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Éditions en ligne de l'École des Chartes http://elec.enc.sorbonne.fr 11 Le prieuré de Saint-Leu d'Esserent - Cartulaire (1080-1538), E. Müller (éd). Pontoise: 1901.

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Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d’Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, Société historique du Vexin, 1900-1901, 210 pages.

Établissement : Saint-Leu d’Esserent (Oise, cant. Montataire; ancien diocèse de Beauvais). – Prieuré clunisen..

Carte de situation (Atlas de Cassini)

Cartulaire factice, dans l’ordre chronologique, augmenté d’actes issus d’autres fonds.

Total des actes édités ou mentionnés: 223 (5 du XIe siècle, 91 du XIIe siècle, 79 du XIIIe siècle, 37 du XIVe siècle, 8 du XVe siècle, 3 du XVIe siècle).

Notice préparée par Pauline Gendry (juin 2010).
L’établissement
Historique

Le prieuré de Saint-Leu d’Esserent est un ancien prieuré clunisien situé sur les bords de l’Oise, à une dizaine de kilomètres de Senlis. Ce fut l’un des plus gros prieurés de Cluny.

En 1081, le comte Hugues de Dammartin donne à l’évêque de Beauvais Guy les biens qu’il possède à Esserent dont la chapelle Saint-Nicolas qu’il avait fait édifiée ; l’évêque remet alors ces biens à Cluny qui y fonde un prieuré. Cette chapelle devint ainsi l’abbatiale d’un prieuré dépendant de Cluny, sous le vocable de Saint-Leu (variante de saint Loup, évêque de Sens). L’original de la charte de fondation du prieuré est encore conservé aux Archives départementales de l’Oise (H 2431). Les donateurs n’avaient pas de rapport privilégiés avec Cluny, cette donation entre plutôt dans une stratégie territoriale et familiale locale. En effet, le prieuré est implanté aux frontières du domaine royal, importante zone de conflits entre des seigneurs d’Ile-de-France qui tentent chacun de tenir sous leur coupe les établissements ecclésiastiques pour s’assurer le contrôle d’un territoire. D’ailleurs, l’implantation clunisienne antérieure est très faible dans la région : Saint-Arnoul de Crépy-en-Valois est la seule fondation clunisienne d’importance, l’influence clunisienne ne peut donc justifier à elle seule la fondation de ce prieuré.

À l’époque, l’église du prieuré n’est qu’un petit édifice construit par le comte de Dammartin sur un alleu pour affirmer son pouvoir sur le territoire d’Hescerent (ancienne forme du toponyme). Lors de la donation, les moines avaient donc été contraints de s’installer à proximité de cette église, c’est-à-dire dans l’enclos comtal qui la jouxtait avec pour conséquence une subordination étroite à la famille des Dammartin. Cette dernière fit d’ailleurs du prieuré sa nécropole familiale.

Jusqu’au milieu du XIIe siècle, le prieuré accroît son patrimoine foncier local de manière importante grâce aux Dammartin, puis dans la seconde moitié du XIIe siècle grâce aux comtes de Clermont, qui succèdent aux Dammartin comme famille dominante dans la région. Après avoir assis leur patrimoine foncier, les moines clunisiens se lancent dans une grande opération d’extension de leurs bâtiments. Dès 1140 en effet, un projet d’agrandissement voit le jour avec la construction d’un massif occidental sur l’abbatiale romane. Le nouveau chœur est réalisé entre 1160 et 1170 et la nouvelle nef entre 1190 et 1210, grâce aux dons qui affluent.

Du point de vue spirituel, le prieuré semble avoir eu une relative importance. Il fut notamment un point d’appui incontestable pour les évêques de Beauvais dans la mise en place tardive de la réforme grégorienne. Le succès du prieuré se traduit par un certain nombre de conversions monastiques dont on garde des traces dans le cartulaire. Il semble également que Saint-Leu ait été un lieu de pèlerinage assez fréquenté au XIIe siècle.

À son apogée à la fin du XIIIe siècle, le prieuré compte jusqu’à trente-quatre moines clunisiens et une centaine de frères convers, mais il est mis à sac plusieurs fois pendant la Guerre de Cent Ans (1359 et 1436) et son patrimoine foncier ne s’étend plus.

En 1536, le prieuré passe sous le régime de la commende. Le prieuré se dégrade alors lentement jusqu’aux réparations du XVIIe siècle. Il n’y a alors plus que huit moines. De nouveau au XVIIIe siècle, la situation du prieuré se dégrade. L’église prieurale nous est malgré tout parvenue intacte. Elle fut classée aux Monuments Historiques en 1840 ainsi que l’ensemble des vestiges su prieuré en 1862. Des restaurations furent entreprises par des élèves de Viollet-le-Duc.

Localisation du patrimoine
Historique de l’extension foncière

Dans les deux à trois décennies qui suivent la donation, les possessions du prieuré se développent d’abord autour de deux pôles : à Hescerent même et autour du fief d’Hescerent (Boissy, Montataire, Cramoisy), et sur les terres des Dammartin (Ermenouville, Bulles) c’est-à-dire à 20 ou 30 km du prieuré.

Puis, jusque vers 1150, l’accroissement du patrimoine foncier continue de manière importante autour d’Hescerent (Précy, Villers-sous-Saint-Leu, Trossy aujourd’hui Saint-Maximin, Gouvieux), dans un rayon de 5 km tout au plus ainsi que sur les terres des Dammartin (Eve, Orcheu). L’arrivée des Clermont comme grande famille seigneuriale de la région et comme bienfaitrice du prieuré donne une nouvelle dimension à l’assise foncière des moines. En effet, grâce aux donations des Clermont, le prieuré renforce considérablement sa position dans le Beauvaisis dans un rayon de 20km. Les donations de cette famille s’articulent autour de trois pôles : Hescerent, Clermont (Cauvigny, Cauffry, Avrigny, La Rue Saint Pierre) et Thorigny-sur-Marne.

La fin de l’expansion du prieuré se situe au XIIIe siècle.

Le prieuré possède donc une solide assise foncière localement ; en revanche il dispose de peu de possessions lointaines (dépassant les 30 km).

Localisation du patrimoine

Voici un état des possessions, recensées à partir du cartulaire, c’est-à-dire pour la période du XIe au XVIe siècle. Sont signalées, après la localisation, les dates de donation ou d’acquisition mentionnées par le cartulaire quand les chartes les donnent. De même, on a précisé, dans la mesure du possible, s’il s’agissait de dîmes. Cet état des possessions illustre les propos précédents sur l’histoire de l’expansion foncière du prieuré.

Comme on l’a vu, la majorité des possessions se situe dans une zone proche du prieuré (dans un rayon d’une vingtaine de kilomètres environ), correspondant au département de l’Oise actuelle, et plus particulièrement aux arrondissements actuels de Senlis et de Clermont, c’est-à-dire la partie centrale du département avec une modeste extension vers le sud-est. Le reste des possessions (en réalité assez peu nombreuses) est largement dispersé sur les arrondissements de Compiègne au nord-est et de Beauvais à l’ouest.

Département de l’Oise

Arrondissement de Senlis

Barbery, Oise, arr. Senlis, cant. Senlis (dîme)

Blaincourt, Oise, arr. Senlis, cant. Montataire (censives et dîme)

Chaalis, Oise, arr. Senlis, cant. Nanteuil-le-Haudoin, comm. Fontaine-Chaâlis (dîme)

Chantilly, Oise, arr. Senlis, ch.-l .cant.

Cramoisy, Oise, arr. Senlis, cant. Montataire (s.d. ; 1153)

Creil, Oise, arr. Senlis, ch.-l. cant.

Ermenonville, Oise, arr. Senlis, cant. Nanteuil-le-Haudoin

Esserent, Oise, arr. Senlis, cant. Montataire (donation initiale par le comte de Dammartin ; 1107 ; 1136 ; 1138 ; 1153 ; 1230)

Eve, Oise, arr. Senlis, cant. Nanteuil (1117)

Forêt de Chantilly (Bois de la Sagatte)

Forêt de Halatte, Oise, arr. Senlis, cant. Senlis, com. Senlis (Bois Josbert, 1234 ; bois, 1326)

Gouvieux, Oise, arr. Senlis, cant. Chantilly

Mesnil-Saint-Denis, Oise, arr. Senlis, cant. Neuilly-en-Thelle (dîme, 1236)

Montataire, dép. Oise, arr. Senlis, ch.-l. cant. (1107 ; 1157-1160 ; 1257/58)

Morancy, Oise, arr. Senlis, cant. Neuilly-en-Thelle (1258)

Précy, Oise, arr. Senlis, cant. Montataire

Saint-Leu, Oise, arr. Senlis, cant. Montataire (1251 ; 1263)

Saint-Maximin, Oise, arr. Senlis, cant. Chantilly (1538)

Thiverny, Oise, arr. Senlis, cant. Montataire

Trossy, actuellement Saint-Maximin, dép. Oise, arr. Senlis, cant. Chantilly (1119 au plus tard)

Villers-Saint-Paul, Oise, arr. Senlis, cant. Creil (1259)

Villers-sous-Saint-Leu, Oise, arr. Senlis, cant. Montataire

Arrondissement de Clermont

Ageux (Les), Oise, arr. Clermont, cant. Liancourt

Angy, Oise, arr. Clermont, cant. Mouy

Avrigny, Oise, arr. Clermont, cant. Clermont (dîme, 1144 ; dîme, 1247)

Brenouilles, Oise, arr. Clermont, cant. Liancourt (grosse dîme)

Bucamps, Oise, arr. Clermont, cant. Froissy

Bulles, Oise, arr. Clermont, cant. Clermont

Cauffry, Oise, arr. Clermont, cant. Liancourt (dîme et église, 1144)

Cinqueux, Oise, arr. Clermont, cant. Liancourt (censives et grosse dîme ; 1299)

Clermont, Oise, ch.-l. arr. (dîme 1237)

Ferrières, Oise, arr. Clermont, cant. Maignelay

Mérard, Oise, arr. Clermont, cant. Mouy, comm. Bury

Monceaux, Oise, arr. Clermont, cant. Liancourt

Rieux, Oise, arr. Clermont, cant. Liancourt

Rue-Saint-Pierre (la), Oise, arr. Clermont, cant. Clermont (c. 1136)

Sacy, Oise, arr. Clermont, cant. Liancourt

Saint-Aubin, Oise, arr. Clermont, cant. Clermont (1225 ; 1231 ; 1236)

Arrondissement de Compiègne

Breuil, Oise, arr. Compiègne, cant. Attichy, comm. Trosly-Breuil

Fresneel, Oise, arr. Compiègne, cant. D’Estrées-Saint-Denis, comm. Francières (c. 1200)

Arrondissement de Beauvais

Boissy, Oise, arr. Beauvais, cant. Marseille en Beauvaisis, comm. Roy-Boissy

Cauvigny, Oise, arr. Beauvais, cant. Noailles (1144)

Département de la Somme

Les possessions du prieuré dans ce département se concentrent toutes dans l’arrondissement de Montdidier, qui est limitrophe au sud avec le département de l’Oise, donc encore tout proche de la zone d’influence du prieuré.

Arrondissement de Montdidier

Ailly-sur-Noye, Somme, arr. Montdidier, ch.-l. cant. (dîme, 1193, 1202)

Andechy, Somme, arr. Montdidier, cant. Montdidier

Fignières, Somme, arr. Montdidier, cant. Montdidier

Moreuil, Somme, arr. Montdidier, ch.-l. cant.

Département de la Seine-et-Marne, du Val d’Oise et de l’Eure

L’extension maximale du prieuré est peu importante en témoignent les rares possessions situées dans des départements autres que l’Oise et la Somme, et assez faiblement distantes du prieuré (moins de 100 km).

Dammartin, Seine-et-Marne, arr. Meaux, ch.-l. cant. (1081 ; 1104 ; 1107 au plus tôt)

Orcheu, Seine et Marne, hameau disparu près de Dammartin (c. 1135 ; 1240)

Champagne, Val d’Oise, arr. Pontoise, cant. Beaumont-sur-Oise  (le prieuré est propriétaire du village depuis au moins 1137, mais nouvelle donation en 1154)

Forêt de Carnelles, Val d’Oise, communes actuelles de Nointel, Asnières-sur-Oise, Saint-Martin-du-Tertre, Presles, Beaumont-sur-Oise et Noisy-sur-Oise

Noisy-sur-Oise, Val d’Oise, arr. Sarcelles, cant. Luzarches

Viarmes, Val d’Oise, arr. Sarcelles, cant. Luzarches

Gisors, Eure, arr. Les Andelys, ch.-l.cant. (1368)

Réseaux de bienfaiteurs

On trouve d’abord quelques grandes familles puissantes d’Ile-de-France qui sont de généreux donateurs sur plusieurs générations tels les Dammartin (20% des donations au XIIe siècle), fondateurs du prieuré et les Clermont (25% des donations à la même période). La transition entre les deux familles s’effectue aux alentours de 1120, le prieuré passant de la domination de l’une à l’autre, c’est aussi une garantie de protection pour lui au milieu des toutes les guerres intestines que se livrent les seigneurs d’Ile-de-France. Quelques autres familles illustres de la région font également partie des bienfaiteurs :

Famille des comtes de Beaumont (Mathieu Ier fut chambrier de France, il épousa Emma, fille du puissant comte de Clermont) Famille de Mello. Certains de ses membres furent abbés de Saint-Martin de Pontoise, du Vézelay et doyens de Beauvais. La seigneurie de Mello est l’une des plus anciennes du Beauvaisis, elle appartint à la famille de Mello, célèbre famille chevaleresque qui l’érigea en châtellenie en 1280. Famille de la Tournelle, seigneurs de Montataire (arbre généalogique p. 103), successeurs des comtes de Clermont pour cette seigneurie. Raoul de la Tournelle s’illustra aux côtés de Philippe-Auguste au siège de Saint-Jean d’Acre et à la bataille de Bouvines.

Parmi les autres bienfaiteurs, la plupart sont des nobles locaux, petits seigneurs ou chevaliers, souvent vassaux des familles citées précédemment, tels les Breuil et les Bulles, vassaux des Dammartin. Ces châtelains représentent 34% des donations au XIIᵉ siècle d’après le cartulaire. On attribue à la seule famille des Breuil ou à leurs proches 14% de ces donations. Plus on descend dans l’échelle sociale, plus la masse de ces donateurs devient difficile à déterminer car la plupart des petits nobles et chevaliers mentionnés par le cartulaire sont difficilement identifiables. Toutefois, on mentionne parfois pour ces petits seigneurs une fonction curiale ou une alliance prestigieuse, en voici quelques exemples :

Simon de Béthisy et Aveline d’Avrigny (le puissant châtelain de Béthisy fut plège pour le comte de Dammartin auprès du roi d’Angleterre, il est allié avec les Avrigny) Simon comte de Ponthieu et Montreuil-sur-Mer, a épousé Marie, fille de Guillaume comte de Ponthieu et d’Alix de France Hilbert, fils de Nivelon de Beauvais le frère de Raoul, sénéchal de Philippe Ier Hugues II, seigneur de Gournay, marié à Béatrix sœur de Raoul de Vermandois Eudes d’Angivilliers marié à Béatrice, fille du comte de Clermont Gérard de Gerberoy, marié à Marguerite, fille du comte de Clermont Ansel Ier de l’Isle, seigneur de l’Isle Adam, échanson, fondateur de l’abbaye du Val (Val d’Oise) Jean de Villers Saint Paul, bailli de Clermont

La famille royale elle-même n’est pas absente de ces donations. Philippe de France, dit « Hurepel », comte de Clermont, fils naturel de Philippe-Auguste et d’Agnès de Méranie, marié à Mahaut de Boulogne, octroie une rente au prieuré tandis que sa fille, Jeanne, fait des donations de biens. Charles le Bel lui-même octroie aux moines le droit de prélever du bois dans la forêt de Halatte.

Quelques clercs ou grands prélats s’illustrent également par leur libéralité :

Eudes II, évêque de Beauvais (1144-1148) Guillaume de Montdidier (chanoine de Roye) Guérin de Châtillon, évêque d’Amiens (1127-1134) Richer, clerc du comte de Boulogne Jacques de Vitry, clerc de la comtesse Mathilde de Boulogne Georges d’Amboise, archevêque de Rouen, prieur commendataire (1538)

Enfin très minoritaires, on voit apparaître au XIIIe siècle, parmi les donateurs, quelques bourgeois : Evrard de la Tour, bourgeois de Clermont et Perenelle, veuve de Jacques Ferecoq, bourgeois de Beaumont.

Ces catégories ne donnent qu’un aperçu de ce que pouvait être le réseau des donateurs car le cartulaire est peut-être lacunaire. En revanche, il permet d’apprécier les liens et alliances entre toutes les grandes familles locales bienfaitrices du prieuré et laisse apparaître un cercle restreint de bienfaiteurs gravitant autour Saint-Leu d’Esserent voire autour d’autres établissements religieux de la région.

Orientation archivistique

Le « cartulaire » constitué par l’abbé Müller présente une originalité certaine puisqu’il ne s’appuie pas sur l’existence d’un cartulaire originel (qui a été perdu : Stein no 3467), mais sur le regroupement des chartes du prieuré de Saint-Leu d’Esserent (Arch. dép. Oise, H 2429-2570) et de copies du XVIIIe siècle (essentiellement BnF, coll. Baluze). C’est donc l’éditeur qui a composé ce cartulaire, comme il le dit lui-même dans sa préface. Voici les fonds et sources utilisées par l’abbé Müller pour regrouper toutes les chartes non originales, c’est-à-dire les copies :

L’essentiel des copies est tiré de la collection Baluze conservée à la BnF (vol.46, p. 3-112). Cette collection comprend des originaux, des copies et des extraits de cartulaires. la collection Moreau, à la BnF la collection du chanoine Afforty à la bibliothèque municipale de Senlis (ou dans la Gallia Christiana) Louvet (Pierre), Histoire et antiquitez du pays de Beauvais, 1635

Pour le reste des copies qui ne sont pas répertoriées dans les collections précédentes :

Inventaire Vatin du chartrier (9 copies, Arch dép. Oise, H 2429-2930) Archives du château de Chantilly (5 copies) Archives nationales (2 copies dans la série K, 1 copie dans la série KK) Archives de la Seine-Maritime (1 copie) Bibliothèque municipale de Rouen (1 copie, m.Y 13) Marrier (Martin), Bibliotheca cluniacensis (1 copie) Cartulaire de Saint-Martin de Pontoise (charte 130) Cartulaire de l’abbaye Notre-Dame d’Ourscamp Cartulaire de l’abbaye du Val Cartulaire de Saint-Corneille de Compiègne (1 copie) Recueil de Langlois (1 copie) Registres de l’église de Senlis (1 copie) Terrier de Mello (1 copie)
Orientation bibliographique

Parmi les plus récentes études :

Antes (Serge), « Le culte de sainte-Opportune à Saint-Leu d’Esserent », dans Bulletin trimestriel de la société des antiquaires de Picardie, 1990, p. 473-484.

Benoit (Caroline), Les hommes en présence à Saint-Leu d’Esserent au XIIe siècle ; analyse du cartulaire d’un prieuré clunisien, Mémoire de maîtrise, univ. Picardie, Amiens, inédit, 1998.

Bernard (Jean-Louis), « Le prieuré de Saint-Leu d’Esserent (Oise), une réinterprétation du site après les fouilles de 1998 », dans Revue archéologique de Picardie , t. 3, 2000, no 34, p. 157-174.

Bideault (Maryse) et Lauthier (Claudine), Ile de France gothique, t. I, Les églises de la vallée de l’Oise et du Beauvaisis, Paris, 1998, p. 318-331.

Poupeau (Gautier), Le prieuré de Saint-Leu d’Esserent et la société au XIIe siècle, mémoire de maîtrise, univ. Paris I, 2002, en ligne (http://www.lespetitescases.net/).

Thery (Catherine), « Saint-Leu d’Esserent et l’aristocratie de la fin du XIe siècle à la fin du XIIIe siècle », dans Comptes rendus et mémoires de la société d’histoire et d’archéologie de Senlis, 1977-1978, p. 11-30.

L’édition
L’éditeur

L’abbé Eugène Müller (1834-1918) est un polygraphe : bibliothécaire à l’Arsenal, ami de Léopold Delisle, il a une véritable production érudite sur le plan local, en Picardie. Il a fait également d’autres recherches, sur la machine à vapeur, sur le télégraphe, ainsi que de très nombreux livres d’histoire pour enfants, et de petits récits historiques de vulgarisation : on n’a tenu ompte dans cette bibliographie que de ce qui y était susceptible de concerner Saint-Leu d’Esserent, dans la mesure où les autres travaux de l’abbé Müller ne présentaient aucun intérêt dans notre domaine.

Muller (Eugène), Chanoine Eugène Müller. Les étapes de ma vie, 1834-1910, Le Mans, impr. De Monnoyer, 1910, in-16, 90p.

Muller (Eugène), « Analyse du cartulaire, des statuts, etc. de Notre-Dame de Senlis (1041-1395) », Senlis, impr. E. Dufresne, in-8o, 230 p., extrait de Bulletin archéologique de Senlis.

Muller (Eugène), « Les dernières paroles de M. Léopold Delisle recueillies par le chanoine E. Müller le 22 juillet 1910 », Chartres, impr. de Durand, in-8o, 8p, extrait du Bulletin du bibliophile.

Muller (Eugène), « Vingt-neuf chartes originales concernant l’abbaye de Chaalis (1155-1299) », Senlis, impr. E. Dufresne, 1892, 29 p in-8o, extrait de Bulletin du comité archéologique de Senlis.

Muller (Eugène), Nicolas Sanguin, évêque de Senlis, fondateur du monastère de la présentation de Notre-Dame, extrait des chroniques dudit monastère et annotations, Beauvais, impr. D. Père, 1886, in-8o, 63p.

Conception et contenu de l’ouvrage

Comme on l’a vu, l’éditeur a composé un cartulaire factice, dans l’ordre chronologique, sur la base des actes (originaux et copies) du chartrier, augmenté de quelques pièces concernant le prieuré et tirées d’autres fonds. Le recueil ne comporte en outre aucun document nécrologique. Il comprend en revanche en addenda une édition d’un in-folio papier du XVIIIᵉ siècle de la bibliothèque du prieuré Les offices du prieuré de Saint-Leu qui relève plutôt du livre liturgique.

Le recueil se compose de 223 chartes éditées, numérotées de 1 à 198 (certaines comporte des bis et ter), dont 96 sont éditées à partir des originaux et 127 de copies.

Les chartes sont pour l’essentiel des donations, des acquisitions, des privilèges accordés, des confirmations de privilèges ou des transactions diverses. On y trouve également quelques testaments ou anniversaires et quelques procès et sentences judiciaires.

L’abbé Müller a classé les actes par ordre chronologique, ce qui nous a permis d’en dresser un tableau statistique, du premier acte de 1081 au dernier acte de 1538 (sous réserve que les hypothèses de datation émises par l’abbé Müller pour certaines chartes soient fiables) :

Tableau de répartition chronologique des actes XIe siècle 5 1081-1090 2 1091-1100 3 XIIe siècle 91 Première moitié XIIe siècle 59 1101-1110 13 1111-1120 6 1121-1130 7 1131-1140 12 1141-1150 21 Seconde moitié XIIe siècle 32 1151-1160 15 1161-1170 1 1171-1180 6 1181-1190 3 1191-1200 7 XIIIe siècle 79 Première moitié XIIIe siècle 47 1201-1210 14 1211-1220 3 1221-1230 5 1231-1240 15 1241-1250 10 Seconde moitié XIIIe siècle 32 1251-1260 11 1261-1270 13 1271-1280 2 1281-1290 2 1291-1300 4 XIVe siècle 37 Première moitié XIVe siècle 22 1301-1310 3 1311-1320 4 1321-1330 5 1331-1340 5 1341-1350 5 Seconde moitié XIVe siècle 15 1351-1360 4 1361-1370 5 1371-1380 3 1381-1390 1 1391-1400 2 XVe siècle 8 Première moitié XVe siècle 2 1401-1410 1 1431-1440 1 Seconde moitié XVe siècle 6 1451-1460 1 1481-190 1 1491-1500 4 XVIe siècle 3 1521-1530 1 1531-1540 2

Ce tableau permet de remarquer une production décroissante des actes avec le temps, il ne faudrait cependant pas en conclure directement qu’il s’agit d’une baisse d’activité et de rayonnement du prieuré, il peut aussi tout simplement s’agir d’une perte des documents. Cependant, on ne peut s’empêcher de mettre en relation la forte production des XIIe et XIIIe siècles avec l’apogée économique du prieuré à cette époque, d’autant qu’après le XIIIe siècle l’expansion foncière du prieuré est quasi nulle.

Pour aider le lecteur, l’abbé Müller a ajouté en fin d’ouvrage, après la partie édition une table chronologique des prieurs (p. 174), une table chronologique des chartes et bulles (p. 178) et un index des noms de lieu et de personne (p. 189).

Qualité de l’édition

L’abbé Müller, dans sa préface, n’est pas très clair sur la manière dont il a constitué le recueil.

Les dates proposées par l’éditeur quand la charte n’en comporte pas sont justifiées en bas de page par l’examen des personnages présents, mais la justification de certaines datations reste parfois peu claire.

La tradition des actes est en outre presque systématiquement absente, on trouve simplement quelques mentions d’originaux ou de copies à la fin d’une édition. O n relève aussi un certain nombre de coquilles dans le texte.

Le travail d’érudition n’en reste pas moins appréciable. Les arbres généalogiques des grandes familles liées à l’abbaye dans les notes de bas de page et dans l’index des noms propres sont d’un grand secours. De même, les notes de bas de pages sont dans l’ensemble d’une très grande qualité même s’il faut parfois se méfier de certaines localisations.

Esserent Cartulaire 1081 Carta fundationis supradicti Prioratus ab Hugone comite de Domno Martino.

Fondation du Prieuré de S. Leu d'Esserent

Hugues, comte de Dammartin, méditant les avantages infinis de l'aumône, rend dans la main de Gui, évêque de Beauvais, l'église d'Esserent à la condition qu'il en fera don à l'Ordre de Cluny. Ensuite il abandonne tout ce qu'il possède à Esserent, et en particulier, les fiefs de Gui de la Roche et de Roger de Nanteuil. En outre, il exempte de tous droits les donations ou ventes que « ses hommes ou chevaliers voudraient faire au prieuré ».

Ont approuvé ces libéralités : Le Roi Philippe et Hugues de Crépy, frère du roi et sa femme Adèle. Ont consenti : Roaide, femme d'Hugues, et leurs enfants, Pierre, Basilie, Adélaïde et Eustachie... Témoins, du côté du Roi : Adam, son sénéchal ; Hervé, échanson ; Gervais, connétable. Témoins, du côté d'Hugues de Crépy : Pierre, fils de Thibaut ; Adam et Lambert, ses frères ; ... Dreux, sénéchal. Témoins, du côté d'Hugues de Dammartin :... Dreux, son sénéchal, etc.

Original. Arch. dép. Oise, H2431 (38 x 35 cm, belle écriture. Elle était scellée, dit le notaire Vatin, dans son Inventaire de 1783-1784 (Arch. de l'Oise. H. 2429), « d'un grand sceau de cire rouge »). Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Dum unusquisque in presenti seculo labenti et erumnoso vivit, cogitare debet qualiter in futuro eternaliter sine penuria et egestate cum XPO vivere possit. Quod ego, comes Hugo de Domnomartino, mente pertractans et propter innumerabilia peccata mea justum judicem Dominum vehementer expavescens, de bonis michi a Domino collatis elemosinas statui que pro peccatis meis sine intermissione orarent et, juxta scripture autoritatem, omnino ea extinguerent. Qua propter tam instantibus quam futuris et maxime heredibus et successoribus meis notum fieri volo quod Ecclesiam de Hescerent, et altare, et atrium et decimam in manu Vuidonis, Belvacensis episcopi, de quo hec omnia tenebam, tali pacto reddidi, quatinus ecclesie Cluniacensi donaret et ad serviendum Domino monachos Cluniacenses qui hec haberent in ea statueret.

Postea vero cupiens ut monachi in prefata Ecclesia Deo servientes multo magis amplificarentur, donavi ecclesie Cluniacensi et eis quicquid habebam in villa de Hescerent, terras scilicet arabiles et silvas ; prata et vineas, servos et ancillas, hospites et justiciam, et omnes consuetudines, amnem quoque subtercurrentem cum transitu, feodum quoque Vuidonis de Rupe, et feodum Rogerii de Nantolio.

Concessi etiam ut, si aliquis de hominibus vel militibus meis vellet aliquando de feodo suo Ecclesie beati Lupi aliquid donare vel vendere, omnino id sibi liceret facere absque ulla requisitione alterius concessionis, vel dono pecunie, quam ego vel aliquis successorum meorum exigeret.

