 Seconde moitié XIIIe siècle 7 1251-1260 3 1261-1270 1 1271-1280 1 1281-1290 2
Qualité de l’édition

L’édition des actes est de grande qualité, mais ne prend en compte que le cartulaire, édité comme un unique manuscrit, à l’exclusion des autres témoins de la tradition.

L’édition du censier est novatrice. Elle a proposé des artifices typographiques pour indiquer les mises à jour (entre crochets carrés), et signale dans l’apparat suppressions et changements de main, ces dernières analysées avec soin. Des chiffres romains et des petites capitales signalent les grandes subdivisions du censier, dégagées par les éditeurs ; les sous-sections, indiquées par le document, sont reproduites après des chiffres arabes.

L’index mêle noms de personne (sous leur forme ancienne) et noms géographiques (autant que possible sous leur forme modernisée, sans identification). Il renvoie aux pages de l’édition.

Saint-Merry de Paris Cartulaire 13 avril-31 juillet 1175

Prescription faite par Maurice de Sully, évêque de Paris, de célébrer, dans l'église de Saint-Merry, l'anniversaire de maître Gautier, chanoine, qui a donné à cette église le clos de Maúcart, et celui de Thibaut, chevalier, et de sa femme, seigneur dudit lieu, qui ont consenti à cette donation.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 37, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

Hee littere sunt quando habuimus clausum de Maucart. in nomine sancte et individue Trinitatis. Amen. Ego Mauricius, Dei gratia Parisiensis episcopus, notum fieri volumus presentibus et futuris quod, in festo sancti Egidii, faciendum est, singulis annis, in ecclesia Sancti Mederici Parisiensis, anniversarium magistri Galteri, canonici ejusdem ecclesie, ac parentum et benefactorum suorum, qui eidem ecclesie dedit clausum suum de Malcoart, annuente Theobaldo milite, in cujus terra predictum clausum situm est, annuentibus etiam ejusdem Theobaldi uxore et filio, salvo tamen censu annuali, scilicet sexdecim denariis, quos de predicto clauso prenominatus miles aut ejus heredes, singulis annis, sunt habituri. Predicti etiam Theobaldi et uxoris ejus anniversarium celebrabitur, singulis annis, in ecclesia Sancti Mederici, die obitus militis. Dedit etiam idem Galterius predicte ecclesie pressorium, predicto clauso vicinum, cum domo lapidea, et xxiii cupis magnis et parvis, et arpento et dimidio terre arabilis, et tribus hospitibus ad fretam Bernuzum (sic) juxta hospites ejusdem ecclesie, eo videlicet tenore ut singuli, die anniversarii, prenominati canonici, et vicarii loco absentium servientes, sex denarios habeant, et in Quadragesima duos modios vini similiter inter canonicos, mansionarios et vicarios absentium equaliter dividendos. Et si quid residuum fuerit, sub testimonio canonicorum ejusdem ecclesie, qui mansionarii fuerint, et maxime unius canonici et unius laici parrochiani, legitima computatione expendatur in necessariis ecclesie. Quod si forte aliquid dissensionis super hiis emerserit, consilio Parisiensis episcopi discutiatur. Ut autem hec predicta inviolabile robur obti[ne]ant, presentem cartam sigilli nostri auctoritate muniri volumus, rogatu predicti Galteri et prenominati militis, qui etiam in presentia nostra confessus est quod ipse, cum uxore sua et filio, ratam habuerit clausi donationem, et id juris, quod in eo habuerat, integre obtulerit ad altare beati Mederici, salvo tamen, ut dictum est, censu annuo sexdecim denariorum. Hujus rei testes sunt : magister Hylduinus, Petrus capellanus, Theobaldus de Corbolio, Herveus de Montmarenci, canonici, Robertus de Beeloi, qui ibidem missam celebravit, Guido de Issi, Galo [de Passu, canonicus S.] Dyonisii de Passu, Harcherius, Erchambaudus de Sancto Maglorio, Balduinus de Sancto Christoforo, sacerdotes ; Thomas Boucel, Heloynus de Sancto Mederico, Robertus de Paris, Renoldus, laici. Actum publice, Parisius anno Incarnationis Verbi millesimo centesimo septuagesimo quinto, gloriosissimi Ludovici regis Francorum anno xxxviii, episcopatus nostri anno xv.

C'est grâce à la mention de l'année du règne de Louis VII que la date de cette pièce a pu être ainsi relativement précisée. M. Luchaire a montré, en effet, dans ses Études sur les actes de Louis VII (Paris, Picard, 1885), p. 40, qu'un acte de la chancellerie royale, daté de l'an 1175 de l'Incarnation et de la 38e année du règne de ce roi, avait dû être rédigé entre le 13 avril et le 31 juillet de cette même année. On est en droit de supposer que la chancellerie épiscopale de Paris a, pour cet important détail, suivi la meilleure tradition de la chancellerie royale et fait commencer comme elle, au 1er août 1137, le compte des années du règne de Louis VII. La mention de l'année de l'episcopat n'aurait pas permis d'arriver à une aussi grande approximation. On aurait dû se contenter de dater la pièce du 13 avril-17 octobre 1175 ; le point de départ du compte des années de l'episcopat de Maurice de Sully étant compris entre le 17 octobre et le 30 novembre 1160. Cf. V. Mortet, Maurice de Sully, dans les Mémoires de la Société de l'histoire de Paris, t. XVI (1889), p. 283. Maurice de Sully fut évêque de Paris de la fin de l'année 1160 au 11 septembre 1196. Cf. V. Mortet, loc. cit. Il est de nouveau question de ce clos et de ces vignes dans le Censier de Saint-Merry. « Cupa ", mesure agraire, qui n'est signalée par Du Cange que dans le Viennois. Elle désignait l'étendue de terrain pour l'ensemencement duquel une " cupa » de blé était nécessaire. Hilduin devint plus tard doyen et chancelier du chapitre. Son nom figure dans plusieurs actes du Cartulaire de N-D., publié par Guérard. Voy., en particulier, t. I, p. 45, 295, 397, 398, etc. Il mourut en 1200, semble-t-il, et le 22 décembre. Cf. Ibidem, t. IV, p. 201. Thibaut de Corbeil était sous-chantre à l'église de Paris. Cf. Cartulaire de N-D., t. IV, p. 106 et 114. Hervé de Montmorency fut doyen du chapitre de Notre-Dame de 1185 à 1192. Il mourut le 25 mars de cette dernière année. Cf. Gallia christiana, t. VII, col. 198, et Cartulaire de N-D., t. IV, p. 35. Robert de Belloy était vicaire de Saint-Pierre-des-Fossés. Le nom de ce chanoine revient plusieurs fois dans le Cartulaire de N-D., t. IV, p. 27, 59 et 67.
21 avril-17 octobre 1185

Confirmation, par Maurice de Sully, évêque de Paris, de l'accord conclu entre les chanoines de Saint-Merry et Thibaut et Milon, fils de Thibaut Maréchal, au sujet d'une terre sise entre la maison de Robert de Paris et celle de Gui Le Vitrier.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 38, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

De Theobaldo et Milone, militibus et fratribus, filiis Theobaldi Mareschalli, quomodo quitaverunt nobis terram nostram, que est a domo Roberti de Paris usque ad domum Guidonis Vitrearii continue sita. Ego Mauricius, Dei gratia Parisiensis episcopus, notum fieri volumus, universis tam presentibus quam futuris, quod, cum inter canonicos Sancti Mederici et Theobaldum et Milonem, militem, fratrem ejus, filios Theobaldi, diu controversia fuisset ventilata super quadam terra, a domo Roberti de Paris usque ad domum Guidonis Vitrearii continue sita, cujus obventiones predicti fratres T[heobaldus] et M[ilo] injuste et violenter predictis canonicis diu abstulerant, cum ille ad ipsos canonicos, tanquam ad dominos fundi pertinerent, tandem inter illos talis compositio facta est, quod predicti fratres, in presentia nostra, omnes illius terre obventiones, scilicet viaturam, venditiones et omnes alias consuetudines ad dominum fundi pertinentes, fide prestita in manu nostra, resignaverunt in perpetuum, retentis tantum novem solidis desuper excrescentis census, quos dicti fratres in terra illa habebunt. In crastino autem post compositionem istam, investiture illius signum super altare Sancti Mederici posuerunt. Canonici vero predicti omnes obventiones terre predicte prenominato Miloni concesserunt, quamdiu viveret, canonice possidendas, salvo ipsorum censu xii denariorum, qui de illa terra annuatim illi reddebatur. Theobaldo vero militi concesserunt, tam suum quam sui patris anniversarium in ecclesia Sancti Mederici celebrandum. Actum publice, Parisius, in aula nova, astantibus testibus Herveo, Parisiensi decano, Petro capellano, Reginaldo, clerico nostro, Henrico, Parisiensi canonico, fratre Daniele, Nicholao et aliis, Antelmo deTrembleio, Johanne de Chenevieres, chevaliers de Trembloi, Radulfo Strabone, Radulfo de Marli, Renoldo de Monte Martyrum, Roberto Bocelli, Adam Bocelli, Garinus Bocelli, Gautero de Alauda, Gautero de Salicibus, Bernardo de Sancto Victore, Petro Flandrine, Gilduino Frogerii, Ivone Britone, Guiberto Rege. Quod ut ratum et inconcussum permaneat, scripto commendari et sigillo nostro dignitatis duximus confirmari. Actum anno Incarnationis Dominice Mº Cº LXXXº Vº, episcopatus nostri xxvi.

Cet accord fut aussi confirmé par le chapitre de Notre-Dame. Voyez plus loin, pièce VII. Le manuscrit porte par erreur « prenominati Milonis. » Hervé de Montmorency. Voy. plus haut, page 106, note 1. Ce frère Daniel figure, avec le titre de chapelain de l'évêque Maurice de Sully, dans deux actes de 1170 et 1187. Cf. Cartulaire de N-D., t. I, p. 51 et 52. C'est probablement le même personnage qui a souscrit, sous le nom de Jean de Tremblay, un acte de Maurice de Sully, en 1187. Cf. Cartulaire de N-D., t. I, p. 47.
Février 1219 n. st.

Confirmation par le doyen et le chapitre de Paris de l'accord conclu entre les chanoines de Saint-Merry et l'abbaye de Saint-Antoine, au sujet d'une maison sise dans le terroir de Saint-Merry et donnée à l'abbaye de Saint-Antoine par feu Pierre Leber et Agnès, sa veuve.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 1-62, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

De abbatia Sancti Antonii, quo modo habet domum Roberti (corr.Petri) Leber. — Stephanus, decanus, totumque capitulum Parisiense omnibus presentes litteras inspecturis salutem in Domino. Referentibus nobis canonicis Sancti Mederici Parisiensis, noveritis nos accepisse quod Robertus (corr. Petrus) Leber, defunctus, et Agnes, ejus relicta, donaverunt domum suam sitam in fundo terre Sancti Mederici... concessioni quam de eadem domo fecerunt abbatie supradicte nostrum prebuimus assensum. In cujus rei memoria presentes litteras, ad petitionem partium, sigilli nostri munimine fecimus consignari. Actum anno Domini Mº CCº XVIIIº, mense februarii.

Ce donateur est appelé Robert dans cette pièce et dans la pièce XX. Il est au contraire appelé Pierre dans la pièce XXXIV et dans le Censier de Saint-Merry. C'est ce dernier prénom que nous avons adopté. Étienne Ier fut doyen de 1216 à 1220. La suite de l'acte se retrouve avec des variantes sans importance dans la pièce XX, aussi nous la supprimons ici.
Mai 1219

Ordonnance du doyen et du chapitre de Paris attachant une prébende à la paroisse de Saint-Merry et confiant l'administration de cette paroisse à un curé ou « plebanus canonicus. »

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 38v°-39, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

De constitutione et ordinatione parrochie Sancti Mederici, et quo modo constituta fuit. Stephanus, decanus, totumque capitulum Parisiense, omnibus presentes litteras inspecturis, salutem in Domino. Volentes statum ecclesie Sancti Mederici Parisiensis, precipue circa regimen animarum plebis illius ecclesie, in melius corrigere, deliberatione habita de prudencium consilio, statum supradictum ordinavimus in hunc modum : statuentes, ad petitionem canonicorum illius ecclesie et de communi assensu eorumdem, ut prebenda que fuit defuncti Henrici, quondam canonici dicte ecclesie, et modo est Stephani de Ponte, presbiteri, successoris ejusdem, semper et perpetuo sit connexa parrochie, et versa vice parrochia prebende ; et cuicumque contulerimus illam prebendam, conferemus simul et parrochiam, nec prebenda a parrochia, nec parrochia a prebenda nullatenus poterunt separari ; et quicumque resignabit alterum, necesse erit ut resignet et reliquum, sex aliis canonicis illius ecclesie a cura animarum ecclesie penitus absolutis. Et quoniam maxima portio prebendarum illius ecclesie consistit in proventibus parrochialibus ejusdem, visum fuit nobis equum et justum, ut sex canonici, qui absoluti sunt a cura animarum, de dictis proventibus percipient, singulis annis, a plebano canonico dicte ecclesie, per quatuor terminos anni, xxi et iiii libras Parisiensis monete : videlicet ad octabas sancti Johannis Baptiste, sex libras ; ad octabas Omnium Sanctorum, sex libras ; ad octabas Epyphanie, sex libras ; et ad octabas Pasche, sex libras. Preter hec autem hiidem sex canonici habebunt, in duabus festivitatibus anni, scilicet in festo apostolorum Petri et Pauli et in festo sancti Leonardi, totam ceram et pecuniam que in illis festivitatibus offerentur ; et plebanus canonicus illius ecclesie, cum eisdem sex et equis partibus, suam percipiet portionem. Tota vero cera que in dicta ecclesia offeretur, per totum annum, absque ulla contradictione et exceptione, erit plebani canonici, preterquam in duabus festivitatibus supradictis, scilicet in festo apostolorum Petri et Pauli et in festo sancti Leonardi. Preterea sex alii canonici, singuli in singulis septimanis suis, totam pecuniam, que offertur in magna missa, ad majus altare, habebunt ; similiter et plebanus canonicus in septimana sua. Panis et vinum, quandocumque offerentur in ecclesia, erunt plebani canonici illius ecclesie ; et sex canonici in hiis nichil commune habebunt cum plebano canonico, thure excepto, quod commune erit tam plebano canonico quam vi aliis canonicis, ad servitium majoris altaris, et ex equis partibus dividetur. Opportebit etiam quod plebanus canonicus inveniat totum luminare consuetum ab antiquo in ecclesia illa. De communi vero invenient tam plebanus canonicus quam alii canonici cordas campanarum et oleum ad servitium unius lampadis coram majori altari ; et in tribus anni festivitatibus, scilicet in Pascha, Penthecoste et in Natali Domini, reddet idem plebanus canonicus nummos vicariarum quibus debentur, hiis scilicet qui intererunt servitio, absentibus vero nichil dabitur. Et in vigiliis estivalibus, cantatis matutinis, dimidium sextarium vini insimul ad bibendum, et singulis canonicorum et clericorum de choro dabit unam candelam, de quibus tres dantur pro nummo. Hec autem facimus, salvis antiquis aliis ecclesie consuetudinibus, salvo quoque et retento ut, processu temporis, si expedire viderimus, aliter de premissis et aliis disponere valeamus. Actum anno Domini millesimo CCmo nono decimo mense maio.

Cette pièce a été déjà publiée par Dubois, Hist. eccles. Paris., t. I, p. 570, et par Guérard, Cartulaire de N-D., t. I, p. 403. Nous la reproduisons néanmoins en entier à cause de l'importance qu'elle présente pour l'histoire de Saint-Merry. Sept chanoines remplissaient donc, jusque-là, alternativement les fonctions curiales dans la paroisse. Cf. Guérard, Cartulaire de N-D., Introd., t. I, p. cxxiii. Ce « plebanus canonicus " fut appelé, peu de temps après, le " chefcier " ou " capicerius. » Cf. Ibid., p. cxxiii, t. II, p. 388 et 509, et ci-dessous, pièce V. La fête des saints Pierre et Paul est célébrée le 29 juin, et celle de saint Léonard le 6 novembre. La partie de l'acte qui est sur le fol. 39 a été écrite par une main du xive siècle ; l'encre en est plus pâle.
Juillet 1247

Confirmation par le doyen et le chapitre de Paris de la constitution d'une chapellenie et d'un bénéfice en faveur d'Anfroy, prêtre, chapelain et bénéficier de Saint-Merry, sur les biens de Raymond Le Masson.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 41, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

... quadam domo. — Universis presentes litteras inspecturis, L[ucas], decanus, totumque capitulum Parisiense, salutem in Domino. Notum facimus quod, coram nobis constituti, capicerius et canonici Sancti Mederici Parisiensis, asseruerunt et recognoverunt quod Anfredus, presbiter, capellanus et beneficiatus in ecclesia dicti Sancti Mederici, obtinet et habet in eadem ecclesia beneficium quod fuit Ade, presbiteri, quondam beneficiati in dicta ecclesia, quod beneficium institutum fuit, ut dicebant dicti capicerius et canonici, de bonis defuncti Raimundi Cementarii. Asserunt jamdicti capicerius et canonici quod dicto beneficio annexa sunt et sunt de dicto beneficio : quedam domus sita in Novo Vico, ubi sunt quinque stagia, ut dicitur ; item xxx solidi augmentati census supra domum quamdam quam tenet, ut dicitur, Thomas de Carnoto ; item super quamdam domum quam tenet, ut dicitur, Robertus Cementarius, viginti et unum solidi ; item decem solidi super quamdam domum quam tenet, [ut] dicitur, Guillelmus de Boyssiaco ; item decem solidi super domum quam tenet, ut dicitur, relicta defuncti Nicholai Popin ; item viginti duos solidi super domum quam tenet, ut dicitur, Guillelmus de Grisiaco. Que omnia, videlicet domus et census, et sunt in terra ecclesie dicti Sancti Mederici, sicut confessi sunt coram nobis dicti capicerius et canonici ; et recognoverunt coram nobis dicti capicerius et canonici quod ordinatum et conventum fuerat inter ipsos, ex una parte, et dictum Anfredum, ex altera, attendentes in hoc, ut dicebant, utilitatem dicte ecclesie, quod dictus Anfredus, nomine dicti beneficii, et ejus successores in dicto beneficio, teneant, habeant et possideant pacifice et quiete dictam domum et dictum censum in manu mortua, sine occasione vendendi aut ponendi extra manum suam ; ita tamen quod dictus Anfredus, et ejus successores de dicto beneficio tenebuntur solvere, annuatim in perpetuum, dictis capicerio et canonicis quadraginta solidos parisiensium pro dictis domo et censu, quatuor terminis Parisius consuetis, hiis videlicet : ad festum sancti Remigii, decem solidos ; infra octabas Natalis Domini, decem solidos ; infra octabas Pasche, x solidos ; infra octabas Nativitatis sancti Johannis Baptiste, x solidos. Promittentes dicti capicerius et canonici, firmiter, per legitimam stipulationem, quod contra predictam ordinationem, per se vel per alium, non venient in futurum. Nos autem, ad quos spectat dispositio et ordinatio dicte ecclesie, predictam ordinationem volumus, concedimus et laudamus. In cujus rei memoriam et testimonium, presentes litteras sigillo nostro fecimus communiri. Datum anno Domini Mº CCº XLº septimo, mense julio.