Hec dona feci, annuente Philippo rege et Hugone, Regis fratre, de Crispeio, et ejus uxore Adela. Uxor vero mea Roaidis concessit, et filius meus Petrus et filie mee Basilia, Adalaidis, Eustachia presentes fuerunt et prefatum donum laudaverunt et confirmaverunt. Philippus Rex laudavit et confirmando subscripsit, anno regni sui XXo.

Testes ex parte Regis fuerunt : Adam dapifer ejus. Herveuspincerna. Gervasius stabularius. Hugo de Crispeo et Adela uxor ejus subscripserunt.

Et hi ex parte eorum testes fuerunt : Petrus filius Tetbaldi. Adam frater ejus. Lambertus frater ejus. Gualcherius. Tetbaldus. Drogo dapifer.

Ex parte mea et uxoris mee et Petri filii mei et filiarum mearum supradictarum, hi testes fuerunt : Robertus filius Anseis. Valterius filius Martini. Ilgerius et Drogo dapifer meus.

1081 Confirmation des donations de Hugues de Dammartin par Gui, évêque de Beauvais.

De ces donations », dit Louvet, « Hugues, comte de Dammartin, en obtint la confirmation de Guy, Evesque de Beauvais, conceüe en ces termes : Vuido, Dei gracia ».

Gui, considérant que « Dieu daigne soutenir ses fidèles, durant les misères de leur pèlerinage... même par des biens corporels », notifie, confirme et protège par des menaces d'excommunication, la fondation du prieuré. Ont approuvé : Roaide, Pierre, etc.

Original. Arch. dép. Oise, H 2432. Louvet, Histoire et antiquitez du pays de Beauvais, tome I, p. 644 (1635). Bibl. mun. de Senlis: Afforty, tome XIII, 464. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Vuido, Dei gratiaS.Belvacensis Ecclesie Episcopus, omnibus S. Matris Ecclesie filiis tam futuris quam presentibus, post laboriosam seculi hujus peregrinationem, quietam in celestibus conversationem.

Quia omnipotens Deus fideles suos inter peregrinationis erumnas ad vite patriam festinantes non solum spiritualibus, [sed] et corporalibus bonis, ne in via deficiant, dignatur sustentare, ideo ad cunctorum notitiam fidelium volumus pervenire qualiter villa que dicitur Esserens, cum ecclesia et altari, de manu Hugonis, comitis de Domno Martino, exierit et ad dominium monachorum Cluniacensium pervenerit, et quod Dei pietas nostris temporibus per manum nostram dignata est confirmare, Hugo, Comes de Domno Martino, prefatam ecclesiam cum altari quam tenebat, quia in nostro Episcopatu sita erat, nobis reddidit ; quam postea cum altari similiter beato Petro Cluniacensi et ejusdem monachis fratribus nostris donavimus et coram conventu nostrorum deinceps habendam concessimus.

Postea vero comes idem Hugo divino instinctu prefatam villam et omnia ad eam pertinentia, terras scilicet arabiles et sylvas, prata et vineas, servos et ancillas, amnem quoque subtercurrentem cum transitu, predicte Cluniacensi ecclesie donavit, exceptis quorumdam beneficiis militum, que deinceps possidenda concessit, annuente Philippo Rege et Hugone, Regis fratre, de Crespeio, et ejus uxore, Adela.

Si quis vero militum prefate ville beneficia tenentium B. Petro suum beneficium aliquando vellet dare, omnino sibi facere liceret, absque ulla requisitione pecunie, quam idem Comes Hugo vel aliquis successorum ejus exigeret.

Ut igitur hec inconvulsa permaneant, cum nostris abbatibus, et ecclesiasticorum nostre ecclesie venerabili conventu, necnon primis totius nostri episcopatus, sicut sunt prescripta, confirmamus. Ex parte etiam Dei omnipotentis, beatorum quoque Apostolorum Petri et Pauli, et authoritate nostra, omnes qui contra venire vel contradicere presument, excommunicavimus.

Rohardis vero, uxor Hugonis comitis de Domno Martino, et filius ejus Petrus et filie ejus Basilia, Adela et Eustachia, presentes fuerunt et prefatum donum laudaverunt. Philippus Rex laudavit et confirmando subscripsit.

Actum tempore Hugonis, Cluniacensis abbatis, anno ab Incarnatione Domini 1081. Indictione IV.

Vers 1091 Carta Ricardi et Guidonis de Rupe de quadam terra apud Hescerentum tradita ab Hugone, comite de Domno Martino.

Notice des contestations qui survinrent au sujet du fief de Gui de la Roche.

Ce fief qu'Hugues de Dammartin avait donné dix ans auparavant au prieuré, en présence d'Hugues, abbé de Cluny, Richard, frère de Gui de la Roche, prétendait le tenir en fief et chargea un certain chevalier, neveu de Gislebert de Mello, « surnommé Compains » de formuler en son lieu et place ses réclamations. Réplique des religieux « qui iront en justice » à la cour du comte. Menaces de pillage et d'incendie. Finalement transaction : Richard recevra sept livres, Gui, cent sous et Gui son fils, vingt-cinq sous.

Témoins, du côté des Seigneurs : Guillaume Bigot (Bigut), Guérimbaud de Follainville, Raoul de Saint Cyr.

Du côté des moines : Baudouin (de Manainevilla), Guillaume (de Buschele), Hilduin de Jouy le Comte (de Johe), Joscelin et Foulques.

Original. Arch. dép. Oise, H 2432. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 48. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Cum antecessores nostri terrarum venditiones seu rerum suarum commutationes, vel aliqua dona inter se faciebant, litteris confirmabant, ne ulla dissensio amplius inde oriretur, quatinus in Ecclesia Dei sub testimonio litterarum, pax et concordia semper inesset : unde nos vestigia eorum digne sequentes, notificamus omnibus quod Hugo, comes de Domno Martino, dedit Cluniacensi Ecclesie in presentia Domni Hugonis abbatis, quandam terram apud Escerentem, quam habuerunt monachi Deo servientes per decem annos absque calumpnia.

Transactis autem decem annis, intulit eis quidam miles calumpniam nepos Gisleberti de Marlo, qui vulgo vocabatur Compains, ex parte Ricardi, fratris Widonis de Rupe, qui dicebat se in feudo tenere de predicto comite. Monachi vero, hanc calumpniam audientes, responderunt se ituros in judicium in curia illius predicti comitis de feudo cujus clamabant terram illam aut ibi ubi judicaretur eis iuste se esse ituros. Illud idem responsum supra nominato Ricardo habuerunt. Idque ambo hoc facere renuerunt sed potius minati sunt eis inferre vim et injuriam. Cum autem monachi has minas intellexerunt, timuerunt ne pauperes Christi angustiarentur, vel depredatio aut combustio iniuste facta esset. Dederunt Ricardo vii libras nummorum et Widoni centum solidos, filioque eius Widoni, xxv solidos pro pace. Illi vero dederunt ius quod dicebant se habere in illa terra pro remedio animarum suarum Ecclesie Cluniacensi, et seniores receperunt eos in benefactis suis et in societate Ecclesie sue et Wido spopondit de illis qui absentes erant, videlicet de filio et filia, ut laudare faceret, quod et fecit.

Huius rei testes ex sua parte fuerunt : Willelmus Bigut. Warinbolt de Folanvilla, Rodulfus de Sancto Cirio. Ex nostra vero parte : Balduinus de Manantevilla. Willelmus de Buschele. Hildoinus de Johe. Joscelinus et Fulco fratres.

Bulle du Pape Pascal II (1099-1118), confirmant les possessions et privilèges de l'abbaye de Cluny.

Les désastres qu'avait amenés la commende au déclin de l'Empire Carlovingien et les services que rendait l'Ordre de Cluny, conseillaient cette sollicitude.

Original. Arch. dép. Oise, H 2432. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 91. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

C'est de 1101 au plus tard, puisque c'est en juillet de cette année, qu'Ermentrude, fille d'Hugues de Clermont, devint veuve d'Hugues d'Avranches, comte de Chester, qu'il faut dater certains privilèges et concessions dont il sera fait mémoire dans une notice de 1150 environ (LIX) : « Qu'il soit notifié que Hugues, comte de Chester, a accordé » etc.

« Hugues de Montataire », dit le notaire Vatin à la page 431 de son Inventaire, « Hugues de Montataire permet aux religieux de S. Leu d'envoyer paître leurs bestiaux dans les prairies de Montataire. Par la même charte, Hugues de Montataire et le Comte de Clermont exemptent les religieux de S. Leu de toutes coutumes dans leurs terres et de tous les péages ».

Arch. dép. Oise, H 2429-2930: inventaire Vatin, p. 431. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

1104 Emptio cuiusdam vinee apud Domnummartinum de consensu Petri comitis.

Le prieur Aimar achète, avec le consentement de Pierre, comte de Dammartin, une vigne située dans la terre d'Hugues, fils de Rohard, laquelle vigne est dite la Moruelle (?) à Roger, marchand de Dammartin, moyennant 15 sols de monnaie Meldoise.

Fait à Dammartin, témoins : Lambert, prévôt ; Baudouin le Coq ; Gautier de Mitry, de « Mintreio » ; Jean de Rouvres ; Eudes du Breuil ; Raoul, haubergier ; Robert Serpe, etc.

Du côté de Roger : Albert, son frère ; Adam, le Sueur etc. Hermentrude, fille de Roger, « qui ne put être présente à cette vente, parce qu'alors elle demeurait à Senlis, à la porte de la cité », approuva ce contrat, ce dont furent témoins : Oudart d'Acy, etc.

Original. Arch. dép. Oise, H 2534. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 91. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Omnibus sancte matris ecclesie filiis presentibus atque futuris sit notum atque manifestum quod monachi Cluniacenses apud Sanctum Lupum de Escerente commanentes, annuente Domino Petro comite de Domno Martino, emerunt quandam vineam in terra Hugonis filii Rohardi sitam, que dicitur Moruello, a Rotgerio mercatore de Domno Martino, quindecim libris Meldensis monete, uxore ejusdem Rotgerii Tetgarde laudante et filio eius Lamberto, ac filiabus Adela et Wandelgarde. Hanc emptionem atque pactionem egit domnus Ademarus prior qui tunc precipiente domno HugoneCluniacensium abbate, curam atque providentiam ejusdem obedientie gerebat. Et ut hoc ratum et firmum ac per succedentia tempora stabile permaneret et inconvulsum ad memoriam posterorum, ut mos est, litteris est traditum.

Acta sunt hec apud Domnum Martinum anno Dominice incarnationis millesimo centesimo quarto, inditione duodecima. Sic testimonio multorum virorum : Lamberti prepositi ; Balduini cocci ; Walterii de Mintreio ; Joannis de Ruvris ; Galberti granetarii et filii eius Balduini ; Fulconis pistoris ; Raimbaldi panetarii ; Hermerii camerarii ; Wrsi prepositi ; Fulconis maioris ; Godefridi foristarii ; Oddonis de Brolio ; Radulfi ausbergarii ; Rotberti Sarpe. Ex sua parte : Alberti fratris ejus : Adam sutoris ; Odardi filii Fulcherii.

Hermentrudis vero filia ejus huic emptioni presens interesse non potuit, que tunc Silvanecti morabatur in porta ejusdem civitatis ; suadente patre, coram multis prefatam emptionem atque venditionem laudavit. Ingelranno fratre Gandri ; Odardo de Aceio ; Rotberto filio Alreie ; Bernoardo filio Seiranni ; Godefrido Foristario ; Odardo de Brolio.

Vers 1104 Carta Hersendis qua unum hominem dedit apud Calferiacum.

Charte d'Hersende par laquelle « elle rend en toute liberté à Dieu et à S. Leu, Fromond, son homme [serf] de garde de Cauffry moyennant la prestation annuelle d'une chandelle d'un denier ».

Témoins :... Robert de Soustraine...

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 7. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Notum sit omnibus tam futuris quam presentibus quod Ego Hersendis hominem meum Frotmundum de Cauferei quem possidebam sicut meum hominem videlicet de custodia, annuentibus filiis meis, pro animabus antecessorum meorum et pro salute mea reddo in omni libertate Deo et Sco Lupo, per unam candelam denarii uno quoque anno reddendam in predicto loco et in predicta Ecclesia. Ad mortem ipse Frotmundus sancto Lupo quinque solidos reddet monete tunc temporis.

Huius rei testes sunt Vitalius, et Guerno, et Landricus, et Guillelmus frater ejusdem Frotmundi, et Galterius filius Gausleni, Hubertus de Assotrenis, Adam sutor.

Bien avant 1106, 1106 et peu après 1106 De quibusdam pratis apud Ascerentum.

Raoul, fils de Foulques, avait donné au prieuré, du consentement de Guillaume, son frère, les prés qu'il possédait joignant les prés d'Esserent, à la condition d'être reçu en la société des biens [spirituels] des religieux et ensépulturé chez eux..., donation dont furent garants : le seigneur Gilbert de Mello et Dreux, son fils..., et témoins, outre les mêmes, Philippe surnommé Compains.

Un certain Bourdin, qui avait épousé la sœur de Raoul, chercha querelle aux moines. D'où transaction dont furent témoins, du côté de Bourdin : Payen de Plainval, Ernoul de Montataire ; du côté des moines : Philippe Compains et Garnier, frères ; Foulques, maire... ; Raoul, fils de Foulques de Breuil... ; Aubert de Mézières.

De longues années après, nouvelle action introduite par Achard, frère cadet de Raoul. Le procureur du prieuré, Foucaud, donne pour la paix, 20 s. de monnaie Beauvaisine. C'était en 1106. Témoins : Gilbert de Mello et Dreux, son fils ; Raoul, fils de Foulques ; Raoul de Bury ; Foulques, maire d'Esserent ; et Godefroi, forestier.

Peu de temps après, les réclamations d'Havoise, fille de Bourdin, mariée à Ingelran, nécessitent encore un don de 17 sols, monnaie de Senlis. Témoins : Foulques, père d'Ingelran ; Renaud de Rieux...

Original. Arch. de l'Oise, H 2436. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 44. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Notificamus Ihu Xpi Domini nostri redemptis sanguine quod Rodulfus filius Fulcoii prata que habebat juxta prata de Escerens dedit Ecclesie sancti Lupi et monachis Deo ibi militantibus pro redemptione anime sue suorumque parentum, laudante Willelmo fratre suo ; monachi vero receperunt eum in societate beneficiorum Ecclesie, tali tamen tenore ut quando ad obitum veniret, pro hac eleemosina sepulture traderent, nil ab eo querentes nisi sponte sua aliquid dare voluerit. Insuper dederunt ei quatuor libras Belvacensis monete et unum equum triginta solidorum ejusdem monete. Qui promisit se esse garans erga omnes calupniatores Ecclesie : unde fuerunt fidei jussores Dominus Gislebertus de Marlo et filius ejus Drogo. Testibus his : Gisleberto de Marlo et Drogone filio ejus et Philippo cognomento Compains.

Postea venit quidam Burdinus qui habuit sororem ejus et intulit calumpniam predictis monachis dicens quod prata illa data erant prius uxori sue in matrimonium de qua habebat unam filiam ; et ad hoc perventum est quod monachi dederunt ei viginti solidos Silvanectensis monete. Laudavit ipse et frater ejus. Hujus rei fuerunt testes ex sua parte : Paganus de Plana valle, Ernoldus de Monte Tare, Rotbertus Albus, Willelmus frater supradicti Rodulfi. Ex parte monachorum, fuerunt testes : Philippus, cognomento Compains et Garnerus frater ejus, Fulco maior,Galo et Lambertus filii Ursonis, Rodulfus filius Fulconis de Brolio, Galterius filius Vulardi, et Fulco filius ejus, Albertus de Maceriis, Arnulfus filius Rainardi.

Cum vero per multorum annorum curricula eadem prata quiete habuissent, Achardus junior frater eorum pravo inflammatus consilio, predam agens, nobis gravissimam intulit calumpniam. Sed hoc amici Ecclesie egre ferentes, vix eum in ratione ponentes, sedaverunt. Ille autem de malis que nobis intulerat, nimis penitens, fratrum ac parentum plurimis audientibus helemosinam laudavit ; nos vero, ut pacis amatores, ipsos eosdemque fratres perpetuo pacificos habere volentes, eis Belvacensis monete viginti solidos pro pace ac quiete dedimus. Peracta itaque concordia ac pro conservanda pace, peccunia data, cujusdam fratris nomine Fulcaldi nostre Domus procuratoris manibus, Rodulfus, Guillelmus et Achardus dextras dederunt ac in sua fide qua in Christo vivunt, promiserunt non se ulterius ecclesie nostre ullum inferre contrarium ; sed et si diaboli deinceps aliquis malitia inflammatus contra hec dona venire temptaverit, ipsi in omnibus potentibus curiis quas monachorum ductu adire auderent, illum victum et elinguem reddere, ferendo erga omnes calumpniatores justo judicio tuitionem atque garandiam spoponderunt.

Istis testimonium ferentibus : Gisleberto de Marlo et filio ejus Drogone ; Radulfo filio Fulconis et Radulfo de Bureio. Fulco major de Escerente et Godefridus foristarius. Acta sunt hec anno dominice incarnationis millesimo centesimo sexto, indictione quarta decima.

Tempore vero aliquanto elapso, filia Burdini supra scripti Helwidis nomine cum viro suo Ingelranno, calumpniam super his monachis intulit. Monachi autem concordiam diligentes ut super his ultra querimoniam nullam haberent, dederunt ei decem solidos Silvanectensis monete, et ipsa donum super altare posuit, concedente hoc ipsum marito ipsius. Hujus rei ex parte illorum testes sunt : Fulco pater predicti Ingelranni et Rainoldus de villa quæ dicitur Ruus. Ex parte vero monachorum : Oddo prepositus illorum, Lambertus filius Ursonis, Herbertus, Rainoardus, Arnulfus et Fulco cognomento Porcus.

Vers 1104-1106 Guerpitio Domni Abbatis Viziliacensis de Silva sancti Michaelis in favorem monachorum Sancti Lupi.

L'abbé de Vézelay, Artaud, venant à Esserent, renonce en faveur de S. Leu à la possession discutée de la chapelle S. Michel et de la partie de la forêt qui l'enclot. Ce fut fait en présence d'Ives, prieur de Cluny, de Renaud, prieur de Mello, pour être ensuite confirmé à Vézelay. Présents : Thibaud, abbé de Pontoise, Raoul, son moine et Aimar.

Original. Arch. dép. Oise, H 2438. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 57. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Notum sit omnibus presentibus et futuris quod monachi Viziliacenses calumpniam inferebant monachis Cluniacensibus manentibus apud Escerentem, dicentes quatinus partem quandam census illius ville quem tenebant et unum clausum vinearum quem possidebant et capellam Sti Michaelis in silva et partem illius silve circa capellam dederat Hugo Comes de Domno Martino Ecclesie Viziliacensi priusquam Cluniacensi dedisset. Sed postquam domnus Abbas Artaldus gratia Dei adeptus est tantam dignitatem regendi Ecclesiam illam, audivit esse discordiam inter fratres, quam cicius potuit placavit. Venit enim apud predictam villam pro concordia pacis et amore predicti comitis vuirpivit omnem calumniam illam, quam intulerant illis, cum consilio monachorum suorum in presencia domni Yvonis prioris Cluniacensis. Monachi vero Viziliacenses cum eo hii aderant : Rainaldus prior de Marlo, Lanscelinus et Ingelbertus annuentes atque laudantes. Et sicut apud Escerentem devote definivit, ita in capitulo Viziliacensi coram cunctis fratribus voluntate et consilio eorum litteris et sigillo Ste Marie devocius corroboravit atque munivit, presente Abbate Pontesiensi Tetbaldo, et Radulfo eius monaco atque Ademaro.

Avant 1107 Donum Dni Alberici de Marloto.

Donation par Aubri, surnommé Payen de Mello, et Adélaïde, sa femme, de la moûte d'Esserent, à condition d'en jouir toutefois leur vie durant.

Témoins du côté d'Aubri : Gaubert, curé de Boran qui le confessa et lui donna l'habit monastique ; et Eudes, son chevalier ; du côté des moines : Guillaume, doyen ; Lambert, prévôt ; et Aubert, leur serviteur.

Pierre, comte de Dammartin, approuve ces dispositions.

Témoins du côté du Comte : Gautier, fils de Pierre d'Aulnay ; et Gui, fils de Garnier de Ramerupt ; du côté des moines : Pierre, fils d'Oroard de Bulles ; Ascelin de la Sangle ; Gautier de Pomponne.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 85. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Agnoscant presentes et futuri quod Albericus qui alio nomine vocabatur Paganus de Marlo dedit Deo, et beato Petro, et Sancto Lupo monachisque in eorum Ecclesia servientibus monnetam de Hescerens que de feodo comitis Domni Martini erat, concedente uxore sua Adalaïde cui in dote missa fuerat, tali scilicet pacto ut post obitum eius monachi medietatem monnete haberent, et uxor eius alteram medietatem in vita sua teneret ; sed post obitum eius ad dominium predicte Ecclesie atque monachorum reveniret, adhuc etiam tali pacto quod monachi post mortem jam dicti Alberici sic agerent erga comitem Domni Martini quatinus feodus præter hoc quod ipsis dederat, uxori sue Adelaidi, sine pretio, sive relevatione, et absque ullo servitio redderetur.

Hujus rei testes extiterunt, ex parte Alberici : Galbertus presbyter de Borrenciis a quo fuit confessus, et cuius ammonitione fecit, et monachorum habitum apud Hescerentum suscepit et Oddo miles ejus. Ex parte vero monachorum : Guillelmus Decanus et Lambertus prepositus atque Arbertus eorum famulus.

Pactum suum utrique monachi adimplere deinde cupientes, a comite Domnimartini Petro nomine requisierunt, ut elemosinam quam predictus Albericus eorum Ecclesie de feodo suo fecerat, monnetam scilicet atque pratum, ipse pro anima sua et antecessorum suorum concederet et residuum feodi predicte Domine sicut ei monachi promiserant, ita redderet. Qui volens ut Ecclesia ab antecessoribus suis fundata suis etiam amplificaretur donis, elemosinam, sicuti facta fuerit tam in monneta quam in pratis libenter concessit, necnon et residuum feodi uxori Alberici, amore monachorum et interventu eorum ita reddidit ut in vita sua haberet, sine servitio et relevatione.

Hujus concessionis testes fuerunt ex parte comitis : VualteriusPetri filius de Alneto et Guido filius Guarnerii de Rameru. Ex parte monachorum : Petrus filius Oroardi de Bulis ; Ascelinus de Cingla ; Vualterius de Pompone.

Donum Adalaidis uxoris Dni Alberici Pagani de Marloto.

Donation par Adélaïde, veuve d'Aubri dit Payen de Mello, de la moitié de la moûte d'Esserent qui lui restait sa vie durant. Témoins du côté d'Adélaïde : Adam Aiguillon (Aculeus) ou Léguillon et Raoul, son échanson ; et du côté des moines : Guillaume de Cramoisy ; Pierre Aiguillon ; Hugues de Montataire ; Guillaume prévôt.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 85. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Notum sit omnibus in Xpo credentibus quod medietatem monnete de Hescerens quam Albericus qui alio nomine vocabatur Paganus de Marlo sic retinuerat ut solummodo in vita sua uxor illius Adalaidis eam haberet de cujus extiterat dote ; illam medietatem postea ipsa Adalaidis Deo et beato Petro atque sancto Lupo monachisque in eorum Ecclesia servientibus ita dimisit atque concessit, ut sic in vita sua monnetam ex integro possiderent monachi, sicut ex dono mariti sui post obitum ipsius erant possessuri.

Huius dimissionis seu concessionis testes fuerunt ex parte Adalaidis : Adam Aculeus, Symon frater Heldoini, et Hugo filius Heldoini, et Radulphus, dapifer eius. Ex parte vero monachorum : Guillelmus de Cramisiaco ; Petrus Aculeus ; Hugo de Montistera ; Lambertus prepositus, et Valterius filius eius ; et famuli Hugo et Oddo.

Vers 1107 Carta Duranni de Tiverniaco de pratis in præria Montis Tharæ sitis.

Durand de Tiverny et Adélaïde, sa femme, ont donné six arpents de prés sis à la prairie de Montataire, à la condition d'être ensépulturés au prieuré...

Original. Arch. dép. Oise, H 2548. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 55. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Notum sit presentibus et futuris quod Durannus de Tiverniaco et uxor eius Adalaidis pro remedio animarum suarum dederunt Deo et beatis Apostolis Petro et Paulo atque Sto Lupo, monachisque in eorum Ecclesia Deo servientibus vi arpennos pratorum in praeria Montis Thare positos post obitum eorum, ita tamen quod, quandiu ambo viverent, pro investitura pratorum per singulos annos duodecim nummos monachis darent ; cum vero aliquis eorum moreretur, monachi fraterne ad sepulturam susciperent et apud Deum missis, orationibus et psalmis eum juvarent, ac postea pratorum medietatem possiderent. Simili autem modo, cum alterius obitus adveniret, per omnia sicut supra descriptum est, de ipso agerent, et tunc demum ex integro prata, scilicet vi arpenni, sicut in vita eorum fuerat ordinatum, venirent ad dominium monachorum.

Hujus doni testes extiterunt ex parte Duranni et uxoris eius : Rogerius Romestans et Benignus de Tiverniaco. Ex parte vero monachorum : Hursus prepositus, Fulcho major et Vuigerius.

Carta Domini Petri de Domno Martino comite qui dedit quatuor modios frumenti in molendino de Hermenaldi Villa.

Utilités infinies de l'aumône pour les riches et nobles du siècle. A la demande de Pierre, comte de Dammartin, que la maladie retenait à son château de Rosnay en Champagne, le prieur Aimar lui a envoyé en toute hâte le frère Brice. Après avoir usé du ministère pieux de ce moine qu'il connaissait très particulièrement, le comte a légué au prieuré une rente de 4 mesures de froment à percevoir sur son moulin d'Ermenonville et la part de champart qui lui restait à Bulles. En retour, il sollicita la faveur d'être ensépulturé à S. Leu d'Esserent à côté de son père et de sa mère, « ce qui, grâce à la miséricorde du Christ, fut accompli, non sans grand labeur et difficulté ». La comtesse Eustachie, « épouse du défunt et mère de son fils », approuva toutes ces dispositions.

Furent témoins : Raoul fils d'Oilard, Roric, fils de Roric de Lusarches, Adam vicomte, etc.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 69. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Deus omnipotens, misericors et clemens, sciens humanam fragilitatem propter lapsum primi hominis ad peccatum pronam esse et labilem, constituit ut divites et nobiles seculi helemosinis delicta sua redimerent, dicente Scriptura quoniam, sicut aqua extinguit ignem, ita helemosina peccatis resistit, et elemosina a morte liberat et non permittit animam ire in tenebras ; et in Evangelio Dominus : Beati misericordes, quoniam ipsi misericordiam consequentur. Unde notum fieri tam presentis quam futuri temporis Christianis volumus quod Petrus de Domno Martino comes apud Rosnacum castellum quod est situm in Campania, captus infirmitate, mandavit monachis de Escerens, videlicet Ademaro priori ceterisque fratribus ut ad eum de ipsis aliquem velocius dirigeret et cum quo duce dum viveret, loqui posset.

Quod nos audientes statim fratrem Briccium utpote sibi notissimum cum magna festinatione ad illum misimus : quem, Deo gratias, ad se venientem valde lætus et ac si sanus effectus vidit eique confessionem peccatorum suorum devotissime fecit, et pro remedio animæ suæ Ecclesiæ nostræ unoquoque anno in perpetuum quatuor frumenti modios parisienses, in molendino de Hermenaldi villa dedit atque apud castellum Bullas super decem frumenti modios quos pater suus Hugo comes, monachus noster, ipso Petro laudante, loco nostro tradiderat, quidquid ad ipsum de campiparte ex qualibet fruge, scilicet annone vel leguminis pertinebat, similiter supradictæ Ecclesiæ donavit.

Testibus istis : Gaufrido filio Oddonis de Virzilio et Burdino filio Gisleberti de Domno Martino atque Burdino, eiusdem comitis armigero, et Drogone coco.

Cumque omnia jure et ut competebat confirmasset, nimio animi fervore a nobis postulavit ut juxta patrem suum atque fratrem [matrem] apud Sanctum Lupum de Escerente habere sepulturam mereretur ; quod Christo propitio, cum magno labore ac difficultate a nobis completum est.

Postea vero quam eum ex more sepelivimus, ad comitissam Domni Martini Eustachiam nomine, uxorem defuncti filiique eius matrem, rem per ordinem atque testamentum quod vir suus fecerat, retulimus, quod ipsa cum principalibus eiusdem castri viris laudavit atque confirmavit, communi quoque suorum consilio statuit ut a Sancti Remigii festivitate jam dicti molendini annuatim tandiu molituram habeamus quousque ad supra scriptam mensuram. Testibus istis : Radulfo filio Oilardi, Rorico filio Rorici de Lusarchiis, Adam vicecomite, Petro filio Galterii, Herberto filio Simonis, Hugone de Tiliis, Lamberto preposito, Varnerio Marescalco.

Vers 1107 au plus tôt Carta Drogonis de gardino quod dedit apud Domnum Martinum.

Pétronille, veuve de Dreux, fils d'Adam, a donné la moitié de son jardin de Dammartin, au lieu dit « Momicurtis » Momicourt. Ont approuvé : ses enfants Foulques et Payen.

Témoins : Hugues, comte de Dammartin ; Eudes, fils d'Eudes de Vézelay ; Robert, sénéchal ; Ansoult Pinzons, gendre de Dreux ; Hugues de Caix ; Hugues, fils de Rohard ; Bourdin, fils de Gislebert.

Original. Arch. dép. Oise, H 2534. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 51. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Bonus et utilis atque jam olim a patribus traditus in sancta Ecclesia mos inolevit ut, quicumque eam in bonis suis heredem facere velint, hoc scripto testibusque adhibitis propter pacis caritatisque vinculum cum posteris retinendum confirmari precipiant. Unde nos quoque pro modulo nostro vestigia patrum sequentes Ste Ecclesie filiis notificare volumus quod Petronilla uxor Drogonis filii Adam, pro remedio anime ejusdem viri sui jam defuncti et sue suorumque filiorum et filiarum atque parentum, medietatem gardini sui quod apud Castrum Domni Martini extra ipsum oppidum in loco videlicet qui dicitur Momicurtis ipse propriis manibus suis plantaverat, coluerat, multis arboribus consiverat, atque diligenter clauserat, devota mulier pia et devota Ecclesie Sti Lupi de Hescerento et monachis Clugniacensibus ibidem Deo militantibus, quorum jam societatem et beneficium postulaverant et acceperant, obtulit et insuper arpennum terre addidit extra ipsum gardinum ubi hospes et custos ipsius gardini domum suam facere posset ubi laboret unde vivere posset. Quapropter hanc donationem annuentibus filiis eius Fulcone et Pagano literis coram testibus confirmari voluit, ne aliquis deinceps de posteritate eorum supra dicte Ecclesie aliquam calumniam inde inferre præsumeret.

Huius rei testes sunt : Hugo comes de Domno Martino, Oddo filius Oddonis de Virzilio. Robertus dapifer, Ansculfus Pinzons, gener ipsius Drogonis, Hugo de Casiis, Hugo filius Rohardi, Burdinus filius Gisleberti

Carta Hilberti militis de medietate cujusdam molendini apud Cramesiacum siti.

Hilbert, chevalier, fils de Nivelon, a donné au prieuré la moitié du mouin de Clramoisy et un detarpent terre à Esserent. Témoins : Eudes de l'Atre ; Foulques, maire ; Ours, prévôt.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 56. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Omnibus Christianis sit manifestum quod Hilbertus miles, filiusNevelonis, sua annuente conjuge et liberis ejus, tradidit Deo et sanctis ejus Petro et Paulo et sancto Lupo et monachis Sti Petri Cluniacensis quandam partem molendini, scilicet medietatem suæ partis apud Cramesium, et extra plurima beneficia quæ semper nobis conferebat, apud Escerentem terræ jugerum nobis concessit. Hii sunt testes : Oddo de Atrio ; Fulcoi major ; Ursus præpositus.

Carta Hilberti Nevelonis filii de quatuor hospitibus.

Notification d'autres bienfaits qu'Hilbert et sa veuve ont accordés au prieuré, à Courlaye [Rue-Saint-Pierre], à Cramoisy.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 104. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Quod nostris temporibus Dei misericordia huic sanctæ Ecclesiæ Sti Lupi contulit, fidelibus Ste matris Ecclesiæ filiis notificare curavimus. HilbertusNevelonis filius hujus StiLupi Ecclesiæ amicus ob remedium ejus animæ longe ante ejus obitum, commonente et annuente sua conjuge, Deo et Stis ejus Petro et Paulo, Stoque Lupo et monachis Cluniacensibus ibi Deo servientibus tradidit apud Curleum quatuor hospites, per singulos annos nobis solventes duos solidos et dimidium nummorum Belvacensium, octo minas avenæ et octo panes, octoque capones. Huic beneficio venerabilis uxor ejus post excessum supradicti Hilberti quartam molendini partem apud Cramesium consiti addidit. Huius rei testes fuerunt. [Deficit].

Carta Nicolai filii Vualonis de quadam terra quam dedit Ecclesiæ.

Nicolas, fils de Valon et sa femme Eufémie, du consentement de leur belle-fille Thierrée, ont donné une terre au prieuré et reçu en charité quarante sols qu'ils ont posés sur l'autel.

Témoins etc.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 59. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Cognitum sit cunctis tam presentibus quam futuris quoniam Nicolaus filius Vualonis de Escerente, cum uxore sua Eufemia quandam partem terræ quam in tuitione habebat, contulit Deo et beato Petro de Cluniaco sanctoque Lupo de Escerens monachis quoque illic morantibus, idipsum laudante et concedente Tyerrata filiastra sua cui a progenitoribus ipsa terra relicta fuerat. Jamdictus vero Nicolaus cum memorata uxore sua Eufemia ac prædicta Thyerrata quadraginta solidos ex karitate beati Lupi acceperunt et hoc donum super altare ejusdem Ecclesiæ posuerunt.

Hujus rei testes ex parte Nicolaï sunt : Vualo pater ipsius et Hugo miles, filius Rodulfi. Ex parte quoque monachorum testes fuerunt famuli ipsorum : Fulco major. Godefredus silvicola, Lambertus, Arbertus aliique multi.

Vers 1107 Carta Fulconis de Brolio militis de horto et arpenno terræ.

Foulques, dit de Breuil, chevalier, a donné au prieuré le jardin dit Rufaut et un arpent de terre qui l'avoisine. Le prieur Aimar lui a fait présent d'un cheval de 40 sols. Témoins : Foulques et ses enfants, Eudes etc. Cette donation est placée par Foulques sur l'autel.

Original. Arch. dép. Oise, H 2435. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 61. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Omnibus Ste matris Ecclesie filiis sit notum presentibus atque futuris quod Fulco miles qui dicitur de Brolio pro anima sua et sue coniugis suorumque natorum et antecessorum tradidit Deo et Stis ejus Petro et Paulo et beato Lupo, et monachis Sti Petri Cluniacensis, annuentibus filiis et filia, hortum qui vocatur Rufaldus. Huic etiam beneficio junxit terre arpennum qui ejusdem horti cingitur ambitu. Pro quo domnus Ademarus qui eo tempore ipsius loci prior erat, consilio fratrum dedit ei equum qui quadraginta solidos valebat nummorum, faventibus filiis et filia et hec signa facientibus.

Nota + patris Nota + Bernardi Nota + Agnetis

Nota + Hugonis Nota + Oddonis

Et ut hoc permaneret firmum et per tempora inconvulsum his literis et eisdem signis coram legalibus viris firmare et cum filiis et filia manibus propriis super altare placuit ponere.

Huius rei testes sunt qui viderunt et audierunt : Walo miles ; Fulco major ; Godefridus forestarius, Galterius et Rotbertus fratres.

Carta Fulconis de vinea apud Buxeium et de terra de Habevalle.

Foulques « qui avait reçu la société [affiliation] de l'Église de S. Leu », ayant été tué à l'improviste et ensépulturé au prieuré, sa mère Aszoise, du conseil de ses parents, Foulques de Breuil et Robert de Dammartin, avait donné une vigne à Boissy, générosité qu'approuva bientôt Hersende, fille d'Aszoise et veuve d'Hervise. Peu de temps après, Geoffroy, fils d'Hersende, introduisit une action en nullité. Un don de soixante sols monnaie de Beauvais, que firent les religieux, amena la paix et la cession de la terre d'Abeval.

Original. Arch. dép. Oise, H 2434. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 62. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

In nomine Dni. Notum sit omnibus fidelibus quoniam Fulco filiusAszoise societatem Ecclesie beati Lupi de Escerente accepit atque post obitum ibidem se sepeliri devovit. Qui postea, cum inprovise fuisset occisus, monachi Ecclesie beati Lupi audientes ejus obitum ; unum monachum illuc direxerunt, ac eum apud Escerentum ad sepeliendum adportaverunt, eumque cum honore sepelierunt. Mater vero ipsius Aszoisa de filii salute recte sollicita, consilio parentum suorum Fulconis scilicet de Brolio ac Rotbertidapiferi de Domno Martino, quandam vineam hereditatis sue apud Buxeium sitam in eadem Escerenti villa contulit Deo et sanctis apostolis ejus Petro et Paulo atque beato Lupo et monachis in eadem Ecclesia famulantibus Christo.

Non post multum vero tempus, cum mortuus fuisset Hervisus maritus sororis jam dicti Fulconis que Hersindis vocabatur, eum simili modo predicti monachi beati Lupi honorifice sepelierunt, cujus uxor Hersindis pro anima viri sui ac sua, necnon pro animabus omnium parentum suorum, jamdictum donum quod mater illius ex vinea de Buxeio fecerat coram testibus confirmavit ac in perpetuum possidendam monachis delegavit.

Huius rei ex parte monachorum testes fuerunt : Fulco major, et Wigerius eorum famulus ; ex parte ipsius : Fulco de Brolio.

Postea vero Gaufridus predicte Hersindis filius donum istud et prescriptam elemosinam calumpniatus est ; quem monachi rationabiliter convenientes de caritate Ecclesie quadraginta solidos Belvacensium ei dederunt. Ipse vero Gaufridus prefatum donum matris et antecessorum suorum quietum concessit. Insuper ex parte sua elemosinam augmentavit ; et pro sua suorumque salute terram quam habebat apud Habivallem Ecclesie Sti Lupi donavit, ita tamen quod campipartem illius terræ in manu sua retinuit ; eo videlicet tenore ut monachi tres partes haberent et ipse Gaufridus quartam partem.

Cujus rei testes fuerunt ex parte monachorum : Lambertus prepositus, Arnulfus, Herbertus. Ex parte Gaufridi : Gislebertus de Tilliello. Deinde autem monachi Sci Lupi prenominato Gaufrido et uxori sue Adaledi de charitate Ecclesie xxti solidos Belvacensium et decem et octo minas frumenti dederunt. Et ipse Gaufridus Ecclesie Beati Lupi ex toto quietum concessit quicquid habebat in terra de Habivalle, volente et concedente hoc Adelide prefati Gaufridi uxore, in cujus dote terra illa erat. Huius rei testes fuerunt ex parte monachorum : Lambertus prepositus, Arnulfus, Herbertus, Milo puer, Fulco puer. Ex parte Gaufridi : Gislebertus de Tilliello.

Carta Hervei Carnacosta de quadam terra.

Hervé Carnacoste, père de Gilbert, et sa femme ont donné au prieuré « une terre située à la pointe des prés du prieuré sous les maisons », ce qui fut autorisé par Geoffroy, dit le Vicomte, duquel cette terre relevait, moyennant un débours de 5 sols.

Témoins des moines : Ours, leur prévôt, etc.

Original. Arch. dép. Oise, H 2435. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 63. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Notum sit omnibus fidelibus Herveum Carnacostam, patrem Gisleberti, et uxorem predicti Hervei dedisse in elemosina Deo et Sto Petro Cluniacensi et Sto Lupo Hesceranensi et monachis ibidem Deo servientibus terram sitam ad punctam suorum pratorum sub mansiunculas.

Et hoc donum concessit Gaufridus qui dicebatur vicecomes, ex cujus feodo ipsa terra erat, et pro huius rei assensu quinque solidos habuit.

Hujus doni testes fuerunt ex parte monachorum : Vrsus prepositus eorum et Godefridus foresterius et Fulcho major. Ex parte vero Hervei datoris fuerunt testes : Frotmundus de Sto Maximino et Ivo de Troceio.

Carta Domini Guidonis camerarii qui usagium dedit in sua silva monachis sancti Lupi.

Gui le Chambrier donne au prieuré l'usage dans sa forêt. Jean de Creil l'imite. Aleidis approuve la générosité de Gui et tous deux donnent pour otages Rambold du Mur ou du Murat, Jofride du Mur, Raoul fils d'Alais.

Jean de Creil a pour témoins : Etienne de Creil ; Renier, maire de Verneuil.

Témoins des religieux : Gislebert du Tillet, Hervé de Précy...

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 67. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Noverint universi et presentes et futuri quoniam Guido qui vocatur Camerarius, pro anima sua et parentum suorum salute, concessit Deo et beato Petro monachisque in Ecclesia beati Lupi commorantibus ut duo asini quotidie de bosco illius per tres menses in perpetuum quatuor saginas deferant ad opus monachorum, ea considerata ratione ut, quod una die impedimento non possent deferre, alia deferrent sine contradictione. Et si quis calumniam propter hoc illis voluerit inferre, sine alio guadio et alia lege apud Vernolium solo sacramento se poterunt homines monachorum excusare, quia hoc fecerunt pro alterius diei reformatione. Hoc autem solummodo retinuit jam dictus Guido, ut quercum et fagum atque pomarium non succidant : sed si hæc incisa invénerint, sicut ligna cætera tollant. Quod si in hiis vetitis homines monachorum operantes fuerint inventi, sine alio guadio et alia lege, solo sacramento se excusabunt apud Vernolium illa non succidisse. Si vero quamlibet ex prædictis arboribus succiderint et inde comprobati fuerint, quinque solidos pro lege exsolvent. Quod si in condenso loco concessum lignum succiderint et sine succisione ligni non concessi asinos suos cum oneribus inde educere nequiverint, si viam sibi fecerint et inde expostulati fuerint, solo sacramento sine alia lege et guadio se apud Vernolium excusabunt quia viæ necessitate hoc fecerunt. Retortas vero atque guatones ex omnibus lignis quantum sibi opus fuerit sine licentia accipient. A silva autem redeuntes, si in agris vel in pratis fuerint inventi, sine alia lege et guadio, solo sacramento se defendent apud Vernolium quia non ut facerent damnum, sunt illuc ingressi, sed causa viæ fuerunt præpediti. Concessit etiam idem Guido ut, si aliquis de suis hominibus ex silvis quas ex illius tenent feodo, causa benevolentiæ aut etiam pretii, prædictis monachis aliquo tempore quantum illi visum fuerit contulerit, licenter accipiant quod non datur hereditario iure. Homines quoque monachorum, cum inde revertentur, si necesse illis fuerit, per silvam ejusdem Guidonis licenter egrediantur.

Eodem vero Guidone concedente, Joannes de Credulio modo superius descripto alios tres menses in perpetuum per singulos annos in eadem silva Deo et beato Petro ac prædictis monachis concessit pro sua suorumque parentum salute. Hii autem menses per singulos annos incipient in octavis Nativitates χρι et erunt usque ad octavas sancti Ioannis Baptistæ.

Hoc igitur donum quod prædictus Guido fecit, Aleidis uxor illius benigne concessit, et uterque donum super altare posuit, et tam ipse quam ipsa in fide sua hoc tenere promiserunt et obsides hac de causa hos delegaverunt ; Johannem de Credulio ; Ramboldum de Muro ; Jofridum de Muro ; Radulfum filium Alais qui, etiam si idem Guido aliter agere voluerit, in fide sua suum adjutorium Ecclesiæ promiserunt et testes inde fuerunt.

Testes vero ex dono Johannis fuerunt : Odardus niflardus, Rainaldus, Stephanus de Credulio, Armannus, Rainerius, major de Vernolio. Pro isto autem beneficio monachi societatem suam prædicto Guidoni et uxori illius contulerunt et testes huius rei hos ex parte sua habuerunt : Gislebertum de Tiileel : Nicholaum filium Vualonis ; Erveum de Presseio ; Lambertum filium Ursonis ; Oddonem filium Fulconis.

Carta autem ista bis in uno pargameno scribetur ut monachi suam habeant et Guido jam dictus cum sua uxore aliam custodiat et chirographum per medium scindatur.
Avant 1116 Carta Gelduini vice comitis.

Gilduin, le vicomte, confirme la donation que Vernon, moine, fils de Dode, a faite d'une terre à l'église de S. Leu.

Témoins du côté des moines : Dreux [Grogo] de Mello ; Adam, chevalier de Précy... ; du côté de Gilduin : Raoul, chevalier « de Parnes » ; Bédon, chevalier ; Robert de Reuil.

Original. Arch. dép. Oise, H 2435. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Notum sit omnibus Christi fidelibus quod Gelduinusvicecomes concessit ecclesie Sancti Lupi terram in perpetuum possidendam quam Vuerno filius Dode supra dicte Ecclesie monachis reliquerat cum moreretur.

Hujus concessionis testes fuerunt. Ex parte monachorum : Grogo de Merlo, Adam miles de Pressiaco, Lambertus prepositus. Ex parte Jelduini : Radulfus miles de Praeria et Bedo miles, Robertus de Ruella. Sciant presentes tam futuri quod Nicholaus filius Vualonis habebat iiii jugera que dederat ei pater.

Vers 1119 au plus tard Carta Radulfi Oysardi (?) filii qui dedit quidquid habebat in villa quœ dicitur Trocis.

Raoul, fils d'Oylard, donne au prieuré, du consentement de Joscelin, son fils, tout ce qu'il possédait à Trossy. Témoins du côté de Raoul et de Joscelin : Hubert d'Orçheu ; Payen Tranche-Bise et Raoul, fils de Garnier le maréchal ; du côté des moines : Ours, prévôt ; Foulques, maire ; Godefroi, forestier.

Les religieux obtiennent le consentement à cette libéralité, de Renaud, comte de Clermont, de Clémence, sa femme et de Marguerite fille du comte, sous cette condition qu'ils feront leur garde de nuit au château de Creil ou donneront trois sols, monnaie de Senlis, par an, et enverront de leurs gens pour réfectionner le mur d'enceinte. Témoins : Erembold, chevalier... Eudes de Foulangues.

Raoul et Joscelin consentent en outre à une aumône que fait, sur leur fief, le chevalier Henri.

Témoins de tout ce, Eudes, curé de Gouvieux ;... Lambert, prévôt...

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 51. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

In nomine Stæ et individuæ Trinitatis. Posterorum memoriæ scripto commendare decrevimus quoniam RadulfusOysardi filius pro sua cunctorumque suorum antecessorum salute, concedente filio suo Joscelino contulit Deo et monachis Cluniacensibus in ecclesia beati Lupi Dno servientibus quicquid habebat in villa quæ dicitur Trocis, terram scilicet, nemus, servos et ancillas, et totum prorsus quod ad feodum castri Credulii pertinere videbatur.

Huius doni ex parte Radulfi et Joscelini filii ejus idonei testes fuerunt Hubertus de Orchosia, Paganus secanboream et Radulfus filius Garnerii marescalci ; ex parte vero monachorum : Ursus præpositus, Fulco major, Godefridus forestarius.

Verum quia nulli totum suum feodum in eleemosyna dare licet sine licentia ejus aut permissione a quo ipsum tenet, hac de causa monachi Sti Lupi comitem Rainaldum Claromontensem adierunt et super hac re assensum ejus humili et simplici devotione poposcerunt ; qui precibus eorum benigne assentiens et donum caritatis non decrescere volens tam ipse quam uxor ejus Clementia, filia quoque ipsius Margarita donum hoc laudaverunt ac jure perpetuo prædictæ Ecclesiæ quiete ac libere possidendum concesserunt.

Hoc solum præfatus comes excepit ut ordine vicis suæ monachi custodem suum ad custodiendum per noctem castrum Credulii ponerent, vel pro ipsa custodia tres solidos Silvanectenses per annum solverent, ad agendam quoque vel innovandam ejusdem castri clausuram, homines suos in feodo illo manentes transmitterent.

Hujus concessionis quam fecit comes Rainaldus, testes legitimi extiterunt : Erembaldus miles, Vualo de Furno, Guerno filius ejus et Oddo de Fulengis.

Concessit præterea idem Radulfus filius Oysardi et Joscelinus filius eius quamdam eleemosynam quam Hericus miles de bonis Ecclesiæ Beati Lupi fecerat quæ de feodo suo erat.

Utriusque rei, doni videlicet et concessionis hi testes ex utraque parte fuerunt : Oddo presbyter de Govis, Guibertus Lambertus, præpositus, Herbertus et Arnulfus famuli monachorum.

1117 Carta cuiusdam militis de dono quod fecit apud Domnum Martinum

Comme Gérard, fils d'Igier, chevalier fameux, chevauchait en compagnie de D. Brice, moine de Saint-Leu, il fut inspiré de donner au prieuré tout ce qu'il possédait à Ève, près de Dammartin.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 51. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Notum sit cunctis fidelibus tam futuris quam præsentibus quoniam filius Igerii Girardus miles strenuissimus, cum quadam vice a Domino Briccio monacho de Escerente tunc secum equitante de sua salute fuisset ammonitus, cum gratanter ammonitionem suscepisset illius, inter alia collocutionis verba obtulit post suum obitum Deo et Beato Petro et monachis de Escerens possessionem proprii juris quam apud Domnum Martinum castrum habebat juxta Ecclesiam Beatæ Mariæ quæ cognominatur ad Evam, tali scilicet pacto ut si ipse ita moreretur ut testamentum facere nequiret, testamentum monachi istud ostenderent ac memoratam possessionem haberent et si monachus Cluniaco fieri vellet, per monachos de Escerente hoc ipsum faceret. Quod si uxorem duceret, nihilominus tamen hoc donum perpetuo staret.

Facta sunt autem hæc anno ab incarnatione Domini millesimo Co XVIIo. Indictione Xa, Epacta XVa, Concurr. VIIo. , tempore Ludovici Regis Franciæ.

Avant 1124 Compositio inter Vuidonem de Turre et filios ejus et monachos Sti Lupi de Ecclesia de Villari et decimus de Barbireio.

Guillaume, fils de Gui de la Tour, ayant introduit une action et fait maintes menaces contre le prieuré, au sujet de l'église de Villers et d'une dîme à Barbery, lesquelles étaient de son fief, Foucaud, doyen de l'église de S. Leu, alla trouver à Senlis Gui de la Tour et, moyennant le don d'un cheval, obtint la paix avec Guillaume et Hervé.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 28. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Notum sit omnibus presentibus et futuris quoniam monachi Sti Lupi de Escerente, inter alia quæ in elemosinam a fidelibus acceperant quædam acceperunt quæ largitores ex feodo DniVuidonis qui cognominatur de Turre, possidere videbantur. Unde adhuc ipso Vuidone vivente, quidam filius ipsius Vuillelmus nomine calumniam super hoc monachis irrogavit et nequaquam se concedere dona quæ ex suo feodo erant, multis minatus est verbis. Quapropter Decanus jamdictæ ecclesie Fulchaldus nomine ipsum Vuidonem apud Silnectis civitatem adiit, et quæ filius suus illis minabatur quibus potuit verbis ostendit. Igitur concordantes invicem, ad istam pactionem venerunt, ut iamdictus Fulcaldus non propter aliquam emptionem sed propter pacis concordiam, unum equum ipsi Vuidoni daret et tam ipse Vuido quam duo filii ejus Vuillelmus atque Erveus quæ ex suo feodo calumniabantur benigne concederent.

Hoc autem proprie factum est pro Ecclesia de villa quæ appellatur Villaris et propter decimam quam Petrus qui dicitur de Vico dederat monachis apud Barbireium.

Hujus rei ex parte Dni Vuidonis testes fuerunt : Rodulfus, filius Aleidis qui cognominatur de Muro, et Arnulfus filius Huldoardi. Ex parte vero monachorum testes fuerunt : Petrus de Berrone, filius Hersendis ; Rodulfus filius Rodulfi de Escerente et Rainoardus monachorum famulus.

Avant 1124 Carta Domini Vuidonis de Turri pro Sancto Lupo de Asserento.

Gui de Senlis, surnommé de la Tour, « un jour qu'il était venu à l'église « de S. Leu d'Esserent, avec le vénérable comte Hugues-le-Grand, parce qu'il affectionnait ce lieu... » avait donné aux religieux le privilège presque intégral d'acquérir sur son fief.

Opposition à ce de la part de Guillaume, fils de Gui. Visite de Foucaud, prévôt du prieuré, à Gui de Senlis, lequel exige de ses enfants, Guillaume et Hervé, de tenir pour agréable ce qu'il avait fait.

A Senlis, en présence de... Raoul, fils d'Aleidis, surnommé du Mur (du Murat) ; de Pierre de Baron, fils d'Hersende ; de Raoul, fils de Raoul d'Esserent... Témoins du côté des moines : Renard, serviteur des moines... ; du côté de Gui et de ses fils : ... Raoul surnommé du Mur.

Original. Arch. dép. Oise, H 2434. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 39. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Agnoscant universi tam presentes quam futuri quoniam DnusWido de civitate Silvenectensi cognomento de Turri cum quadam vice ad Ecclesiam Sci Lupi de Escerente cum venerabili comite Hugonemagno venisset, quia ipsum locum diligebat et ut cresceret exoptabat, contulit Deo et Sancto Petro de Cluniaco, monachisque in jam dicta Ecclesia morantibus [ut] si quis ex suo feodo aliquid ipsis dare vellet, hoc solummodo retinens ut totum feodum non largiatur. Hoc igitur coram monachis et memorato comite actum est.

Sed quoniam filius ipsius nomine Willelmus super hoc monachis calumniam faciebat, Dnus Fulcaldus qui tunc erat ejusdem Ecclesie prepositus, predictum dominum Widonem adiit, donumque quod fecerat in conspectu ipsius recitavit ; quod ipse Dnus Wido bene recognovit filiosque suos hoc quod fecerat laudare fecit, videlicet memoratum Willelmum et alium nomine Herveum.

Hec igitur acta sunt apud Silvenecten coram legalibus viris, Arnulfo filio Huldoardi, Rodulfo filio Aleidis qui cognominatur de Muro, Petro de Berrone, filio Hersendis, Rodulfo filio Rodulfi de Escerente, Rainoardo monachorum famulo qui cum duobus predictis viris Petro scilicet et Rodulfo ex parte monachorum testis fuit ; ex parte vero Dni Widonis et filiorum ejus, Arnulfus filius Huldoardi, et Rodulfus cognomento de Muro testes fuerunt.

1124 Carta Petri Belvacensis Episcopi de quittatione consuetudinis vini.

Charte de Pierre, évêque de Beauvais, par laquelle il fait remise en faveur des religieux de S. Leu de son droit de forage sur leur vin et approuve le don que le chatelain Odilon et Adam son fils ont fait de leur part de forage.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 12. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ego PetrusBelvacensis ecclesiæ Dei gratia Episcopus notificare volo omnibus fidelibus quoniam Dei amore et karitatis causa, consilio ac favore canonicorum nostrorum, Ecclesiæ beati Lupi atque monachis ibidem Domino servientibus quietam clamavi et omnino condonavi omnem sui proprii vini consuetudinem quæ ad ipsum pertinebat et quæ a Belvacensibus foragium vocatur, eo videlicet tenore ut, quotiescumque Belvaci vendere voluerint prænominati fratres proprium vinum, nullam omnino consuetudinem, nullum videlicet foragium Belvacensi Episcopo persolvant.

Insuper et adjeci ut donum quod Odilo castellanus et Adam filius ejus Ecclesiæ beati Lupi de parte foragii quæ ad eos pertinebat, concesserant, ego ex benignitate libenter concessi. Quæ dona ut stabilia atque firmissima permanerent et ne quis successorum aliqua temeritate illa violare præsumeret, cartulam istam super hoc fieri præcepi, quam more majorum sigillo meo sigillavi. Actum Belvaci anno ab Incarnatione Domini Mo Co XXo IIIIo, Indictione secunda.

vers 1125

La charte infrà XLIV rappelle une charte antérieure du Roi Louis VI sur les usages du Prieuré dans les Forêts royales : « ... Nous confirmons, dira Louis VII en 1144, « à l'église de S. Leu tout ce que notre Père... a laissé dans nos forêts pour les usages des frères infirmes » etc.

Le P. Anselme rapporte que « Gilbert de Garlande, dit le Jeune, Bouteillier de France, souscrivit plusieurs chartes données en faveur des églises de S. Aignan d'Orléans, de Notre-Dame de Paris, des abbayes de S. Denis et de Thiron et des Prieurés de S. Martin des champs, es années 1114, 1119, 1120, 1121, 1122, et de S. Leu de Serans en 1126 ».

Voir charte 44. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Entre 1127 et 1134 Carta Domini Garini Ambianensis Episcopi de pacificatione inter monachos Sancti Lupi et Montis Desiderii ratione ecclesiarum Hosmundi clerici.