Les pages 39 , 40 et 40 sont blanches. Le commencement de la rubrique manque, ces deux mots seuls se trouvent au haut du feuillet 41 . Lucas de Laon fut doyen du chapitre de Paris de 1231 à 1260. Rue Neuve-Saint-Merry, qui va de la rue Saint-Martin à la rue du Temple. Le ms. porte par erreur « vendidi. »
Mars 1225 n. st.

Cession consentie par le doyen et le chapitre de Saint-Marcel de Paris aux chanoines de Saint-Merry de 12 deniers de cens annuel, pour un legs qu'avaient fait au susdit chapitre Bernard de Saint-Victor et Ameline, sa femme, sur des maisons sises dans le terroir de Saint-Merry.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 1-62, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

De decem solidis incrementi census collatis canonicis Sancti Mederici. Ego Michael, decanus, et capitulum Sancti Marcelli Parisiensis, notum facimus universis presentes litteras inspecturis, quod defuncti Bernardus [de Sancto Victore] et Amelina, uxor ejus, pro anniversario in nostra ecclesia faciendo annuatim, legaverunt nobis decem solidos de cremento census et presbiteris parrochialibus Sancti Martini et Sancti Ypoliti, xxvi denarios annuatim percipiendos in domibus suis, in terra Sancti Mederici, in Vico Novo, Parisius, que fuerunt dictorum Bernardi et Ameline, et capitulum Sancti Mederici Parisiensis habuit in elemosinam x solidos annuales incrementi census dictarum domorum, ut dictum capitulum nobis concederet, sine calumpnia, cum vendendi coactione, dictos x solidos ; et Domui Dei Parisiensi, xviii solidos ; et Sancto Antonio, ix solidos ; et domui leprosorum de la Banliue, iiii solidos et dimidium ; et domui leprosorum de Givisi, iiii solidos et dimidium, pacifice in perpetuum possidere. Ad cujus concessionis majorem firmitatem, pro nostra parte, eidem capitulo assignavimus xii denarios in nostris x solidis annuatim percipiendos ; ita quod, in cremento census dictarum domorum, sumus annuatim ix solidos et dicti presbiteri xxvi denarios percepturi, nichil juris, neque fundum terre, neque alias obventiones in dictis cremento census vel domibus reclamantes. In cujus rei memoriam presentem fecimus paginam nostri sigilli testimonio confirmari. Datum anno Dominice Incarnationis Mº CCº vicesimo quarto, mense martio.

Michel Ier fut doyen de Saint-Marcel de 1211 à 1224 (?). Cette restitution est faite d'après la pièce XLVIII, où il est de nouveau question de ce donateur. La Banlieue. Voy. ce qui est dit plus loin de cette léproserie, à propos de la pièce XLVIII, note. Juvisy, canton de Longjumeau (Seine-et-Oise).
1185

Confirmation par le doyen et le chapitre de Paris de l'accord conclu entre les chanoines de Saint-Merry et Thibaut et Milon, fils de Thibaut Maréchal.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 1-62, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

De contentione habita inter canonicos Sancti Mederici et Theobaldum, militem, et Milonem, fratrem ejus, super quadam terra sita in fundo terre canonicorum. Ego Herveus, Parisiensis ecclesie decanus, totumque ejusdem ecclesie capitulum, notum fieri volumus tam futuris quam presentibus quod, cum inter canonicos Sancti Mederici et Theobaldum, militem, et Milonem, fratrem ejus, filios Theobaldi Marescalli, diu controversia fuisset ventillata... .

L'acte étant rédigé dans les mêmes termes que celui de l'évêque Maurice de Sully, imprimé ci-dessus, pièce II, nous croyons inutile d'en reproduire la suite.
Août 1243

Confirmation par le doyen et le chapitre de Paris de l'accord conclu entre les chanoines de Saint-Merry et ceux de Saint-Thomas du Louvre, au sujet d'une rente de 100 sous sur une maison située dans la censive de Saint-Merry.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 42v°, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

Quo modo canonici Sancti Mederici quitaverunt canonicis Sancti Thome de Lupara in manu mortua c solidos pro xxx ª solidis annui census. [Lucas], decanus, totumque capitulum ecclesie Parisiensis omnibus presentes litteras inspecturis, in Domino salutem. Notum facimus quod canonici Sancti Mederici Parisiensis, in nostra presentia constituti, voluerunt et unanimiter concesserunt ut canonici Sancti Thome de Lupara Parisiensis teneant et possideant, in manu mortua in futurum, centum solidos annui redditus, quos Johannes de Kala et Johanna, uxor ejus, dicebantur habere in quadam domo sita, Parisius, in cuneo vici Andree Malet, in censiva ecclesie Sancti Mederici Parisiensis, quam domum tenet Nicholaus, decanus Sancti Thome de Lupara, ad tres obolos capitalis census, ut dicebant ; ita tamen quod, in recompensationem istius concessionis, predicti canonici Sancti Mederici percipient super eadem domo, primo et principaliter annuatim perpetuo, xxx solidos parisiensium annui redditus, terminis inferius annotatis : videlicet in Nativitate Domini, quindecim solidos ; et in festi beati Johannis Baptiste, quindecim solidos. Voluerunt siquidem et concesserunt predicti canonici Sancti Mederici Parisiensis quod totum residuum dicte domus, ultra dictos centum solidos Sancti Thome et triginta solidos parisiensium Sancti Mederici annui redditus, idem N[icholaus], decanus, teneat et conferat seu vendat, cuicumque voluerit, ecclesie sive loco religioso vel persone, absque coactione vendendi seu alienandi, in manu mortua perpetuo possidendum, salvo tamen et retento ecclesie Sancti Mederici dicto capitali censu trium obolorum, et in aliis a premissis omni jure et dominio, quod ipsi canonici Sancti Mederici in eadem domo habere dinos cuntur. Nos igitur istam concessionem, ad petitionem utriusque partis, ratam et firmam habentes, confirmamus et approbamus eandem ; et, ne super hoc possit in posterum aliquid in contrarium attemptari, nos presenti pagine sigillum nostrum duximus apponendum. Datum anno Domini Mº CCº XLº tertio, mense augusto.

Lucas de Laon fut doyen du chapitre de Paris de 1231 à 1260. L'église de Saint-Thomas-du-Louvre avait été fondée par Robert de Dreux, quatrième fils de Louis VI. Reconstruite de 1739 à 1744 et dédiée à saint Louis, cette église a été détruite en 1811, à l'exception d'un fragment de l'abside qui est resté debout jusqu'en 1850. Cf. Lebeuf, t. I, p. 90 ; H. Géraud, Paris sous Philippe le Bel, Paris, 1837, p. 368, et A. Berty, Topographie du vieux Paris. Région du Louvre, t. I, p. 96. Kala, Cala ou Chella, Chelles, arr. de Meaux, cant. de Lagny (Seine-et-Marne). La rue Andri-Mallet, qui, à partir de 1433, s'est appelée la rue du Coq, allait de la rue de la Verrerie à la rue de la Viez-Tesseranderie, perpendiculairement à la Seine.
Juillet 1219

Don fait à l'église de Saint-Merry par Guillaume de Meaux, à la veille de son départ pour la Terre Sainte, et par Sibille, sa femme, de diverses maisons et de 100 livres à l'effet d'établir, après leur mort, une chapellenie dans ladite église.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 43, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

De collatione quarumdam domuum et centum librarum parisiensium ad emendum redditus, ad opus capelle cujusdam in ecclesia Sancti Mederici, post obitum Guillelmi de Meldis et Sibille, ejus uxoris.Stephanus, decanus, totumque capitulum Parisiense, omnibus presentes litteras inspecturis, in Domino salutem. Notum facimus quod, constituti coram nobis, Willelmus de Meldis, crucesignatus ad proficiscendum in Terram Sanctam, et Sibilla, uxor ejus, Parisienses, donaverunt ecclesie Sancti Mederici Parisiensis, post decessum suum, quatuor domos suas sitas prope furnum Templi, in censiva Sancti Victoris, unam et dimidiam, et in censiva Sancti Mederici, duas domos et dimidiam, et centum libras parisiensium, de quibus redditus ementur, ad beneficium cujusdam capellanie, quam ipsi pro remedio animarum suarum instituerunt in memorata ecclesia ; et eandem capellaniam, coram nobis, Nicholao, clerico, filio eorum, de consensu nostro contulerunt. Sciendum est autem quod idem Nicholaus, cum ad competentem etatem pervenerit, et successores sui, instituendi in eadem capellania, tenebuntur residentiam facere in dicta capellania et ordinari ad ordinem sacerdotii. Supradicte vero centum libre deponentur penes domum Templi Parisius, sub fideli custodia, usque ad duos annos, ex quo iter arripuerit idem Guillelmus, donec certum sit de ejusdem Guillelmi obitu vel reditu. Et si, infra duos annos, idem W[illelmus non redierit], per manus canonicorum Sancti Mederici, collocabuntur dicte centum libre in emptiones utiles ad opus beneficii supradicti. Si vero dictus Guillelmus rediret, ipse haberet dictas centum libras ad negociandum, salvo tamen capitale dicte ecclesie, prius prestita bona securitate et sufficienti de restituendis prefatis centum libris ecclesie antedicte ; et lucrum, quod de dictis centum libris posset pervenire, poneretur in augmentum reddituum beneficii supradicti. Prefati vero Guillelmus et ejus uxor omnes domos prenominatas et proventus, qui ex supradicta pecunia potuerunt haberi, capient et habebunt sine contradictione, quamdiu insimul vixerint, vel alter eorum, qui plus supervixerit. Quibus defunctis, capellanus dicte ecclesie, qui in eadem capella instituetur, quicumque fuerit, habebit supradictas domos et emptiones predictarum centum librarum. Obligaverunt etiam sepedicti Guillelmus et ejus uxor capellanum dicte capellanie, quicumque fuerit, ad reddendum, singulis annis, decem solidos canonicis et clericis de choro Sancti Mederici pro anniversario suo faciendo. Quorum de[cem solidorum] quinque reddentur, in crastino dominice qua cantatur : Invocavit me, et alii quinque solidos, in crastino octabarum sancti Dyonisii. In cujus rei testimonium et memoriam presentes litteras, ad petitionem dictorum W[illelmi] et S[ibille], uxoris sue, sigillo nostro fecimus consignari. Actum anno Verbi incarnati Mº CCº IXº decimo, mense julio.

Cet Étienne, qui n'est pas autrement connu, fut doyen de 1216 à 1220. Il est de nouveau question de ce four dans la pièce LVII. Le ms. porte ici par erreur « furnum Templum. » C'est-à-dire le lendemain du premier dimanche de carême. La fête de saint Denis est célébrée le 9 octobre. Il est de nouveau question de ce don dans la pièce XIII.
Mai 1220

Reconnaissance faite aux chanoines de Saint-Merry de la propriété d'une maison sise près de leur église, qui leur était contestée par Hugues et Étienne, fils d'Aubré.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 1-62, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

De compositione facta inter canonicos Sancti Mederici et Hugonem, clericum, et Stephanum, filios Auberee, super quadam domo. Stephanus decanus, totumque capitulum Parisiense, omnibus presentes litteras inspecturis, salutem in Domino. Notum facimus universis quod, cum causa verteretur coram nobis decano, inter Hugonem, clericum, et Stephanum, filios Auberee, civis Parisiensis, ex una parte, et canonicos Sancti Mederici Parisiensis, ex altera, super quadam domo sita juxta ecclesiam Sancti Mederici, supra cimiterium, in fundo terre dictorum canonicorum, que fuit Durandi, quondam canonici dicte ecclesie defuncti, quam dicti fratres a prefatis canonicis jure hereditario petebant, tandem prefati fratres et eorum mater, meliori usi consilio, coram nobis constituti, recognoverunt se super predicta domo nichil juris habere ; immo omnem actionem et omne jus, si quod eis, adversus memoratos canonicos, super ante dicta domo competebat, eisdem canonicis et successoribus eorum, fide data, remiserunt et penitus quitaverunt, seque eadem fide astringentes, promiserunt dictis canonicis prefatam domum se pro posse suo garantizaturos. In cujus rei memoriam et testimonium presentes litteras, ad petitionem partium, sigillo capituli Parisiensis fecimus consignari. Actum anno Verbi incarnati Mº CCº XXº, mense maio.

Voy. ce qui a été dit de ce doyen à propos de la pièce précédente.
Mars 1224 n. st.

Composition accordée par les chanoines de Saint-Merry au maître et aux frères de l'Hôtel-Dieu de Paris, au sujet de rentes que ces derniers percevaient sur des maisons situées dans le terroir de ladite église.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 44, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

De compositione facta super census quos Domus Dei Parisiensis habebat et possidebat in terra canonicorum Sancti Mederici. — Decanus, totumque capitulum Parisiense, omnibus presentes litteras inspecturis, salutem in Domino. Notum facimus quod, cum magister et fratres Domus Dei Parisiensis quosdam census augmentatos haberent, eis in elemosina legatos, supra domos quasdam sitas, Parisius, in fundo terre Sancti Mederici Parisiensis : videlicet supra domum Philippi Hamelin, viginti duos solidos ; supra domum Radulfi Chenoel, sex solidos ; supra domum domini Stephani de Sacrocesare, octo solidos ; supra domum Roberti Matricularii, sex solidos ; quos census predicta Domus Dei sine consensu et voluntate canonicorum Sancti Mederici tenere non poterat ; tandem ipsi canonici Sancti Mederici, ad instantiam magistri et fratrum Domus Dei, voluerunt et concesserunt quod Domus Dei Parisiensis census prenominatos in perpetuum teneat et habeat pacifice et quiete, ita quod magister et fratres Domus Dei ad illos census vendendos vel alienandos de cetero non poterunt coactari. Et sciendum quod magister et fratres sex solidos augmentati census, quos percipere solebant supra domum Durandi, presbiteri, ab opposito Sancti Mederici sitam, sepefatis canonicis Sancti Mederici in perpetuum quitaverunt et concesserunt, propter alios census prenumeratos ab ipso magistro et fratribus perpetuo possidendos. Hec autem facta sunt, salvis, in jamdictis domibus et retentis ecclesie et canonicis Sancti Mederici, dominii, justicie proventibus et consuetudinibus fundi terre. Nos igitur, utriusque ecclesie utilitate pensata, supradicta laudantes et approbantes, presentes litteras, ad petitionem utriusque partis, sigillo nostro duximus roborandas. Actum anno Domini Mº CCº XXIIIº, mense martio.

27 mars 1234 n. st.

Quittances réciproques données par Isambart, chanoine de Saint-Merry, au chapitre de ladite église, et par ledit chapitre audit Isambart, pour diverses sommes qu'ils se devaient.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 1-62, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

De mutuatione peccunie Ysembardo, canonico, a canonicis Sancti Mederici et receptione vu librarum super eadem mutuatione. — Decanus, et capitulum Parisiense, universis presentes litteras inspecturis, salutem in Domino. Notum facimus quod capitulum Sancti Mederici Parisiensis, in presentia nostra constitutum, quitavit Ysembardo, canonico ejusdem ecclesie, de septem libris parisiensium, in quibus ipse tenebatur eidem capitulo in commodo, sicut ab utraque parte confessum fuit coram nobis. Dictus vero Ysembardus, in presentia nostra similiter constitutus, recognovit quod satisfactum est ei a dicto capitulo super xxti libras parisiensium, in quibus eidem Ysembardo tenebatur, per compositionem factam inter ipsos, coram venerabilibus viris judicibus a domino papa delegatis, videlicet abbate, priore de Cagia, et thesaurario Meldonensi, sicut in eorumdem judicum litteris supra dicta compositione confectis, plenius continetur. Actum anno Domini Mº CCº XXXIIIº, crastino dominice qua cantatur : Oculi mei.

Il y a dans le ms. « librarum. » Le ms. porte « vocco. » Il s'agit de l'abbaye de Saint-Crépin-en-Chaie, à Soissons (S. Crispinus in Cavea ou Cagia). L'abbé qu'elle avait à cette date s'appelait Robert. Cf. Gall. christ., t. IX, col. 466. Ce dimanche est le troisième du carême.
Juin 1248

Composition faite, au sujet de certains revenus, entre Robert, chanoine de Saint-Merry, et les autres chanoines de ladite église..

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 44v°-45, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

De compositione facta inter canonicos Sancti Mederici et Robertum, concanonicum eorumdem, super quibusdam redditibus annui census. Omnibus presentes litteras inspecturis L[ucas de Lauduno], decanus, totumque capitulum Parisiense, salutem in Domino. Notum facimus quod, cum causa verteretur intercanonicos ecclesie Sancti Mederici Parisiensis, ex una parte, et dominum Robertum, in ipsa ecclesia capellanum, ex altera, super eo quod dicti canonici petebant ab eodem Roberto l solidos parisiensium annui redditus, de quibus defunctus Nicholaus de Meldis, predecessor ejusdem R[oberti], legaverat super conquestus suos, in sua ultima voluntate, communitati dicte ecclesie, ut dicebant, quindecim solidos, ad opus anniversarii sui in predicta ecclesia annuatim celebrandi, et xxxv solidos dictis canonicis, ut dicebant, ad hoc ut jamdictos xv solidos permitterent dicte communitati in manu mortua possidere ; et etiam super hoc quod dicti canonici compellebant prefatum R[obertum] apponendi extra manum suam omnes redditus et possessiones, quos vel quas, in terra predicte ecclesie, ratione beneficii sui, tenebat et habebat, quia vero cognitioni ipsius cause non poteramus interesse, aliis negotiis perpediti, viris venerabilibus et discretis L[uce], decano, et magistro H[ugoni] de Caprosia, canonicis nostris, eandem causam jugiter duximus committendam. Qui, auditis hinc inde propositis, de communi assensu partium, ordinaverunt inter ipsos modo inferius annotato, videlicet quod dictus R[obertus], capellanus, et ejus successores tenebuntur, singulis annis, reddere memoratis canonicis prefate ecclesie Sancti Mederici quinquaginta solidos parisiensium annui redditus, quatuor terminis principalibus Parisius consuetis, et nichilominus tredecim denarios capitalis census, in octabis beati Dyonisii, pro quibusdam domibus, quas tenet ratione beneficii, que, antequam dicto R[oberto] collatum esset beneficium, de dictis tredecim denariis erant honorate ; salvis etiam decem solidis, quos, in ipsa institutione beneficii, defunctus Guillelmus de Meldis et Sibilla, ejus uxor, preceperunt distribui annuatim communitati Sancti Mederici, in anniversario eorumdem ; quorum medietatem dictus R[obertus], capellanus, tenetur solvere, in crastino octabarum beati Dionysii, et aliam medietatem in crastino Brandonum. Preterea tenetur dictus R[obertus] solvere, in octabis Pasche, dicte communitati v solidos annuatim distribuendos in anniversario defuncti Nicholai de Meldis, predecessoris sui. Dictus vero R[obertus] et successores sui tenebunt, habebunt et possidebunt, in manu mortua in perpetuum, ratione predicti beneficii, omnes domos sitas in terra dicte ecclesie, inter domum Auberti, presbiteri, et domum que fuit quondam Agnetis Laboidie, sicut se comportant ante et retro, cum viridariis et appendiciis suis, usque ad domum que fuit quondam Roberti Leber. Promiserunt autem dicte partes coram nobis, legitima stipulatione precedenti, quod contra ordinationem hujusmodi, per se vel alios, non venient in futurum. Nos autem ordinationi predicte nostrum prebentes assensum, ad petitionem partium, presentes litteras sigilli nostri munimine duximus roborandas. Datum anno Domini Mº CCº LXVIIIº, mense junio.

Ce chanoine, dont il est plusieurs fois question dans le Cartulaire de N-D., mourut dans le courant de l'année 1249. Cf. Ibid., t. II, p. 414 et 453. Voy. plus haut la pièce IX. C'est-à-dire le lendemain du premier dimanche de carême.
Avril 1217

Vente par Étienne Boucel et Marie, sa femme, aux chanoines de Saint-Merry de la moitié d'un pressoir et d'une maison.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 1-62, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

De emptione medietatis cujusdam pressorii et cujusdam domus. Petrus [de Nemosio], Dei gratia Parisiensis episcopus, omnibus presentes litteras inspecturis, in Domino salutem. Notum facimus quod, constituti coram nobis Stephanus, filius Garini Bocelli defuncti, et Maria, uxor ejusdem Stephani, recognoverunt se vendidisse canonicis et clericis Sancti Mederici Parisiensis medietatem cujusdam torcularis et proventuum ejusdem, quod nuncupatur pressorium Sancti Mederici, situm juxta clausum de Maucoart, et quamdam domum in Vico Novo sitam, in fundo terre Sancti Mederici, pro viginti quinque libris Parisiensis monete, promittentes, fide interposita, se garantizaturos supradictis canonicis et clericis antedicta tenimenta adversus omnes homines et eos penitus super hiis conservare indempnes ; et fratres ejusdem Stephani, scilicet Guarinus et Theobaldus, similiter constituti coram nobis sepedictis canonicis et clericis hanc venditionem laudaverunt pariter et quitaverunt. Nos vero, ad petitionem partium, has litteras sigilli nostri munimine duximus corroborandas. Actum anno Domini Mº CCº septimo decimo, mense aprili.

Il fut évêque de Paris de 1208 à 1219.
Juillet 1210

Cession de 5 chambres faite par les chanoines de Saint-Merry à l'hôpital de la Trinité, moyennant le payement d'un cens annuel de 7 sous.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 45v°, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

De quitatione quarumdam camerarum facta domui Sancte Trinitatis a canonicis Sancti Mederici. Ego P[etrus de Nemosio], Dei gratia Parisiensis episcopus, omnibus ad quos presentes littere pervenerint in Domino salutem. Noveritis quod canonici Sancti Mederici Parisiensis, in nostra presentia constituti, domui Sancte Trinitatis Parisiensis quinque cameras, que in eorum censiva date fuerint in elemosina predicte domui, de communi assensu canonicorum, in perpetuum possidendas benigne concesserunt, retenta tamen dictis canonicis Sancti Mederici omni justitia fundi terre in eisdem cameris, tali quidem conditione quod prenominata domus [Sancte Trinitatis] predictis canonicis septem solidos censuales, ad festum Sancti Remigii capiendos, pro cameris habendis reddere tenebitur annuatim. Preterea sciendum est quod, si contigerit in futuro prenominatos canonicos Sancti Mederici, sive in domibus, sive in aliis possessionibus quibuscunque, aliquid adipisci, in potestate domus Sancte Trinitatis, ad equipollanciam predictarum camerarum et pro totidem solidis, de acquisitione facta in sua censiva, permittet dicta domus canonicis Sancti Mederici pacifice possidere. Quod ut debitam teneat firmitatem, et ne alicujus malignitate in posterum perturbetur, ad petitionem utriusque partis, fieri fecimus presens scriptum, et sigilli nostri munimine confirmari. Actum anno gratie Mº CCº decimo, mense julio.

Cet hôpital avait été fondé, vers 1200, par deux frères utérins nommés Jean Paulée et Guillaume Estuacol, à l'angle de la rue Saint-Denis et de la rue Grenetat, sur l'emplacement occupé aujourd'hui par le petit passage de la Trinité, qui va de la rue Saint-Denis à la rue Palestro.
Juin 1223

Vente faite par l'archiprêtre de Saint-Jacques de Paris aux chanoines de Saint-Merry d'un cens qu'il percevait sur des maisons situées dans leur censive.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 1-62, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

De quitatione cujusdam census augmentati facta canonicis Sancti Mederici ab archipresbitero Sancti Jacobi Parisiensis, pro decem et octo libris parisiensium. Guillelmus [de Seignelay], Dei gratia Parisiensis episcopus, omnibus presentes litteras inspecturis, eternam in Domino salutem. Notum facimus quod, referente nobis dilecto nostro G., archipresbitero Sancti Jacobi Parisiensis, audivimus quod, cum Parisiensis augmentatione ecclesie,xl ª duos solidos et duos denarios augmentati census possideret, ei in elemosina legatos, supra quasdam domos sitas in censiva ecclesie Sancti Mederici Parisiensis, et canonici dicte ecclesie dictum archipresbiterum ad vendendum censum predictum compellerent, sicut tam ab ipso archipresbitero quam a parte canonicorum ipsorum nobis est relatum, tandem archipresbiter predictum censum prefatis canonicis Sancti Mederici pro decem et octo libris Parisiensium vendidit et quitavit. Nos igitur venditionem et quitationem ipsam ratam habentes, presentes litteras in hujus rei testimonium sigilli nostri munimine fecimus roborari. Actum anno Domini Mº CCº XXIIIº, mense junio.

Il fut évêque de Paris du 26 février 1220 au 23 novembre 1223.
Juillet 1225

Transaction entre Martin, chefcier de Saint-Merry, et les six autres chanoines de cette église, d'après laquelle le chefcier est autorisé à prendre, pendant quatre ans, moyennant le payement annuel d'une somme de 60 sous parisis, toutes les offrandes faites à la grand'messe, à l'exception de celles apportées les jours des fêtes de saint Pierre et saint Paul et de saint Léonard.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 45bis, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

De oblationibus quatuor annorum traditis ad firmam capicerio Sancti Mederici a concanonicis ejusdem ecclesie. — Omnibus presentes litteras inspecturis E[rnaudus de Curva Villa], decanus, N[icholaus], cantor, Parisienses, salutem in Domino. Notum facimus quod dominus Martinus, capicerius ecclesie Sancti Mederici Parisiensis, coram nobis recepit a sex concanonicis ejusdem ecclesie, a festo sancti Mederici anno Dominice Incarnationis Mº CCº vicesimo quinto usque ad quatuor annos, omnes oblationes, que ad magnam missam in memorata ecclesia fuerint, ad firmam, pro sexaginta solidis parisiensium reddendis, quolibet anno, usque ad predictos quatuor annos, ab eodem Martino, capicerio, memoratis sex canonicis, ad quatuor terminos : scilicet ad festum Sancti Remigii, quindecim solidos ; et ad Nativitatem Domini, quindecim solidos ; et ad Pascham Domini, quindecim solidos ; et ad Nativitatem Sancti Johannis Baptiste, quindecim solidos, sicut idem Martinus, in verbo sacerdotis, promisit et creantavit coram nobis. Recognovit autem idem M[artinus] coram nobis quod predictas oblationes percipit et percipiet, sub nomine predictorum sex canonicorum, usque ad quatuor annos supra predictos. Ab hac vero firma excipiuntur oblationes que, ad magnam missam, in predicta ecclesia fueri[n]t, in duabus festivitatibus, scilicet in festo passionis apostolorum Petri et Pauli et in festo sancti Leonardi, que oblationes sunt communes memoratis capicerio et ceteris canonicis predicte ecclesie, secundum tenorem litterarum capituli Parisiensis, prout memorati canonici nobis asseruerunt. Actum anno Domini Mº CCº XXVº, [mense] julio.

Cette restitution est faite d'après diverses chartes du Cartulaire de N-D., dans lesquelles figure ce doyen. Nous renvoyons en particulier aux pièces publiées par Guérard, t. I, p. 402 et 418, et t. II, p. 307 et 309. Elles montrent qu'« Ernaudus de Curva Villa » fut doyen, non pas seulement de 1226 à 1297, comme l'ont dit les auteurs de la Gallia, t. VII, col. 203, et Guérard lui-même après eux,Ibid., t. IV, p. 215, mais qu'il l'était déjà en 1224 et 1225. Il est plusieurs fois question de lui, à des dates très voisines, dans le Cartulaire de N-D., t. II, p. 71 et 73-74.
1156-1157

Confirmation par Louis VII d'un échange de terre fait entre l'abbé de Saint-Magloire et les chanoines de Saint-Merry.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 45bis v°, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

De excambitione cujusdam terre facta inter abbatem Sancti Maglorii, ex una parte, et canonicos Sancti Mederici, ex altera. In nomine sancte et individue Trinitatis. Amen, [Ludovicus, Dei gratia Francorum rex]. Si ex caritate proximorum sibi ab invicem quilibet obnoxii sunt, multo magis ecclesie sibi subservire debent et omne munus caritatis adimplere. Sciant itaque universi presentes atque posteri quod Petrus, abbas Sancti Maglorii, per assensum capituli, cum canonicis Sancti Mederici terram quamdam excambiavit et aliam donavit contiguam terre Sancti Mederici, illam videlicet quam dux Hugo capelle Sancti Maglorii, ubi nunc est abbatia, contulit in elemosinam liberam et immunem et sine omni consuetudine habendam, quam monachi in eadem libertate deinceps possidendam predictis clericis transmiserunt ratione excambii. Nos vero, rogati [ab] abbate, concessimus excambium quod ecclesia beati Mederici terram illam in perpetuum habeat quietam, sicut data fuit a duce Hugone penitus liberam. Quod ut ratum sit in posterum et inconcussum, sigilli nostri auctoritate et nominis nostri caractere, confirmari precipimus et signari. Actum Parisius anno ab Incarnatione Domini Mº Cº LVIº, astantibus in palatio nostro quorum subscripta sunt nomina et signa. Signum comitis Theobaldi, dapiferi nostri ; signum Guillelmi (corr. Guidonis), buticularii ; signum Mathei, camerarii ; signum Mathei, constabularii. Data per manum Hugonis, cancellarii.

Il nous a été impossible de préciser davantage la date de cette pièce. Le tableau chronologique des séjours de Louis VII dressé par M. Luchaire,Actes de Louis VII, p. 62, nous le montre à Paris pendant divers mois des années 1156 et 1157, et les dates d'entrée en fonctions des officiers qui ont signé l'acte ne servent à rien. Ce diplôme a échappé aux consciencieuses recherches de M. Luchaire. Ce Pierre était déjà abbé de Saint-Magloire en 1152 et il l'était encore en 1159. Cf.Gall. christ., t. VII, col. 312, et Luchaire,Actes de Louis VII, p. 192, nº 286, et p. 236, nº 426. Le ms. porte « omini. » Le ms. porte « Sci. » Thibaut V, comte de Blois et de Chartres, entré en fonctions en 1154. C'est « Guidonis » qu'il faut lire ; le scribe s'est trompé. Guillaume Ier de Senlis n'a exercé les fonctions de bouteiller que jusqu'en 1147 ; il a eu pour successeur, en 1149, Gui III de Senlis. Cf. Luchaire,Actes de Louis VII, p. 60. Mathieu II, comte de Beaumont, fut chambrier de 1151 à 1175. Mathieu Ier de Montmorency fut connétable de 1138 à 1160. Hugue de Champfleuri fut chancelier de 1150 à 1172.
Décembre 1213

Concession de 15 sous parisis de rente annuelle, sur la prévôté de Paris, faite par Philippe-Auguste aux chanoines de Saint-Merry, en dédommagement de deux étaus qu'ils possédaient au lieu dit Champeaux, où le Roi avait fait construire des halles.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 1-62, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

De quitatione stallorum facta Regi pro quindecim solidis parisiensium annui redditus reddendis canonicis Sancti Mederici Parisiensis. Philippus, Dei gratia Francorum rex. Noverint universi presentes pariter et futuri quod nos, pro restauratione duorum stallorum, que canonici Sancti Mederici habebant in Ca[m]pellis, Parisius, ubi hale nostre facte fuerunt, concessimus quod idem canonici habeant annuatim, ad festum Sancti Remigii, quindecim solidos in prepositura nostra Parisiensi. Proinde precipimus preposito nostro Parisiensi, quicumque ipse fuerit, quatinus singulis annis, ad festum Sancti Remigii, quindecim solidos predictis canonicis sine contradictione reddat. Quod, ut firmam perpetuamque obtineat stabilitatem, sigilli nostri auctoritate confirmamus. Actum Parisius anno incarnati Verbi Mº [C]Cº tertio decimo mense decembri.

Le ms. porte « contractione. » Il faut évidemment lire « MCCXIII « au lieu de » MCXIII ; « le scribe a oublié un C. On sait, en effet, que la foire de Saint-Lazare, concédée aux lépreux de Paris par Louis VI, fut transférée à Paris par Philippe-Auguste, en 1181 (et non en 1183 comme le dit Rigord), au lieu appeléChampeaux, et que c'est à la suite de ce transfert que des halles furent construites en cet endroit. Voy. H. Géraud, Paris sous Philippe le Bel, Paris, 1837, p. 359 ; L. Biollay,Les anciennes halles de Paris, dans les Mémoires de la Soc. de l'Hist. de Paris, t. III, p. 295 ; Luchaire,Annales de Louis VI, p. 271, nº 598 ; L. Delisle,Catalogue des actes de Philippe-Auguste, nº 27, et H.-F. Delaborde,Œuvres de Rigord, Paris, 1882, t. I, p. 33-34. — Cet acte de Philippe-Auguste ne figure pas dans le Catalogue de M. L. Delisle.
Février 1219 n. st.

Accord conclu entre les chanoines de Saint-Merry et l'abbaye de Saint-Antoine, au sujet d'une maison sise sur le terroir de Saint-Merry et donnée à l'abbaye de Saint-Antoine par feu Pierre Leber et Agnès, sa veuve.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 46, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

Dexx solidis augmentati census collatis canonicis Sancti Mederici ab abbatissa Sancti Anthonii, ut ipsi non possent compellere abbatiam ad vendendum domum que fuit Roberti (corr. Petri) Leber, defuncti. — Abbatissa Sancti Antonii Parisiensis totusque conventus ejusdem monasterii omnibus has litteras inspecturis, salutem in Domino. Noveritis a fratribus nostris conversis et ab executoribus testamenti Roberti (corr. Petri) Leber, defuncti, nos accepisse quod dictus P[etrus] Leber, defunctus, et Agnes, ejus relicta, donaverunt domum suam, sitam in fundo terre Sancti Mederici Parisiensis, cum appendiciis ejusdem, de consensu canonicorurn ejusdem ecclesie, ecclesie nostre in perpetuam elemosinam, hac conditione tamen adjecta, tam a nobis quam a dictis canonicis, sicut etiam memorati Robertus (corr.Petrus) Leber et Agnes, ejus relicta, inter se ordinaverunt, quod, pro eo quod sepedicti canonici de cetero non poterunt nos compellere ad distrahendum seu ad alienandum domum supradictam cum appendiciis suis, nos, vel quicumque possessor fuerit domus supradicte, tenebitur reddere memoratis canonicis, singulis annis in Pascha, viginti solidos de augmentato censu, in recompensatione vendarum, antiquo tamen censu capitali quatuordecim denariorum, qui solebant reddi dictis canonicis pro sepedicta domo, singulis annis, in nullo penitus diminuto, retentis eisdem canonicis theloneo, rotagio et aliis juribus et consuetudinibus que soient provenire ex fundo terre. Et quia domum supradictam aliter tenere non poteramus, huic ordinationi nostrum unanimiter prebuimus assensum. In cujus rei memoriam presentem cartulam sigillo ecclesie nostre fecimus consignari et communiri. Actum anno Domini Mº CCº octavo decimo, mense februario.

Cet accord fut soumis à la ratification d'Étienne, doyen de Paris. Voy. plus haut, pièce III. Il fut modifié, en juin 1248, par une sentence arbitrale qu'on trouvera, plus loin, pièce XXXIV. L'abbaye de Saint-Antoine avait été fondée, vers la fin duxiie siècle, pour donner asile aux femmes débauchées converties par les prédications de Foulques, curé de Neuilly. Elle n'eut d'abord qu'une petite chapelle placée sous le vocable de saint Pierre. Mais, la population du quartier augmentant peu à peu, elle dut construire une grande église, qui fut dédiée, en 1233, à Notre-Seigneur, à la Vierge et à saint Antoine. On sait que les bâtiments de cette abbaye furent, au commencement de 1795, convertis en hôpital. Cf.Gall. christ., t. VII, col. 899, et H. Géraud,Paris sous Philippe le Bel, p. 391. On verra plus loin par le Censier de Saint-Merry que Pierre Leber avait des maisons dans la rue du Temple et dans la rue de la Verrerie.
Février 1224 n. st.

Déclaration de Gui, archiprêtre de Saint-Jacques, par laquelle il reconnaît n'avoir d'autre droit sur la maison d'Adam de Bagneux que celui de percevoir un don de 3 sous 6 deniers.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 1-62, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

De tribus solidis et dimidio elemosinatis ecclesie Sancti Jacobi super domum Ade de Baigneus. — Omnibus presentes litteras inspecturis, G[aufridus], Parisiensis archidiaconus, in Domino salutem. Notum facimus quod Guido, quondam archipresbiter Sancti Jacobi Parisiensis, in nostra presentia constitutus et in verbo veritatis requisitus, recognovit quod tres solidi et sex denarii augmentati census elemosinati, quos ecclesia Sancti Jacobi Parisiensis percipit supra domum Ade de Baigneus, juxta portam Sancti Mederici, Parisius sitam, in fundo terre Sancti Mederici Parisiensis, sint de piis elemosinis, et quod in illa domo nichil penitus habet memorata ecclesia Sancti Jacobi Parisiensis, preterquam solidos tres etvi denarios augmentati census elemosinati, ab[sque] omni justicia et absque fundo terre et omnibus aliis juribus fundi terre. Actum anno Incarnationis Dominice Mº CCº XXIIIº, mense februario.

C'est sans doute le Geoffroy, archidiacre, dont il est question, en 1218, 1226 et 1227, dans diverses pièces du Cartulaire de N-D., t. I, p. 345, et t. II, p. 467 et 517. La porte Saint-Merry, qu'on appelait aussi porte Saint-Martin, se trouvait « à l'angle méridional formé par la rue Saint-Martin et la rue Grenier-Saint-Lazare. » Voy. H. Géraud,Paris sous Philippe le Bel, p. 351.
Février 1225 n. st.

Déclaration d'Amicie, abbesse de Saint-Antoine, par laquelle elle reconnaît qu'elle n'a à percevoir, sur le terroir de Saint-Merry, qu'une rente de 9 sous.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 46v°, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

Deix solidis augmentati census collatis ecclesie Sancti Anthonii, elemosinatis de elemosina de fratre B[ernardo] de Sancto Victore, et quod nullam justitiam habet eadem abbatia in fundo terre canonicorum Sancti Mederici. A[micia], ecclesie Sancti Antonii Parisiensis humilis ministra, totusque ejusdem loci conventus omnibus presentes litteras inspecturis in Domino salutem. Notum facimus quod in novem solidis parisiensium augmentati census elemosinatis, quos in fundo terre Sancti Mederici Parisiensis percipimus, de elemosina defuncti Bernardi de Sancto Victore, nichil penitus habemus preter illosix solidos de predicto censu augmentato et elemosinato. Recognoscimus enim quod in predicta elemosina, de qua predictos novem solidos singulares percipimus, nullam justitiam, neque fundum terre, neque aliquas obventiones fundi terre habemus. Actum anno Dominice Incarnationis Mº CCº XXIIIº, mense februario.