Charte de Guérin, évêque d'Amiens, pour mettre l'accord entre les moines de S. Leu et ceux de Montdidier, l'évêque donnant à l'église de S. Leu où son clerc Osmond prend l'habit monastique, les deux autels d'Andechy et de Fignières, à la « condition que la moitié de ces autels passe aux religieux de Montdidier ». Suivent des imprécations contre les parjures. Cet acte fut attesté par Raoul, archidiacre, Guérin, prévôt et trésorier de l'église d'Amiens.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 18. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ego GarinusDei gratiaAmbianensis Ecclesiæ minister omnibus in Xo renatis notificare curavi quod Hosmundus clericus duo altaria, quorum unum apud Andeciacum, alterum apud Fenerias est situm, de manu nostra tenebat, qui cum monachicam vitam desideraret et ad eam habitu et auctu in ecclesia beati Lupi de Hesceerens se devote transferret, altaribus in manu nostra prius redditis, tandem petitione et assensu ejusdem clerici pulsatus dedi Deo et beatis apostolis Petro et Paulo monachisque in Ecclesia beati Lupi morantibus prædicta altaria cum rebus ad ea pertinentibus ex nostra benignitate tali tenore talique communitate perpetuo possidenda contuli, ut medietas eorum ad monachos transeat de Monte Desiderii et per omnia tam rebus altarium quam personatus participent. His omnibus illud addidi ut, si ab aliquibus laicis de rebus ecclesiasticis quas injuste et sub anathemate tenent, videlicet decimis, terris, cæterisque ad jus ecclesiæ pertinentibus elemosinam facere placuerit, aut etiam si redimere seu de caritate sua pro extorquendis rebus a manu laicorum tam monachos Esceranenses quam Montis Desiderienses donare contigerit, ut libere possideant, ut securius redimant, ut charitatis donum non refugiant, et præcipimus et ex apostolorum authoritate absolvimus et in posterum confirmamus, salvo per omnia jure Ambianensis ecclesiæ.

Hoc igitur donum hancque communitatem predictorum monachorum literis nostris commendavimus, atque interposito cyrographo illud in duas partes divisimus, ita ut utraque ecclesia partem cyrografi penes se habeat et utramque sigillum nostræ authoritatis confirmet et muniat.

Si quis vero hanc nostræ confirmationis cartulam violasse vel violare præsumpserit atque tentaverit, sit pars ejus cum Juda fiatque illi unum habitaculum cum Dathan et Abiron quibus ante sepelicio ..... tio contigit, et tam participatio corporis et sanguinis Jesu Xi quam cæterorum sacramentorum fiat ei venenum insanabile.

Huic rei venerabiles personæ Ambianensis ecclesiæ Radulfus archidiaconus, et Garinus præpositus et thesaurarius, multique tam monachi quam clerici donum approbantes et testificantes affuerunt.

Entre 1127 et 1134 Approbatio supradictæ diffinitionis a Domno Petro venerabili Cluniacensi abbate.

Approbation donnée par l'abbé de Cluny, Pierre le Vénérable, à la décision qui précède.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 19. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Notum fieri volumus tam præsentibus quam futuris quod Ego frater Petrus humilis Cluniacensis abbas, confirmationem et diffinitionem quæ a domno GarinoAmbianensis ecclesiæ Episcopo inter priorem Montisdesiderii R et priorem Hescerenti A [demarum] de duabus ecclesiis Hosmundi in ultimo facta est pactumque de rebus ecclesiarum ab eisdem prioribus constitutum confirmavi et teneri institui.

Carta Radulfi de Leincurte de decima Calfiriaci.

Charte renfermant deux donations successives de dîmes, revenus, etc., à Cauffry. La première, de Raoul de Liancourt, est approuvée par Dreux son frère, et ses fils Richard et Ebroïn. Témoins : Hugues, chevalier, de Montataire. La seconde de Bouchard, frère de Raoul, a pour témoins le seigneur Lancelin, Bourdin de Garches, etc.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 8. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Agnoscant presentes et futuri quod Radulfus de Leincurte pro salute animæ suæ et antecessorum suorum dedit ecclesiæ Beati Lupi de Hescerento et monachis in ea Deo deservientibus totam suam partem decimæ de Calfiriaco et quidquid ad eam pertinebat, totum videlicet feodum Galterii de Montethara.

Hoc donum laudavit et concessit Drogo frater ejus et nati ejus Ricardus et Ebroinus. Hujus doni testes fuerunt ex parte Radulfi : Hugo miles de Montethara et frater ejus Drogo ; ex parte monachorum : Lambertus præpositus, Arnulfus, Oddo major, Oddo decanus. Postea vero Burchardus frater Radulfi verbis monachorum exhortatus et exemplo fratris provocatus, similiter pro salute animæ suæ et antecessorum suorum dedit ecclesiæ beati Lupi quidquid in ecclesia et in altari et in oblationibus de Calfiriaco habebat, et donum quod frater ejus Radulfus de decima Calfiriaci et de his quæ ad ipsam decimam pertinebant libenter concessit et hoc suum donum et fratris sui fecit concedi uxori suæ et filiis suis et filiabus.

Hujus rei testes fuerunt Jollenus et Radulfus presbyteri et Balduinus diaconus et dominus Lancelinus et Burdinus de Garci et Rainerius et Oddo marescalcus et Stephanus.

Vers 1135 Carta Gerardi de Bullis de quodam modio apud Hurchosias sito.

Gérard, fils d'Igier de Bulles, avant de se marier, avait donné en présence de Renaud, prieur de S. Leu, un aleu situé à Orcheu, c'est-à-dire le tiers de la terre qui s'est appelée de toute antiquité la terre de Saint Taurin. Témoins : Renaud, prieur, etc.

Voir charte 22. Original. Arch. dép. Oise, H 2544. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 78. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Notum sit omnibus tam presentibus quam futuris quod Gerardus, filius Hitgerii de Bullis, antequam uxorem duxisset, pro remedio anime sue et antecessorum suorum, dedit ecclesie beati Lupi et monachis in ea servientibus quoddam alodium suum apud Hurchosias situm, scilicet terciam partem de terra que appellatur ab antiquis feodus sancti Taurini, ubicumque sita esset.

Quod donum coram Rainaldo priore et ejus monachis in capitulo de Hescerento fecit, et apud Domnum Martinum coram multis testibus recognovit. Testes ex parte Gerardi hi fuerunt : Matheus nepos ejus ; Herbertus ascende prior ; Galterius qui armis vivit. Ex parte monachorum : Lambertus capellanus ; Adam vice comes ; Galterius dapifer ; Galterius de Ponpone ; Andreas de Cumpendio.

Vers 1136 Testamentum Domine Margaritœ de Gerboreio pra anniversario suo faciendo.

Marguerite de Gerberoy, ayant été remise sur ses instantes supplications, entre les mains du prieur Renaud, pour mourir et recevoir la sépulture au prieuré, donne d'accord avec son mari Gérard, la sixième partie de la dîme de Courlaye pour la fondation de son anniversaire. Ce fut approuvé par le comte Renaud de Clermont, frère de la défunte ; par Pierre, fils de Gérard ; par Béatrix, femme d'Eudes d'Angivillers.

Original. Arch. dép. Oise, H 2544. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 77. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Omnibus in Xo renatis sit notum quod Margarita de Gerboreio, filia Hugonis de Claromonte apud Hescerentum presentem vitam terminavit et honorifice est sepulta. Que, cum in extremis venisset, vocavit Gerardum maritum suum et quibus potuit eum verbis deprecata est, quatinus eam redderet Deo et beate Mariæ per manum prioris Rainaldi. Qui cum in magna animi amaritudine constitutus esset, videns tam amabili et legali societate ad presens se destituendum, nolens eam contristari, tandem libenter concessit et, sicut ipsa petierat, in manibus predicti prioris reddidit. Ut autem domne Margarite memoria in ecclesia Beati Lupi perhenniter haberetur et anniversarium ejus in eadem ecclesia solemniter celebraretur, sextam partem decime de Corleio prædicte ecclesie ambo, Gerardus et Margarita, donaverunt.

Quod donum laudaverunt atque concesserunt Rainaldus comes, frater domne Margarite ex cujus feodo decima erat, et Petrus filius Gerardi, et Beatrix uxor Oddonis de Angivillari.

Hujus rei testes fuerunt, ex parte Gerardi et Margarite, Baldwinus presbiter de Gerboriaco et Baldwinus Decanus et Ursus cognomento Caseus. Ex parte monachorum : Rainaldus comes de Claromonte, et Oddo de Brolio, Lambertus prepositus, Herbertus et Arnulfus.

Vers 1136 Carta Fulconis militis de quadam terra apud Habavallem

Foulques, fils de Foulques, chevalier, afferme à Guillaume, sacriste de S. Leu, un journal de terre à Abeval, moyennant six deniers monnaie de Senlis. Thierrée, sa femme, Barthélemy leur fils, et leurs filles consentent à ce contrat. Témoins : Dreux de Mello, etc. Plus tard Foulques, étant à sa fin et revêtant le costume monacal, fait remise de la rente suprà et d'autres encore que les religieux lui devaient sur la terre à côté de l'Epine, etc.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 31. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

In nomine sanctæ et individuæ Trinitatis. Notum sit omnibus tam futuris quam præsentibus quoniam Fulco miles Fulconisfilius accensivit Vuillelmo sacristæ unam dietam terræ apud Habavallem eo videlicet pacto ut singulis annis sacrista sancti Lupi redderet prædicto Fulconi in festo Sti Remigii VIII denarios Silnectenses de censu de quibus octo denariis prænominatus Fulco, concedente uxore sua Terreda, et Bartholomeo filio suo et filiabus suis, condonavit duos denarios eo tenore ut ecclesia beati Lupi redderet ei in prædicto festo sex Silnectenses denarios de censu.

Hujus autem condonationis testes fuerunt ex parte Fulconis : Drogo de Merlo ; Nicolaus miles ; Gislebertus miles. Ex parte Sancti Lupi : Lambertus præpositus ; Odo de Broilio ; Manasses ; Drogo pelliparius. Postea vero cum prædictus Fulcho ad finem venisset et monacus factus fuisset, dedit in elemosina ecclesiæ Sancti Lupi prædictos sex denarios et alios sex quos debebant ei monachi de terra quæ dicta est juxta Spinam, et campipartem de arpenno juxta crucem quam elemosinarius erga eum reclamabat. Hoc vero concesserunt Terreda uxor ejus, Bartholomeus et Rainaldus, filii ejus, Freesendis et Aales filia ejus.

Hujus rei testes fuerunt : Radulfus de Praheriis ; Lambertus præpositus ; Fulcho filius Arnulfi ; Boso, Bernardus famulus.

1136 Carta de consuetudine vini.

Charte sur la coutume du vin ou transaction entre le prieuré et les habitants de S. Leu lesquels reconnaissent devoir la dîme du vin telle que le Comte Hugues l'avait donnée au Prieuré.

Refus des hommes d'Esserens d'acquitter en nature la redevance du vin dite du bois et gages de bataille. Réplique raisonnée des religieux. Regret des coupables qui, avec l'aide de Mathieu, comte de Beaumont, demandent miséricorde. Exigence des religieux : quatre des écus de la redevance seront attachés à la charte afin que la postérité soit gardée par cet exemple de commettre un pareil délit.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 47. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Notum sit præsentibus et futuris quod homines de Hescerento negaverunt consuetudinem vini quæ vocatur de bosco quam Hugo comes ecclesiæ beati Lupi dederat, dicentes quod si vineæ censum vini debentes non se excensarent, vinum non deberent dare sed duodecim nummos Silvanectensis monetæ. Unde vadimonia belli per manus Lamberti Pulveris et Vualterii Durandi in manu Rainaldi prioris dederunt. Rainaldus vero prior et Ademarus supprior necnon et alii monachi atque servitores eorum, Lambertus præpositus et Oddo major, Josbertus forestarius atque Fulco decanus hoc contradixerunt constanter affirmantes quod, si in potestate villæ Hescerenti atque Villaris vinum ad emendum posset inveniri, omnino duodecim nummi non reciperentur sed quantum carius venderetur ab ipsis emeretur. Cumque præfati homines tandem cognovissent quod vadimonia non sapienter dedissent, ducti pœnitentia, consilio et auxilio Mathei comitis de Bellomonte misericordiam a priore quæsierunt, sed prior et monachi ejus eorum precibus acquiescere noluerunt donec omnem consuetudinem recognoscerent ; et quia contradixerant, tam illi qui vadimonia dederant quam cæteri contradictores jus debitum fecerunt et legem persolverunt ; ex qua lege quatuor nummi retenti sunt et huic cartæ in testimonio affixi quatenus eorum posteritas ne talia agere præsumat valeat commoveri.

Facta sunt hæc anno ab incarnatione Domini millesimo centesimo tricesimo sexto, indictione quarta decima concurrens tertius, Rainaldo priore existente et cæteris subnotatis præsentibus : Matheus comes interfuit ; filius ejus Matheus ; Nicolaus miles ; Odilo de Brolio miles ; Radulfus miles ; alius Radulfus miles de Praeria ; Lambertus præpositus ; Oddo major ; Fulco decanus ; Arnulfus ; Vuillelmus.

Après 1138 Carta Radulfi militis pro quarta parte decimæ Escerentis

Raoul, fils de Raoul chevalier d'Esserent, donne au prieuré le quart de la dîme d'Esserent à la condition pour le prieuré de « faire moine un sien neveu Raoul » et de servir une rente à Marie sa femme et à lui... Ce fut fait en présence d'Aimar II, prieur. Furent témoins... Thierry, cimentier.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 49. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

In nomine sanctæ et individuæ Trinitatis. Amen. Notum sit omnibus tam futuris quam præsentibus quod Radulfus, filius Radulfi militis Escerentis, dedit ecclesiæ beati Lupi monachisque ibi famulantibus pro anima sua et antecessorum suorum quartam partem decimæ Escerentis quæ de feodo ejusdem ecclesiæ erat ; et hoc tali pacto quod quemdam suum nepotem Radulfum nomine monachum facerent cui prius medietatem ejusdem quartæ partis quam Havis tenebat, post mortem ejusdem Havidis concesserat et de altera medietate quartæ partis unum modium frumenti monachi in vestitura per singulos annos haberent, dum Radulfus et uxor sua Maria viverent ; quibus defunctis nullus superveniens heres in hoc dono hereditatem habereti Hoc donum factum et datum est in præsentia et in manu Ademari secundi prioris.

Hujus rei testes fuerunt : Berengarius supprior ; Rainaldus monachus ; Evrardus presbyter ; Odo Delbroil ; Radulfus de Praeriis ; Nicolaus filius Vualonis ; Gaufredus miles ; Vualterius filius Lamberti ; Vuillelmus famulus ; Arnulfus famulus et Fulco filius ejus ; Bernardus famulus, Lambertus et Robertus fratres ejus, Theodericus ceumentarius.

Vers 1136 Carta Odonis de Brolio militis qui factus monachus dedit XX ti et II os nummos Parisienses et II os solidos Belvacenses et IIII or denarios annui redditus.

Eudes de Breuil, chevalier, se faisant moine à la mort, donne un revenu de 22 écus parisis et de 2 sols beauvaisins et 4 deniers à côté de l'Argilière, de Rufaut, du Chêne, etc., et deux sols que lui doit Hugues de Autiolt sur la culture S. Martin. Ce fut approuvé par Aude, sa femme, Adam, son fils, et Hersende, sa fille.

Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti. Amen.

Notum sit omnibus in Xo credentibus quod Odomiles de Brolio cum viam universæ carnis ingredi cogeretur, a monachis ecclesiæ Sancti Lupi se fieri monachum humiliter postulavit et de rebus suis a Deo sibi concessis elemosinam ecclesiæ Sancti Lupi fecit, censum videlicet quod ei monachi debebant XXti et IIos nummos Parisienses et IIos solidos Belvacenses et IIIIor denarios ; sed IIo solidi et IIo nummi ita apud Hescerentum sunt siti, quod XII sunt in quarello juxta Argilleriam ; et VI in terra Ascelinœ juxta Rufoldum ; et IIII ex altera parte orti Rufoldi ; et IIII ad terram querqus ; et II solidos Belvacenses quos debet dnus Hugo de Autiolt, de cultura quæ vocatur Sti Martini. Hoc donum concessit Auda uxor ejus, et Adam filius ejus, qui in fide sua promisit deservire, quia de feodo erant, et Hersendis filia ejus.

Hujus rei testes fuerunt : Radulfus monachus ; Radulfus miles de Praheriis ; Viffoius miles ; Lambertus præpositus ; Rainaldus, Bernardus famulus, Robertus maricalcus.

Conventio inter monachos sancti Lupi et Drogonem de Moi ratione decimarum apud Cramesiacum.

Accord par chirographe entre le prieuré et Dreux de Mouy et Hugues son oncle au sujet de la dîme que Pierre Aiguillon avait donnée aux religieux à Cramoisy...

Ces religieux abandonnèrent cette dîme en échange de celle de l'Epine sous diverses conditions.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 45. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti. Ad notitiam fidelium presentium et futurorum volumus pervenire quemdam conventum qui factus est inter monachos beati Lupi de Hescerento et Drogonem de Moi, et Hugonem avunculum ejus. Monachi namque habebant apud Cramesiacum decimam in terra domini Petri Aculei in eleemosyna sibi traditam. Prædicti vero Drogo et Hugo habebant decimam duorum vigerum in cultura quæ vocatur ad Spinam. Igitur Drogo et Hugo dederunt decimam quam habebant in cultura et monachi concesserunt illis decimam quam habebant apud Cramesy tali pacto ut unoquoque anno dimidium modium frumenti et dimidium avenæ monachis persolvant. Si vero præfati conventum istum tenere noluerint, ad monachos rediet decima de Cramesiaco, et illam de cultura in elemosyna possidebunt. Factum est hoc assensu domini Petri Aculei qui et testis hujus rei est et Radulfus de Praheriis et Bernardus famulus. Carta autem ista bis in uno pargamino sic habetur ut monachi suam habeant et jam dicti Drogo et Hugo aliam custodiant et chirografum per medium scinda T V R.

Carta fratrum Stimulorum de justitia apud Cramisiacum.

Jean et Pierre Aiguillon et leur mère Aveline, puis Pierre seul, ont donné des hôtes à Cramoisy et à Précy, une dîme etc. Aveline reçut la sépulture dans l'aitre de S. Leu.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 55. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

In nomine Stæ et individuæ Trinitatis, notificare volumus omnibus tam præsentibus quam futuris quod Joannes et Petrus fratres qui cognominabantur Stimuli, et mater amborum, Avelina nomine, pro sua antecessorumque salute Deo ac monachis StiLupi de Ascerano dederunt apud Cramisiacum unum hospitem nomine Richardum, atque justitiam et omnem redditum mansure, et quidquid in ipso hospite habebant. Dedit quoque idem Petrus beato Lupo et monachis decimam suam quam habebat apud Cramisiacum atque eisdem monachis caritative ex toto condonavit sex denarios de censu quos eidem Petro debebant de quodam marisco qui est juxta molendinum de Levret. Concessit denique prenominatus Petrus pro sua salute atque pro anima matris suæ Avelinæ defuncte et in atrio beati Lupi honorifice sepulte, Deo ac monachis StiLupi duos hospites, unum apud Cramisiacum, alterum apud Prissiacum, et quidquid in eisdem hospitibus ipse Petrus habebat.

Après 1138 Carta Hugonis de Vilerio de quibusdam vineis, terris et pratis.

Hugues de Villers, Mazilie, sa femme, et leurs fils Hugues, Gautier et Barthélemy ont donné au prieuré des vignes, terres et prés qui appartenaient à Odeline, femme de Fulbert Becelin et à Renaud Regnier, « parce qu'ils leur étaient échus de main morte ». Aimar II concède ces biens à Odeline et à ses fils, Bernard et Regnier, à la condition d'une redevance en nature, d'une fumure suffisante... Témoins... Chirographe à partager en deux.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 58. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

In nomine Stæ et individuæ Trinitatis, amen. Omnibus stæ matris ecclesiæ filiis tam presentibus quam futuris notificamus quod Hugo de Vilerio et Mazilia, uxor ejus, et filii, Hugo videlicet et Vualterius et Bartholomeus, vineas et terras et prata quæ ad Emelinam uxorem Fulberti Becelini et Renoldum Renerium pertinebant, ecclesiæ beati Lupi et monachis in ea Deo servientibus in elemosina concesserunt, quia eis de mortua manu acciderant. Et hac elemosina facta, Ademarus secundus qui temporibus illis X(( propitio illius obedientiæ curam gerebat, de beneficio Ecclesiæ XIII libras Provenesiensium eis in caritate dedit. Omne autem donum supra scripte elemosine predictus Ademarus secundus cum cunctorum fratrum consilio Odelinæ uxori Fulberti et filiis ejus Bernardo et Renerio tali diffinitione concessit ut vineas et terras meliorarent, et de proprio suo per opportuna tempora fumum apponerent et in quocunque fructu in terris, vel vineis, vel pratis, colligi possent, monachi per omnia participarent ; et hoc inter illos tali consilio divisum est ut, quamdiu Odelina vel filii ejus ad utilitatem ecclesiæ omnia illa excolerent, tandiu in pace tenerent. Et hanc conventionem per fidem suam firmaverunt quod sine damno ecclesiæ omnia custodirent. Quod si monachis de rebus jam dictis quoquomodo aliquod damnum inferrent et admoniti semel vel secundo emendare differrent, dono illo privarentur et monachi de elemosina sua ad utilitatem suam tractarent, vel in propria manu detinerent, vel cui vellent sine ulla calumnia eorum qui tenentes fuerant, darent. Quicumque hanc elemosinam tenuerit, sive superstites, sive eorum decessores, cire debentur quod, vineæ de moro, debet famulo ecclesiæ, quandiu vindemiæ duraverint, ad manducandum necessaria ministrare et vindemiatoribus tantum panem quærere.

Testes ex parte Hugonis de Vilerio qui elemosinam dedit, isti fuerunt : Radulfus de Rapido Vuado et Bernardus major ejus de Vilerio. Ex parte monachorum isti fuerunt : Vualterius præpositus, et Bernardus, et Lambertus, et Bernardus. Ex parte uxoris Fulberti et filiorum ejus : Robertus de Pierrepont et Renerius.

Carta autem ista bis in uno pergameno scribetur ut monachi unam partem habeant, et prædicta mulier et decessores sui aliam custodiant, et chirographum per medium scindatur.
Donum Alberici de Angeio de eo quod habebat apud Gouvieux.

Puisque tous jeunes ou vieux meurent et que le seul souci important doit être celui de l'âme, Aubri, fils de Raoul, donne tout ce qu'il possédait à Gouvieux. Eudes le Coq et Ermesende, sa mère, accordent volontiers leur consentement.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 73. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Quoniam æqua sorte mors hominum genus insumit et, sicuti senes, ita et pueri moriuntur, necesse est omnes de animarum salute esse sollicitos quatinus post resolutionem corporum cum fructu bonorum operum ad clementissimum perveniant Deum. Quapropter quidam puer Albericus nomine, filius Radulfi de Angeio pro sua antecessorumque suorum salute contulit post obitum suum Deo et sancto Petro de Cluniaco monachisque beati Lupi de Hescerens quidquid sui juris erat in villa quæ dicitur Guvisis, annuente hoc ipsum patre ejus Radulfo qui etiam testis hujus rei fuit cum alio quodam viro nomine Vancelino qui piscatoris insignitur officio.

Ex parte autem monachorum testes fuerunt : Valo ipsorum villæ præpositus, et Lambertus frater ejus, Herbertus et Arnulfus famuli.

Audientes denique monachi quod prænominatum donum de feodo Oddonis cognomine Galli esset, et ut ipse cenobio Sti Lupi ex parte sua predictum donum quiete possidendum concederet, humiliter rogaverunt. Ipse itaque prædictum donum cum matre sua Hersende pro sua suorumque antecessorum salute libenter Ecclesiæ concessit, attestantibus hoc, ex parte sua, Petro de Ruissel et Fromundo de Sto Maximino ; ex parte monachorum, prædictus Vualo et Fulco major.

De anniversario Dne Hadalaidis de Claromonte.

Adélaïde, fille d'Hugues de Clermont et femme de Gislebert d'Angleterre, a fondé par des revenus ou dîmes à Thorigny, à Avrigny, à Précy, etc., un anniversaire dont la solennité doit égaler celle des anniversaires de son père et de Marguerite, sa mère. Past funèbre.

Original. Arch. dép. Oise, H 2435. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 75. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Noverint presentes et futuri quod Hadalaidis, filia Hugonis de Claromonte, scilicet uxor Gisleberti de Anglia in ecclesia beati Lupi anniversarium suum comparavit et, sicut subnotatum est, de censu suo in terris, in vineis, in hominibus misit : In vineis de Tarigniaco, et in tribus hospitibus, et in torculari quinquaginta solidos Belvacensium misit ; in vineis Hemeline uxoris Bencelini Ruffi quinquaginta solidos Belvacensium ; in tercia parte decime Aurenniaci quatuor libras ; in terra Nicholai juxta marleriam viginti solidos ; in servis, in ancillis Prissiaci viginti solidos. Hoc autem anniversarium ab Ademaro priore et a toto conventu ita statutum est ut quemadmodum anniversaria patris sui Hugonis et matris sue Margarite fiunt, sic et istud fiat. Refectio vero fratrum de censu virorum et mulierum Prissiaci a toto capitulo est statuta.

1144 Carta de transitu pontis de Credulio.

Renaud II, comte de Clermont, prie Eudes, évêque de Beauvais, de confirmer le don qu'il a fait au prieuré de S. Leu du tiers du transit du pont de Creil.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 40. Bibl. nat. de France, Moreau 110, p. 44. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

O[doni]Dei gratia venerabili Belvacensium EpiscopoR[enaldus]Claromontensis comes, juxta quod justum est exequi noveritis, karissime ac reverendissime Pater, quod ego gratia Dei præventus omniumque procerum meorum part consilio similique voto commotus contuli Deo Ecclesiæque Beati Lupi de Hescerento totam tertiam partem transitus pontis de Credulio. Quod donum ut stabile firmumque permaneat vestram commoneo ac exoro benevolentiam quatinus divinæ pietatis nostræque dilectionis respectu, illud donum vestris literis confirmetis et canonico more sigillo authoritatis vestræ, ne qua posterorum fraude vel violentia infirmari queat, muniatis et omnes illos qui super hac re monachis Beati Lupi nocere voluerint vel aliquod damnum inferre tentaverint vigore ecclesiasticæ disciplinæ coherceatis. Valete.

1144 Carta Odonis Belvacensis Episcopi confirmantis donum comitis Rainaldi de tertia parte pontis de Credulio.

Eudes, évêque de Beauvais, confirme le don du comte Renaud II.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 41. Bibl. nat. de France, Moreau 111, p. 45. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Odo Dei gratia Stæ Belvacensis ecclesiæ Episcopus universis catholicæ matris Ecclesiæ filiis et fidelibus tam futuris quam presentibus æternam in Dno salutem. Noveritis omnes X(( fideles quod RainaldusClaromontensis comes, divino instinctu commonitus, pro sua suorumque parentum et antecessorum salute contulit Deo ecclesiæque beati Lupi de Hescerento totam tertiam partem transitus pontis de Credulio. Hoc vero donum laudavit ac benigne concessit Clementia uxor prædicti comitis cum filio suo Guidone, annuentibus etiam omnibus majoribus natu de Credulio qui in prædicto transitu pontis partes suas habere videbantur. Verum ut hoc donum firmum ac stabile et ab omnibus per succedentia tempora illesum subsistere posset, prædictus comes nobis mandavit et humiliter deprecatus est ut, divinæ pietatis suæque dilectionis respectu, donum suum et eleemosynam literis nostris sigillo authoritatis nostræ munitis comfirmaremus et omnes illos qui deinceps monachis beati Lupi super hac re aliquod damnum, vel fraudem, vel violentiam inferre tentaverint, sub anathemate poneremus. Cujus nos precibus cogente charitate annuentes, donum istud literis nostris canonico more sigillatis confirmamus et omnes illos sub anathemate ponimus et excommunicamus qui quodlibet damnum parvum vel magnum super hac re monachis beati Lupi intulerint.

1144 Littera comitis Claromentensis ad Remensium archiepiscopum pro confirmando suo dono facto Deo et monachis Sti Lupi de Ascerente.