Gall. christ., t. VII, col. 900. Cette reconnaissance est la conséquence naturelle de la cession, faite en décembre 1224, qu'on trouvera plus loin, pièce XXXIII.
Juillet 1212

Composition faite, au sujet d'une vigne, entre les chanoines de Saint-Merry et l'abbesse de Montmartre.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 1-62, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

De compositione facta inter canonicos et abbatissam et commoniales Montis Martyrum super vinea que dicitur vinea Caballi. — Ego abbatissa totusque conventus monialium Montis Martyrum omnibus presentes litteras inspecturis in Domino salutem. Ad notitiam vestram volumus pervenire quod, cum canonici Sancti Mederici Parisiensis compellerent nos ad vendendum quamdam vineam, que vulgo nuncupatur vinea Caballi, et est sita juxta torculare nostrum apud Savias, in fundo terre dictorum canonicorum, pro qua etiam reddebamus eis, singulis annis, septem denarios de capitali censu, in octabis sancti Dyonisii, tandem facta est talis compositio inter nos, ex una parte, et dictos canonicos, ex altera, quod prenominata vinea a nobis in perpetuum tenenda et possidenda habeatur et teneamur reddere, singulis annis, in supradictis octabis, duplicatum censumxiiii denariorum. Actum anno gratie Mº CCº XIIº, mense julii.

Il n'a pas encore été dressé de liste assez complète des abbesses de Montmartre pour qu'il nous ait été possible de déterminer s'il s'agissait ici des abbesses Élisabeth ou Hélisende. M. Ed. de Barthélemy s'est contenté de reproduire, dans l'introduction de sonRecueil des chartes de l'abbaye royale de Montmartre (Paris, Champion, 1883, in-8º), les listes de laGallia christiana, t. VII, col. 614, et duMonasticon benedictinum (Bibl. nat., lat. 12685, fol. 196). Il n'a même pas utilisé les mentions fournies par les pièces qu'il a publiées. Élisabeth était déjà abbesse en 1179, et elle l'était encore en 1210. Cf. Ed. de Barthélemy, Ibid., p. 146, et L. Delisle,Catalogue des actes de Philippe-Auguste, p. 276. La première mention qu'on ait relevée d'Hélisende est de 1218. C'est aujourd'hui Belleville-lez-Paris. Cf. Cartulaire de N-D., t. IV, p. 421, et pièce XXV.
1156

Échange de terrain fait entre l'abbé de Saint-Magloire et les chanoines de Saint-Merry.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 1-62, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

Notum fieri volumus tam futuris quam presentibus quod ego Petrus, beati Maglorii abbas, consensu fratrum nostrorum, partem quamdam terre nostre, que est ad caput ecclesie Sanctorum Innocentium, canonicis ecclesie Sancti Mederici sic donamus et habendam concedimus, ut omnes redibitiones et consuetudines, parrochiam, viaturam et quicquid ad eam pertinet inde habeant et in perpetuum quiete possideant. Ipsi autem quandam terram suam, que officinis nostris proxima erat, similiter cum omnibus consuetudinibus, cum parrochia et omnibus redibitionibus, per manum capituli Beate Marie, nobis concesserunt, ut haberemus et in perpetuum quiete possideremus. Hanc autem mutuam donationem, ne ab aliquo posset infringi vel oblivione deleri, noticie litterarum curavimus tradere et sigilli impressione beati Maglorii munire. Hujus rei testes sunt : ego Petrus, abbas, Rivallonus, prior, Girelmus, Tirathrius, Ascelinus, Gaufridus, Johannes, puer, Erchambaudus, puer, Rainaldus, puer. Actum publice in capitulo beati Maglorii anno incarnati Verbi Mº Cº LVIº.

Le ms. porte « futurum. » Voy. plus haut, pièce XVIII, ce qui a été dit de cet abbé, à propos d'un autre échange confirmé par Louis VII. La pièce à laquelle il est fait allusion a été publiée par M. R. de Lasteyrie, d'après le Cartulaire de Saint-Magloire, dans le Cartulaire général de Paris, t. I, p. 347. Elle contient quelques détails qui ne se trouvent pas ici. M. R. de Lasteyrie a daté cette confirmation du 15 avril 1156 au 30 mars 1157.
1229

Sentence arbitrale prononcée par Baudouin, prieur de Saint-Martin-des-Champs, et Herbert, chanoine de Paris, au sujet des différends que le prieur et les frères de Saint-Lazare avaient avec les chanoines de Saint-Merry.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 47-48, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

Hec sunt littere de compositione facta inter nos et fratres Sancti Lazari Parisiensis super... Universis presentes litteras inspecturis frater B[alduinus], humilis prior Sancti Martini de Campis, et magister Herbertus, canonicus et capellanus domini Parisiensis [episcopi], salutem in Domino. Notum facimus quod, cum inter venerabiles viros canonicos Sancti Mederici Parisiensis, ex una parte, et viros religiosos priorem et fratres Sancti Lazari Parisiensis, ex altera, questio verteretur super hoc quod dicti canonici dicebant predictos priorem et fratres emisse, vel ex quacumque causa habuisse, a domino Marliaci, quamdam terram moventem ab eisdem canonicis cum justitia, et dominio, et censiva, sub annuo censu viginti octo denariorum parisiensium de capitali censu ; que terra incipit a domo Guillermi Cementarii et protenditur usque ad domum Edoardi de Veres inclusive, scilicet super magnam viam, qua itur ad Sanctum Martinum de Campis, et iterum protenditur in vico de Quinquinpoist, usque ad muros Sancti Maglorii Parisiensis, supra cymiterium ejusdem loci ; et eam detinere in ipsorum canonicorum prejudicium et gravamen, cum inde amitterent jura sua, ut dicebant, pro eo quod ad manum mortuam devenerat terra illa ; ad cujus terre alienationem dicti canonici eosdem priorem et fratres compellere nitebantur. Et super hoc quod dicti prior et fratres dicebant ex adverso quod censiva, justitia et dominium furni, qui dicitur furnus de Livriaco, movebantur ab eisdem priore et fratribus, que omnia ipsi asserebant a domino Marliaci se emisse ; que siquidem omnia dicti prior et fratres dicebant eosdem canonicos detinere in eorumdem prejudicium et gravamen. Tandem, mediantibus bonis viris, dicte partes super premissis et super omnibus aliis querelis retro habitis inter eos usque ad diem hodiernum, in nos, sub pena xx librarum parisiensium, compromiserunt, vallantes compromissionem eandem sigillo capituli Parisiensis, ex parte dictorum canonicorum, et, ex parte dictorum prioris et fratrum, sigillo capituli fratrum eorumdem. Nos vero, de prudentium virorum consilio, arbitrium nostrum presentibus partibus protulimus in hunc modum : quod dicti prior et fratres dictam terram cum justicia, dominio et censu augmentato, quam domini Marliaci ibidem solebant percipere annuatim, libere de cetero possidebunt, salvis viginti et octo denariis pro eadem terra de capitali censu a dictis priore et fratribus, singulis annis, in perpetuum persolvendis, in octabis Sancti Dyonisii, canonicis memoratis, quem videlicet capitalem censum idem canonici revera a dominis Marliaci habuerant ab antiquo, et salvo etiam censu superexcrescente ad facienda quedam anniversaria, quem censum superexcrescentem ecclesia Sancti Mederici Parisiensis in quibusdam domibus ejusdem terre percipiebat et percipiet annuatim ; ita tamen quod dicti canonici predictos priorem et fratres dictam terram distrahere de cetero non compellent, salvis tamen ventis retentis eisdem canonicis in dicta terra, quas ipsi canonici habebunt in posterum, sicuti revera habuerant ab antiquo ; ita quod, quicumque fuerit dictorum prioris et fratrum major illius terre, tenebitur semel, ex quo in dicta terra fuerit institutus, facere fidem juramento dictis canonicis, vel eis, vel eorum mandato, significabit ventas, quotienscunque et ex quocunque contractu debeantur. Si vero contigerit quod vente declarate solute non fuerint dictis canonicis vel eorum mandato, infra quindenam post contractum, dictus major tenebitur compellere emptores, quousque dictis canonicis super eisdem ventis fuerit congrue satisfactum. Alioquin ipsi canonici, pro defectu majoris, habebunt coercitionem amovendi hostia emptorum ? pro ventis non solutis, et tunc dicti prior et fratres inde suam poterunt levare emendam. Absolvimus etiam omnino, per idem arbitrium, dictos canonicos ab impetitione dictorum prioris et fratrum super justitia, dominio et censiva furni, qui dicitur furnus de Livriaco, eidem priori et fratribus super hiis perpetuum silentium imponentes. Predicti siquidem prior et fratres de novem libris parisiensium, quas, per nostrum arbitrium, supra dictum tenebantur solvere, in festo Purificationis beate Marie nuper preterito, canonicis memoratis, et preterea de viginti solidis parisiensium annui census, quos ipsi prior et fratres, per nostrum jamdictum arbitrium, similiter tenebantur reddere, annis [singulis], parve communitati Sancti Mederici Parisiensis, quousque ipsi prior et fratres emissent et assignassent, in terra dictorum canonicorum, dictos xx solidos competentes, de hiis utique duobus predictis plenarie satisfecerunt in pecunia numerata, prout ipsi canonici confessi sunt coram nobis. Item pronunciavimus, per arbitrium nostrum, quod dicti prior et fratres medietatem cujusdam torcularis, quam ipsi canonici habebant apud Savies, prope domum Sancti Martini, in territorio de Bello Campo, libere cum omnibus suis appendiciis de cetero possidebunt. Item pronunciavimus, per idem arbitrium, quod dicti prior et fratres percipient in posterum septem solidos parisiensium et dimidium de capitali censu, quos dicti canonici habebant in altera medietate predicti torcularis, prout ipsi canonici perceperunt ab antiquo. Item pronunciavimus quod vindemie vinearum pertinentium ad fabricam ecclesie Sancti Mederici deferentur ad premendum ad predictum torculare, et prementur secundum consuetudinem que ad idem torcular antiquitus est obtenta. In cujus rei memoriam et testimonium presentes litteras, ad petitionem partium, sigillorum nostrorum impressione duximus confirmari. Datum anno Dominice Incarnationis Mº CCº XXIXº.

Il est deux fois question de lui dans le Cartulaire de N-D., t. I, p. 370 (mars 1227), et t. II, p. 476 (sept. 1233). Voy. en outreGall. christ., t. VII, col. 527. L'évêque de Paris était alors Guillaume d'Auvergne (1228-1248). Il s'agit ici du fief appelé fief de Marly, que le prieur de Saint-Lazare avait acquis, en 1225, de Bouchard de Marly. Cette acquisition avait été ratifiée par l'évêque de Paris. Cf. J. Boullé, Recherches historiques sur la maison de Saint-Lazare de Paris, dans lesMémoires de la Soc. de l'Hist. de Paris, t. III (1876), p. 186. On trouvera discutés dans ce travail les divers textes qui ont été mis en avant au sujet de la date de la fondation de Saint-Lazare et de ses premiers habitants. On lit en marge : « Nota de hostiis amovendis pro ventis non solutis. » Dans le ms., « suis » est répété.
Juillet 1228

Compromis par lequel Guy, prieur de Saint-Lazare, s'en remet à la décision de Baudouin, prieur de Saint-Martin-des-Champs, pour le règlement des différends qu'il a avec les chanoines de Saint-Merry.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 1-62, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

Compromissio querele precedentis. Frater G[uido], humilis prior Sancti Lazari Parisiensis, et ejusdem loci capitulum, omnibus presentes litteras inspecturis, salutem in Domino. Notum facimus quod, cum super censiva, et justitia et dominio cujusdam terre, ad nos devolute per emptionem a nobili viro bone memorie B[urchardo] de Marliaco, et super censiva furni abbatie de Livriaco, et multis aliis querelis, discordia verteretur sive controversia inter nos, ex una parte, et canonicos Sancti Mederici Parisiensis, ex altera, tandem pro bono pacis compromisimus in religiosum B[alduinum], priorem Sancti Martini de Campis Parisiensis, et in venerabilem magistrum Herbertum, capellanum Parisiensis episcopi, quicquid super premissis pace vel judicio statuendum decreverint inviolabiliter servaturi. In cujus rei memoriam et testimonium presentes litteras sigillorum nostrorum munimine fecimus roborari. Actum anno Domini Mº CCº XXVIIIº, mense julio.

J. Boullé,Recherches sur la maison de Saint-Lazare, p. 139.
1209-1210

Acceptation par l'abbé de Livry de la sentence arbitrale par laquelle la possession d'un four situé sur le terroir de Saint-Merry lui est confirmée, moyennant le payement d'une rente annuelle de 5 sous aux chanoines de ladite église.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 48v°, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

Littere hec sunt de compositione pacis inter nos et abbatem et conventum de Livriaco pro furno quod habent in terra nostra. — Abbas totusque conventus abbatie de Livriaco omnibus presentem paginam inspecturis, salutem in Domino. Noverint universi quod, cum verteretur controversia inter nos, ex una parte, et canonicos Sancti Mederici Parisiensis, ex altera, super quodam furno in terra Sancti Mederici sito, et predicti canonici compellerent nos ad distrahendum furnum illum, tandem sopita est controversia inter nos, ex una parte, et predictos canonicos, ex altera, per venerabiles viros, Johannem, abbatem Sancti Victoris, Hugonem, decanum, Adam, archidiaconum Parisiensem, de communi assensu ad hoc arbitros electos, qui, per arbitrium suum, finem huic controversie imposuerunt in hunc modum... Actum anno ab Incarnatione Domini Mº CCº Xº.

Cet abbé s'appelait « Acho " ou " Atho. » Les auteurs de laGall. Christ. donnent, dans la notice qu'ils lui consacrent (t. VII, col. 830), une analyse de cet acte. Il y a dans le ms. « presentes. » « Hugo I Clemens « fut doyen de 1195 à 1216. Cf. Guérard,Cartulaire de N-D., t. IV, p. 215. On le retrouve dans une pièce de mars 1212 du Cartulaire de N-D., t. I, p. 143. Le ms. porte « controversio. » Cette sentence arbitrale est publiée plus loin, pièce XXXVIII. On a jugé inutile de la reproduire ici.
24 juin 1226

Vente faite par Pierre Lejeune, chanoine de Paris, à Rasse, chanoine de Saint-Merry, d'une maison ayant appartenu à Roger Langlais.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 49, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

De venditione cujusdam domus Rascie, canonico Sancti Mederici. — Universis presentes litteras inspecturis officialis archidiaconi Parisiensis salutem in Domino. Notum facimus quod constitutus coram nobis venerabilis vir Petrus Juvenis, canonicus Parisiensis, recognovit se vendidisse, proxx libris parisiensium, domino Rascie, canonico Sancti Mederici, domum quamdam sitam Parisius, in Vico Novo et in censiva Sancti Mederici Parisiensis, que domus fuit Rogerii Anglici de Sancto Victore, et ad quam domum idem Petrus assignatus erat, per dominos censive illius, super xxxv libras parisiensium, quam peccunie summam idem Rogerius domino Petro debebat, antequam clamdestine et fugitivus a civitate Parisiensi recessisset. Voluerunt etiam predicte partes, et hoc conditum fuit coram nobis, quod si forte contingeret venditionem dicte domus ab aliquo in posterum irritari, ille, qui dictam domum retraheret prefato Rascie, c solidos parisiensium, pro pena, cum predictis xx libris, reddere teneretur. Petrus vero de Tria de premissa venditione tenenda et de dictisxx libris et centum solidis parisiensium, pro pena, si dictam venditionem rescindi contingeret, reddendis, in contraplegium domum suam, sitam Parisius in Vico Novo et in censiva Sancti Mederici Parisiensis, contiguam domui prefati Rogerii, memorato Rascie, fide interposita, pignori obligavit ; quia idem Petrus de Tria super xxxv libris parisiensium plegius erat, pro prefato Rogero, erga dominum Petrum, canonicum Parisiensem, prout idem Petrus de Tria recognovit coram nobis. Dominus vero Petrus Juvenis, canonicus Parisiensis, venditionem dicte domus tenetur garantizare, et hoc concessit coram nobis, prout dictam domum garantizare potuerit, bona fide. In cujus rei memoriam et testimonium, presentes litteras sigillo nostro, cum sigillo domini Petri ibi appenso, sigillari curavimus. Actum anno Domini Mº CCº XXº VIº, in festo sancti Johannis Baptiste.

Le nom de ce chanoine se rencontre plusieurs fois dans leCartulaire de N-D. Voy. en particulier, t. I, p. 466, et t. II, p. 67, etc. Il est question de cette maison dans deux chartes de Philippe-Auguste, que B. Guérard a publiées (Cartulaire de N-D., t. I, p. 68 et 69 ; L. Delisle,Catalogue des actes de Philippe-Auguste, nos 1140 et 1187). Elles sont datées, l'une de juillet 1209 et l'autre de janvier 1210. Elles disent que la maison de Roger Langlais était située « in Campellis » et contiguë à la maison d'Eude de Saint-Merry. Il y a « cui » dans le ms.
Décembre 1219

Vente faite par Élisabeth Barbe et son mari Pierre aux chanoines de Saint-Merry de 6 sous 2 deniers de rente sur deux chambres situées dans la rue du Sac.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 1-62, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

Hec sunt littere de emptione sex solidorum census sitorum super duabus cameris sitis in vico Sacci, que fuerunt Petri et Elysabeth, filie defuncti Hugonis Barbe. — Omnibus litteras inspecturis officialis curie ecclesie Parisiensis archidiaconi salutem in Domino. Notum facimus universis quod, constituti in presentia nostra Petrus, maritus Elysabeth, filie defuncti Hugonis Barbe, et ipsa Elysabeth recognoverunt se vendidisse, fide interposita, canonicis sancti Mederici Parisiensis sex solidos et duos denarios de augmentato censu super duabus cameris sitis in vico Sacci, juxta domum Hugonis Trossevache, in fundo terre dictorum canonicorum, prol solidis Parisiensium, fide sua promittentes quod dictum censum prefatis canonicis contra omnes homines garantizabunt. Richardus vero, frater predicte Elysabet hanc venditionem laudavit et concessit, fide sua promittens quod in dicto censu, nichil presumet de cetero reclamare. In cujus rei memoriam presentes litteras fieri fecimus et sigillo curie Parisiensis archidiaconi consignari. Actum anno Domini Me CCº nono decimo mense decembris.

Rue inconnue. Cette mention ne nous paraît pas, en effet, avoir été relevée jusqu'ici. Ne serait-ce pas le nom primitif de la rue Troussevache, aujourd'hui rue de La Reynie ? Le plus ancien texte dans lequel Jaillot ait trouvé citée la rue Troussevache est de 1248. Cf. Recherches sur Paris, éd. de 1782, t. I, Quartier Saint-Jacques-de-la-Boucherie, p. 74.
Fin xiie siècle

Sentence de Philippe archidiacre de Paris, au sujet de certains droits qu'Helluin de Meulant avait usurpés sur les chanoines de Saint-Merry.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 49v°, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

De compositione facta inter canonicos Sancti Mederici et Helluinum de Mellento super quadam terra. Ego Phylippus, Parisiensis archidiaconus, notum fieri volumus tam futuris quam presentibus quod, inter canonicos Sancti Mederici et Herluinum de Mellento, majorem et ministrum Balduini de Barris, in presentia nostra, causa ventilata est super quadam terra, quam predictus Balduinus tenet a canonicis Sancti Mederici, ad censum vi denariorum, singulis annis, ad octabas beati Dyonisii reddendorum, et in Natali Domini unum sextarium avene, et duos panes de minello frumenti et duo capones similiter pro ea reddit prefatis canonicis. De terra autem illa habent canonici venditiones, relevationes, investituras et duelli deductionem, usque advii solidos et vi denarios. Helluinus autem bis injuste venditiones eis abstulit : unde ante nos citatus, causa diu agitata, probato et cognito jure ecclesie Sancti Mederici, quod bis abstulerat, pet justitiam nostram eis reddidit, promisitque quod de cetero nec ipse, nec alius per ipsum, pro jure illius terre, canonicis predicte ecclesie vexarent ; immo etiam ipse, pro jure ecclesie a se injuste usurpato, si necesse esset, staret et coram quibuslibet illud confiteretur et defenderet. Quod ut ratum et inconcussum perpetuo permaneret, presentem cartam sigilli nostri auctoritate communiri et legitimorum testium, qui presentes cause diffinitioni interfuerunt, nomina subscribi fecimus. Stephanus, Aurelianensis archidiaconus, magister Gerardus de Sancto Dyonisio, magister Osmundus, Johannes Droco, tres canonici Sancti Mederici, Arnulphus, Renoldus, Babus, Stephanus, Symon, servientes Gerardi archidiaconi, Pipinus, rasor, Bernardus, serviens Basonis canonici Parisiensis, Hubertus, Constantinus, precones, Erneisius, speciarius, Herbertus, ejus famulus, testes sunt.