Le Comte de Clermont prie l'archevêque de Reims, Samson, de confirmer à son tour la donation suprà.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 43. Bibl. nat. de France, Moreau 111, p. 46. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

S[amsoni]Dei gratia venerabili Remensium archiepiscopoR[adulfus] Claromontensis comes. Juste quod justum est exsequi noveritis, Karissime et Reverendissime Pater, quod ego, gratia Dei præventus omniumque procerum meorum pari consilio similique voto commotus, contuli Deo ecclesiæque beati Lupi de Escerento totam tertiam partem transitus pontis de Credulio. Quod donum ut stabile firmumque perseveret vestram commoneo ac exoro benevolentiam quatinus divinæ pietatis nostræque dilectionis respectu, illud donum literis vestris confirmetis et canonico more sigillo authoritatis vestræ, ne qua posterorum fraude vel violentia infirmari queat, muniatis et omnes illos qui super hac re monachis beati Lupi nocere voluerint vel aliquod damnum inferre tentaverint, vigore ecclesiasticæ disciplinæ coherceatis. Valete.

1144 Carta Regis Ludovici pro transverso pontis Credulii et pro usagio in suis nemoribus.

Charte du roi Louis VII par laquelle il confirme le don du tiers du transit suprà que le comte Renaud a fait au prieuré et l'usage dans les forêts royales que son père Louis avait octroyé aux frères infirmes et aux hôtes.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 79. Bibl. nat. de France, Moreau 111, p. 43. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

In nomine Sanctæ et Individuæ Trinitatis. Ego LudovicusDei gratia Rex Francorum et dux Aquitanorum. Quæ fidelium sta devotio ad usus pauperum X(( largiri decrevit ecclesiis, facile perversorum malitia nititur infirmare, nisi regalibus munimentis firmentur. Notum itaque facimus omnibus tam futuris quam præsentibus quidquid Rainaldus comes Claromentensis et uxor ipsius Clementia comitissa in transverso pontis Credulii ecclesiæ beati Lupi Hescerentis monachisque ibidem famulantibus Deo tribuerunt, nos quidem concessisse et authoritatis nostræ privilegio confirmasse. Concedimus etiam atque firmamus præfatæ ecclesiæ beati Lupi quidquid genitor noster venerandæ memoriæ Ludovicus in nemoribus nostris usibus fratrum infirmorum loci ejusdem hospitumque donavit. Quod ut perpetuæ stabilitatis obtineat munimenta, scripto commendari, sigilli nostri impressione signari nostrique nominis subtus inscripto karactere corrobari præcepimus.

Actum publice Parisius anno ab incarnatione Domini Mo Co XLo IIIIo, regni vero nostri VIIIo, astantibus in palatio nostro quorum nomina subtitulata sunt et signa : Signum RadulfiViromandorum comitis, dapiferi nostri. S.Mathei camerarii. S.Mathei constabularii. S.Guillelmi buticularii.

Data per manum Cadurci cancellarii.

Vers 1144 Facultas concessa Priori et conventui beati Lupi per dominum Episcopum Belvacensem de revocandis decimis ab injuste possidentibus.

Eudes, évêque de Beauvais, accorde aux prieur et religieux de S. Leu le privilège d'arracher par des imprécations les dîmes aux mains qui les détiennent injustement. Finale excommunicative.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 46. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

OdoDei gratiaBelvacensis Ecclesiæ Episcopus omnibus fidelibus in Domino salutem. Ab æterna salute multos segregatos dolemus qui propria Dei et Ecclesiæ ejus indebite sibi et sub excommunicationis sententia usurpant prohibita. Gaudemus autem multos expavere Dei judicium et corrigere malum consuetum, reddentes Ecclesiæ propria ut fugiant a futura ira. Providentes ergo eorum perfectæ in Dei judicio absolutioni et servorum Dei in ejus servitio quieti, concedimus ecclesiæ Beati Lupi fratribus ejusdem loci eripere et recipere de manibus laicorum decimas et altaria sive quæcumque injuste et contra ecclesie jus in damnationem suam tenebant. Quod si inter eos convenerit dimissoribus et ipsarum ecclesiasticarum rerum aliquam caritatem fieri ut ipsæ donationes confirmarentur, et hoc concedimus, et nostris temporibus et in posterum præfatæ ecclesie et fratribus confirmamus. Idem autem et de clericis concedimus. Ipsos autem omnes qui eis ista beneficia exhibuerint ab ipso inveterato peccato injuste et Deo odibilis possessionis absolvimus. Si quis vero temerario ausu contra hanc cartam venire aut agere tentaverit, sciat se a sacratissimo corpore et sanguine Dei et Dni Redemptoris Jesu Christi alienum esse etiam et apostolorum Petri anathematis vinculo innodandum et eum diabolo ejusque atrocissimis pompis atque cum Juda proditore Salvatoris omnium in igne concremandum simulque in voragine tartareoque chaos demersum cum Dathan et Abiron deficiendum.

Vers 1144 Carta Hugonis Gornacensis Dni de renta manselli apud Caufiniacum

Hugues, seigneur de Gournay [en Bray] et Hugues, son fils, donnent à l'église de S. Leu pour l'âme de Béatrix, femme du premier, la rente d'une masure à Cauvigny.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 8. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

... Quoniam vita mortalium labilis eorumque actio variabilis cito antiquatur et senescit, nisi memoriæ literarum studeat traditum iri, inter cætera dona quæ ecclesiæ Sti Lupi a fidelibus X(( largiuntur, ego Gornacensis dominus et dilectus Hugo, filius meus, eidem ecclesiæ tam pro remedio animæ nostræ quam prædecessorum nostrorum salute, et maxime Beatricis venerabilis uxoris meæ, concedimus in elemosynam omnem rentam maselli apud Caufiniacum siti, solute ac libere, cum omni consuetudine ad se pertinente. Et ne hoc donum per novos successores et imperitos relatores aliquando videatur annullari, sigilli mei impressione volo confirmari.

Vers 1144 Carta Dni Hugonis Gornacensis de masura Rogerii presbiteri apud Calfiniacum

Hugues II, seigneur de Gournay [en Bray], donne à l'Église de S. Leu la maison de Roger prêtre et de sa sœur à Cauvigny.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 9. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Quoniam vita mortalium... a fidelibus X(( largiuntur, ego HugoGornacensis dominus... in elemosinam masuram Rogerii presbyteri et ejus sororis apud Caufiniacum sitam solute ac libere cum omni consuetudine ad ipsam pertinente. Et ne hoc... , ... impressione confirmo et roboro, videntibus testibus quorum nomina pro testimonio placuit annotari : Vuillelmus de Agia ; Vuillelmus Fretellus ; Vuillelmus filius Seoldi ; Radulfus de Agia, capellanus ; Arnulfus qui hanc cartam sigillo impressit.

1144 Alia carta Oddonis Belvacensis Episcopi de ecclesia Calfiriaci cum altari etc.

Autre charte d'Eudes par laquelle « il livre canoniquement à ses chers amis les moines de Cluny demeurant dans l'église du bienheureux S. Leu », l'église de Cauffry (de Calferiaco) avec l'autel et l'aître, et toute la dîme du village et le tiers de la dîme d'Avrigny (de Aurenniaco), les arrachant des mains laïques qui ne les possédaient ni justement ni licitement ».

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 11. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

In nomine Stæ et individuæ Trinitatis. Amen.

Ego OdoDei gratiaBelvacensis Episcopus utilitati et quieti servorum Dei providens, de rebus ecclesiasticis de manibus laicorum abstractis paterna benignitate eis studeo impertiri, ut liberius et securius Domino valeant famulari. Igitur Ecclesiam de Calferiaco cum altari et atrio totamque decimam ejusdem villæ et tertiam partem decimæ de Aurenniaco de manibus eorum qui non juste nec licite possidebant, nec a nobis, nec ab antecessoribus nostris tenebant abstrahentes dilectis amicis nostris monachis cluniacensibus in ecclesia beati Lupi commorantibus canonice tradidimus ac perpetuo jure possidenda concessimus. Et hoc donum præsenti carta sigillo nostro roborata confirmavimus, salvo per omnia jure Belvacensis Ecclesiæ.

Actum est hoc anno ab incarnatione Dni nostri Jesu Christi millesimo centesimo quadragesimo quarto.

Vers 1145 Carta Drogonis de Monciaco de non solvendo thelonio neque traverso in tota terra sua.

Dreux de Mouchy confirme, en présence du vicomte Gilduin, la donation que son père Dreux avait faite au Prieuré, du tonlieu et du travers sur toute sa terre. En outre, il restitue deux sœurs d'Eudes de Laigneville.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 64. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

In χρι nomine Ego DrogoMonciacensis castelli dominus notum fieri volo tam futuris quam præsentibus quod Drogo, venerandæ memoriæ pater meus, monasterio beati Lupi de Hescerento in elemosina dedit et concessit pro remedio animæ suæ et antecessorum suorum quatinus de propriis ejusdem monasterii rebus in tota terra ipsius neque theloneum neque traversum nullaque alia omnino consuetudo solveretur. Quia vero religiosorum virorum orationibus bonum est communicare, idipsum præfato monasterio concedente Basilia uxore mea pro remedio animæ meæ atque ipsius ex parte mea dono, concedo, et ne ab aliquo posterorum nostrorum aliquando valeat infringi vel perturbari, scriptum hoc in stabilitatis testimonium inde factum approbo et confirmo, et sigilli mei impressione munio, præsentibus testibus quorum nomina subscribuntur : Guilduinus vicecomes ; Guillelmus de Busseria ; Gauterius Carpentarius ; Robertus de Turre ; Matheus armiger, nepos dni Ansoldi ; Hugo canonicus de Monciaco.

Præterea duas mulieres sorores Odonis de Lainivilla in terra mea commanentes quas, ut monachi asserebant, injuste usurpaveram, quia ex elemosina Petri filii Freesendis ad ecclesiam pertinebant, tam ipsas quam progenies earum ex calumnia illa absolvo, solutaque et libere consentiente Basilia uxore mea, ecclesiæ Sancti Lupi in elemosina concedo, videntibus præscriptis testibus et cæteris quorum nomina placuit annotari : Tebaudus archidiaconus ; Adam castellanus ; Ansculfus de Lis ; Gauterus, filius Eufemlæ de Delorio ; Radulfus filius Radulfi Rufi Belvacensis, cum aliis.

Carta Oddonis Belvacensis Episcopi de decimis de Caufri.

Charte d'Eudes, évêque de Beauvais, par laquelle il confirme le don que Gondacre de Creil, chevalier, a fait des dîmes que possédait à Cauffry son frère Eudes « assassiné ».

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 13. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ego OddoDei gratiaBelvacensium episcopus petitioni servorum Dei libenter vice Christi annuens ad ea quæ eis in elemosina conferuntur nostram prompte exhibeo confirmationem. Gundagrius de Credulio quidquid Oddo frater suus habebat in decima de Caufri eo die quo occisus est, pro ejusdem fratris sui anima suaque et suorum salute dedit monasterio Sti Lupi de Hescerento, concedentibus sororibus suis et uxore ejusdem Oddonis. Hoc donum prænominatus miles in manu nostra, ut jus erat, reddidit, testantibus atque videntibus venerabilibus viris, Galterio, abbate de Sto Simphoriano, et magistro Helinando Belvacensis ecclesiæ canonico, necnon Herlangerio nepote nostro et quodam clerico Lancelino. Quod et nos prædicto monasterio sub jam dictis testibus concessimus et literis nostro sigillo signatis salvo jure ecclesiæ Belvacensis confirmavimus et infirmare volentes hanc elemosinam suis calumniis excommunicamus.

Vers 1145 Quomodo Gondagrius de Credulio factus monachus dedit unum modium vini in villa de Gouvieux et dimidium modium frumenti in villa de Rivis.

Gondacre, frère de Jean de Creil, étant blessé à mort, laissa au Prieuré une rente d'un muid de vin à Gouvieux et d'un demi-muid de froment à Rieux. Les religieux lui donnèrent l'habit monastique et sa femme Gile déposa le don sur l'autel.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 72. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Notum sit omnibus tam præsentibus quam futuris quoniam Gondagrius, frater Johannis de Credulio, cum vulnere ex quo mortuus est fuisset percussus et ad mortem usque deductus, jam dictus Joannes, frater ejus, aliique parentes ipsius miserunt ad monachos ecclesiæ beati Lupi de Escerente Anselmum cognomine Baatum rogantes ut memoratum Gondagrium visitarent et, quoniam monachus esse cupiebat, habitum religionis ipsi deferrent ; et pro ipso haberent jure perpetuo modium vini in villa Guvilis et dimidium modium frumenti in ecclesia de villa que dicitur Rivis. Unde monachi illuc pergentes, habitu religionis tradito, ipsum detulerunt secum, ac defunctum honeste sepelierunt. Prædictum vero donum uxor defuncti Gila nomine posuit super altare beati Lupi, laudante hoc ipsum patre illius Oddone cum sua uxore, ac filio nomine Vuidone. Fratres quoque defuncti Joannes atque Anselmus hoc laudaverunt.

Testes vero monachorum fuerunt : Ancelinus cognomento Baatus ; Hugo miles de Escerente ; Vualo et Lambertus filii Ursonis ; Robertus de Tyverniaco et Armannus ; Herbertus etiam atque Arnulfus.

Carta dni Joannis de Credulio de mediate decimœ de Tiverniaco.

Jean de Creil fait don au prieuré de la dîme qu'il avait à Tiverny.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 107. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Notum sit omnibus præsentibus et futuris quoniam Joannes de Credulio contulit Deo et Sto Petro de Cluniaco monachisque in ecclesia beati Lupi commorantibus medietatem decimæ quam habebat in villa de Tyverniaco, hoc ipsum laudante Miota matre ipsius et Bartholomeo fratre ejus, ea scilicet ratione ut medietatem haberent deinceps ex illo tempore, reliquam vero medietatem post obitum jam dictæ Miotæ.

Hujus rei ex ipsorum parte testes fuerunt : Anselmus cognomento Baatus et Odoardus qui vocatur Nifflardus. Ex parte autem monachorum testes sunt : Gilebertus de Tilleel et Nicolaus filius Vualonis de Escerente.

Postea vero Anselmus frater prædicti Joannis cum quadam vice cum filio suo Vuidone ad eamdem ecclesiam venisset et in beneficio ecclesiæ receptus fuisset, quod fratres ipsius et mater fecerant benigne cum filio concessit.

Rei testes fuerunt ex ipsius parte : Archimbaldus miles de Credulio, et Stefhanus ex eodem castro. Ex parte vero monachorum : Lambertus præpositus, Arbertus etiam et Arnulfus famuli.

Alia carta Oddonis Belvacensis Episcopi. Item de decima de Caufri.

Charte d'Eudes, évêque de Beauvais, confirmant avec le don de Gondacre suprà le don du tiers de la dîme d'Avrigny que « Alelme a fait au monastère de S. Leu pour son fils Ilbert quand il l'a fait faire moine là. »

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 50. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ego OddoDei gratiaBelvacensium Episcopus petitioni servorum Dei... ejusdem Oddonis. Hoc donum et nos concedimus et literis nostro sigillo signatis... excommunicamus.

Simili modo donum tertiæ partis decimæ de Aurengio quam dedit Alelmus prædicto monasterio pro filio suo Ilberto, quando eum ibidem fecit fieri monachum, et nos concedimus et apicibus sigillo nostro munitis confirmamus, et qui hæc contra calumniam monachis moverint excommunicamus.

Carta Odonis Belvacensis Episcopi. Item de exemptione consuetudinis.

Charte de l'Évêque de Beauvais, Eudes II, par laquelle il confirme à l'église de S. Leu l'exemption du tonlieu qu'Aimeri père, sa femme Marie, Aimeri leur fils et Edève sa femme, lui ont acordée du temps du prieur Aimar sur le marché de Beauvais. Étaient présents : Jean archidiacre, Guillaume de Meung,... les vidames de Gerberoy, Elie et Pierre...

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 13. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Quoniam de rebus ecclesiasticis controversiam aliquam posteris nostris nullatenus relinquere voluimus, ego Odo secundus, Dei patientiaBelvacensis ecclesiæ humilis episcopus, scripto commendare et in perpetuum consignare curavimus quod Haimericus pater et uxor ejus Maria, junior quoque Haimericus eorum filius et Edeva uxor ipsius, ecclesiæ Sti Lupi de Escherento, tempore Aimari prioris, pro animabus suis parentumque suorum in beneficio concesserunt quod de rebus monasterii et de rebus hominum quorumcumque de monasterio viventium, sive in vendendo sive in emendo, Belvaci thelonium nequaquam exigeretur neque daretur.

Acta res est in præsentia nostra nobis quidem consentientibus divisa, anno ab Incarnatione Dni Mo Co XLo VIIo. Quod quia stabiliter firmum esse volumus, sigilli nostri impressione præsentem cartulam munivimus. Interfuerunt clerici : Joannes archidiaconus ; Vuillelmus de Magduno ; Radulfus de Miliaco ; Odo nepos magistri Fulconis ; Durandus notarius. Laici : Vicedomini de Gerboredo, Helias et Petrus ; Odo, Drogo, Simon, filii Ingueheri ; Petrus Brunus ; Bernerus Roberti ; Robertus Ivonis ; PetrusBeloti filius.

Carta Dni Theobaldi Parisiensis episcopi de quarta parte decimœ de Morolio a Pagano de Lis milite concessa.

Thibaut, évêque de Paris confirme le don que Payen, chevalier de Litz, a fait du quart de la dîme de Moreuil avec le consentement de Réri d'Andilly « du fief duquel il reconnaissait la tenir ».

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 20. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

TheobaldusDei gratiaParisiensis episcopus, notum fieri volo cunctis ecclesiæ fidelibus tam posteris quam præsentibus Paganum militem de Lis concessisse in elemosinam religiosis monachis ecclesiæ Sti Lupi de Hescerento quamdam partem totius decimæ de Morolio in perpetuum possidendam assensu Rorici de Andeli et liberorum ejus de cujus feodo se tenere dicebat. Et ut hanc decimam ecclesiæ beati Lupi canonice possideret, præfatus Paganus eam in manu Nicolai decani nostri reddidit et Nicolaus vice nostra priorem Ademarum investivit. Nosque hoc concedimus et confirmamus et ut in posterum omnibus ratum habeatur præsenti scripto annotari fecimus et sigilli nostri impressione roboravimus.

Conventio inter monachos de Sto Lupo et Hildeardim de Angi, ratione unius molendini etc. apud Angi.

Accord en forme de chirographe entre le Prieuré et Hildearde d'Angi. Raoul d'Angi et Raoul son fils avaient donné en aumône tout ce qu'ils possédaient à Angi, la moitié du moulin des mounets [des moineaux] etc. — Réclamations d'Hildearde. Transaction.

Original. Arch. dép. Oise, H 2509. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 26. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

In nomine Patris et Filii et Spiritus sancti, Amen. Ad notitiam omnium tam presentium quam futurorum volumus pervenire quendam conventum qui factus est inter monachos Sti Lupi de Hescerento et feminam quandam de Angi Hildeardim nomine. Radulfus etenim de Angi et filius ejus Radulfus dederunt in helemosina Sto Lupo quicquid habebant apud Angi medietatem molendini de Mounets, terras, vineas et prata. Predicta vero Hildeardis calumpniata est ex parte predictam elemosinam asserens jus suum esse. Prior itaque ejusdem loci in hanc concordiam devenit ut predicta mulier haberet ea que monachi clamabant, excepta medietate molendini et prato et vineis et mansura quam tenebat Oddo de Joi si tamen eam adquirere posset et exinde censum trium solidorum Belvacensium annis singulis daret. Quod si censum statutis temporibus non redderet, id est medietatem ad festum Sti Remigii, et alteram medio martis, et hec et cetera omnia que habet apud Angi in manu Ecclesie et christianitatis cadent. Hunc conventum in fide sua se promisit tenere et amodo nec per se nec per aliquem ecclesie Sti Lupi aliquam calumpniam inferre. Scribetur autem carta ista bis in uno pargamino ut predicta mulier suam habeat, et ecclesia aliam custodiat et cyrografum per medium scindatur.

1149 Carta Dni Anselli de Insula de franchisia et omni exactione.

Anseau de l'Isle Adam, avec le consentement de sa femme Mabilie et de ses fils Adam et Thibaut, accorde au Prieuré la franchise de toute coutume et exaction.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 89. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

In nomine Stæ et individuæ Trinitatis, Amen. Notum sit presentibus et futuris quod Ansellus de Insula, de consensu et voluntate uxoris illius Mabillæ filiorumque suorum Adæ atque Theobaldi, concessit ecclesiæ beati Lupi de Escerento et monachis ibidem Deo servientibus ut quæcumque vel ipsi vel ipsorum famuli ad usum sive ad opus prædictorum fratrum per castrum illius unda fluminis famulante deportarent, ab omni consuetudine et exactione liberi pertransirent. Et quia ratum et inconcussum esse voluit quod fecerat, literarum apicibus cum chirographo ad posterorum memoriam tradi præcepit partemque chirographi supradictis monachis dedit, reliquam vero in ecclesia beatæ Mariæ de Insula monachis custodiendam tradidit.

Hujus rei testes sunt : Fulco prior de Insula qui hæc jussu domini Anselli descripsit ; Vuillelmus sacrista ; Giroldus canonicus ; Herbertus de Percheio ; Hugo de Insula ; Gaszo de Nogento ; Hugo de Gornaio ; Radulfus de Bulis. Hoc autem factum est anno incarnati Verbi Mo Co XLo IXo, sub tempore dni Ademari, anno prioratus illius undecimo.

Vers 1150 Concordatum inter monachos Gemeticenses et illos de Hescerento.

Accord rédigé en forme de chirographe entre « les moines de S. Pierre de l'Ordre de Jumièges habitant Montataire » et les religieux de S. Leu d'Esserent, au sujet d'un moulin que les premiers voulaient construire sur la rivière du Thérain, ce que les religieux de S. Leu d'Esserent et les chanoines de S. Evremond de Creil craignaient être préjudiciable aux leurs.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 85. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Notum sit universis tam presentibus quam futuris quoniam monachi beati Petri Ecclesie Gemeticensis habitantes in villa que Montistera vocatur, molendinum volebant facere super fluvium Theram, dicentes se in hoc jus potestatem que habere. Contentio igitur inde est exorta quia canonici de Credulio super eumdem fluvium molendinum unum habebant et monachi de Escerento duo qui prope ipsum locum erant, ubi monachi Gemeticenses molendinum ædificare volebant ; unde tam monachi de Escerento quam canonici de Credulio timentes ne illorum ædificatio sibi fieret impedimentum, tam per se quam per suos amicos contradixerunt jam dictum fieri molendinum. Quapropter timentes monachi Gemeticenses ne fundatores Ecclesiæ beati Lupi siti in hoc essent nocituri, Rainaldum priorem tunc de Marloto atque Gausbertum decanum christianitatis ad monachos de Hescerente miserunt, rogantes ne sibi nocerent ac promittentes sic se facere molendinum ut nullum illis facerent damnum. Robertus etiam, prior ejusdem loci, per semetipsum ad ejusdem beati Lupi monachos venit ac simplici proprio ore promisit. Itaque karitate cogente monachi Gemeticenses cum monachis de Escerente ad hanc venerunt concordiam : ut si cum canonicis de Credulio possent concordari aut jure rectitudinis, aut legitimo judicio, aut alio quolibet modo, ipsi super hoc illos ultra nunquam essent nocituri ; decreto scilicet tali ut illorum molendinum ecclesiæ beati Lupi nullum faceret damnum, et quando illud molendinum esset incipiendum, monachis de Escerente diem facerent notum, ut pergentes illuc ex utraque parte sic mensurarent aquam, ut monachi beati Lupi nullam haberent molestiam, et si aliquando contentio oriretur, secundum quod non fuerit primum mensurata aqua, sic sine damno monachorum de Escerente, cum testimonio hujus cartæ ac virorum legalium remensuretur.

Facta sunt autem hæc ex parte Gemeticensis ecclesiœ per duos monachos qui ibi tunc erant, Robertum atque Vuillelmum qui ex sua parte testes habuerunt dnum Drogonem de Marloto et jamdictum Gausbertum decanum christianitatis ; Petrum etiam filium Freesendis et Radulfum cognomento Galosum. Ex parte autem ecclesiæ beati Lupi sub Ademaro priore fuerunt duo monachi : Fulcaldus scilicet atque Briccius qui testes habuerunt super hoc : Joannem filium Anselmi ; Vuillelmum de Cramiseio ; Petrum de Pratis ; Vuidonem filium Ermensendis ; Anselmum cognomento Baatum ; Lambertum filium Ursonis ; Arnulfum generum Olrici et Albertum decanum. Hæc igitur carta bis in uno pargameno scripta sic dividetur, ut medietas apud monachos Gemelicenses, medietas apud Escerentem retineatur.

Carta Dni Hugonis Comitis Cestrensis de exemptione Ecclesiœ Sti Lupi de Ascerento.

Hugues, comte de Chester, comme Hugues de Clermont et Marguerite sa femme, avait accordé aux religieux du prieuré entr'autres droits celui de pâture dans les territoires de Clermont, Creil, Gournay, Luzarches, Montataire. Longtemps après, « Renaud », comte de Clermont, alors « qu'il entourait sa maison de Montataire de murs et d'édifices, confirma sur le serment d'Eudes maire et d'Eudes Bouvier, les mêmes libertés, d'accord avec Clémence, sa femme, et ses enfants, Gui et Raoul. Ce fut signé par Raoul chapelain, Ansoud, échanson, etc. »

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 87. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

In nomine Stæ et individuæ Trinitatis, Amen. Universis catholicæ Matris Ecclesiæ filiis tam presentibus quam futuris notificetur quod Hugo comes Cestrensis contulit et concessit Ecclesiæ beati Lupi et monachis in ea Deo servientibus, ut animalia propria sine alicujus muneris exactione in pascuis Montis Tharæ jure perpetuo libere irent ; et absque prorsus omni contradictione ibidem pascerent. Prædictam quoque Ecclesiam tam idem dominus Cestrensis quam Hugo Claromontensis et Margarita uxor ejus ab omnibus consuetudinibus quæ ad castrum Claromontis, Credulii, Gornaci, Lusarchiarum, sive quæ ad villam Montis Tharœ vel ad totam reliquam terram quæ juris sui erat pertinebant, liberam fecerunt, et theloneis et vectigalibus tam per aquam quam per terram et a cunctis prorsus inquietudinibus et exactionibus quietam et liberam in perpetuum statuerunt. Annis igitur et diebus plurimis Ecclesia beati Lupi libertatis suæ possessionem inconcussam et illibatam conservavit.

Cum Rainaldus comes domum Montis Tharœ muris et ædificiis circumvallaret, surrexerunt quidam asserentes prædicti loci fratres plaustrum plancis onustum per singulos annos ad opus pontis Montis Tharœ debere. Cujus controversiæ causa diu inter comitem monachosque agitata tandem a prudentibus viris qui ad constitutionem causæ ex utraque parte convenerant, definitum est quatinus duorum hominum legalium testimonio per juramentum confirmato, libertas ecclesiæ probaretur nec ulterius jure suo privaretur. Factis igitur ab Oddone majore et Oddone Bubulco coram comite juramentis, cupiens idem comes omnium beneficiorum prædictæ Ecclesiæ se fore participem, tam illam quam supra scripsimus quam cæteras omnes consuetudines et elemosinas quæ ab antecessoribus vel hominibus suis collatæ et concessæ erant, ipse pariter contulit et concessit, annuente uxore ejus Clementia et filiis ejus Guidone et Rainaldo.

Ut autem presentis cartulæ pagina in perpetuum inviolata permaneat, eam sigilli sui authoritate munivit et virorum illustrium qui affuerunt attestationibus et subscriptionibus corroboravit, istorum scilicet : Radulfi capellani Comitis ; Ansoldi dapiferi ; Petri de Pratis ; Josberti fratris ejus ; Rainaldi de Villaribus ; Guernonis majoris de Monthethara ; Guidonis filii Oiardi ; Oddonis majoris ; Oddonis Bubulci.

Vers 1150 Carta Hugonis Boverii de Pontesia de exemptione a solutione riparii ducendo aut reducendo per aquam suam.

Hugues Bouvier de Pontoise avait cédé au prieur Aimar le droit de rivage par l'eau de Pontoise en présence de l'abbé Guillaume, qui fit faire une charte de ce. Plus tard le même Hugues ayant été à S. Leu pour prier avec sa femme Adeline..., reconnut solennellement, à la demande du prieur Aimar... le don qu'il avait fait, en présence d'Albert Harpin, de Pierre Aiguillon etc. Le prieur donna en charité 5 sols et un couteau.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 90. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Præsentibus et futuris innotescere duximus dignum quoniam Hugo Boverius de Pontesia dedit et concessit in elemosina domno Ademaro priori Sti Lupi de Escerento et monachis ejusdem loci quatenus quidquid necesse fuerit ad opus suum et ecclesiæ suæ ducant et reducant per aquam Pontesiœ absque ulla consuetudine vel solutione riparii. Hoc donum et hanc elemosinam fecit Hugo præfatus apud Pontesiam pro sua et omnium antecessorum suorum animabus, in præsentia dniWuillelmi abbatis et eorum qui secum assistebant. Præcatus est ibidem idem Hugo jam dictum abbatem quatenus de hac elemosina chartam fieri faceret et suo proprio confirmari sigillo, ne forte ab aliquo causaretur in posterum.