Il ne nous a pas été possible de préciser davantage la date de cette pièce. Le Philippe, archidiacre de Paris, dont il est ici question, doit être celui dont le nom figure sur des pièces de 1177 et 1178 du Cartulaire de N.-D., t. II, 293 et 503. Il entra en fonctions peu de temps avant la première de ces deux dates et mourut vers 1190, Ibid., t. IV, p. 170. Cf. en outre R. de Lasteyrie, Cartulaire général de Paris, t. I (1887), p. 453-455, 457, 459 et 468-469. Le ms. porte « revelationes. » Il figure comme témoin dans un acte de 1178 ou 1180 que M. R. de Lasteyrie a publié dans leCartulaire général de Paris, t. I, p. 458. Il est plusieurs fois question dans le Cartulaire de N-D. d'un « Girardus, archidiaconus Parisiensis, » qui n'est autre, semble-t-il, que celui qui est mentionné dans cet acte. Cf. en particulier t. III, p. 439 (acte de 1168), t. II, p. 176 (acte de 1173), et t. I, p. 45, 397 et 398 (actes de 1186, 1189 et 1191).
Juin 1229

Composition faite entre l'abbé d'Hermières et les chanoines de Saint-Merry, au sujet d'une rente perçue sur des maisons de la rue Baillehoue.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 50, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

Littere abbatis de Hermeriis de elemosina Johannis Paalee. Universis Christi fidelibus ad quos presentes litteræ pervenerint Thomas, dictus abbas Hermeriarum, totusque ejusdem loci conventus, eternam in Domino salutem. Notum facimus quod cum, ex elemosina defuncti Johannis Paalee, quondam servientis domini regis Francie, et Guillelmi Esaiacos, fratris sui, quinquaginta solidos parisiensium superexcrescentis census haberemus, in fundo terre et in censiva canonicorum Sancti Mederici Parisiensis sitos, super quasdam domos Parisius, in vico qui vulgariter appellatur Bullehoe, et predicti canonici nos compellerent ad vendendum censum prenominatum, minime sustinentes quod idem census ad manum mortuam devenisset, tandem, bonis viris intromittentibus se de pace super hoc inter nos et eosdem canonicos, pacem gratam et perpetuam super hoc inter nos fecimus in hunc modum : quod nos, de communi assensu nostri conventus, pro sufferentia hujus rei, et pro eo quod de cetero prefati canonici minime nos compellerent ad prefatum censum distrahendum, gratanter et liberaliter eisdem canonicis Sancti Mederici quartam partem, videlicet duodecim solidos et dimidium parisiensium, concessimus de eodem superexcrescente censu, singulis annis, in octabis Sancti Dyonisii, dictis canonicis Sancti Mederici a nobis persolvendos, salvo tamen et retento eisdem canonicis Sancti Mederici censu capitali viginti et unius denariorum parisiensium, quem nos tenemur reddere canonicis memoratis Sancti Mederici, in dictis octabis, singulis annis, sicuti prius, a dicto Johanne, dictos xx et unum denarios percipere ipsi canonici Sancti Mederici consueverant ab antiquo, retenta in domibus antedictis canonicis Sancti Mederici tota justicia, teloneo et omnibus aliis proventibus quibuscunque, qui ex fundo terre solent dominis provenire. Sciendum enim est quod si hospites, qui in domibus memoratis erunt, moram fecerunt in antedicto censu reddendo, nos ipsi neque fenestras domorum illarum propter hoc capere poterimus ullo modo, neque aliquam habere cohercionem, sed per dictos canonicos Sancti Mederici, aut per ecclesiasticum judicem, censum habere poterimus supradictum. In cujus rei memoriam et testimonium, ad petitionem supradictorum, presentes litteras sigillo nostri conventus canonicis supradictis tradidimus communitas. Actum anno Dominice Incarnationis Mº CCº XXIXº, mense junio.

Le ms. porte « litteras. » Hermières, commune de Favières, canton de Tournan (Seine-et-Marne). C'est la rue Baille-Hoë ou Baille-Hou qui reçut, peu de temps après, le nom de rue Brisemiche, qu'elle porte encore.
Février 1231 n. st.

Sentence arbitrale prononcée par Jean, archidiacre, Grégoire, chanoine de Paris, et Landry, prêtre de Vitry, pour mettre fin au différend qui s'était élevé entre les chanoines de Saint-Merry et Pierre, clerc de Saint-Martin, au sujet de distributions qui devaient être faites dans l'église de Saint-Merry, le jour du service anniversaire de l'archidiacre Étienne.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 50v°, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

De compositione facta inter canonicos Sancti Mederici et Petrum, clericum de Sancto Martino, super sexaginta etxii solidis incrementi census. — Omnibus presentes litteras inspecturis Johannes, archidiaconus, Gregorius, canonicus Parisiensis, et magister Landricus, presbyter de Vitriaco, salutem in Domino. Noveritis quod cum esset orta controversia inter canonicos Sancti Mederici Parisiensis, ex una parte, et Petrum, clericum de Sancto Martino, ex altera, super sexaginta etxii solidis de Parisius incrementi census, sitis in fundo terre dictorum canonicorum, quos dictus Petrus petebat ad vitam, ex legato Stephani, felicis recordationis, quondam archidiaconi Parisiensis ; ex altera vero parte, dicti canonici dicebant prefatum archidiaconum voluisse et ordinasse quod de prefato incremento census fieret distributio in ecclesia Sancti Mederici, die anniversarii sui, hiis qui essent presentes ; tandem ipse dicte partes, de bonorum virorum consilio, in nos executores dicti quondam archidiaconi compromiserunt, bona fide promittentes se fideliter observaturos quicquid a nobis, compositione vel judicio, [de] supradicta controversia fuerit ordinatum. Petrus vero, clericus, renuntians omnibus litteris, quas jam super eadem controversia impetraverat, vel dicebat se impetrasse, de tenendo arbitrio et de non contraveniendo, in manu nostra fidem prestitit corporalem, et canonici supradicti de rato litteras sui capituli nobis prestiterunt. Nos autem executores dicti archidiaconi testamenti, tamquam hii, quibus dederat potestatem in extrema sui voluntate corrigendi, mutandi, addendi et diminuendi, secundum quod viderimus expedire, posita etiam affectione quam erga dictam ecclesiam predictus archidiaconus habebat, et considerata utilitate utriusque partis, ut servientium in eadem ecclesia relevetur necessitas et via pateat servientibus pia devotione, concessimus predictum incrementum census prefatis canonicis perpetuo possidendum, communiter et equaliter distribuendum ad matutinas ; ita tamen quod, die anniversarii archidiaconi memorati, de supradicta pecunia distribuentur quatuordecim solidi hiis qui intererunt servitio. Dicti autem canonici Petro memorato, per arbitrium nostrum, pro quitatione dicti incrementi census ab ipso Petro facta, de voluntate et assensu ipsius Petri, solverunt eidem Petro xxv libras. Et quia prefati canonici dicebant inde se esse gravatos, eisdem canonicis dedimus centum solidos parisiensium de elemosina ipsius domini archidiaconi memorati. In cujus rei testimonium, ad petitionem partium, presentes litteras sigillis nostris duximus roborandas. Actum anno Domini Mº CCº XXXº, mense februarii.

Décembre 1224

Cession faite par l'abbesse de Saint-Antoine aux chanoines de Saint-Merry de 2 sous, d'un côté, et de 15 sous 2 deniers de rente, de l'autre, sur des maisons sises dans leur terroir.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 51, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

Qualiter abbatissa Sancti Antonii dedit canonicis Sancti Mederici ii solidos, ex una parte, et, ex alia,xv solidos et duos denarios annui redditus. Soror Amicia, dicta abbatissa, totusque conventus Sancti Antonii Parisiensis omnibus presentes litteras inspecturis salutem in Domino. Notum facimus quod cum Adam Foec, defunctus, legasset nobis in elemosinam perpetuam decem solidos parsiensium de incremento census percipiendos, annis singulis, super domum Garini Huttaut, sitam Parisius, in fundo terre canonicorum Sancti Mederici Parisiensis, nos volumus et concessimus eisdem canonicis, quod ipsi, in recompensatione ventarum que de dictis decem solidis possent evenire aliquando, duos solidos de jamdictis decem solidis in perpetuum percipient ; et ipsi canoniciviii solidos super domum predictam nobis percipere et in perpetuum pacifice possidere concesserunt. Item notum facimus quod, cum Bernardus de Sancto Victore nobis et quibusdam aliis ecclesiis legasset, in perpetuam elemosinam, sexaginta duos solidos et duos denarios de incremento census percipiendos, annis singulis, super quasdam domos sitas Parisius, in fundo terre dictorum canonicorum, que domus fuerunt ipsius Bernardi, nos, cum aliis ecclesiis, volumus et concessimus quod predicti canonici, annis singulis, in perpetuum percipientxv solidos et duos denarios tantummodo de predictislxii solidis etii denariis, in recompensationem ventarum, que de prefatis sexaginta duobus solidis et duobus denariis possent aliquando provenire. Et idem canonici nobis et ecclesiis aliis totum residuum in perpetuum possidere et super easdem domos percipere concesserunt ; ita quod nos, pro parte nostra,ix solidos super prefatas domos quiete et libere in perpetuum percipiemus. Recognoscimus etiam quod in predictis domibus nichil penitus reclamamus vel in futurum reclamabimus, nisi tantummodo super domum Garini Hurtaut viii solidos, et super domos, que sunt defuncti Bernardi de Sancto Victore, ix solidos, de puro censu augmentato, salvis eisdem canonicis antiquo censu capitali, quem persolvent hospites domorum predictorum, justitia, venditionibus, eventionibus et omnibus aliis que ad fundum terre possunt et debent jure communi pertinere. In cujus rei memoriam et testimonium presentes litteras fecimus annotari et sigilli nostri appositione muniri. Actum anno Domini Mº CCº XXIIIIº, mense decembris.

Cf. plus haut, pièce XXII, au sujet de cette rente de 9 s., la reconnaissance qu'en donna, au mois de février 1225, cette même abbesse de Saint-Antoine.
Juin 1248

Sentence arbitrale d'après laquelle l'abbesse de Saint-Antoine est tenue de payer aux chanoines de Saint-Merry une rente annuelle de 45 sous parisis, pour la maison sise dans le terroir de Saint-Merry, qui avait été autrefois donnée à l'abbaye par Pierre Leber et Agnès, sa femme.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 51v°, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

De compositione facta inter abbatissam Sancti Antonii et canonicos Sancti Mederici super quadam domo, que fuit defuncti Petri Leber. — Universis presentes litteras inspecturis abbatissa Sancti Antonii Parisiensis totusque ejusdem loci conventus, Cisterciensis ordinis, eternam in Domino salutem. Notum facimus quod, cum questio mota fuisset inter nos, ex una parte, et canonicos Sancti Mederici Parisiensis, ex altera, super eo quod dicti canonici volebant ut nos poneremus extra manum nostram quamdam domum, quam defuncti Petrus Leber et Agnes, uxor ejus, nobis et ecclesie nostre dederant in perpetuam elemosinam, sitam Parisius, contiguam domui nostre, prope domum Petri Conversi, in censiva dictorum canonicorum pro majori parte, tandem nos et predicti canonici compromisimus, pro bono pacis, in venerabiles viros [Lucam de Lauduno,] decanum, magistrum Hugonem de Caprosia, canonicum Parisiensem, et Regnerum Bordum, civem Parisiensem, sub pena centum librarum parisiensium. Qui arbitri dictam sententiam seu arbitrium protulerunt modo, videlicet arbitrando, dicentes quod nos et ecclesia nostra tenebimus ac possidebimus dictam domum pro rata, illa que est in dominio dictorum canonicorum sita, sine aliqua coactione vendendi vel alienandi in manu mortua vel extra manum nostram ponendi ; ita tamen quod nos persolvemus, ex jure et in perpetuum, singulis annis, jamdictis canonicis quadraginta quinque solidos parisiensium annui census, videlicet medietatem ad Nativitatem beati Johannis Baptiste et ad Natale Domini aliam medietatem, salvo etiam dictis canonicis theloneo, roagio et omni jure et dominio, que possunt, et debent et consueta sunt eisdem canonicis, tamquam dominis fundi terre, quocunque casu, provenire. Quod arbitrium nos ratum et gratum habemus, concedimus et acceptamus et promittimus, per stipulationem legittimam, quod censum predictum persolvemus, annuatim, memoratis canonicis modo prenotato. Et ut hec rata permaneant et inconcussa, presentes litteras sigilli nostri impressione fecimus communiri. Datum anno Domini Mº CCº XLº VIIIº, mense junio.

Cf. plus haut, pièce XX, l'accord qui avait été conclu, au sujet de cette maison, en février 1219. On trouvera ce compromis plus loin, pièce XXXIX.
Avril 1226-1227

Cession faite par Bernier de Montreuil à la confrérie de Saint-Merry d'une vigne sise à Montreuil, moyennant le payement d'une rente annuelle de 4 deniers.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 52, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

De quadam vinea que concessa fuit confratrie Sancti Mederici in perpetuum possidenda, quam Bernerus de Mosterolio concessit. — Omnibus presentes litteras inspecturis officialis archidiaconi Parisiensis in Domino salutem. Notum facimus quod constitutus coram nobis Bernerus de Mosterolio, miles, voluit et concessit quod confratria Sancti Mederici Parisiensis vineam quamdam, quam habet apud Mosterolium, in censiva ejusdem militis, ad censum quatuor denariorum singulis annis reddendorum, in perpetuum teneat et possideat. Obligavit etiam se et heredes suos ne de cetero dictam confratriam possint compellere ad distrahendam vineam supradictam ; qui quatuor denarii reddendi sunt, singulis annis, in octabis beati Dyonisii. Datum anno Domini Mº CCº XXVIº, mense aprili.

Avril 1209-1210

Sentence arbitrale par laquelle la possession d'un four situé dans le terroir de Saint-Merry est confirmée à l'abbaye de Livry, moyennant le payement d'une rente annuelle de 5 sous aux chanoines de Saint-Merry.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 52v°, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

I. Quod abbas et conventus de Livriaco ratam habent compromissionem factam in abbate S. Victoris et in aliis nominatis. — Abbas, totusque conventus de Livriaco omnibus presentes litteras inspecturis salutem. Noverit universitas vestra quod compromissionem quam fecerunt canonici Sancti Mederici Parisiensis, ex una parte, et abbas et conventus de Livriaco, ex altera, sub penax librarum, in venerabiles viros J[ohannem], abbatem Sancti Victoris, H[ugonem], decanum, A[dam], archidiaconum Parisiensem, super causa que vertitur inter eos super quodam furno, nos ratam et gratam habemus.

II. Quod H[ugo], decanus, et alii intus nominati ratam habent et gratam compromissionem inde factam. — Decanus totumque capitulum ecclesie Parisiensis omnibus presentes litteras inspecturis in Domino salutem. Noverit universitas vestra quod compromissionem quam fecerunt canonici Sancti Mederici Parisiensis, ex una parte, et abbas et conventus de Livriaco, ex altera, sub penax librarum, in venerabiles viros J[ohannem], abbatem Sancti Victoris Parisiensis, H[ugonem], decanum, A[dam], archidiaconum Parisiensem, super causa que vertitur inter eos super quodam furno, nos gratam et ratam habemus.

III. Quo modo pronunciatum est dictum arbitrium quod canonici Sancti Mederici debent habere, singulis annis, pro furno quinque solidos parisiensium de capitali censu, et dictum furnum permitterent dicto abbati et conventui in pace possidere. Johannes, abbas Sancti Victoris, H[ugo], decanus, A[dam], archidiaconus Parisiensis, omnibus presentem paginam inspecturis salutem in Domino. Vestra noverit universitas quod, cum verteretur contentio inter viros venerabiles, abbatem et conventum de Livriaco, ex una parte, et canonicos Sancti Mederici Parisiensis, ex altera, super quodam furno in territorio eorumdem canonicorum Parisius sito, et prefati canonici vellent compellere predictos abbatem et conventum ad vendendum furnum illum, tandem dicte partes ex communi assensu prestando dicto nostro, sub penax librorum, hinc inde in nos tres compromiserunt. Nos vero pronunciando diximus quod predicti canonici Sancti Mederici Parisiensis de cetero non compellerent memoratos abbatem et conventum de Livriaco ad vendendum prenominatum furnum . Preterea pronunciavimus quod predicti abbas et conventus redderent, pro prefato furno, singulis annis,v solidos de censu capitali predictis canonicis Sancti Mederici, in octabis Sancti Dionisii, retenta tamen justicia fundi in eodem furno ipsis canonicis memoratis ; et ita tamen quod in istisv solidis comprehendunturxviii denarii, quos supradicti canonici in eodem furno antea diu habuerant. In cujus rei memoriam presentem paginam sigillis nostris fecimus roborari. Actum ab Incarnatione Domini anno Mº CCº IXº, mense aprili.

Livry-en-Launoy, canton de Gonesse (Seine-et-Oise).
Septembre 1247

Compromis par lequel l'abbesse de Saint-Antoine s'en remet à trois arbitres, pour le règlement du différend qu'elle a avec les chanoines de Saint-Merry, au sujet de la maison de Pierre Leber.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 1-62, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

De discordia que fuit inter abbatissam et conventum Sancti Antonii, ex una parte, et canonicos Sancti Mederici, ex altera, super quadam domo que fuit defuncti magistri Petri Leber, et in quibus compromiserunt. — Omnibus presentes litteras inspecturis Amicia, Sancti Antonii Parisiensis humilis abbatissa, totusque ejusdem loci conventus salutem in Domino. Noverint universi quod cum inter nos, ex una parte, et canonicos Sancti Mederici Parisiensis discordia verteretur super manumortua cujusdam domus, site Parisius, in terra Sancti Mederici Parisiensis, que domus fuit defuncti magistri Petri Leber, nobis ab eodem defuncto in elemosinam collecta, tandem nos et dicti canonici compromisimus in venerabilem virum decanum L[ucam de Lauduno], magistrum Hugonem de Caprosia, canonicum Parisiensem, et Renerum, dictum Bordon, civem Parisiensem, promittentes, per stipulationem legitimam et sub pena centum librarum parisiensium, quod inviolabiliter observabimus quicquid ipsi très concorditer super dicta discordia duxerint ordinandum ; ita quod, si alter eorum dissenserit, aliorum ordinatio cassa sit penitus et inanis. In quorum testimonium presentes litteras sigillo nostro fecimus roborari. Datum anno Domini Mº CCº XLº VIIº, mense septembris.

Cf. plus haut, pièce XXXIV, la sentence qui fut rendue.
Février 1212 n. st.

Sentence arbitrale rendue par Barthélemy, chanoine de Saint-Merry, au sujet de 2 sous de rente annuelle qu'un certain Guillaume et sa femme prétendaient avoir sur la maison de Robert Le Masson.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 1-62, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

De Guillelmo et Auxendi, uxore ejus, quo modo quitaverunt nobis duos solidos census sitos supra domum que fuit R[oberti] Cementarii. — [Fol. 53] Officialis Parisiensis omnibus presens scriptum inspecturis in Domino salutem. Noveritis quod constituti coram nobis Guillelmus et Auxendis, ejus uxor, de querela que vertebatur inter ipsos, ex una parte, et canonicos Sancti Mederici Parisiensis, ex altera, super duobus solidis annuatim assignatis eisdem canonicis, pro quodam anniversario faciendo, supra domum, que fuit Roberti Cementarii, in vico de Quiquempoit, compromiserunt, fide media, in magistrum Bartholomeum, concanonicum ejusdem ecclesie, promittentes, eadem fide, quod, quicquid idem Bartholomeus super premissa querela statuerit, ipsi inviolabiliter observarent, nec contra dictum suum aliquatenus super hoc reclamarent. Dictas vero Bartholomeus dicto suo statuit predictos duos solidos predicte ecclesie pacifice remanere, nec predicti Guillelmus et Auxendis super predictis duobus solidis predictam ecclesiam de cetero inquietare. Dictus vero B[artholomeus] dedit dictis Guillelmo et Auxendi v solidos, de bonis ecclesie memorate, et pallium reddidit obligatum eisdem pro censu anni preteriti. Actum anno gratie Mº CCº XIº, mense februarii.

Fin du xiie siècle

Abandon fait par « Adda, »fille de Pierre de L'Hay, des prétentions qu'elle avait sur une terre que les chanoines de Saint-Merry avaient achetée de Guerin de Villejuif.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 1-62, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

De Adda, filia Petri de Laiaco, quo modo quitavit nobis terram nostram de Laiaco, quam emeramus a Guerino de Villa Judea. Ego Johannes, Noviomensis thesaurarius, notum facio presentibus et futuris quod cum Garinus de Villa Judea canonicis Beati Mederici Parisiensis quamdam terram, que est apud Laiacum, vendidisset, et Adda, filia Petri de Laiaco, sepe et multum reclamavit et ejusdem terre venditionem voluit irritare, verum, ad petitionem et instantiam bonorum virorum, prefata Adda, neptis mea, prefate terre venditionem, fide data, ratam habuit et in Parisiensi capitulo confirmavit. Quod ut ratum et stabile perseveret litterarum mearum testimonio et sigilli mei munimine roboravi. Testes sunt : Petrus de Campello, canonicus Parisiensis, Rosardus canonicus, magister Arnulfus, magister Hosmundus, magister Albertus, Paganus, dyaconus, Rogerus, dyaconus, magister Simon, laici : Homondus, Eustachius, Theobaldus Comes, Herbertus, Joscelinus. Omnes isti de Laiaco sunt.

Cette date n'a pu être précisée. Pierre de Champeaux figure dans un acte de 1189 du Cartulaire de N. D., t. I, p. 294. Les noms de quelques autres témoins se retrouvent bien dans ce même Cartulaire, mais leur identification n'est pas sûre. Cet abandon fut confirmé par l'archidiacre de Paris. Cf. ci-dessous, pièce XLIII. L'Hay, canton de Villejuif (Seine).
Mai 1220

Quittance donnée par Etienne le Boiteux d'une somme de 10 livres parisis qui lui a été payée par les chanoines de Saint-Merry, pour une maison qu'il leur a vendue.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 53v°, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

Recognitio solutionis decem librarum solutarum Stephano, filio defuncti Hugonis allutarii, a canonicis Sancti Mederici, de summa xx librarum debitarum pro emptione domus site supra cymiterium Sancti Mederici. Notum facimus quod constitutus coram nobis Stephanus, filius defuncti Hugonis Claudi, allutarii, recognovit se recepisse a canonicis Sancti Mederici et clericis ejusdem ecclesie decem libras parisiensium, pro venditione domus supra cymiterium Sancti Mederici, contiguam domui Tatini, balistarii, quam dicti canonici et clerici ab eodem Stephano emerant pro viginti libris parisiensium. Actum anno Domini Mº CCº vicesimo, mense mayo.

Fin du xiie siècle

Confirmation par l'archidiacre de Paris de l'abandon fait par « Adda, »fille de Pierre de L'Hay, des prétentions qu'elle avait sur une terre que les chanoines de Saint-Merry avaient achetée de Guérin de Villejuif.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 1-62, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

Heedem littere que sunt in illis que incipiunt : Ego Johannes... sed in alio sigillo sigillatas. Parisiensis ecclesie archidiaconus omnibus ad quos presens pagina pervenerit salutem in Domino. Noverit universitas vestra quod cum Garinus de Villa Judea, canonicis Sancti Mederici, quandam terram, que est apud Laiacum, vendidisset, Adda, filia Petri de Laiaco, sepe et multum reclamavit et ejusdem terre venditionem voluit irritare. Unde, ad petitionem et instanciam bonorum virorum, prefata Adda supradicte terre venditionem ratam habuit et confirmavit in capitulo Parisiensi. Testes : Johannes, Noviomensis thesaurarius, Petrus de Campello, canonicus Parisiensis, Rosardus, canonicus, magister Arnulfus, magister Osmondus, magister Albertus, Paganus, dyaconus, Rogerus, dyaconus, magister Symon et plures alii. Quod ut ratum et stabile perseveret sigilli nostri appositione fecimus roborari.

Ce que nous avons dit de la date de la pièce XLI s'applique aussi naturellement à celle-ci.
Juillet 1231

Abandon fait par Daniel, prêtre de Sainte-Opportune, aux chanoines de Saint-Merry d'une rente annuelle de 18 deniers parisis à prendre sur celle de 4 sous 6 deniers qu'il avait sur la maison de Vincent le Cordier.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 1-62, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

De decem et octo denariis datis a domino Daniele, presbitero, pro tribus solidis obtinendis in censiva canonicorum Sancti Mederici. — Omnibus presentes litteras inspecturis capitulum Sancti Mederici Parisiensis in Domino salutem. Notum facimus quod cum dominus Daniel, presbiter de Sancta Oportuna, haberet quatuor, solidos et dimidium, Parisius, in terra nostra, censuales ad suam capellaniam pertinentes, super domo videlicet Vincentii le Cordier, ante ecclesiam Sanctorum Innocentium, dictus Daniel, presbiter, voluit et concessit, de illis quatuor solidis et sex denariis, nobis xviii denarios parisiensium in singulis annis percipiendos, tali pactione quod nos et successores nostri permitteremus ipsum dictum Danielem, presbiterum, et suos successores libere et pacifice possidere residuum de dictis quatuor solidis et dimidium. In cujus rei testimonium et munimen, de voluntate et assensu utriusque partis, sigillo nostri capituli has litteras fecimus sigillari. Actum anno Domini Mº CCº tricesimo primo, mense julio.

1210

Cession faite par les chanoines de Saint-Merry à l'hôpital de la Trinité de cinq chambres situées dans la censive de Saint-Merry, moyennant le payement d'une redevance annuelle de 7 sous parisis.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 54, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

De quitatione quinque camerarum, sitarum in fundo Sancti Mederici, facta domui Sancte Trinitatis, pro vii solidis. Thomas, Dei misericordia Hermeriarum abbas, totaque ejusdem loci congregatio, omnibus ad quos presens scriptum pervenerit in Domino salutem. Noveritis quod canonici Sancti Mederici Parisiensis domui Sancte Trinitatis Parisiensis quinque cameras, que in eorum censiva site fuerunt, predicte domui in elemosinam, de communi assensu partium, possidendas concesserunt unanimiter et benigne, et retenta tamen in eisdem cameris predictis canonicis Sancti Mederici omni justitia fundi terre. Domus vero predicta prefatis canonicis septem solidos parisiensium censuales, ad festum Sancti Remigii capiendos, reddere tenebitur annuatim pro cameris habendis. Preterea sciendum est quod, si contigerit in futuro prenominatos canonicos Sancti Mederici, sive in domibus, sive in aliis possessionibus quibuscunque, aliquid adipisci, in potestate domus Sancte Trinitatis, ad equipollentiam predictarum camerarum et per totidem solidos de acquisitione facta in sua censiva, permittet canonicis Sancti Mederici possidere pacifice dictam domum. Quod ut ratum teneat et ne alicujus malignitate perturbetur, ad petitionem dictorum canonicorum fecimus presens scriptum et sigilli nostri munimine capituli confirmavimus. Actum anno gratie Mº CCº Xº.

Cf. ce qui a été dit de cet hôpital à propos de la pièce XV.
Juin 1230

Sentence de Giraud, doyen de Paris, par laquelle il condamne les chanoines de Saint-Merry à rendre à « Sanctissima Mulier » et à sa fille une maison sise dans la rue Baillehoue, à charge toutefois pour ces dernières de payer 4 sous parisis, et sans préjudice du cens annuel qu'elles devront aux chanoines pour la susdite maison.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 1-62, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

De compositione facta inter canonicos Sancti Mederici, ex una parte, et Sanctissimam Mulierem, et Eremburgim, ejus filiam, ex altera, super quadam domo sita in terra dictorum canonicorum. In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti. Amen. Nos G[iraudus], decanus Parisiensis, auditis et intellectis que Sanctissima Mulier, per se, et Eremburgis, ejus filia, per maritum suum, proposuerunt coram nobis, petentes a canonicis Sancti Mederici Parisiensis quamdam domum sitam in vico Baillehoue, inter domum Guidonis Casearii, ex una parte, et domum Michaelis Majoris, ex altera, et que dicti canonici responderunt ex adverso, asserentes dictam S[anctissimam Mulierem] eis concessisse quod de dicta domo facerent quicquid vellent, pro arreragiis xix solidorum et dimidium de incremento census, quos eis debuerat solvisse per v annos, ut dicebant, antequam dictam domum sarsissent, adicientes quod cum ipsa postea traheret eos in causam super dicta domo coram Ernaudo, tunc decano Parisiensi, idem decanus eos absolverat ; per sententiam diffinitivam ab impetitione dicte mulieris, lite legitime contestata, et prestito hine inde juramento de calumpnia, testibus receptis, atestationibus publicatis, positionibus et interrogationibus et confessionibus in jure factis et aliis rite actis, die ad sententiam partibus assignata et sponte ab eisdem recepta, habito bonorum virorum consilio, adjudicavimus dictam domum memoratis S[anctissime Mulieri] et E[remburgi], ejus filie, condempnantes memoratos canonicos dictis S[anctissime Mulieri] et ejus filie ad reddendum dictam domum pacifice possidendam, quam Alexandrum Presbiterum, ipsi canonici et idem Alexander, eorum auctoritate, possidere confessi sunt. Condempnamus etiam dictas S[anctissimam Mulierem] et ejus filiam memoratis canonicis in quatuor solidis parisiensium infundendis eisdem canonicis, pro meliorationibus dicte domus, habita consideratione proventuum perceptorum et percipiendorum a partibus usque modo, salvo censu trium solidorum et dimidium et incremento census xii solidorum, solvendis singulis annis dictis canonicis ab illis qui dictam domum de cetero possidebunt. Actum anno Domini Mº CCº tricesimo, mense junio.

Cf. Guérard, Cartulaire de N-D., t. IV, p. 215.
Février 1220 n. st.

Composition entre Benoît, chanoine de Saint-Merry, et ses collègues, au sujet d'une maison et des revenus de deux bénéfices qu'il avait institués dans leur église.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 55, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

De compositione pacis habita inter canonicos Sancti Mederici et Benedictum, concanonicum ejusdem ecclesie, super quadam domo et proventibus duorum beneficiorum. G[aufridus], archidiaconus, magister Herbertus et Guillelmus de Varziaco, canonicus Parisiensis, omnibus presentes litteras inspecturis salutem in Domino. Noverint universi quod cum inter Benedictum, canonicum Sancti Mederici Parisiensis, ex una parte, et concanonicos suos, ex altera, contentio verteretur super proventibus duorum beneficiorum, que idem Benedictus in ecclesia Sancti Mederici instituit, quorum beneficiorum proventus ipse Benedictus asserebat se, quamdiu viveret, percepturus, et super quadam domo, quam communitati et anniversariis ejusdem ecclesie contulerat, ut predicti canonici allegabant, nec tamen et super quodam thuribulo argenteo et xii libris parisiensium, quas ab ipso Benedicto sibi restitui postulabant, tandem, mediante bonorum virorum industria, utriusque partis fide interposita, amicabilis intercessit compositio in hunc modum quod dicti canonici ipsum Benedictum de thuribulo et duodecim libris penitus absolverunt, et concesserunt eidem quod proventus duorum predictorum beneficiorum , quoad vixerit, percipiat, et de ipsis proventibus pro sua voluntate disponat. Concesserunt etiam ipsi canonici, intuitu Dei, duobus alumpnis ipsius Benedicti, ad quorum sustentationem, illa duo beneficia constituisse dinoscitur, quod in communitate et anniversariis ipsius ecclesie percipiant, sicut canonici et quicumque post ipsos pueros illa beneficia obtinebunt, que sunt et erunt de cetero in perpetuum capellanie. Dictus quoque Benedictus domum suam, juxta terraciam sitam, sicut magnum suum cellarium se comportat, dedit et quitavit communitati et anniversariis in perpetuum possidendam, hoc tamen retento quod cellarium ipsum, quamdiu vixerit, retinebit, post obitum autem, quod fenestra que illuminat cellarium, ex parte pratelli, ab herede vel successore ipsius Benedicti, nullatenus poterit obturari. In cujus rei memoriam et testimonium has litteras, de consensu parcium, sigillis nostris fecimus communiri. Actum anno Domini Mº CCº nono decimo, mense februarii.

Il est en effet question d'un archidiacre de ce nom dans des pièces du Cartulaire de N-D. qui portent les dates de 1204 (I, 133), 1218 (I, 345), 1225 (III, 212) et 1226 (II,467). Nous retrouvons le nom de ce chanoine dans des pièces de 1215 et de 1236, Cartulaire de N-D., t. I, p. 144, et t. II, p. 432.
Avril 1225-1226

Composition d'après laquelle les chanoines de Saint-Merry reconnaissent aux léproseries de Juvisy et de la Banlieue le droit de percevoir 9 sous de rente sur des maisons situées dans la rue Neuve-Saint-Merry.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 55v°, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

De xii denariis census recisis de decem solidis collatis duabus leprosariis ; qui decem solidi erant augmentati census in censiva canonicorum Sancti Mederici. — Omnibus presentes litteras inspecturis officialis curie Parisiensis salutem in Domino. Notum facimus quod cum leprosi de Givisiaco haberent v solidos augmentati census et leprosi de Banleuca alios quinque solidos, singulis annis ex elemosina defuncti Bernardi de Sancto Victore, supra domos quasdam sitas in Vico Novo, in fundo terre Sancti Mederici Parisiensis, et canonici ejusdem ecclesie predictos leprosos compellerent ad illos decem solidos extra manum suam ponendos, sicut magistri dictorum domorum leprosorum nobis intimaverunt, tandem partes in hoc convenerunt quod ipsi canonici voluerunt et concesserunt ut domos leprosorum predictorum, de censu predicto augmentato, novem solidos, utraque scilicet domus quatuor solidos et dimidium, supra domus illas in perpetuum teneant et percipiant annuatim, ita quod ad eos vendendos vel alienandos de cetero non poterunt coarctari ; dictique canonici et eorum successores residuos duodecim denarios in recompensationem percipient ventarum, tamquam suos. Et hoc factum est, salva et retenta dictis canonicis et eorum successoribus omnimoda justicia et jurisdictione, que pertinet ad fundum terre. Nam dicti leprosi, in domibus sepe dictis, nichil preter ix solidos illos augmentati census poterunt reclamare. In cujus rei testimonium et approbationem presentes litteras, ad petitionem partium, sigillo curie Parisiensis fecimus communiri. Actum anno Domini Mº CCº XXVº, mense aprili.

Juvisy, canton de Longjumeau (Seine-et-Oise). Ce nom, qui se trouve déjà dans la pièce VI, revient à trois reprises dans le Cartulaire de N-D., t. II, p. 152, et t. IV, p. 86. Il n'a pas été identifié par Guérard. Dans le dernier des cas (t. IV, p. 86), il n'a même pas été considéré comme un nom propre et a été écrit sans majuscule. Il s'agissait pourtant, ainsi que dans notre pièce, de la « leproseria de Bannaleuca. » D'après le Dictionnaire historique de la ville de Paris et de ses environs de Hurtaut et Magny (Paris, 1779, t. I, p. 525), cette léproserie n'aurait plus été représentée, à cette époque, que par « une auberge située à un carrefour sur le grand chemin qui conduit au Bourg-la-Reine, à main gauche, à la distance d'une lieue et demie ou de cinq quarts de lieue » de Paris. Cette auberge a disparu, et le nom qu'elle portait ne semble pas avoir été conservé. Nous ne l'avons trouvé, en tout cas, sur aucune carte. Il ne figure, en particulier, ni sur la carte de l'état-major ni sur les cartes qui, dans l'Atlas cantonal du département de la Seine, dressé par Lefèvre, en 1872-1873, sont consacrées aux communes d'Arcueil et de Montrouge. Hurtaut et Magny nous apprennent, en effet, que la Banlieue « étoit comprise dans le territoire d'Arcueil. " Elle fut choisie, sous le règne du roi Jean, comme lieu de réunion des envoyés du roi d'Angleterre et du régent pour traiter de la paix. Ils s'y rencontrèrent, le 10 avril 1360, après Pâques, mais ne purent s'entendre : " Et assemblèrent les traicteurs en une maladrerie, appelée la Banlieue, qui est outre la Tombe Ysore... et tantost se partirent aussi sans aucun traictié faire... » Grandes Chroniques, édition P. Paris, t. VI, p. 170. Tel était, en effet, primitivement le montant de la rente. Cf. plus haut, pièce VI.
Novembre 1222

Confirmation par Doulce, sœur d'Évrard le Crieur, et par son fils Guibert, de la vente de 62 sous de rente que le susdit Évrard avait faite à l'église de Saint-Merry, du consentement de sa femme et de ses enfants.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 1-62, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

De emptione sexaginta duorum solidorum augmentati census pro xxx ª duabus libris parisiensium. — Omnibus presentes litteras inspecturis officialis curie Parisiensis in Domino salutem. Notum facimus universis quod constituti coram nobis Dulcia, mulier vidua, soror Evrardi Clamatoris, et Guibertus, filius ejusdem Dulcie, cives Parisienses, quamdam venditionem census sexaginta duorum solidorum, quam dictus Evrardus et Agnes, ejus uxor, de consensu Henrici et Thiefene, filiorum eorumdem, fecerunt ecclesie Sancti Mederici Parisiensis, pro xxx et duabus libris parisiensium, eidem ecclesie in perpetuum quitaverunt, firmiter promittentes fide sua quod tam ipsam ecclesiam quam dictos Evrardum, et uxorem ejus, et filios eorum, super premissa venditione in perpetua pace tenerent. Et versa vice, pro hac siquidem quitatione dicte ecclesie facta, antedicti Evrardus et A[gnes], uxor ejus, dictis filiis eorum suum prebentibus assensum, prefate Dulcie heredibusque suis, ubicumque ipsi domos vel alias possessiones habent et possident, similiter in perpetuum quitaverunt, fide sua se astringentes, quod contra hoc factum suum nullatenus venire vel aliquid attemptare presument. In cujus rei memoriam has litteras, ad petitionem parcium, sigillo curie Parisiensis fecimus consignari. Actum anno gratie Mº CCº XVIIº, mense novembris.