Postea vero contigit sepedictum Hugonem orationum gratia proficisci ad Stum Lupum cum uxore sua Odelina et cum patre uxoris suæ Alberto qui cognominatur Harpinus. Precati sunt eos Hugonem scilicet et uxorem ejus dnusAdemarus prior et monachi Sti Lupi quatenus elemosinam quam apud Pontesiam Deo et sibi et ecclesiæ suæ ipse Hugo fecerat, ibi recognoscerent, quod ipsi gratanter fecerunt, et posuerunt ipsius elemosinæ donum super altare Sti Lupi, audientibus et videntibus his : Alberto quem supra diximus ; Petro Aculeo ; Radulfo de Praerio ; Alberico ; Geroldo et multis aliis.

Notandum vero quod ipse Hugo habuit ibi in karitate Sti Lupi quinque solidos et unum cultellum.

Donum Oddonis Apri de nemore quod dicitur Sagitta.

Eudes Sanglier « Aper » se faisant moine sur la fin de sa vie, donne au prieuré de S. Leu, du consentement de Mathilde sa femme et de ses enfants, Pierre, Philippe et Isabel, le bois de la Sagette, une dîme à Orcheu et toute la descendance d'Eremburge « qui vint de Gouvieux à Précy ». Ont été témoins de la part d'Eudes Sanglier : Henri, prévôt de Luzarches, etc.

Original. Arch. dép. Oise, H 2555. Copie de 1252. Arch. dép. Oise. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 81. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Omnibus in Christo fidelibus sit notum quod Oddo Aper, ad finem vite veniens monachos Ecclesie Sti Lupi mandavit eorumque monachus effectus Deo et Apostolis Petro et Paulo et eidem Ecclesie contulit in elemosynam nemus quod Sagitta dicitur et decimam que est apud Orchosiam inter dumeta, cum quatuor arpennis terre sitis in eadem villa et servos et ancillas, totam scilicet progeniem Aremburgis que de Guvisis venit Prisseium, concedentibus hoc atque laudantibus uxore sua Matilde et filiis suis Petro et Philippo et filia sua Hisabel.

Hujus rei testes fuerunt ex parte illius : Henricus prepositus de Lusarchis ; Oselbertus frater ejus ; Ingelbertus major predicti Oddonis. Ex parte monachorum : Lambertus prepositus ; Herbertus famulus ; Oddo marascalcus ; Bernardus et Arnulfus famuli.

1151 Carta Drogonis Dni Monciaci de libertate cujusdam mulieris.

Dreux, seigneur de Mouchy, renvoie en liberté, sur le conseil de l'Église et de sa femme Ade, Havoise [Hauvis], femme de Gilbert de Mérard. Ce fut fait en présence de Galon, porte-étendard... et « dans la même année où mourut Renaud de Mello et aussi au jour de la bienheureuse Agathe, martyre ».

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 75. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

In nomine Patris et Filii et Spiritus sancti, Amen. Ego Drogo dominus Monciaci clamorem servitutis habens in Hauvi uxorem Gisleberti de Meirart quo clamore tamen indiscusso prætermisso, juxta Stæ Matris Ecclesiæ et uxoris meæ Adæ consilium, prædictam mulierem liberam dimitto, ac etiam, ne lateat posteros, scripto mandare præcipio.

Hoc autem factum est in præsentia et testimonio Galonis, signiferi, Galteriique Marc d'argent, Henricique de Pruile, Radulfique prioris de Buri, Ebrardique presbiteri,Oddonis majoris de Angi, Richeri de Harmerival, Gaufridi de Cailo, Oddonis Radulfique de Cailo, Hilberti de Angi, DrogonisSeiberti filii, Guillelmi Jatantis, Galterii filii sui, Hugonis Pauperis, Nevelonis de Dongon, Rauberti Corari, BalduiniAvelinæ filii, Petri Flatel, et in eodem anno quo mortuus est Rainaldus de Merlodo, ac etiam in die beatæ Agathœ martiris.

1152 Carta Dni Rainaldi comitis de Claromonte qua confirmat quod Albericus de Mello dedit monachis Sti Lupi.

Renaud, comte de Clermont, sa femme Clémence et leur fils Gui, confirment, sur le conseil d'Ansous, leur sénéchal, les dons qui ont été faits au Prieuré par Aubri, surnommé Payen, par les comtes de Dammartin, de Clermont et de Chester. Témoins : Renaud, sous-prieur d'Esserent...

Gui, fils du comte, ajouta son approbation, ayant pour témoins Gautier d'Agnetz...

Original. Arch. dép. Oise, H 2436. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 83. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

In nomine Patris et Filii et Spiritus Sti, Amen. Sciant presentes et futuri quod Rainaldus comes de Claromonte et Clemencia uxor ejus et Widdo eorum filius, consilio et auxilio donni Ansoldi dapiferi sui, concesserunt ecclesie beati Lupi et monachis ibidem Deo servientibus quicquid Albericus qui alio nomine vocabatur Paganus, ecclesie Sti Lupi dederat et concesserat, scilicet monnetam de Hescerento, prata et terram quam ascensiverat, de Carnelles, per duos modios avene et terram Radulfi Galosi quam ipse eis ascensiverat, et novum molendinum ad quod predicta monneta vadit, et aream, et aiiam qua ad molendinum itur, et domos, et plantaciones et quidquid comites de Donno Martino dederant et concesserant, et quod pater suus Hugo de Claromonte et Margarita mater ejus, et comites Cestrenses Hugo et Richardus predicte ecclesie dederunt et concesserunt ; necnun etiam quod sui homines de feodis suis ad eos pertinentibus dederant et concesserant, libenter ipsi donaverunt et concesserunt. Et ne in posterum hec omnia valeant calumpniari vel corrumpi, auctoritate sigilli sui munierunt et firmaverunt. Super hec omnia autem hii testes extiterunt : Rainaldus supprior de Hescerento, et Herveus monacus, et donnus Ansoldus, et Giroldus prepositus, et Deus legart.

Acta sunt autem hec anno ab Incarnatione Dni millesimo centesimo quinquagesimo secundo.

Quando vero predictus Widdo filius comitis hec omnia apud Stum Nicholaum concessit, hii testes extiterunt : Donnus Walterius de Agneto, Ansoldus dapifer, Radulfus Pauper, Willelmus de Consenvilla, Paganus Rapidus.

Vers 1150 Carta Oddonis de Angivillari de quibusdam servis et ancillis apud Escerentum, Villarem et Pressiacum et Guvisin.

Eudes d'Angivillers et Béatrice de Gournay, sa femme, abandonnent au prieuré des serfs et serves qui leur avaient été donnés le jour de leur mariage par Gérard de Gerberoy... Les enfants des donateurs, Bernard et Marguerite, donnèrent leur consentement. Témoins du côté d'Eudes et de sa femme : Baudouin de Boutenangle... Du côté des moines : Foulques, chevalier de Blaincourt ; Raoul, chevalier d'Esserent.

Original. Arch. dép. Oise, H 2434. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 29. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Notum sit omnibus fidelibus christianis quod Oddo de Angivillari et uxor ejus Beatrix servos et ancillas quos habebant apud Hescerentum et Villare, et Pressiacum et Guvisin, scilicet illos quos Gerardus de Gerboriaco eis dederat quando matrimonio conjuncti sunt, Ecclesie beati Lupi pro remedio animarum suarum et antecessorum suorum donaverunt, et de karitate Ecclesie sedecim libras et xi solidos habuerunt. Hoc donum concesserunt pueri eorum qui tunc nati erant, Bernardus et Margarita.

Hujus rei testes plures extiterunt. Ex parte Oddonis et uxoris ejus : Albertus, Arnulfus, Ansculfus et Joannes, frater ejus : Balduinus de Botinenanglan ; Drogo de Varce, Vazo de Buaht, Joannes de Aurenno. Ex parte monachorum : Willelmus presbiter et Fulco presbiter, et Fulco miles de Blaencurte ; Radulfus miles de Hescerens ; Radulfus, prepositus de Merloto ; Lambertus, prepositus et Galterius, filius ejus.

1153 Carta Oduardi de Credulio prepositi, de Cramesiaco.

Oduard, prévôt de Creil, prenant l'habit religieux, donna tout ce qu'il possédait à Cramoisy, du consentement de sa femme et de ses enfants, et sa terre d'Escerent, ce qui fut attesté par Gui, fils d'Hervé, Clerembaud de Creil...

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 190. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Oduardus tunc de Credulio præpositus, dum habitum hujus Sanctæ Religionis quæsivit et accepit, in beneficio hujus Stæ Ecclesiæ, quidquid apud Cramesiacum habebat, scilicet apud riperias terram cultam et incultam, hospites, censum, bannum, furnum, sanguinem, omnemque justitiam dedit Deo et sanctis ejus Petro et Paulo et Sto Lupo, concedente sua conjuge et ejus filiis, terramque quam apud Escerentem habebat.

Hoc viderunt et testes fuerunt : Vuido, filius Hervei, Clarembaldus de Credulio, Rainaldus, Acharius...

1154 Carta Dni Matthei comitis de Bellomonte, de exemptione ab omni thelonio, etc.

Mathieu II, comte de Beaumont, exempte le prieuré de S. Leu du travers, tonlieu et autres coutumes sur eau ou sur terre, du consentement de Mathieu, son père, d'Hugues, son frère, de la comtesse Mathilde, sa femme. Furent témoins : Gautier de Bornel, Pierre de Boran, chevaliers ; Aimar prieur, Raoul de Presles...

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 89. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

In nomine Stæ et Individuæ Trinitatis. Amen. Quoniam rerum temporum mutabilitate facta hominum ignorari vel penitus deleri possunt, Ego Mattheus comes Bellimontis memoriæ scripto commendari curavi quod pro remedio animæ meæ et antecessorum meorum ecclesiam beati Lupi et monachos ibidem habitantes de transverso et thelonio et omnibus aliis consuetudinibus sive in aqua sive in terra, et in omni loco dominationis meæ liberos et absolutos feci. Ut ergo hæc mea donatio in perpetuum firma et inconcussa permaneat, authoritate sigilli mei roboravi.

Actum est hoc itaque Bellimonte in domo mea, Matheo comite, patre meo, et Hugone, fratre meo, et Mathilde comitissa, uxore mea annuentibus, anno incarnati Verbi Mo Co L IIIIo.

Huic vero meæ solemniter factæ donationi ex parte mea testes affuerunt, de militibus nostris : Vualterius de Bornel, Petrus de Borrengo ; de servientibus : Lambertus cubicularius, Odo major Campaniarum, Gislebertus cordubanarius. Ex parte monachorum : Ademarus prior beati Lupi ; Rainaldus et Radulfus, monachi, et Radulfus de Praheriis ; Lambertus præpositus, Vualterius et Odo, filii ejus.

1154 Carta Valterii de Belmonte de ecclesia et minuta decima in villa quœ dicitur Campanis.

Gautier de Beaumont, fils de Gautier dit Rosset, donne au prieuré de S. Leu « l'église, l'aître, la menue dîme et tout ce qui concerne le droit du prêtre dans le village de Champagne ». Cette donation est approuvée par Mathieu, comte de Beaumont. Etaient présents : Adam de Presles et Garnier, frère du susdit Gautier. « Or quand Gautier fut mort et porté, pour y être ensépulturé, à l'église du bienheureux Leu, le don qu'il avait fait fut ratifié par sa femme Eldeburge et sa mère Béatrice, » etc.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 12. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Notum sit omnibus præsentibus et futuris quod Vualterius de Belmonte, filius Gauterii cognomento Rosset contulit Deo et monachis in ecclesia beati Lupi commorantibus ecclesiam et atrium minutamque decimam et quidquid ad jus presbiteri pertinet in villa quæ dicitur Campanis, idipsum laudante MatheoBelmontis comite ex cujus feodo hæc ipsa videbatur possidere. Ad quam concessionem fuerunt præsentes : Adam de Praeriis, et Vuarnerius frater prædicti Vualterii.

Postquam vero est idem Vualterius defunctus et ad ecclesiam beati Lupi ad sepeliendum est allatus, donum quod ipse fecerat, laudaverunt isti subnotati : uxor scilicet ejus, nomine Eldiburgis et Beatrix, mater ipsius ; fratres ipsius, Aimo archidiaconus, Vuarnerius et Frogerius.

In quorum parte fuerunt in testimonium Adam et Paganus de Praeriis. Ex parte monachorum, fuerunt Vuarnerius cognomento Chatums, et Petrus de Valle, et Vuilboldus de Croeio, et Rodulfus de Baierna, famuli etiam monachorum Lambertus et Arnulfus.

1154 Epistola Episcopi Ambianensis ad Episcopum Silvanectensem.

Mandement de Thierry, évêque d'Amiens, à Thibaut, évêque de Senlis, lui notifiant le jugement rendu à Reims entre le prieur d'Esserent et ses adversaires Mathieu et Pierre au sujet d'une aumône.

Original. Arch. dép. Oise, H 2438. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 99. Bibl. nat. de France, Moreau 67, p. 79. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Karissimo Dno et patri Th[eobaldo] venerabili Dei gratia Silvanectensium Episcopo, Th[ierricus] ejusdem miseratione Ambianensium presbiter humilis, salutem et plurimum amorem. Interfuimus judicio quod Remis factum est inter Priorem de Hescerento et adversarios ejus Matheum scilicet et Petrum, nos et Episcopus Atrebatensis ; Lucas archidiaconus ejus ; abbas Aquicinensis ; abbas Sti Amandi ; abbas Hasnoniensis ; abbas de Circampo ; abbas de Bardo et alii quam plurimi. Judicium autem hoc est : si Prior qui possessor est hujus elemosine, per duos legitimos testes disracionare potest elemosinam hanc de qua agitur, a Matheo et Ermengarde et filiis eorum qui in presentiarum terram istam possidebant ut possessori donatam sibi et ecclesie sue fuisse, deinceps prior et ecclesia sua in pace possidere hanc elemosinam debeat, et inconcussa sibi remaneat. Rogamus igitur liberalitatem vestram ut cum de Ascerens Prior ad vos venerit, eum benigne suscipiatis et secundum tenorem judicii quod audistis, plenariam justiciam ei, si opus fuerit, faciatis.

Littera P[etri] abbatis Cluniacensis ad Vuillelmum priorem Sti Martini de Campis et Gauterio priori Sti Nicolai Silvanectensis.

Lettre de Pierre, abbé de Cluni, à Guillaume, prieur de S. Martin des Champs et à Gautier, prieur de S. Nicolas d'Acy, leur enjoignant d'observer le réglement qui a été fait du commandement de l'Archevêque de Lyon en présence de Samson, archevêque de Reims et de Thibaut, évêque de Senlis, entre le prieur de S. Leu d'Esserent et Gui le Bouteiller, touchant la possession de Chantilly.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 82. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Venerandis et dilectis nostris Vuillelmo priori Sti Martini de Campis et Gauterio, priori Sti Nicolai Silvanectensis, frP[etrus], humilis Cluniacensis abbas salutem, gratiam et benedictionem. Pervenit ad nos cartula quædam illam compositionem continens quæ ex Dni H. Lugdunensis mandato facta est apud Silvanectum in presentia venerabilium DniS[amsonis], R[everendissimi] Remensis archiepiscopi et DniT[heobaldi]Silvanectensis Episcopi inter priorem et fratres nostros de Ascerento et Guidonem Pincernam Regis, de possessione quæ Cantiliacus vocatur. Audivimus etiam quod fidelis Guido Pincerna de contingenti suo vobis aliquam partem in elemosinam tradidit. Nos autem in vinculo pacis sui juris integritatem fratribus nostris ab omnibus conservare cupientes, Fraternitati vestræ per præsentia scripta mandantes præcipimus quatinus factæ compositionis tenorem modis omnibus quantum in vobis est, observetis et contra conscripta pacta neque per vos neque per quamlibet suspectam personam ullatenus venire præsumatis. Nam si quis fratrum nostrorum hoc præceptum nostrum violare tentaverit, imminentem capiti suo condignæ severitatis timeat ultionem. Hoc et cæteros omnes ad Cluniacensem Ecclesiam pertinentes inconcusse præcipimus observari.

1150-1162. Carta Odonis Galli de uno modio vini et de usagio in nemore de Boisfosse.

Eudes le Coq, paralytique et revêtant l'habit religieux, donne au prieuré deux sols de rente qu'il possédait dans la paroisse de S. Maximin ; un muid de vin dans le clos de Vaux ; et dans la forêt de Boisfosse chaque année autant de bois que deux ânes peuvent en porter durant tout un mois. Longtemps après, sa femme Eufémie, « excitée par les torches de la cupidité » fit opposition, disant que ces donations étaient faites aux dépens de sa dot. Compromis devant Ives, doyen de Beauvais. Témoins : Thibaud, archidiacre....., Payen, châtelain.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 106. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ut tam posteris quam præsentibus hujus rei series innotescat, literis assignavimus quod Odo cognomine Gallus paraliticæ anxietatis dissolutione convictus, in ecclesia beati Lupi habitum religionis induerit qui, propriæ libertatis arbitrio, præfatæ concessit ecclesiæ duos solidos census quem in parrochia Sti Maximini possidebat, et unum vini modium in clauso de Vallibus, ac insuper in nemore de Boisfossa quantum lignorum duo asini singulis annis per mensem unum ad opus ecclesiæ adsportare possent, concessit eo tenore quod, si asinorum adsportatio in aliquo anno dimissa remaneret, in sequentis anni spatio deferretur. Quæ res longa diuturnitate sic digesta permansit.

Multo post uxor Oddonis Galli, Eufemia, cupiditatis facibus incitata, hoc esse de quantitate suæ dotis asserens quod præscripsimus, se concessisse negavit. Quid plura ? Nos eam duximus in causam et coram IvonisBelvacensis decani præsentia, hujus est ventilata scintilla calumniæ. Unde pro concordia dedimus Eufemiæ unum frumenti modium et sic ipsa cum marito suo Bartholomeo prius denegata concessit. Sic a vero dissidens prorsus extincta est calumnia.

Huic concessioni affuit Theobaldus archidiaconus ; Odo canonicus, frater Acardi ; Hilo nepos Bernardi canonici ; Tefridus de Buglis ; Matheus canonicus. De laicis : Paganus castellanus ; Radulfus de Praeriis ; Injorranus textor ; Drogo de Velenia, villicus Sti Petri. Sic est rei distincta veritas.

Cujus rei veritatem sigilli firmavit authoritas. Paganus Vedassensis hoc scripsit tempore HenriciBelvacensis Episcopi, tempore Aimeri prioris honestissimi diffinita est causa.

Vers 1155 Conventio inter monachos Sti Lupi et illos Stæ Margaritæ pro decima de Fresneel.

Convention entre Guifroi, prieur et les religieux de Sainte-Marguerite d'Elincourt, d'une part, et le prieuré de S. Leu d'Esserent, d'autre part, au sujet de la dîme de Grand-Fresnoy dont les prieurés susdits possédaient chacun la moitié... Cette convention fut faite par l'arbitrage de l'abbé de Cluny et d'Henri, évêque de Winchester.

Original. Arch. dép. Oise, H 2536. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 14. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Antiquis et sapientibus viris utile visum est rerum suarum commutationes sive ad censum accommodationes, ne in posterum superstites latere queat, stilo memorieque commendare. Omnibus igitur Ste Religionis cultoribus notificamus quod ego Wiffredus prior Ste Margarite, nosterque conventus medietatem unius decime quam apud Fresneel prior de Ascerento et nos habemus, a priore et a conventu suo ad censum accepi, reddens eis annuatim iiii modios pro ipsa parte predicta, ii modios frumenti et ii avene de eadem amnona non mutata ad mensuram Franserie, firma conventione.

Que conventio facta est per manum dni abbatis Cluniacensis et dniHenriciWintoniensis Episcopi in conditione quatinus, si non reddidero ei prefatum censum ad integrum, monachi Sti Lupi ad supradictam decimam velut ad possessionem suam sine calumpnia revertantur.

Entre 1157 et 1160 Carta Galterii de Montetharæ de decima Calferiaci.

La dîme de Cauffry, que Gautier de Montataire avait donnée à l'église de Ste-Marie-Madeleine de Mello, Ponce, abbé de Vézelay, la cède à l'église de S. Leu, à la charge d'une redevance annuelle d'un muid de froment et d'un demi muid d'avoine.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 7. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Notum sit tam presentibus quam futuris Galterium de Montethara, decimam quam habebat apud Calferiacum, pro suorum remedio peccatorum, Deo et Ste Merlotensi ecclesie que in honore SteMarie Magdalene consecrata est, in elemosina dedisse. Convenit autem inter Merlotensem et Sti Lupi de Hescerento ecclesiam ut ecclesia de Hescerent predictam decimam possideret et ecclesie Merlotensi modium frumenti et dimidium modium avene per singulos annos persolveret, ita duntaxat ut ei possessionem in qua prenominata annona acciperetur, assignaret.

Ego autem PontiusVizeliacensis abbas predictum donum et quidquid prenominatus Galterius in decima de Calferiaco tenebat vel ab eo tenebatur, ecclesie Sti Lupi de Hescerento ex parte mea et totius Vizeliacensis conventus concedo et sigillo nostre authoritatis ne in posterum possit infirmari, munio et confirmo.

Vers 1157 ou 1160 Carta Dni Rorici de Domno Martino qui factus monachus apud Stum Lupum, dedit unum modium bladi iu suo molendino apud Lusarchias.

Reri de Dammartin donne au prieuré un muid de froment à prendre sur son moulin de l'étang de Luzarches. Cette donation, qu'il fait « en prenant l'habit monastique à la fin de sa vie », est approuvée par Pétronille, sa femme et Guillaume, leur fils. Témoins du côté de Reri : Ilbert, doyen de Senlis, Reri d'Andilly, « de Andrilleio ».

Original. Arch. dép. Oise, H 2434. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 94. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Omnibus Ste Ecclesie filiis tam presentibus quam futuris notificetur quod dominus Roricus de Domno Martino ad extrema vite sue perveniens, in ecclesia beati Lupi de Hescerento monachus factus est. Ipse autem pro sua suorumque parentum et antecessorum salute contulit Domino predicteque beati Lupi ecclesie unoquoque anno unum modium parisiacum frumenti in molendino suo de Stagno apud Lusarchias.

Hoc vero donum laudaverunt atque concesserunt uxor ejus Petronilla et filius ejus Willelmus. Hujus doni ex parte domini Rorici testes fuerunt : Ilbertus decanus Silvanectensis et Roricus de Andrilleio. Ex parte vero monachorum : Lambertus prepositus, Herbertus famulus, Oddo Marascalcus et alii multi.

1157

Yves de Mello, « ayant donné une fête à Paris, à l'occasion du jour de l'an, se voit obligé d'engager son patrimoine », entr'autres à l'église de Pontoise une terre qu'il possédait à S. Leu avec ses hôtes et ses revenus : « quandam terram quam habebat apud Stum Lupum de Serrento et hospites et redditus quos habebat in eadem terra » ...

Cartulaire de Saint Martin de Pontoise, charte CXXX. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

1157 Donum domini Joannis de Gouvieux.

Henri, évêque de Beauvais, notifie que Jean de Gouvieux a juré de payer au prieuré de S. Leu le muid de blé qu'Adam de Gouvieux, son père, avait aumôné. Témoins : Hugues de Compiègne, maître Helinand, Raoul de Clermont, Ebroïn, chapelain de la Reine etc.

Moreau (T. LXVIII, p. 168) nous a conservé aussi une copie de cette charte.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 74. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ego HenricusBelvacensis episcopus universis notificamus quod Joannes miles de Govils nostra in præsentia pepigit et juramento firmavit quod unum modium annonæ quem Adam de Govilz pater ejus ecclesiæ beati Lupi in elemosina dimiserat, singulis annis beato Lupo dabit hoc modo quod sex minas frumenti dabit in festo beati Remigii vel infra octo dies qui sunt post illud festum ; reliquas vero sex minas de molta avenæ in Nativitate Domini. Quod ut firmum et inconvulsum maneat, sigilli nostri authoritate firmavimus et præsentis scripti patrocinio communivimus.

Testes sunt : magister Elinandus ; Hugo de Compendio ; Radulfus de Claromonte ; Ebroinus, capellanus Reginæ ; Bernerus miles de Claromonte ; Radulfus de Præria ; Symon hostiarius Reginæ.

Actum apud Stum Lupum, anno Incarnationis Dominicæ Mo Co Lo VIIo.

Vers 1158 Epistola H[ugonis] abbatis Cluniacensis W[uillelmo] priori Sti Martini a Campis.

Lettre d'Hugues, abbé de Cluny, à W[Guillaume], prieur de S. Martin des Champs. Hugues ayant appris, quand il était à Esserent, le différend du Prieur A[imar] et de ses religieux avec les religieux de S. Nicolas à propos d'une terre sans valeur, charge de l'arbitrage le sous-prieur et le chambrier de S. Martin des Champs avec les prieurs de Crépy et de Nanteuil.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 99. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Venerabili et dilecto fratri suo domno W[uillelmo], priori Sancti Martini de Campis H[ugo], humilis Cluniacensis abbas, salutem, gratiam et benedictionem. Cum essemus Ascerento, audivimus quærelam Karissimi fratris nostri domni A[demari] prioris et fratrum ibi Deo famulantium quod injuste pulsentur a fratribus vestris qui morantur apud Sanctum Nicolaum et fatigentur ab eis. Quamdam enim terram quæ non magni, ut dicitur, constat esse pretii, eis subtrahunt nec ad rationem venire, nec cum eis judicium subire volunt ; imo quibusdam astutis tergiversationibus in dies differunt et compositionem inire suffugiunt. Unde nolentes ut ob hanc controversiam ad secularium sive ecclesiasticarum accedant judicia personarum, quoniam fratres nostri sunt, mandamus vobis ut die denominato suppriorem et camerarium vestrum adesse faciatis, ut cum fratribus nostris prioribus Chrispei, et Nantholii, hanc altercationem justa dirimatur sententia, ut quod ab eis statutum fuerit observetur. Nos enim priori Ascerenti et fratribus ut quod a quatuor prædictis fratribus statutum fuerit, ipsi observent ; fratribus Sti Nicolai similiter præcipimus, ut prædictorum arbitrorum sententiam firmiter custodiant, et de cætero pacem eis teneant ; vobis autem ut faciatis eis observare quod statutum fuerit.

Actum apud Sanctum Nicolaum.

Compromis entre le prieuré et Letolde, chevalier de Creil, d'une part, et Etienne, chantre de l'église de Senlis, d'une part, concernant la vigne de Rislend à Cinqueux, qu'Etienne achète à Eudes de Cinqueux. Ce compromis est fait par l'autorité d'Henri, évêque de Beauvais.

C'est Afforty (T. XIV, p. 242), qui nous a conservé cette charte, dont voici la partie qui intéresse le prieuré.

Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

In nomine...

H[enricus]... Cinqueux... Census hujus vinee trium solidorum erat et monachis beati Lupi et LetoldoCreduliensi militi reddebatur. Pro furca vero que debebatur in prato, pro corveis, et sacco et hujusmodi consuetudinibus reddebatur eisdem quatuor nummi et obolum. Dicebant autem monachi et Letoldus in eadem vinea debere esse hospitem unde talionem haberent et omnem justitiam ; sed quia clericorum honestati hujusmodi consuetudines solvere honori non est, expetiit ab eis ut super hoc suo provideret ordini. Convenerunt igitur et sic ejus condescenderunt petitioni ut pro censu prenominato, et furca, et corveis, et sacco, et talione, et hostisia et pro omni consuetudine quatuor solidos Parisiensis monete eis in festo Sti Remigii reddat, quibus persolutis, in nullo amplius eis respondeat et se de hoc censu forifecerit, lege census persoluta, libere, sicut ante, vineam possidebit. Hac igitur compositione quatuor solidos duntaxat solvet monachis et Letoldo et sic ab omni censu alio et ab omni alia consuetudine et justitia predictus Stephanus cum successoribus emancipatus erit.

Ut autem, sicut prælibatum est, hæc actio firma sit, hanc confirmavit Haimarus, prior beati Lupi cum toto capitulo sigilli sui privilegio et Letoldus cum uxore sua Huldeardi et eorum filia Adhelidi concessit. Defuncto autem Letoldo, uxor ejus Huldeardis Joanni de Maldestore nupsit.

Vers 1171-1172 Carta domni Bartholomei Belvacensis Episcopi de libertatibus Ecclesie Sti Lupi.

Charte de Barthélemi, évêque de Beauvais, par laquelle il accorde aux religieux du prieuré de S. Leu la faculté de choisir telle personne qu'il leur plaira pour administrer les cures de Précy et de Champagne.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 30. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

In nomine Patris et Filii et Spiritus sancti.

BartholomeusDei gratiaBelvacensis Episcopus. Notum fieri volumus universis Xpi fidelibus quod oblatis nobis a fratribus Sti Lupi ac diligenter auditis privilegiis prædecessorum nostrorum bonæ memoriæ Domni Petri, Oddonis, item Oddonis secundi, Belvacensium episcoporum, necnon et DomniSansonisRemensis archiepiscopi, eis in nullo vidimus obviandum. Ipsorum igitur authoritatem et libertatem sequuti, presbyteros quos invitis monachis Sti Lupi posueramus in Ecclesiis de Pressiaco et de Campania ab ipsis monachis amoveri fecimus ; sed et liberaliter prædictis fratribus in perpetuum concessimus facultatem liberam præfatas ecclesias ordinandi per personas quas secundum Deum elegerint, salvo jure Belvacensis ecclesiæ.

Factum est autem hoc tempore DniRaynaldi tunc supprioris Cluniacensis et prioris Sti Lupi, per manum domni Galterii, prioris Sti Martini de Campis, præsentibus et laudantibus GalterioSti Luciani ; HugoneFlaiacensi ; Drogone Sti Quintini abbatibus ; item canonicis Joanne archidiacono, Gozelino præcentore et aliis multis tam clericis quam monachis.

Carta Bernerii militis de novo molendino pro suo anniversario.

Bernier, chevalier et Roaide, sa femme, donnent au prieuré leur moulin neuf avec leur part du droit de mouture d'Esserent et tout ce qu'ils possédaient à Villers sous S. Leu, à la réserve du fief de Raoul, chevalier d'Esserent, à la charge d'un anniversaire perpétuel..... Une livre posée sur l'autel...

Témoins : Gautier de Laigneville ; Walon, chevalier, etc ; Arnoul de Rousseloy.

Original. Arch. dép. Oise, H 2434. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 76. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Notum sit omnibus presentibus et futuris quod Bernerius miles et uxor ejus Rohais dederunt Deo et Sto Lupo et monachis ibi Deo servientibus novum molendinum et omne illud quod habebant in molneta de Hescerente, pro salute animarum suarum et pro remedio anime Oddonis predicte mulieris viri, ita quod uno quoque anno a monachis anniversarium ejus celebraretur, eo videlicet pacto quod, si Bernerius monachus efficeretur vivente uxore sua, pro solo molendino monachi illum reciperent, et nihil ab eo amplius quererent nisi sponte sua aliquid eis daret, et deinceps haberent monachi molendinum et possiderent ; et si ipse in seculari habitu moreretur, vivente Rohaide, ipsa quandiu viveret, molendinum haberet, sed pro recognitione primum quemque annum de molendino haberent monachi unum modium frumenti, post mortem vero ejus predicti, ipsum molendinum possiderent monachi. Dederunt etiam ad predictum locum pro remedio animarum suarum et pro anima predicti Oddonis et filiorum ejus quidquid in suo dominio tunc possidere videbantur, in Ecclesia beati Dyonisii de Villari, excepto feodo Radulfi militis de Escerento.

Hoc prefatum donum laudaverunt Hersendis filia predicte Rohaidis et filii ipsius Hersendis, Walterius et Oddo et Adam.

Postea vero Bernerius et Rohais illud donum confirmaverunt ponendo librum unum super altare Sti Lupi ac monachi receperunt eos in societatem suam et in orationibus et helemosinis et in omnibus beneficiis ecclesie sue. Ibi fuit Walterius de Latiniaca villa ; et ex parte monachorum fuerunt hii : Vualo miles, Fulco major, Walterius et Rotbertus fratres, et Arnulfus de Russele.

1173 De vineis et torculari Renaldi prepositi de Bellomonte.

Accord sous forme de notice entre les abbayes de Mortemer et du Val, d'une part, et le prieuré de S. Leu d'Esserent, d'autre part, touchant une vigne située à Noisy-sur-Oise. Cet accord porte que le prieuré de S. Leu concède aux deux abbayes la jouissance d'une vigne et d'un pressoir à Noisy, donnés en aumône aux dites abbayes par Renaud, prévôt de Beaumont-sur-Oise, qui lui-même les tenait dudit prieuré de S. Leu à certaines réserves, savoir... Le comte de Beaumont a promis de contraindre ses hommes coutumiers à venir au pressoir suprà.

Ce fut fait par la main du comte Mathieu le père, de Mathieu son fils, d'Aaleis la comtesse ; en présence de..... Renaud, recteur de S. Leu.

Sceaux des trois églises et du Comte.

Douët d'Arcq note que l'approbation donnée par Mathieu de Beaumont à la donation du prévot Renaud d'une vigne aux abbayes de Mortemer et du Val, décide à dater notre charte : MCo LXXo tercio.

Empruntée par Douët d'Arcq (Histoire des Comtes... de Beaumont). Arch. nat., 208: cartulaire de l'abbaye du Val, fol. 50. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Omnium que temporaliter geruntur memoria diu stare non potest, nisi per scripturam retineatur. Scribimus etiam, ad noticiam tam presentium quam futurorum, concordiam que facta est inter ecclesias Mortui maris et Beate Marie de Valle et fratres Beati Lupi de Hescerens. Concessit itaque in perpetuum Hescerendis ecclesia prefatis duabus ecclesiis vineam et torcular que Reinoldus prepositus ab eadem ecclesia tenuerat, et post, duabus dictis ecclesiis in elemosinam contulerat, salvo censu vinee, XII videlicet denariis, et torcularis censu, modio et dimidio vini puri, et altero modio et dimidio vini de pressorio, non reprobandi. Quod si forte prescripti fratres voluerint torcular modo quolibet alienare, prius id fratribus de Hescerens significabunt. Quod si infra mensem sicut alius retinere voluerint, licebit eis, alioquin sepedicte ecclesie de torculari facient quod voluerint, salvo tamen semper memorato censu, tam vini, quam nummorum, ab dictis ecclesiis omni anno apud Noisiacum reddendo fratribus Beati Lupi. Preterea sciendum est quod comes de Bellomonte, rogatu trium ecclesiarum, promisit se coacturum consuetudinarios omnes venire ad torcular. Et ut hec conventio inviolabilis maneat, trium ecclesiarum sigillis et comitis, hinc inde munita est.

Actum est hoc per manum comitis Mathei patris, et Mathei filii, et Aaleis comitisse, presentibus istis : Bahalin, scriba, Petro de Roncheroles, Odone, hostiario, Auverendo, camerario, Reinoldo, panetario, Odone de Campaniis, Roberto ardente, Pagano de Noisi et Guncelino fratre ejus ; tempore Gaufredi abbatis Mortuimaris ; item tempore Reinardi, abbatis de Valle ; item Reinaldi, sub prioris Cluniaci et rectoris Sancti Lupi.

1176, 24 février Quomodo comes Radulfus Claromontis concessit ecclesiam beati Ebremundi de Credulio.

Raoul de Clermont, pour le salut de ses ancêtres qui ont été ensépulturés au monastère de S. Leu, abandonne au prieuré l'église de S. Evremond de Creil, par la main de Philippe, évêque élu de Beauvais, du consentement de ses frères Hugues, primicier de l'église de Metz et abbé de S. Evremond et Simon, chevalier, et il investit Raoul, abbé de Cluny et Renaud son cousin, sous-prieur de Cluny. Suivent les noms des témoins.

Scellé en cire rouge représentant l'effigie d'un cavalier armé. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 42. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Divini eloquii veritas asseverat quod karitas operit multitudinem peccatorum. Inde est quod ego RadulfusDei gratia comes Claromontensis tam futuris quam præsentibus notum facio quod intuitu Dei et zelo karitatis tam pro salute animæ meæ, quam pro animabus progenitorum meorum qui in monasterio Sti Lupi de Ascerento sepulti sunt, Ecclesiam beati Evremundi de Credulio cum redditibus et beneficiis, Ecclesiis, agris, pratis, vineis et hospitibus, servis et ancillis et universis possessionibus ad eam pertinentibus præfato monasterio perpetuo donavi et concessi per manum Philippi tunc Belvacensis electi, concedentibus hoc et ratum habentibus fratribus meis Hugoneprimicerio Metensis Ecclesiæ, tunc prædictæ Ecclesiæ de Credulio abbate, et Simone milite fratre meo et dominum meum Radulfum Abbatem Cluniacensem atque venerabilem virum domnum Rainaldum consanguineum meum ejusdem monasterii tunc priorem atque conventum insaisivi et investivi, idipsum statuens in hunc modum. Quotiens et quoquomodo in Ecclesia illa prebendam vacare contigerit, monachi Sti Lupi eandem præbendam habeant et monachum ibi ponant defunctisque universis ejusdem Ecclesiæ canonicis, soli monachi totam Ecclesiam illam liberam et quietam possideant, et ei deserviant ad minus quatuor, quorum tres sint presbiteri. Si autem interim præfatus prior aliquem monachum ibi posuerit, idem monachis thesaurum Ecclesiæ custodiat et ipso dispensante præbenda operi assignata expendatur. Verum ne quis ausu temerario ipsos monachos super hoc inquietare presumat, auxilium meum omnibus modis absque danda pecunia eis sub juramento promisi quod vel ego dum vixero, nec heredes mei post me aliquo modo patiemur pro posse monachis nostro inde damnum aliquod provenire.

Quod ut tutum et inconcussum permaneat præsentium literarum munimine et sigilli mei impressione roboravi.

Nomina etiam personarum hoc attestantium subnotari feci : S. Duranni præpositi. S.Vuillelmi capellani comitis. S.Rainaldi Aguillum. S.Johannis de Monte. Visum est hoc anno Verbi incarnati MC. LXXV, regnante Rege Ludovici anno regni ipsius XI primo, mense februarii feria quarta VI kal. martii, luna XII. Hæc in hunc modum ordinata sunt et in scriptum redacta apud Stum Lupum in præsentia domni Radulfi abbatis Cluniacensis.

24 Février 1176

Chirographe de l'avouerie du Comte Raoul de Clermont et de ses successeurs sur le prieuré de S. Leu d'Esserent. Voici, sauf quelques retranchements, l'analyse de ce document telle que M. Em. Roussel, archiviste de l'Oise, l'a insérée dans l'Inventaire sommaire des archives départementales (T. II, p. 346). H, 2440.

Les moines de Saint-Leu, ayant beaucoup à se plaindre de quelques chevaliers et de quelques paysans habitant à Saint-Leu, sur le conseil de Renaud de Haute-Pierre, « de Alta Petra », leur prieur, allèrent trouver Raoul, comte de Clermont, et firent avec lui les conventions suivantes.

Ils lui donnèrent une maison, dans la ville d'Esserent, afin qu'il en fît une maison fortifiée, entourée d'un fossé et d'un mur sans tour, la moitié de la justice que le prieuré possédait à Esserent, en sorte que le comte y ait son prévôt, ainsi que les moines ; le prévôt du comte prêtera serment au prieur et aux moines, et le prévôt des moines prêtera serment au comte de rendre fidèlement la justice. Les moines donnent en outre au comte deux mines d'avoine à prendre tous les ans sur chaque maison d'Esserent qui sera habitée ; sont exceptés de cette redevance à toujours et de la justice du comte, les serfs et serves et les serviteurs ; toutefois ces derniers, lorsqu'ils posséderont une maison, ne paieront chaque année qu'une mine d'avoine, aussi longtemps qu'ils seront au service du prieuré. Il ne sera pas permis au comte de conduire ou de faire partir de force les habitants d'Esserent à la guerre ou à l'armée, ou à la construction et à la réparation de ses châteaux ni pour quelqu'autre besoin ; mais ils pourvoiront, s'il est nécessaire, à la fortification et à la défense de leur ville. Pour l'utilité du monastère, le comte transfère à perpétuité à Esserent la foire qui se tenait à Creil ; la moitié du revenu de cette foire sera pour les moines, et l'autre moitié pour le comte. Le comte pourra faire construire à Esserent un pont de pierre sur la rivière, et le revenu en sera partagé entre le comte et les moines, « salvo illo transitu qui per longum aque fit, quem monachi ex antiquo possident et eis remanet liber et quictus ». Si les moines veulent construire des moulins sur le pont, de quelque nature qu'ils soient, le comte n'y percevra rien et ne pourra faire de moulin dans toute la rivière. Si le comte ou ses successeurs s'écartent des conventions susdites, ils devront comparaître en jugement à Saint-Leu ; le comte a prêté à l'abbé de Cluny hommage et serment d'observer toutes les conventions susdites.

Cette charte a été scellée des sceaux de Cluny, de Saint-Leu et du comte Raoul ; témoins : Hugues, abbé de Saint-Germer ; Bérenger, prieur de Montdidier ; Guillaume, chapelain du comte ; Hugues d'Auneuil, « de Anuel » ; Renaud Agullun.

Original. Arch. dép. Oise, H 2440. Bibl. mun. de Senlis, coll. Afforty, tome XIV, p. 537 et tome XVIII, p. 224. Louvet, Histoire et antiquitez du pays de Beauvais (1635). Mémoires de la Société Académique de l'Oise, tome X, p. 126. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Gestorum veritatem veterum litteris iccirco mandare docuit ne subrepens oblivio jurgiorum posteris seminarium fieret. Inde, est quod ego Radulfus, Dei gracia humilis Cluniacensis abbas, presentibus et futuris notum facio quod monachi Sci Lupi de Ascerens, de quibusdam militibus in eadem villa manentibus et de rusticis ejusdem ville plurimum conquerentes qui redditus et jura monachorum diminuebant et homines ejusdem monasterii verberabant et quosdam de monachis vulnerare presumpserant, communicato consilio cum Rainaldo de Alta Petra, venerabili viro, ejusdem loci priore, per concessionem totius Cluniacensis capituli, ad Radulfum, nobilissimum comitem de Claromonte, convenerunt et pro tuenda libertate monasterii sui, tales cum ipso pactiones, per manum nostram, firmaverunt.

Concessimus ei mansuram unam in villa de Esserens in propria terra Sci Lupi, preter culturas, ad construendam domum muratam circumdatam fossa et muro sine turri. Concessimus etiam ei justicie quam habent monachi in eadem villa medietatem, ita quod Comes prepositum suum, quemadmodum monachi, in villa habeat. Si aliqua causa in villa fuerit exorta, ante priorem et monachos in eorum curia tractetur, comite vel ejus preposito presente, et, si aliquid jure justicie a causantibus exactum fuerit, medietatem habeant monachi et aliam medietatem Comes. Porro prepositus Comitis priori et monachis juramento obligetur et monachorum prepositus Comiti, de fidelitate exactionis justicie. Quorum duorum prepositorum neuter sine assensu et voluntate alterius aliquam justicie exactionem possit minuere vel aliquam facere compositionem.

Concessimus itidem Comiti duas minas avene, per annos singulos, in unaquaque domo memorate ville, si aliquis habitator in ea domo fuerit : servos tamen et ancillas presentes et futuros atque servientes ab hac consuetudine et omni justitia Comitis per omnia liberos esse statutum est, preter quod servientes dum in servitio monachorum, qui domos habeant, unam tantum minam avene annuatim reddant, exeuntes autem a servitio jam dictam justiciam et consuetudinem avene subeant.

Preterea non liceat Comiti ducere aut violenter trahere homines illius ville ad bella vel ad exercitus, neque ad castra sua facienda sive reficienda, vel ad aliquod opus suum ; munitioni tamen et defensioni hujus ville, si necesse fuerit instent. Retinemus etiam quod hanc concessionem Comiti vel heredi suo a comitatu Claromontis numquam in perpetuum liceat alienare.

Occasione autem horum que Comiti concessimus, nullam potestatem super monasterium, monachos, conversos, sive familiam domus habeat, rebus omnibus usibusque et redditibus monasterii ubicunque fuerint in eo statu et libertate in qua prius fuerant permanentibus, preter predicta que comiti concessimus.

Comes pro honore suo et utilitate monasterii forum quod in castro Credulio habebat, in villa de Ascerens perpetuo celebrari constituit, de cujus redditibus monachi medietatem et aliam medietatem Comes habeat, in quo foro familia monachorum et proprii servientes Comitis ad usum proprium aliquid ementes nil dent jure thelonei. Liceat etiam Comiti pontem lapideum facere in villa super fluvium cujus redditum Comes et monachi per medium partiantur, salvo illo transitu qui per longum aque fit, quem monachi ex antiquo possident et eis remanet liber et quietus.

Si monachi ad pontem molendinos facere voluerint cujuscunque generis sint, Comes in eis nichil accipiat, nec in tota aqua possit facere molendinum ; denique si ab his que predicta sunt Comes vel heres ejus in aliquo, quod absit, deviaverit, commonitus atque conventus abbati vel priori Cluniacensi aut Priori domus, si super hoc abbatis mandatum et litteras habuerit, in curia Sci Lupi respondeat executurus que jus dictaverit. Super his omnibus preordinatis fideliter observandis ipse Comes hominium nobis prestitit cum juramento. Similiter inter nos et ipsum firmatum est ut singuli ejus heredes Claromontis comitatus tenentes per singulas successiones suas tam nobis quam successoribus nostris abbatibus hominium prius et statim juramentum ad hec omnia fideliter observanda faciant.

Quorum omnium tenorem ac firmitatem infirmari posse sub anathemate prohibemus. Totum autem hoc ut ratum permaneat presentis cyrographi munimine et tam sigilli nostri auctoritate quam sigilli Sci Lupi sigillique Radulphi comitis impressione signatum est et roboratum : nomina vero personarum hoc attestantium hec sunt :

Hugo, Abbas Flaviacensis ; Humbertus, sacrista Clun. ; Durandus constabularius Cluniac. ; Berengerius prior de Mondisdier ; Wuillelmus capellanus comitis ; Hugo de Anuel ; Rainaldus Agullun ; Johannes de Monte ; Hugo de Bosco ; Petrus de Pratis ; Symon Choisel ; Adam, filius ejus ; Hugo de Vilers ; Giroldus et Wiardus et Odo de Credulio.

Actum est apud Scm Lupum, Anno Verbi incarnati Mo Co LXXo Vo, mense februarii, feria quarta, sexta KI martii, luna XII, Regnante Rege Ludovico regni ipsius quadragesimo primo.

1178 Carta Dni Theobaldi Ambianensis Episcopi de decima de Alliaco.

Charte reçue par Thibaut, évêque d'Amiens, par laquelle Pierre d'Ailly donne aux Templiers sa dîme d'Ailly-sur-Noye.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 23. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ego TheobaldusDei misericordiaAmbianensis Episcopus tam presentibus quam futuris notum facio quod Petrus de Alliaco concedente uxore sua Agnete, concedentibus etiam filiabus suis Margarita et Matilde, Eustachio etiam de Vilaincort, dno suo de quo ipse tenebat, Elisabeth uxore sua et Joanne, filio eorum concedentibus, concessione etiam dnæ Beatricis de Bova, domno Roberto marito suo tunc temporis Jerosolimam profecto de quo totum feodum pendet, quidquid in decima de Alliaco habebat, vel per augmentum processu temporis ex eo ei poterit provenire, fratribus Templi in perpetuam elemosinam habendum concessit et per manum nostram reddidit, sub annuo censu sex modiorum frumenti et totidem avenæ de tali utique frumento quod de decima illa proveniet sibi et hæredibus suis persolvendo. Porro decima collecta in unum secundum antiquam consuetudinem in loco ad hoc deputato reponetur nec ad alium locum nisi de communi consensu participum transferetur, siquidem pretaxatus census in frumento et avena, jamdicto Petro et heredibus illius apud Alliacum de fructu ejusdem decimæ, quando triturabitur et participibus quæ eos portio contingit dividetur, ad mensuram de Alliaco persolvetur, sive apud domum Templi. Verum neque Eustachius pro defectu servitii a Petro vel hæredibus suis exhibendi neque dominus de Bova aliquando pro servitio suo decimam illam saisire poterunt nisi prædictos duodecim modios.

Hujus rei testes sunt : Radulphus decanus ; Vuillelmus præpositus ; Vuarinus ; Ingelranus archidiaconus ; Symon de Mondisderio ; Balduinus de Pas. De militibus : Symon de Alliaco ; Bernerius de Morolio ; Fulco de Cheru ; Ibertus de Gumella ; Vualterius Brito ; Drogo de Vaus ; Eustachius Canis magister et procurator elemosinarum templi in Francia ; frater Rogerus de Mondisderio ; frater Albertus ; frater Rainaldus.

Factum anno incarnati Verbi Mo Co LXXVIIIo. Datum per manum Roberti.

1190, dit Moreau Carta Joannis de Contiaco.

Jean de Conti confirme la donation de biens situés à Bulles, faite par Robert de Conti, son oncle.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 72. Bibl. nat. de France, Moreau 93, p. 77. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ad notitiam presentium et futurorum pervenire volumus quod ego Johannes filiusManesier de Conti pro salute animæ meæ omniumque parentum meorum eleemosynam illam quam dnusRobertus de Conti avunculus meus dedit ecclesiæ beati Lupi de Hescerento apud Bullas castrum possidendam, laudavi et concessi, et ut ratum et firmum sit, sigilli mei impressione confirmavi.

Hujus testes sunt : Albericus de Deneel, Galo filius Roberti, Petrus Becchet, de Biauvez, Gautier Lecat de Bulles. Ex parte monachorum : Petrus subprior, Oddo præpositus, Johannes Armarius, Bartholomeus monachus et multi alii qui interfuerunt.

Carta Gaufridi Silvanectensis Epi de nemore de Vernolio.

Raoul le Coq et Gui son frère reconnaissent par devant Geoffroi, évêque de Senlis, que les religieux de S. Leu ont droit de prendre dans leur bois de Verneuil, comme ils le faisaient, par l'aumône de Geoffroi le Coq leur prédécesseur, deux charges d'âne pendant tout le mois de février.

Original. Arch. dép. Oise, H 2569. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 109. Bibl. nat. de France, Moreau 95, p. 92. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ego Gaufridus, Dei gratiaSilvanectensis Episcopus notum sit omnibus tam præsentibus quam futuris quod Radulfus Coquus et Guido frater ejus in presentia nostra constituti recognoverunt quod monachi Sti Lupi debent habere et etiam concesserunt quod habeant in nemore suo de Vernolio per totum mensem februarium duos asinos ad ligna deferenda, sicut idem monachi de elemosina Gaufridi Galli prædictorum fratrum prædecessoris prius habuerunt. Quod ut ratum habeatur et inconvulsum ad preces ipsorum hoc ipsum scriptum super hoc fecimus sigilli nostri munimine roboratum.

Avant 1190

Guillaume le Loup, frère de Gui V le Bouteiller de Senlis, avant de prendre la croix en 1190, fait un testament où entr'autres générosités en faveur des églises, des pauvres et des infirmes, il laisse « monasterio ecclesie beati Lupi sexaginta solidos », au monastère de l'église du bienheureux S. Leu soixante sols etc.

Charte de Geoffroy, év. de Senlis et de Guillaume de Chaalis, concernant cette donation.

Bibl. mun. de Senlis, coll. Afforty, tome XIV, p. 805. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Carta Agnetis de Calferiaco de tribus modiis vini et dimidio.

J'avoue être fort embarrassé pour le placement chronologique de cette charte, étant tiré d'un côté par le nom d'Eudes de Cauffry, que je trouve en 1197, 1210 etc, et d'un autre côté, par la présence d'un Mathieu de Montmorency, de Thibaut, abbé de Pontoise, de Gautier, archidiacre aussi de Pontoise etc., que nous avons des raisons au moins négatives de croire plus vieux. Est-ce Mathieu Ier de Montmorency, 1125-1160, ou Mathieu II, après 1190 ? Mais nous renvoyons aux notes.

Charte d'Agnès, femme d'Eudes de Cauffry, par laquelle elle donne à l'église de S. Leu trois muids et demi de vin et la moitié d'un pressoir à Cauffry, donation que Mathieu de Montmorency confirme en présence de Thibaud, abbé de Pontoise, d'Eudes, prieur de S. Victor, de Gautier, archidiacre de Pontoise, de Durand curé (presbyteri) de S. Martin, d'Enguerrand, chevalier de Taverny et de Renard, prévôt.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 9. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Universis sanctæ Ecclesiæ filiis notum sit quod Agnes uxor Oddonis de Calferiaco de suo maritali in elemosinam ecclesiæ Sti Lupi de Escerento dedit tres modios vini et dimidium et medietatem unius torcularis apud Calferiacum. Hanc autem elemosinam concessit supradictæ Ecclesiæ Matheus de Monte Morenciaco et authoritate sui sigilli confirmavit in presentia domni Theobaudi abbatis Pontesiensis et Odonis prioris Sti Victoris et Gauterii archidiaconi Pontisaræ et Duranni presbiteri Sti Martini et Ingelranni militis de Taverneio et Rainardi prepositi, si ipsi hæredes hoc concesserint ad quos feodum pertinet.

Carta alia Theobaldi Episcopi Ambianensis de duodecim modiis bladi a Symone de Alliaco concessis.

Charte reçue par l'évêque d'Amiens, Thibaut, par laquelle Simon d'Ailly, Mathilde sa femme et Raoul et Gui, leurs fils, donnent au prieuré de S. Leu six muids de grain à prendre sur les dîmes d'Ailly.

1193, date, non de la donation, mais de l'apposition du sceau, car Raoul de Clermont était mort à S. Jean d'Acre, le 15 oct. 1191.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 24. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

TheobaldusDei gratia A[mbianensis] Episcopus omnibus qui præsentem paginam inspexerint æternam in Dno salutem. Ad præsentium et futurorum volumus venire notitiam quod DnusSymon de Alliaco pro salute animæ suæ et antecessorum suorum dedit in elemosynam Deo et Ecclesiæ beati Lupi de Hescerento duodecim modios bladi, sex frumenti et sex avenæ in decima de Alliaco. Hoc donum concessit nobilis mulier Matildis, uxor ejus, et filii ejus Radulfus et Guido et Dnus Robertus de Bova de cujus feodo erat.

Hujus rei testes sunt : nobilis vir Rodulfus comes de Claromonte ; Galterius de Chepoi ; Petrus de Berni ; Hugo de Boscho ; Symon Choisellus, milites ; Lambertus præpositus ; Dahelinus major ; Robertus marescalcus ; Bernerius cocus ; Lambertus pelliparius ; Guibertus et multi alii.

Ne igitur super hoc aliqua in posterum oriatur calumnia, concessionem istam episcopali authoritate confirmavimus et sigilli nostri testimonio fecimus muniri. Anno ab Incarnatione Dni Mo Co nonagesimo tertio.

Mai 1197 Carta Dni Ludovici Blesensis et Claromontensis comitis.

Donation par Louis de Blois à Huneau, son serviteur, de deux muids de blé à prendre dans sa grange de Creil.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 39. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ego Ludovicus, Blesensis comes et Claromontensis, omnibus tam futuris quam præsentibus notum facio quod ego, laudante et concedente uxore mea Katharina, dedi Hunodo servienti meo et heredi pro amore Dei et pro servitio suo in perpetuum duos modios frumenti ad mensuram Parisiensem singulis annis in grangia mea de Credolio, in festo Sti Remigii percipiendos et de hoc dono dictum Hunodum in hominem ligium suscepi. Et ut hoc ratum et inviolabile teneatur presenti paginæ commendari feci et sigilli mei impressione muniri et nomine testium subnotari.

Testes : Radulphus de Tornella ; Radulphus Digy ; Gilo de Monz ; Ansellus de Plaissaio ; Andreas clericus ; Theobaldus clericus ; Hansouelus de Claromonte ; Ricardus Russel.

Datum Britulii, anno Incarnati Verbi Mo Co LXXXXo VIIo, mense maio, pridie Kal. junii, per manum Teobaldi.

1197 Alia Carta Dnæ Catharinæ comitissæ de eleemosyna Hugonis de Prato.

La comtesse Catherine ratifie la donation que Louis de Blois, son mari, a faite à son serviteur Huneau et y ajoute son tonlieu de Clermont tant en lin qu'en change. Fait à la Neuville.

Le sommaire qui suit paraît se rapporter à une charte de 1208 infra.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 40 (« cette charte est scellée en cire avec l'effigie d'une dame tenant de sa main droite un baston ayant au bout une fleur de lys et de l'autre main elle tient un oyseau [de vol] et de l'autre costé du sceau est l'escu représentant trois gerbes de bled », note de Baluze). Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ego KaterinaBlezensis et Claromontensis comitissa omnibus tam præsentibus quam futuris notum facio quod Dnus meus karissimus comes Ludovicus dedit Hunodo servienti suo et meo et heredi suo, amore Dei et pro servitio suo, in perpetuum duos modios frumenti ad mensuram Parisiensem singulis annis in grangia sua de Credulio, in festo Sti Remigii percipiendos et de hoc dono dictum Hunodum in hominem ligium suscepit.