1213

Vente faite par diverses personnes aux chanoines de Saint-Merry de 62 sous de rente sur des maisons sises dans le terroir de leur église.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 56, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

De emptione sexaginta duorum solidorum augmentati census sitorum in diversis locis in fundo tamen terre Sancti Mederici, et a diversis hominibus emptorum. — Officialis episcopi Parisiensis omnibus presentes litteras inspecturis salutem in Domino. Noveritis quod constituti coram nobis Durandus Poncherus et ejus uxor recognoverunt se vendidisse, pro quindecim libris parisiensium, canonicis Sancti Mederici Perisiensis triginta solidos censuales de augmentato censu, supra tres domos contiguas, quas idem Durandus ejusque uxor habent sitas in fundo terre dictorum canonicorum prope Sanctum Medericum. Preterea Richardus Aurelianensis et Ermengardis, ejus uxor, constituti coram nobis, similiter recognoverunt se vendidisse, pro octo libris, dictis canonicis xvi solidos censuales de augmentato censu, supra domum suam, sitam in fundo terre dictorum canonicorum, prope Sanctum Medericum. Insuper Sanctissima Mulier, civis Parisiensis, recognovit coram nobis se vendidisse, pro xiii libris, sepedictis canonicis sexdecim solidos censuales de augmentato censu supra domum suam, sitam in fundo terre dictorum canonicorum, prope Sanctum Medericum. Omnes vero predicti venditores fiduciaverunt quod supra, censum, qui jam positus est in prefatis domibus, nisi de voluntate et consensu memoratorum canonicorum, non poterunt majorem censum statuere. Nos vero, ad petitionem supradictorum partium, istas pactiones in scriptis redegimus et sigillo curie Parisiensis consignavimus. Actum anno incarnati Verbi Mº CCº XIIIº.

7 juillet 1251

Reconnaissance par Geoffroy de Bagneux de la rente de 5 sous parisis que ses parents avaient léguée, par testament et pour leur anniversaire, aux chanoines de Saint-Merry.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 56v°, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

De v solidis legatis a defunctis Gaufrido (corr. Ada) de Bailneolio et Odelina, ejus uxore, super bonis eorum. — Universis presentes litteras inspecturis officialis curie Parisiensis salutem in Domino. Notum facimus quod coram nobis in jure constitutus Gaufridus, dictus de Bailneolio, filius quondam defunctorum Ade de Bailneolio et Odeline, ejus uxoris, quorum heres est et bona eorum possidet, recognovit quod dicti Adam et Odelina in extremis legaverunt canonicis Sancti Mederici Parisiensis, ad opus anniversariorum suorum in dictorum canonicorum ecclesia celebrandorum, quinque solidos parisiensium annui redditus, videlicet dictus Adam duos solidos, et dicta Odelina tres solidos parisiensium, habendos et percipiendos in posterum annuatim super bona eorumdem defunctorum. Recognovit enim se, a tempore mortis ipsorum, dictum redditum persolvisse eisdem canonicis annuatim, et ipsos canonicos a dicto tempore citra fuisse in pacifica possessione, vel quasi, percipiendi annuatim debitum supradictum. Et promisit idem Gaufridus quod dictum redditum reddet annuatim, ad opus dictorum anniversariorum, in octabis beatorum apostolorum Petri et Pauli, se et universa bona sua et heredes suos ad hec obligans coram nobis canonicis memoratis. Datum et actum anno Domini Mº CCº Lmo primo die Veneris post festum beati Martini estivalis.

Janvier 1252 n. st.

Don fait par Guy Le Prestre, chapelain de feu Adam Bigue, de 8 sous de rente pour son anniversaire.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 1-62, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

De octo solidis census collatis a Guidone, capellano defuncti Ade Bigue, sitis super quadam domo sita Parisius, in vico qui dicitur Cul-de-Sac, in censiva Sancti Mederici. — Universis presentes litteras inspecturis officialis curie Parisiensis salutem in Domino. Notum facimus quod in nostra presentia constitutus dominus Guido Presbiter, capellanus defuncti Ade Bigue, dedit et concessit, donatione inter vivos, ex nunc in perpetuum, in elemosinam, canonicis Sancti Mederici Parisiensis, ad opus anniversarii sui in ecclesia ejusdem Sancti Mederici celebrandi, octo solidos parisiensium augmentati census, quos habebat et percipiebat idem presbiter, de conquestu suo proprio, super quadam domo sita Parisius in vico qui dicitur Cul-de-Sac, in censiva dicte ecclesie Sancti Mederici, ut dicebat, ita tamen quod ipse Presbiter dictos octo solidos habebit et percipiet, quamdiu vixerit, quoad usumfructum tantummodo. Voluit etiam et concessit quod, in vigilia anniversarii sui, distribuantur quatuor solidi, et, in die, alii quatuor solidi de censu predicto. Et promisit idem Presbiter, fide data in manu nostra, quod contra donationem hujusmodi per se vel per alium non veniet in futurum. Datum anno Domini Mº CCº Lmo primo mense januarii.

On voit, par le Cartulaire de N.-D., t. III, p. 47, que cet Adam Bigue fit fonder une chapellenie à Notre-Dame. Cette rue Cul-de-Sac est bien connue dans la topographie de Paris. Cf. Géraud, Paris sous Philippe le Bel, p. 237.
Février 1263 n. st.

Sentence qui reconnaît aux chanoines de Saint-Merry le droit de nommer à une vicairie de l'église de Saint-Germain-l'Auxerrois et défend au chapitre de cette église de faire subir un examen audit vicaire.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 57, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

Sententia lata inter nos et decanum et capitulum Sancti Germani Autissiodorensis super vicaria nostra in ecclesia eorum. In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti. Amen. Proponente in jure coram nobis procuratore capituli seu canonicorum ecclesie Sancti Mederici Parisiensis contra decanum et capitulum Sancti Germani Autissiodorensis, Parisius, quod cum ipsi canonici Sancti Mederici Parisiensis sint et fuerint in possessione, vel quasi, conferendi, in ecclesia Sancti Germani predicti, quandam vicariam, vicarium ejusdem vicarie, pro voluntate ipsorum canonicorum Sancti Mederici Parisiensis, revocando et removendo, ac ipsi canonici Sancti Mederici Parisiensis dictam vicariam contulissent domino Dyonisio Britoni, presbitero, ipsi decanus et capitulum Sancti Germani ejusdem vicarium ipsius, ipsis canonicis Sancti Mederici Parisiensis absentibus et irrequisitis, examinaverunt, contradicentes ante examinationem eumdem recipere in vicarium, nisi prius examinaretur ab ipsis, in prejudicium ipsorum canonicorum Sancti Mederici, cum ipsi decanus et capitulum non consueverint examinare vicarium ab eisdem canonicis Sancti Mederici in eadem ecclesia, temporibus preteritis, institutum ; nec alias ad ipsos pertinet examinatio ipsius vicarii, ut dicebat idem procurator. Et ideo, petente eodem procuratore, nomine dictorum canonicorum Sancti Mederici, a nobis denunciari irritam et inanem examinationem, factam ab eodem decano et capitulo, ut dictum est, et inhiberi eisdem per nos ne se de tali examinatione intromitterent, et sibi caveri ne talem examinationem de cetero presumerent attemptare, et pronunciari a nobis ad ipsos decanum et capitulum non pertinere examinationem vicarii predicti, Herveo vero, procuratore dictorum decani et capituli, in jure premissa vera esse negante, lite super premissis legittime contestata, prestito hinc inde calumpnie seu de veritate dicenda juramento, positionibus et responsionibus factis, et confessionibus in jure factis, attente auditis partibus in hiis que proponere voluerunt, die ad audiendam diffinitivam sententiam partibus assignata, procuratoribus partium in jure presentibus et sententiam sibi reddi instanter petentibus, consideratis omnibus que nos movere poterant et debebant, omnibusque rite peractis, communicato bonorum consilio, cum non sit probatum Dyonisium, vicarium dictorum canonicorum Sancti Mederici, fuisse examinatum a decano et capitulo Sancti Germani predicti, quando ipsi canonici Sancti Mederici predicti eumdem Dyonisium fecerunt in dicta ecclesia Sancti Germani vicarium, quantum ad hoc, ut denuncietur examinatio irrita et inanis, duximus eosdem decanum et capitulum absolvendos et eosdem, quantum ad hoc, absolvimus. Inhibemus tum eisdem decano et capitulo Sancti Germani ne de examinatione vicarii Sancti Mederici predicti se intromittant, cum non sit ostensum, ex parte decani et capituli Sancti Germani, examinationem dicti vicarii ad eos debere pertinere. Actum anno Domini Mº CCº LXº secundo, mense februario.

27 juillet 1251

Vente par Jean de Meulan à Agathe de La Porte d'une maison, sise rue de la Monnaie, moyennant le payement d'une somme de 120 livres et la cession d'une maison que ladite Agathe possédait rue Aubry-le-Boucher.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 58, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

Universis presentes litteras inspecturis officialis curie Parisiensis salutem in Domino. Notum facimus quod Johannes de Mellento, civis Parisiensis, coram nobis recognovit se partim vendidisse et partim in escambium dedisse et concessisse nobili mulieri Agathe, relicte defuncti Johannis, dicti de Porta quondam baillivi Rothomagensis, et ejusdem Agathe heredibus, in perpetuum, pro sexcies viginti libris parisiensium, jamdicto Johanni solitis, ut confessus est coram nobis, renuncians exceptioni non numerate pecunie, non tradite, non solute, pro quadam domo sita Parisius, in vico Auberici Carnificis, in censiva Sancti Maglorii Parisiensis, onerata de decem solidis et octo donariis censualibus tantummodo, ut dicebat, contigua domui Roberti de Silvanectis ex una parte, et domui Johannis de Silvanectis ex altera, in dicebat, domum quandam sitam Parisius, in vico Monete, in censiva Sancti Mederici Prarisiensis, oneratam de sex libris parisiensium augmentati census, debitis Philippo, dicto Barbete, ut dicebat, de quibus siquidem sex libris censualibus dictus Philippus debet capitulo Sancti Mederici predicti decem et octo denarios, ut dicebat, promittens, fide in manu nostra corporaliter prestita, quod dictam domum sitam in vico Monete, ad sex libras censuales predictas, garentizabit et liberabit dicte Agathe et ejus heredibus, ac illis qui causam habituri sunt ab eadem, ad usus et consuetudines Francie, contra omnes, et quod contra premissa per se vel per alium non veniet, jure hereditario et actione conquestus, seu alio quoquo modo. Que siquidem Agatha coram viro discreto decano de Braia, a nobis ad hoc specialiter deputato, recognovit se in escambium dedisse et concessisse dicto Johanni de Mellento et ejus heredibus, ac illis qui causam habituri sunt ab eodem, imperpetuum, prenotatam domum de vico Auberici Carnificis, sub decem solidis et octo denariis censualibus predictis, una cum summa sexcies viginti predicta, ut dicebat, pro predicta domo de vico Monete, sita inter Plastreriam et ruellam Sine Capite, onerata de sex libris augmentati census predictis, ut dicebat ; promittens, fide in manu dicti decani corporaliter prestita, spontanea non coacta, quod predictam domum de vico Auberici Carnificis, ad decem solidos et octo denarios censuales predictos, garentizabit et liberabit dicto Johanni de Mellento et ejus heredibus, ac illis qui ab ipso causam habebunt, in perpetuum, ad usus et consuetudines Francie, contra omnes, et quod contra predicta per se vel per alium non veniet jure hereditario, ratione doarii vel conquestus, seu alio quoquo modo, prout idem decanus, cui plenam fidem adhibemus in hac parte, nobis retulit hec omnia et singula viva voce. Petrus vero, canonicus Cathalaunensis, Johannes et Adam, filii dicti Johannis de Mellento, Rogerus de Navibus, gener, et Petronilla, uxor sua, filia ejusdem Johannis de Mellento, senioris, coram nobis voluerunt expresse, laudaverunt et concesserunt expresse (sic) omnia et singula suprascripta, promittentes, fide in manu nostra prestita, spontanea non coacta, quod contra premissa seu aliquid de premissis, per se vel per alium, non venient jure hereditario, ratione doarii seu conquestus, aut alio quoquo modo jure. Promiserunt insuper, sub prestita fide, dicti Johannes de Mellento, Petrus, Johannes et Adam, filii sui, procurare et efficere, quilibet in solidum, erga Johannam, sororem eorumdem fratrum minorem, ut dicebant, quod, ad petitionem dicte Agathe vel heredum suorum, laudabit et acceptabit ipsa Johanna, cum fuerit maritata, interveniente auctoritate mariti sui, vel cum ad etatem adultam venerit, omnia et singula suprascripta, et promittet fide interposita, quod contra non veniet jure hereditario, ratione doarii, seu alio quoquo jure, alioquin si in hoc defecerint, ipsi quilibet in solidum restaurabunt predicte Agathe, vel heredibus suis, omnia et singula dampna deperdita. Datum, die Jovis post festum beatorum Jacobi et Christofori anno Domini Mº CCº quinquagesimo primo. Huic venditioni interfuit Radulphus de Paciaco, et alii supradicti, Guillelmus Rotondi, clericus. Et est sciendum quod de decem libris, que debebuntur pro ventis, canonici Sancti Mederici remiserunt, ad preces Petri Anetis, civis Parisiensis, xx solidos ; et ipse Petrus alias ix libras reddidit domino Petro de Latigniaco, tunc camerario.

Rue Aubry-le-Boucher ; elle a gardé ce nom jusqu'à aujourd'hui. Cette mention est la plus ancienne qu'on en ait encore citée. Elle est antérieure notamment à celle que M. F. Bourron a relevée dans ses Rectifications et additions, à l'Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris de l'abbé Lebeuf ; Ville de Paris : Paris 1800, p. 131. Il y avait, à la fin du xiiie siècle, dans ce quartier, une autre maison qu'on appelait aussi la maison de Jean de Senlis, mais elle n'était pas dans la rue Aubry-le-Boucher. Elle se trouvait dans la rue Tirechape et probablement au point d'intersection de cette rue avec la rue du Château-Fêtu. Cf. Guérard, Cartulaire de N-D., t. III, p. 87, et Géraud, Paris sous Philippe le Bel, p. 211-212. Nous n'avons trouvé aucune trace de cette rue de la Monnaie. Il ne semble pas en effet, qu'on doive l'identifier avec la rue de la Vieille-Monnaie. Cf. Géraud, Paris sous Philippe le Bel, p. 236 et 256. Il s'agit sans doute de la rue de La Platrière qui allait de la rue Saint-Martin à la rue Beaubourg. Ruelle inconnue.
1250-1253

Notes diverses relatives aux droits de justice du maire de Saint-Merry.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 58v°-59, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

Sciendum est quod anno Domini Mº CCº quinquagesimo, dominus Petrus de Latigniaco, major noster, traxit in causam Injorannum Ferperium, qui colligit coustumas ville, pro eo quod receperat, in terra nostra, theloneum usque ad quandam summam, de aluta in terra dicta vendita. Ipse coram officiali ita defendebat se quod alute una pars vendita fuerat in falso, et alia pars alute fuisset vendita in die Veneris ante nonam ; tradita fuit tamen post nonam. Unde dicebat quod theloneum alute vendite in falso et alute, tradite die Veneris post nonam, que vendita fuisset ante nonam, debebat esse suum pro rege Henrico (corr. Ludovico). Obtulit probare coram officiali. Tandem ipse reddidit in curia Parisiensi dicto Petro, majori, tres solidos de sex solidis quos receperat ipse de theloneo alute tradite post nonam, que vendita fuerat ante nonam, et alios tres solidos promisit ei reddere. Hanc solutionem vidi et hiis interfui anno predicto, sabbato, sive die Lune ante Cineres vel circa, ante tamen diem Cinerum.

Anno Domini Mº CCº quinquagesimo tercio, dominica in festoSancti Mathei [21 septembris], quedam mulier, que vocabatur Marguareta de Sancto Justo, capta fuit in ecclesia Sancti Mederici Parisiensis, pro eo quod imponebatur sibi quod, ante fontes ecclesie, amputaverat quamdam bursam ; que ducta fuit ad domum Jacobi Grimoudi, majoris Sancti Mederici, pro dicto delicto. Et eam dominus Jacobus tenuit usque ad crastinum in mane, et in dicto crastino adducta fuit ad prisionem capituli et ibi fuit in prisione. Sciendum est tamen quod Johannes Bigue, prepositus Parisiensis, eam petiit a domino Jacobo, sed eam non habuit, et ita remansit.

De neg[otiis] Sancti Mederici. — Sciendum est quod [cum] Robertus Hennapius, dictus Houlier, maritus Marguarete, commorans in terra Sancti Mederici, in vico de Falsa Posterna, [mortuus fuisset] in terra nostra, sine herede, prepositi Parisienses, scilicet Odo Popin et Odo Rufi, miserunt ad domum ipsius defuncti servientes qui bona ipsius, quem dicebant esse albanum, sub clavibus includerent, quasi devoluta ad regem. Moniti fuerunt dicti prepositi quod eos revocarent a terra Sancti Mederici per officialem Parisiensem, scilicet magistrum Natalem. Revocaverunt iidem servientes, emissa hujusmodi monitione, sed res ipsius defuncti et dicte Marguarete incluserunt sub clavibus ; quas claves habuerunt prepositi per aliquot dies. Postmodum requisite sunt claves ex parte canonicorum Sancti Mederici, et tandem liberate fuerunt dicte claves et bona ipsius defuncti a dictis prepositis, absque compulsione judicis, sed mera voluntate prepositorum. Has claves ego Garnerius in Castelletum ivi quesitum et eas mihi tradidit Hugo Theglerarius [corr. Tegularius (?)], clericus Castelleti, presente Herveo, nepote defuncti Alexandri, ante locum ubi tenentur placita Castelleti. Et sic super hoc in quiete remansimus et bona dicti defuncti vendidimus dicte Margarete, pro duodecim libris, ut credo. Quod claves sic tradite fuerunt sciunt dictus officialis, cui Hugo Grimout, qui tenebat tunc [placita] Castelleti, promisit claves liberare, item Judocus, serviens curie ; hoc scit et Hugo, clericus predictus, ego et Herveus predictus, dominus Petrus de Latigniaco, canonicus Sancti Mederici, tunc major existens, et Jacobus Grimoudi, maior noster laicus, item Richardus de Riveriis, et alii multi. Hec facta sunt in septembri, anno Domini Mº CCº quinquagesimo. Postmodum subsequentes prepositi Parisienses, scilicet Herveus de Eadem (sic) et Odo Popin, eodem anno, mense decembri, scientes hoc, miserunt ad dictam domum servientes suos, et postea fuerunt moniti ab officiali et a magistro Luca, baillivo episcopi, quod revocarent eos. Et hoc factum fuit sine litteris per Bouteroue. Et cum hoc non facerent, fecit eos citari idem officialis coram se, et pendente secunda citatione fuerunt revocati dicti servientes, et sic in pace remansimus. Ista ultima revocatio facta fuit die Jovis post Natale Domini [29 decembris] anno predicto.

Anno predicto, Galtero Magistro et Nicholao Barbete existentibus prepositis, quoddam hostium interceptum fuit pro furato in terra nostra. Illud vendicavit, coram maiore nostro, uxor magistri Simonis de Sancto Juliano, et liberatum fuit ei. Ipsi prepositi dicebant quod ad nos non pertinebat cognoscere de re furata ; et tandem ita dimiserunt nos in pace, et ita usi sumus.

Anno Domini Mº CCº Lmo, tempore Nicholai Barbete et Galteri Magistri, prepositorum Parisiensium, habuerunt et obtinuerunt canonici Sancti Mederici quoddam ostium quod uxor magistri Simonis de Sancto Juliano, advocati, clerici, perdiderat et invenerat in terra Sancti Mederici. Quod ostium liberavit Jacobus Grimoudi, maior Sancti Mederici, dicte mulieri, super quo voluerunt dicti prepositi habere justiciam, set non obtinuerunt, immo canonici, ut supra continetur.

Item eodem anno, tempore Odonis Popin et Odonis Ruffi, prepositorum Parisiensium, qui dictis Nicholao et Galtero successerunt, quidam homo decessit in dicta terra Sancti Mederici intestatus, et erat madelinarius, et ipsi tunc prepositi miserunt servientes suos ad domum ipsius, in terra Sancti Mederici, quia dicebant quod ex debebat habere aillant domum, eo quod idem homo defunctus erat albanus et decesserat sine prole. Tandem per [auctoritatem ecclesia]sticam, tempore officialis Natalis, recesserunt et ceperunt claves archarum domus, et postmodum eas et res alias ipsius domus reddiderunt ante possidem [corr. præsidem] Castelleti ; et illas claves reddidit Hugo Tegularius, tunc clericus prepositorum, michi Garnerio, canonico Sancti Mederici Parisiensis, et hiis interfuit Hugo predictus, ego Hugo Grimodi, qui audiebam causas Castelleti et Judocus, serviens domini episcopi, et Herveus, diaconus, nepos domini Alexandri beneficiati tunc Sancti Mederici.

Anno Domini Mº CCº Lmo tertio mense septembris, Johannes dictus Le Bougre, de terra Sancti Mederici, fecit arrestari quoddam boissellum ad mesurandam farinam, per prepositum Parisiensem, scilicet Johannem Bigue, quod boissellum habebat quedam mulier de terra Sancti Mederici, dicens quod furatum sibi fuerat, et posuit quatuor denarios supra boissellum. Tandem prepositus nobis canonicis Sancti Mederici liberavit et dimisit dictam mulierem et boissellum, et postmodum Jacobus Grimoudi, maior, tempore quo ego Garnerius eram maior, cognovit super hoc, et petiit quod Johannes sibi emendaret hoc quod conquestus fuerat coram preposito de hospita Sancti Mederici ; sed hic negavit per juramentum coram maiore dicto.

Nous n'avons pas trouvé d'autre mention de cette rue. Il est plusieurs fois question de lui dans le Cartulaire de N-D. Cf., en particulier, t. I, p. 159-160. Il y a évidemment ici une erreur de copiste. Le prévôt ainsi désigné doit être Hervé d'Yerres. Il était, en effet, prévôt en 1251 et en 1258, d'après la liste des prévôts de Paris que M. de Mas Latrie a insérée dans son Trésor de chronologie, col. 2185. Il l'aurait même été de nouveau, en 1277, d'après un texte publié par Brussel, auquel renvoient les Historiens de France, t. XXII, p. 754, note 5. — Nous ferons remarquer, en outre, que trois des prévôts dont il est parlé dans les notes que nous publions ne figurent pas dans la liste de M. de Mas Latrie. Ce sont Eudes Popin, Nicolas Barbette et Jean Bigue. De plus, Gautier Le Maître n'est cité comme prévôt, dans cette liste, que pour l'année 1245. Il y a, à cet endroit, un blanc dans le manuscrit.

Notes diverses sur les revenus et les droits de Saint-Merry

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 60, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

Clausum de Maucouart, cum pressorio, et domo lapidea et xxiiii cuppis.

Item, arpentum et dimidium terræ, et tres hospites ad fretam Bernoisis, per cartam Mauritii.

Terra a domo Roberti de Paris usque ad domum Guidonis Vitrearii cum viatura ventis et aliis consuetudinibus, per cartam Mauritii, episcopi.

Viginti solidi annui redditus in Pascha cum xiiii denariis capitalis census, pro domo et appenditiis quam ecclesia Sancti Anthonii habet de elemosyna Roberti Leber et Agnetis, ejus uxoris, salvis cantelagio, theloneo, rotagio et aliis consuetudinibus fundi terre, per cartam Stephani, decani Parisiensis, et capituli.

Annexa est prebenda parrochie, qua sunt absoluti sex canonici a cura animarum. Qui sex canonici a curato illius loci per annum xxiiii libras parisiensium percipient, quilibet iiii libras : cxx solidos in octavis Omnium Sanctorum, [totidem ad octavas sancti Johannis Baptiste] totidem ad octavas Epiphanie et totidem ad octavas Pasche. Item habent illi sex cum curato totam ceram et pecuniam in festo sanctorum Petri et Pauli. Item pecuniam oblatam ad maius altare quilibet canonicus habet in septimana sua. Item in Pascha, Penthecoste et Nativitate, curatus reddit denarios vicariarum presentibus servitio. Item in vigiliis estivalibus dimidium sextarium vini et cuilibet canonico et clericis unam candelam, de quibus tres dantur pro denario.

In festo sancti Mederici, processio Parisiensis ecclesie debet venire ad ecclesiam Sancti Mederici et missam celebrare ; nec capitulum aliquid habet in modio vini quod Domus Dei pro nobis ipsis solvebat in statione.

Quilibet canonicus habet majoriam cum omnibus proventibus, per annum, a festo sancti Mederici usque ad idem revolutum festum in ordine, et habet ipse major clericum vel laïcum assessorem, si velit ; sed ad firmam dare vel vendere majoriam non potest, nisi alicui de canonicis Sancti Mederici.

Quadraginta solidi annuatim, quatuor terminis, pro manumortua rerum beneficii domini Anfredi.

Decem solidi super domibus sitis in Vico Novo, que fuerant defuncti Bernardi [de Sancto Victore] et Emeline, [uxoris ejus], pro manumortua census annualis quem super dictis domibus legavit.

Triginta solidi in Nativitate Domini et in Natali Sancti Johannis Baptiste super domo sita in cuneo vici Andree Malet cum tribus obolis capitalis census.

Decem solidi pro aniversario Guillelmi de Meldis, solvendi a capellano obtinente beneficium, quod ipse instituit in ecclesia Sancti Mederici.

Domum juxta ecclesiam supra cimeterium Sancti Mederici.

Sex solidi super domum Durandi, presbyteri, ante Sanctum Medericum, pro manumortua census Domus Dei, salvo dominio, justicia et cætera.

Quinquaginta solidi, quatuor terminis Parisius consuetis, canonicorum communitati ; xiii denarii capitalis census in octavis sancti Dyonisii ; v solidi pro anniversario defuncti Nicholai de Meldis.

Medium pressorii juxta clausum Maucouart et domus in Vico Novo, que empta fuerunt a Stephano, filio Boucelli, ad opus communitatis.

Septem solidi in festo sancti Remigii debiti a domo Sancte Trinitatis pro manumortua.

C'est, comme on peut voir, une sorte de table du Cartulaire.
26 mars 1278 n. st.

Abandon fait par les chanoines de Saint-Merry aux religieux de l'abbaye du Bec-Hellouin des droits qu'ils avaient sur une maison appelée de la Barre et possédée par ces derniers.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 61r°, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

Carta de Barra. — Universis, et cætera. Notum facimus quod nos anno Domini M CC octogesimo secundo, die Lune in festo Cathedre Sancti Petri, litteras inferius annotatas vidimus in hec verba : Omnibus hoc visuris G[aufridus de Barbo], decanus, et capitulum Parisienses salutem in Domino sempiternam. Notum facimus quod in nostra presencia constituti canonici Sancti Mederici Parisiensis asseruerunt, recognoverunt et confessi sunt coram nobis quod ipsi, unanimi assensu, diligenti habito super hoc tractatu et pensata utilitate ecclesie sue Sancti Mederici predicte, concesserunt, et quitaverunt et relaxaverunt expresse et ex certa scientia viris religiosis abbati et conventui monasterii Beate Marie de Beco Helloyni, Rothomagensis dyocesis, et eorum successoribus et causam habituris ab eisdem, in perpetuum, rotagium, cantelagium, coustumam, consuetudinem et exactionem quamlibet, et omne jus, et omnem redditum que habebant et habere poterant quorumque in manerio dictorum religiosorum sito Parisius, versus furnum Templi, quod manerium vocatur manerium de Barra, in censiva canonicorum predictorum, et quicquid petebant seu petere poterant, pro mortificatione sex librarum parisiensium annui redditus, seu alio quocumque modo, a religiosis predictis, ratione emptionis dictarum sex librarum parisiensium annui redditus augmentati census, quem redditum emerant a Johanne dicto Barbete, juniore filio quondam Philippi Barbete defuncti, quas idem Johannes habebat in manerio seu supra manerium supradictum, retentis dictis canonicis et eorum successoribus tantummodo in dicto manerio duodecim denariis annui census capitalis et justicia seculari in hospitibus dicti manerii, sicut in aliis hospitibus suis. Et, pro concessione et quitatione et relaxatione predictis, dicti canonici habuerunt et receperunt a prefatis religiosis centum libras turonensium, de quibus se tenuerunt coram nobis plenarie pro pagatis. Quam peccunie summam confessi sunt et asseruerunt coram nobis in utilitatem predicte ecclesie Sancti Mederici esse conversam. Et, si dictum manerium vendatur et ad manum redeat secularem, canonici predicti habebunt inde rentas consuetas. Nos vero decanus et capitulum Parisienses predicti, pensata utilitate dicte ecclesie Sancti Mederici et ipsorum canonicorum, ad petitionem eorumdem, supradicta omnia et singula volumus et concedimus et auctoritate nostra confirmamus. In cujus rei testimonium sigillum nostrum presentibus litteris duximus apponendum. Datum anno Domini Mº CCº LXXVIImo mense aprili, die sabbati post Letare Jerusalem [26 martii]. — Transcriptum autem hujusmodi litterarum fecimus sub sigillo curie Parisiensis, salvo jure cujuslibet Datum [anno] et die predictis.

C'est-à-dire le 18 janvier 1283 n. st.. Ce four, dont il a déjà été question dans la pièce IX, donna son nom à la rue dans laquelle il se trouvait. Elle aboutissait à la rue du Temple, dans la partie de cette rue qui fut ensuite appelée rue Barre-du-Bec, entre la maison de la Barre et la rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie. Cf. Jaillot, Recherches sur Paris, Quartier Sainte-Avoie, éd. 1782, t. III, p. 4, et Géraud, Paris sous Philippe le Bel, p. 244. Ce témoignage vient se joindre à ceux qu'ont donnés Sauval, t. I, p. 113, et Jaillot, t. III, Quartier Sainte-Avoie, p. 8, sur l'origine du nom de la rue Barre-du-Bec.
Juin 1284

Don d'une maison, sise rue de la Cour-Robert-de-Paris, fait par Jean de Méré au chapelain de la chapellenie qu'il a fondée dans l'église de Paris, à la condition que ce dernier payera, tous les ans, 50 sous parisis à l'église de Paris, pour l'anniversaire d'Ancel de Bussy, et 30 sous parisis à l'église Saint-Merry, pour qu'il y soit dit deux messes à l'intention dudit donateur, pendant sa vie, et pour que son anniversaire y soit célébré après sa mort.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 61v°, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

Carta Johannis de Meriaco. — Universis litteras inspecturis G[aufridus de Barbo], decanus, et capitulum Parisienses salutem in Domino. Notum facimus quod coram nobis constitutus Johannes de Meriaco, vicarius in ecclesia Parisiensi et canonicus ecclesie Sancti Mederici Parisiensis, asseruit quod ipse habebat, tenebat et possidebat, ex conquestu suo, quamdam domum sitam Parisius, ultra Magnum Pontem, in vico qui dicitur vicus [corr. Curiæ] Roberti de Parisius, in censiva et dominio Sancti Mederici Parisiensis, contiguam, ex una parte, domui Radulfi de Gagniaco, et, ex altera parte, domui que quondam fuit defuncti Symonis, quondam capellani in ecclesia Sancti Mederici predicta, oneratam in centum solidis parisiensium annui augmentati census debitis quibusdam civibus Parisiensibus. Et voluit dictus Johannes quod dicta domus deveniat ad illum qui habet et tenet seu habebit et tenebit quandam capellaniam, quam ipse Johannes fundavit in ecclesia Parisiensi, possidenda et habenda, perpetuo, pacifice et quiete ; hoc adjuto (sic) quod ipse capellanus predicte capellanie solvat et solvere teneatur quinquaginta solidos parisiensium, quolibet anno, in posterum, ecclesie Parisiensi, ad opus anniversarii defuncti magistri Anselli de Buciaco, quondam canonici Parisiensis, et, ex alia parte, triginta solidos parisiensium predicte ecclesie Sancti Mederici pro anniversario dicti Johannis in eadem ecclesia Sancti Mederici, annis singulis, post decessum ipsius, in perpetuum faciendo, ita quod, quandiu vixerit idem Johannes, celebrabuntur due misse in dicta ecclesia Sancti Mederici solempniter ad majus altare pro ipso, una silicet de Sancto Spiritu et alia de Virgine gloriosa, annuatim ; et post decessum ejusdem convertatur missa de Sancto Spiritu in vigilia et missa pro anniversario ejusdem. Canonici vero predicte ecclesie Sancti Mederici coram nobis constituti, ad preces et instantiam dicti Johannis, totam domum predictam admortizaverunt, volentes ex nunc et consentientes expresse quod dictus Johannes, et illi qui causam habebunt ab ipso, ut predicitur, in eadem totam predictam domum habeant, teneant et possideant in manumortua, perpetuo, pacifice et quiete, absque coactione vendendi, distrahendi aut extra manum suam ponendi, salvis et exceptis ab admortizatione predicta predictis centum solidis, qui debentur civibus Parisiensibus, ut superius est expressum, qui centum solidi non sunt, nec erunt per predicta admortizati. Pro qua admortizatione predicta idem Johannes coram nobis voluit et concessit expresse quod dicti canonici Sancti Mederici habeant et percipiant, in perpetuum, viginti solidos parisiensium annui redditus super dicta domo pro admortizatione predicta. Insuper voluit dictus Johannes quod quilibet, tam canonicus quam de comunitate, qui presens fuerit in dictis vigilia et missa, habeat octo denarios parisienses, et, si quod residuum fuerit, illud distribuatur clericis dicte ecclesie Sancti Mederici per manus dictorum canonicorum, prout sibi visum fuerit expedire. In cujus rei testimonium et munimen sigillum nostrum litteris presentibus duximus apponendum. Datum anno Domini ducentesimo octogesimo quarto, mense junio.

Cf. Gall. christ., t. VII, col. 206, et Guérard, Cartulaire de N-D., t. IV, p. 215. L'obituaire de N.-D. publié par Guérard, Cartulaire de N-D., t. IV, p. 30, nous apprend que Jean de Méré était vicaire de Saint-Denis-de-la-Chartre et qu'il mourut le 19 mars. C'est, sans doute, la rue appelée, dans divers textes, la Cour-Robert-de-Paris ou la Cour-Robert. Cf. Jaillot, t. II, éd. 1782, Quartier Saint-Martin, p. 87. Il faut donc lire, croyons-nous : « Curia Roberti, " plutôt que " vicus Roberti, » dont on ne cite pas d'autre exemple. Voici le passage des extraits de registres du chapitre de N.-D., conservés à la Bibliothèque nationale, sous le nº 5185 B du fonds latin, auxquels renvoie Jaillot. Il y est à la fois question de la rue de la Cour-Robert et de Jean de Méré (fol. iii) : « Pour la chapelle de Sainct-Jean-Baptiste. 183. Acquisition par achapt fait par Jean de Mériac, chanoine de Sainct-Merry, de la quatriesme partie d'une maison, sise en la Rue-Neufve de Sainct-Merry, faisant le coing de la rue ditte la Cour-Robert-de-Paris, chargée, lad. maison, de six deniers de cens capital et cent douze sols de croyt de cens, laquelle Gervais Hardy a vendue. Dattée 1271, die lune post Annunciacionem Dominicam, scellée. » D'après l'obituaire de N.-D., dont il vient d'être question, Cartulaire de N-D., t. IV, p. 164, Ancel de Bussy mourut le 6 octobre. On voit par le paragraphe qui lui est consacré qu'il avait donné à Jean de Méré une somme de 50 livres parisis, destinée à l'acquisition de revenus pour son anniversaire. On s'explique, après cela, pourquoi celui-ci grève dans ce but sa maison de la rue Robert de Paris d'une rente de 50 sous parisis.
8 août 1285

Accord qui fixe à 19 sous parisis la part de la confrérie des Ardents et à 7 sous celle des chanoines de Saint-Merry dans les 26 sous de cens annuel qui sont perçus sur une maison sise rue Simon-le-Franc.

Bibliothèque vaticane, Reg. lat. 907, fol. 62r°, cartulaire du XIIIe ou XIVe siècle. Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, éd. Léon Cadier et Camille Couderc, Paris, 1891.

De amortizatione capellanorum Beate Marie Parisiensis. — Universis presentes litteras inspecturis G[aufridus de Barbo], canonicus, et capitulum Parisienses salutem in Domino. Notum facimus quod cum capellani communitatis capellanorum ecclesie Parisiensis et confratria Ardentium in ecclesia memorata haberent et perciperent, quolibet anno, viginti sex solidos parisiensium annui augmentati census, videlicet dicti capellani, nomine et ratione communitatis predicte, viginti unum solidos parisiensium super domo Johannis dicti Parrere et Marie, ejus uxoris, que quondam fuit Radulfi de Conchis, sita Parisius, in vico Symonis dicti Franque, contigua, ex una parte, domui Ascelini de Chambeliaco, et, ex alia parte, domui Stephani de Conchis, in censiva Sancti Mederici Parisiensis, et canonici dicte ecclesie Sancti Mederici compellerent dictos capellanos et confratriam ad ponendum dictos viginti sex solidos parisiensium annui census extra manum suam, tandem canonici dicte ecclesie Sancti Mederici voluerunt et expresse concesserunt quod dicti capellani et eorum communitas et confratria predicta et successores sui habeant et percipiant, ex nunc in perpetuum, in manumortua ad opus communitatis et confratrie predictarum, super domo predicta, decem et novem solidos parisiensium, de dictis viginti sex solidis parisiensium ; et dicta ecclesia Sancti Mederici alios septem solidos parisiensium, pro amortizatione dictorum decem et novem solidorum parisiensium in perpetuum percipiet et habebit. Nos autem super premissis auctoritatem prestantes nostram, assensum super hiis prebuimus et consensum. In cujus rei testimonium sigillum nostrum presentibus litteris duximus apponendum. Datum anno Domini Mº CCº octagesimo quinto, die mercurii [8 augusti] ante festum beati Laurentii.

Cette rue existe encore, et est appelée rue Simon-le-Franc. Elle va de la rue du Temple à la rue Saint-Martin. On lit, à la suite de cette pièce : « La chartre de Sainct-Merry est enregistrée en la chambre du procureur du roy de Chastellet en ung livre en parchemyn, appellé le premier volume, au viixx xiiiie feuillet, et est intitulé : L'accord de la terre de Sainct-Merry. Et si est encores enregistrée ou trésor des Chartres du Roy et se commence : Universis presentes litteras inspecturis..., qui est une confirmacion faicte par le chapitre de Paris, du temps de G. decanus. »