Ego vero donum istud volui, libentissime concessi et approbavi, et præterea prædicto Hunodo pro servitio suo tunleum meum de Claromonte tam in lino quam in cambio dedi in perpetuum, jure hereditario possidendum. Et ut hoc ratum et inviolabile perpetuo teneatur, presenti paginæ commendari feci et sigilli mei munimine roborari.

Hujus rei testes sunt : Aaco Borelli ; Guarnerius capellanus meus ; Terricus clericus meus ; Hugo eleemosynarius ; Joannes gastelarius ; Radulfus eschacons ; Letardus. Actum Novavilla, anno Incarnati Verbi Mo Co XCoVII.

Vers 1200 Carta Drogonis de Cressunsart. Item de decima de Fresneel.

Donation au prieuré par Dreux de Cressonsacq, sa mère et ses enfants, Raoul et Béatrice, de la dîme de Fresnel. Fait à Cressonsacq. Témoins : Geoffroi, prieur, Arnoul, prêtre etc.

Original. Arch. dép. Oise, H 2536. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 14. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Notum sit omnibus tam futuris quam instantibus quod Drogo de Cressun-sart, et mater ejus et pueri, Radulfus scilicet et Beatrix, decimam que est apud Fresneel monachis Sti Lupi in elemosina concesserunt.

Factum est apud Cressunessart. Inde testes sunt : Gaufridus prior, Arnulfus sacerdos, Gauterus major, Evrardus famulus, Hugo Bouchet.

Carta de aqua hujus ville pro peregrinis.

Charte chirographe portant convention entre le prieuré de Saint Leu, d'une part et Girard et Ives qui tiennent le port de S. Leu à titre héréditaire d'autre part, au sujet du passage des pèlerins de S. Leu venant de Dammartin, du Beauvaisis ou d'ailleurs. Tous les pèlerins qui viennent d'au-delà de la rivière, seront passés gratuitement ; s'ils ont des montures, ils paieront pour elles le droit de passage ; si les pèlerins viennent de Dammartin, leurs montures aussi seront passées gratuitement ; ceux venant du Beauvaisis ou d'un autre lieu, qui voudront passer l'eau, paieront le droit de passage ; les enfants au-dessous de sept ans ne paieront rien ; ceux qui, venant d'un autre port, arriveront au port de Saint-Leu pour aller au pèlerinage de Saint-Leu, ne paieront aucun droit.

Original. Arch. dép. Oise, H 2473. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

In nomine Patris et Filii et Sps Sci.

Ad notitiam presentium et futurorum volumus litteris tradere consuetudinem que est inter Ecclesiam beati Lupi et Girardum et Ivonem qui portum jure hereditario tenent, de peregrinis qui ad altare Sci Lupi veniunt transvehendis. Omnes peregrini qui ad altare Sci Lupi de ultra aqua[m] de quocumque loco venerint, cujuslibet terre vel regionis fuerint, eundo et redeundo gratis vectabuntur. Si equitaturas habuerunt, pro ipsis naulum persolvent. Si de castello Donni Martini venerint peregrini, cum equitaturis gratis vectabuntur. Si de territorio Belvacensi vel de alio loco venerint, si transire aquam noluerint, naulum persolvent. Pueri infra VIIem annos degentes, nil persolvent ad portum. Si vero aliquis cujuscumque terre vel regionis ad alium quemlibet portum transierit et inde revertens ad portum venerit, ad altare beati Lupi venire volens, absque naulo transibit.

Ut autem hoc ratum et firmum habeatur, carta cum cyrographo per medium scindetur et testes apponentur ut Ecclesia suam partem habeat, et jam dicti homines portum tenentes, aliam custodiant.

Testes sunt hujus rei : Symon Choisellus ; Gondagrius filius ejus ; Lambertus prepositus ; Daelinus de Portu ; Lambertus de Portu ; alii multi.

20 Septembre 1200

Charte, datée de Lillebonne, par laquelle Aubri, comte de Dammartin, donne au prieuré 40 s. par. de rente. Renaud, comte de Boulogne, confirme cette charte par l'apposition de son sceau.

Extrait d'un vidimus de 1337 où on lit :

Original. Arch. dép. Oise, H 2534. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Item veues autres lettres contenans cette forme :

Sciant omnes tam presentes quam futuri quod ego A[lbericus] Comes Domni Martini dedi et concessi pro salute anime mee et pro remedio animarum parentum et successorum nostrorum in perpetuam elemosynam Ecclesie de Sco Lupo de Cerente xl solidos Parisiensium de redditu in censu nostro Dapmartini de terris ad festum Sti Remigii accipiendos ; in tansamento autem Mitertals unum modium frumenti singulis annis percipiendum.

Ut hec vero elemosina semper stabilis permaneat, cartam hanc sigillo M[atildis] comitisse Dampni Martini uxoris mee et sigillo R[enaldi] comitis Bolonie filii nostri feci confirmare, anno ab incarnatione Dni Mo CCo, XIIo, Kl. octobris. Hac scilicet die ab hoc seculo transiit dictus apud Lilleboniam.

En tesmoing de ce nous devant dis Jehan de Meauls et Simon prévost gardes des sceaulx avons scellé ces présens transcrips des devant dis seaulz, l'an mil trois cens trante sept, le sisiesme jour du mois de novembre.

Décembre 1201 Lettre de Jean de Poissy escuier pour de certains prez scis en la noe.
Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 53. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Je Jean de Poissy escuier fas a scavoir a tous ceus qui ces presentes letres verront que je pour le salut de m'ame et de mes anceiseurs veul et octroy que li prieur et li couvens de Monseigneur Seint Leu de Cerens tiegnent et aient perpetuelement II arpens de pres qui sient en la Noe sous les Larris lesquiens Felipes de Chenevieres escuier donna en aumosne au prieur et au couvent devant dit, et par ce que la devant dite aumosne muet de mon fié, je l'octroy et la confirme, et m'oblige a garantir la au prieur et au couvent devant dit a tousiours envers tous ceus qui la vourroient ne ne pourroient empescher fors que envers monseigneur lou Roy ; et por ce que ce soit ferme et stable, je leur ay baillées ces presentes lettres scellees de mon seel.

Ce fut fait l'an de l'Incarnation Nostre Seigneur mil deux cens et heun ou moys de Decembre.

Carta dni Nicolai prioris de quatuor arpennis terræ apud Orchoinas.

Charte du prieur Nicolas par laquelle il accorde à Trécende, femme de Giroud le Roux, et à ses fils Giraud et Guibert de posséder à métayage « ad medietatem » quatre arpents de terre à Orcheu à ces conditions : ils amenderont la terre de fumier et de marne ; ils ne ramasseront le fruit de la terre qu'en présence d'un serviteur de S. Leu ; ils porteront la part du monastère au grenier prieural d'Orcheu.

Furent témoins de ce pacte Guillaume Gratans, Martin du Moustier, Guillaume maire de S. Leu, Robert fils de Trécende.

Original. Arch. dép. Oise, H 2555. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 15. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Sciant omnes tam presentes quam futuri quod domnus Nicholaus prior Sci Lupi, assensu et voluntate totius capituli concessit Trecende uxori Giroudi Rufi et Giraudo et Guiberto ejusdem Trecende filiis quatuor arpennos terre que est apud Orchonias ad medietatem, jure hereditario possidendos, tali divisione, quod predictam terram emendent de fumo et marla sic quod predicta ecclesia dammum non habeat. Hoc vero superaddere voluit donnus prior quod nullo modo fructum terre colligent, nisi famulus Sci Lupi affuerit ; pars equidem Sci Lupi ex propriis sumptibus predictorum hominum qui terram excolent, ad horreum Sci Lupi quod est apud Orchoinas conducetur ; si vero bene non excoluerint predictam terram, non ulterius, si monachis placuerit, ab illis possidebitur quos supra memoravimus.

Hujus rei testes sunt : Guillelmus Gratans ; Martinus de Monasterio ; Guillelmus major Sci Lupi ; Robertus filius Trecende. Sed ne ista conventio ab aliquo superveniente calumnietur, sigilli impressione totius capituli confirmavimus.

1202 Compositio inter Dnum Ingerannum de Bova et monachos Sti Lupi.

Sentence arbitrale rendue par Geoffroi, év. de Senlis et par G. prieur de S. Arnoult de Crépy et H. prieur de Ste Marguerite d'Elincourt, entre le prieuré de S. Leu et Enguerrand de Boves, au sujet d'une dîme que Simon, chevalier de Clermont, avait aumônée au Prieuré de S. Leu. Enguerrand abandonne cette dîme aux religieux qui, pour l'aider en son pèlerinage en terre sainte, lui donneront 30 liv. par.

Original. Arch. dép. Oise, H 2436. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 60. Bibl. nat. de France, Moreau 190, p. 190. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

G[odefridus]]Dei pacientiaSilvanectensis ecclesiæ minister et G[odefridus]Sci Arnulfi Crispeii et H.Sancte Margarite priores omnibus qui presentes litteras viderint salutem in Dno. Noveritis quod, cum inter monachos Sci Lupi et nobilem virum Injorrannum de Bova controversia orta esset super quadam decima quam Dnus Symon de Claromonte predictis monachis in elemosinam dederat, tandem Deo volente in arbitrium nostrum ex utraque parte compromiserunt. Nos vero rei veritate diligentius inquisita, assensu utriusque partis talem inter eos fecimus compositionem quod Dnus Injorrannus illam decimam de qua controversia fuerat, ipsis monachis quitam clamavit et ipsos eam in perpetuum in pace tenere concessit. Monachi vero, ne huic beneficio sibi ab ipso collato ingrati viderentur, ei ad subsidium peregrinationis sue et sce terre ad cujus obsequium se preparabat et properabat, de caritate ecclesie sue xxx libras parisienses contulerunt. Ut autem hec inter eos facta per nos compositio firma et illibata permaneat, eam sigillis nostris duximus confirmandam. Actum anno ab incarnatione Domini Mo CCo secundo, Nicholao procurante prioratum de Sco Lupo.

Mai 1202 Carta Dni Ingelranni de Bova de decima de Alliaco.

Enguerrand, seigneur de Boves, accepte l'arbitrage supra (XCIII) concernant la dîme d'Ailly. « Les religieux, en retour, étendant sur lui la main généreuse de leur charité, lui donnent pour le service qu'il a fait vœu de fournir à l'Eglise d'Orient, trente livres ».

Approuvent Ade, femme d'Enguerrand, et Robert, Thomas et Hugues, ses frères. Témoins : Ricoard, prévôt de S. Fuscien aux Bois ; Eudes, prieur de Boves ; Pierre d'Estrées, etc.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 25. Bibl. nat. de France, Moreau 103, p. 145. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ingelrannus dominus Bovæ XPI fidelibus præsentem paginam inspecturis salutem in Dno. Universitati vestræ notum fieri volumus ut ad posterorum notitiam transmittamus quod, cum causa verteretur inter me et Ecclesiam Sti Lupi de Escherento super quadam decima ad feodum meum spectante quæ colligitur apud Alliacum et de qua duodecim modii in quæstione erant quorum medietas est tritici, alia medietas est avenæ, dicti loci monachi asserebant eam nomine elemosinæ sibi fuisse collatam a Symone milite de Claromonte et a Domno Ambianensi post modum eidem Ecclesiæ confirmatam. Ego autem usus bonorum virorum consilio, quicquid juris habebam in decima illa in remedium animæ meæ et antecessorum meorum contuli prædictæ Ecclesiæ, ut ejus fratres mihi communicarent suffragium orationum suarum. Ipsi vero extendentes in me suæ caritatis dapsilem manum ad obsequium quod vovi me præstaturum orientali Ecclesiæ, triginta libras mihi dederunt.

Hæc autem compositio approbata est coram Episcopo Silvanectensi, Crispiaci et Stæ Margaritæ prioribus super hoc ad arbitrandum receptis. Hoc autem factum uxor mea, Ada et Robertus et Thomas et Hugo fratres mei unanimi probaverunt assensu.

Hujus compositionis testes sunt : Ricoardus præpositus Sti Fusciani, Allelmus ejusdem ecclesie monachus, Odo prior Bovæ, Petrus, Thomas ejusdem Ecclesiæ monachi, Petrus de Estrees, Petrus de Jumeles, Petrus de Vilers, Petrus de Glisi, Gerardus de Luenni, Petrus de Sordon milites, Matheus præpositus Bovœ, Laurentius, Henricus, Bricteus nepotes sui, Robertus major de Belesaises, Leodegarius, Rennardus, Drogo de Cherisi.

Datum Bovæ anno Verbi Incarnati millesimo ducentesimo secundo, octavo idus maii, Nicolao procurante prioratum de Escherento.

Carta abbatis Sti Fusciani de eadem decima.

Dodon, abbé de S. Fuscien, confirme la charte qui précède.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 26. Bibl. nat. de France, Moreau 103, p. 125. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ego DodoDei miseratione dictus abbas Sti Fusciani de nemore et totus ejusdem Ecclesiæ conventus Christi fidelibus presentem paginam inspecturis salutem in Dno. Universitati vestræ notum fieri volumus quod compositionem illam quæ facta est inter Dnum Ingeralnum de Bova et Ecclesiam Sti Lupi de Escherento super quadam decima apud Alliacum fideliter approbamus et quidquid in eadem decima habebamus eidem ecclesiæ omnino in pace dimittimus. Et ut hoc ratum et inconcussum permaneat, sigilli mei munimine corroboramus.

Datum Sto Fusciano, anno Verbi Incarnati Millesimo ducentesimo secundo, octavo idus maii.

1202 Alia compositio inter præfatos monachos de Ecclesia de Andechiaco.

Autre accord entre les religieux de Montdidier et le prieur de S. Leu au sujet de l'église d'Andechy.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 20. Bibl. nat. de France, Moreau 104, p. 86. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Universis stæ matris Ecclesiæ filiis A[lardus] prior de Mondisderio et totus ejusdem loci conventus æternam in Dno salutem. Ad universitatis vestræ notitiam pervenire volumus quod controversia quæ inter nos et priorem et conventum de Sto Lupo vertebatur super Ecclesia de Andechiaco, cujus medietas ad ipsos pertinet, sub hac compositionis forma sopita est, scilicet quod prior et monachi de Sto Lupo presentabunt clericum ad totam Ecclesiam de Andeacho cum primum vacaverit, et post illam unicam præsentationem, jus præsentationis in pristino statu permanebit scilicet quod nos ad medietatem nostram et ipsi ad suam medietatem more solito præsentationem habeant.

Hæc autem compositio in præsentia DniT[heobaldi] episcopi Ambianensis facta est et ejus authoritate confirmata ; et ut eadem stabilis et rata perduret, ipsam sigilli nostri munimine roboramus. Datum anno Mo>cco ijo.

1202 Carta Dni Roberti de Conti de Campiparle suœ terrœ

Robert de Conti et Jean, son neveu, abandonnent leur droit de champart sur une terre qui fut à Baudoin Cordelé.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 56. Bibl. nat. de France, Moreau 104, p. 43. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Sciant omnes tam præsentes quam futuri quod ego Robertus de Conti et Johannes nepos meus, filius Manasseri de Conti, pro salute animarum nostrarum omniumque antecessorum nostrorum dedimus et concessimus in elemosinam ecclesiæ Sti Lupi de Hescerento campipartem nostram de terra quæ fuit Balduini Cordele quam Nicolaus de Conteville excolit.

Hujus rei testes sunt : Albericus de Qeneel et Galo filius dni Roberti et Petrus Bequet de Biauvez, Galterius Lecat de Bulles et ex parte monachorum Petrus, subprior, Oddo præpositus, Oddo cellerarius, Joannes armarius,Garnerius de Biauvez, Lambertus pelliparius (lxxxv), Bernerius coqus, Laurentius filius Lamberti, Oddo elemosinarius et multi alii qui interfuerunt. Et ut ratum et inconcussum permaneat, sigillorum nostrorum.... corroboravimus.

Prædictum equidem Robertum de querela quæ inter nos et ipsum versabatur de terra quam Albericus de Pensorelle nostram esse affirmabat, quantum ad nos pertinet, ipsum in pace dimittimus. Anno ab incarnatione Domini Mo ducentesimo secundo.

Vers 1202 De dono Dominorum Castri Buglensis.

Donation d'une maison à Bulles et d'une femme nommée Geneviève, en échange d'une autre au même lieu.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 71. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Quoniam dignum et utile fore haud dubitatur stili officio res gestas prescribere, autenticum esse decrevimus elemosinas quas circunquaque nobis adjacentes pro redemptione animarum suarum, Ecclesiæ Sti Lupi tribuunt, scripto commendare memoriæ, ut notum fieret tam posteris quam presentibus hominibus qualiter L. et R. domini castri Bugliencis inter cætera domum cujusdam mulieris, Geneveva nomine, Ecclesiæ Sti Lupi liberam sine omni redditu concesserunt perpetuo. Propter quam vero domum prior Sti Lupi aream cujusdam domus quam habebat Buglis, liberam prædictis Dominis scilicet L. et R. dedit.

Quod quidem ut ratum et inviolatum perpetuo teneretur, hanc cartam impressione sui sigilli muniri præceperunt.

Hujus autem concessionis testes fuerunt Droguo dapifer ; Ivo ; Haslera ; Aubertus Sti Justi ; Bartholomeus, prior Bugliacus ; Ivo monachus ; Guillelmus qui hanc scripsit cartulam ; Girardus clericus.

Carta Dnœ Catharinœ comitissœ de eleemosyna Hugonis de Pratis

La Comtesse Catherine confirme l'aumône que Hugues des Pres, chevalier et Mazilie, sa femme, ont faite pour l'âme de Raoul, leur fils, d'un demi-muid de froment de rente à prendre sur le moulin des Prés de Creil.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 40. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ego KatarinaBlesensis et Claromontensis comitissa tam præsentibus quam futuris notum facio quod Hugo miles de Pratis et Mazilia uxor ejus pro salute et remedio animæ Radulfi filii eorum, Ecclesiæ Sti Lupi de Hescerento dimidium modium frumenti in perpetuam eleemosinam singulis annis donaverunt in molendino de Pratis de Credulio percipiendum. Ego autem de cujus feodo movet, volui et concessi et ad petitionem eorum præsentes litteras indulsi. Quod ut ratum et inconvulsum permaneat, sigilli mei munimine roboravi.

Actum Credullii anno ab incarnatione Dni Mo cco viiio, mense Aprili.

1208 Carta Roberti de Contiaco.

Robert de Conti a donné un champart de la terre qui fut à Roger Penelozelle, sur la montagne de Furnines et un autre champart de la terre de Baudoin le Bel, dans la vallée de Ferrières.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 71. Bibl. nat. de France, Moreau 111, p. 46. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ego Robertus de ContiacoDnusBullarum notum facio præsentibus et futuris quod pro salute animæ meæ, patris et matris meæ antecessorumque meorum, donavi Ecclesiæ beati Lupi de Escherento campipartium de terra quæ fuit Rogeri Penelozelle quæ terra sita est super montem de Furnines. Donavi autem Ecclesiæ prænominatæ campipartium de terra Balduini Pulchrioris quæ terra est in valle de Ferrieres. Quæ ut rata sint et inconcussa, sigilli mei munimine roboravi. Actum anno Dni Mo cco viiio.

Alia carta Roberti de Contiaco.

Autre charte de Robert de Conti, par laquelle il confirme les donations qu'ont faites ses prédécesseurs, et enfin donne le champart de la terre de la Vallée des vignes et le fonds de son ancienne grange, afin que les religieux en construisent une nouvelle pour leur utilité.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 71. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Sciant omnes præsentes et futuri quod ego Robertus de Conti pro salute animæ meæ omniumque parentum meorum, omnia quæ antecessores mei dederunt et concesserunt Ecclesiæ beati Lupi de Escherento, laudavi et concessi. Remisi etiam venditiones campipartis et alias consuetudines quas adversus predictam Ecclesiam multotiensque relatus sum Dedi etiam eidem ecclesiæ in elemosynam totam campipartem culturæ meæ quæ dicitur ad Vallem vinearum. Quod si voluerint eam excolere, plene eis concedimus, excepto quod tertiam partem fructus terræ nobis retinuimus, salva tamen campiparte quæ tota erit Ecclesiæ beati Lupi. Dedi etiam prædictæ Ecclesiæ fundum terræ ubi grangia mea fuit ut monachi S. Lupi grangiam ibi construant ad reponendam suam campipartem et cætera quæ voluerint.

Hæc omnia, siçut diximus, astantibus hominibus meis et cæteris quam plurimis apud Bullas castrum in domo mea in perpetuum possidenda eidem ecclesiæ concessi. Quod ut ratum et firmum sit, sigilli mei impressione firmavi. Testes sunt abbas S. Justi ; Hugo, prior Bullarum ; Gerardus de Botenangle ; Radulfus, miles de Crisin et plures.

Août 1209

Robert de la Tournelle renonce, en faveur du prieuré de S. Leu, aux droits de péage qu'il avait sur les prés des religieux sis à Montataire, moyennant un cens annuel de 4 sols. Consent à ce, Raoul Danuel.

Original. Arch. dép. Oise, H 2548. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ego Robertus de Tornella et ego Radulfus Danuel ad universorum tam presentium quam futurorum plenariam volumus pervenire noticiam quod nos, tempore N[icholai] prioris Sci Lupi, omnino quittavimus et ab omni re quam ibidem habere poteramus, absolutum reddidimus pedagium pratorum beati Lupi de Hescherens, sitorum in pedagio de Montatere tam omnium eorum que monachi dicte ecclesie libere possident quam eorum que de ipsis monachis in nominato territorio tenentur, pro quatuor solidis censualibus annuatim ad festum Sancti Remigii nobis ad predictum Montatere reddendis et heredibus nostris.

Quod ut absque calumnia ratum sit atque durabile, per hanc kartam nostris sigillis roborari fecimus.

Datum anno ab Incarnatione Dni Mo CCo IXo, mense augusti.

28 novembre 1209

La Comtesse Catherine fait remise en faveur du prieuré de toutes justices et redevances, sauf la haute justice, sur une masure sise à Sacy, dans le pourpris des moines de S. Leu et sur une maison avec sa masure à Cinqueux...

Original. Arch. dép. Oise, H 2566 (petite charte avec fragments de lacs de soie rouge). Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ego KaterinaBlesensis et Clarimontis comitissa, omnibus audituris presentes litteras et visuris notum facio quod ego, pro remedio animarum Radulfi, karissimi patris mei et Adelicie, matris mee, et Ludovici, comitis bone memorie, mariti mei, dono et in perpetuam elemosinam habere concedo ecclesie Sti Lupi de Hescerento quicquid juris habebam super quamdam masuram, infra porprisium monachorum de Sto Lupo apud Sacheium sitam, retenta mihi et meis heredibus justicia de homicidio et rapto. Insuper dedi et predicte elemosine addidi campipartem terrarum quas apud Sacheium possident [tali conditione quod si] vinagium vinearum ipsorum monachorum in eadem terra usque ad unum modium vini transire contingeret, quod supra flueret, tam meum quam mei heredis esset. Preterea domum quamdam cum sua masura quam jam dicti monachi de Sto Lupo apud Seinquez possident que fuit Petri de Sancio et quam nomine eccclesie modo possidet Albericus, ab omnimoda justicia et redibitione quitto, retenta homicidii justicia et rapti. Quod ut ratum sit et firmum, litteris commendo et sigillo meo confirmo

Actum Parisius, anno gracie Mo Co nono, XXVIII die novembri.

Janvier 1210 Transcriptum de pedagio prioris S. Lupi.

« Nicolas, prieur de S. Leu d'Esserent, accorde le libre passage de l'Oise aux Frères d'Ourscamps ». Robert de Montaigu, official de Noyon, en donnera, un demi-siècle plus tard, l'affirmation légale.

Cartulaire de Notre-Dame d'Ourscamp, p. 457. Arch. mun. de Senlis, FF 6 (accord de la commune de Senlis avec le prieuré pour le travers de l'Oise). Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901. Peigné-Delavour, Histoire de l'abbaye de Notre-Dame d'Ourscamp, p. 162.

Universis presentes litteras inspecturis magister Robertus de Monte Acuto canonicus et officialis Noviomensis, salutem in Dno. Notum facimus universis quod nos, anno Dni M. CC. LX nono, mense Januario, vidimus et diligenter verbo ad verbum inspeximus litteras virorum religiosorum prioris et conventus Sti Lupi verborum seriem subscriptorum plane et per ordinem continentes.

Ego NicholausSti Lupi prior et ejusdem loci conventus, notum facimus omnibus in perpetuum hec visuris quod monachis Ursicampi, amicis et familiaribus nostris, concessimus ut per transversum aque nostre de Sto Lupo res suas ad proprios usus conventus pertinentes libere ducant et reducant, absque omni consuetudine et exactione immunes. Si autem res comparatas et alibi vendendas vel etiam res alienas in navibus suis habuerint, de hiis nobis satisfacere tenebuntur. Semper vero vel per se vel per servientem alienum suum nobis transitum annunciabunt.

Quod ut ratum sit, presentibus litteris sigillum conventuale appendimus in testimonium et munimen. Actum anno gratie Mo CCo Xo.

Quod autem vidimus hoc testamen, presentibus litteris curie Noviomensis sigillum apposuimus. Actum anno et mense supradictis.

Janvier 1211

Sentence arbitrale rendue par Philippe de Dreux, évêque de Beauvais, à la prière de son ami et très proche parent, Barthélemy de Roye, grand chambrier de France, pour trancher les différends qui s'élevaient entre le prieuré de S. Leu et le curé de Cinqueux au sujet des offrandes de chandelles et de pain.

Original. Arch. dép. Oise, H 2519. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. . Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

P[hilippus]Dei gratiaBelvacensis episcopus omnibus ad quos littere presentes pervenerint in Dno salutem. Noverit universitas vestra quod, cum dilecti in Xpo filii, prior et monachi Sci Lupi percipiunt annuatim in ecclesia de Sinunquieto duas partes candelarum in festo purificationis beate Marie et in crastino nathalis duas partes panis et inter ipsos et presbiterum de Sinunquieto controversia haberetur de duabus partibus oblationis festi beati Martini quos dicti prior et monachi ad jus suum pertinere dicebant, et de quadam mansura herbergarie dicti presbiteri adjacente quam dictus presbiter tenebat in vilenagio de censiva Sci Lupi, tandem ad nostrum interventum et ad presentiam amici nostri karissimi Dni Bartholomei de RoiaFranchie camerarii qui nobis proximus erat, sic fuit statutum quod prior et monachi prefati habebunt perpetuo duas partes oblationis festi beati Martini estivalis solummodo, et prior et monachi concesserunt dicto presbitero prefatam mansuram perpetuo ab omni obnoxietate liberam nisi solummodo de censu sex nummorum.

Quod ut ratum permaneat, presentes litteras salvo jure episcopali, sigilli nostri fecimus impressione muniri.

Actum Belvaci, anno gratie M. CC. decimo, mense januario.

Avril 1219 Carta Guillelmi Lingonensis Episcopi de quodam horto concesso a Domino Garnero de Muciaco milite.

Charte de Guillaume, évêque de Langres, par laquelle il confirme la donation que Garnier de Moussy, chevalier, et Hason son frère (germanus), chanoine de l'église S. Laurent de Joinville, ont faite d'un jardin à Viarmes, lequel avait appartenu à son oncle Raoul de Trainel.

Original. Arch. dép. Oise, H 2568. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 16. Bibl. nat. de France, Moreau 125, p. 197. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ego GuillelmusDei gratiaLingonensis Episcopus notum facio presentibus et futuris præsentem paginam inspecturis quod Garnerus miles de Muciaco et Haso germanus ejus, canonicus Ecclesie Sti Laurentii in Genevilla dederunt in elemosinam perpetuam ecclesiæ Sti Lupi de Hescerento et monachis ibi Deo servientibus in Belvacensi diœcesi quemdam hortum apud Vuirmas qui vocatur hortus Mathei Theison et qui fuerat avunculi sui Radulfi de Tranella, Elisabeth uxore prædicti Garnerii militis, et filiis et filiabus suis hoc donum laudantibus et concedentibus. Præterea sciendum est quod ipsi quindecim libras parisiensis monetæ a prædictis monachis karitative sibi collatas acceperunt.

Quod ut ratum permaneat semper et inconvulsum, ad preces prædictorum G. et H. et præfatæ mulieris litteras meas patentes sigilli mei munimine roboratas prædictis monachis de Hescerento dedi in testimonium et munimen.

Actum apud Stum Lupum, anno Verbi incarnati Mo cco xixo, mense Aprili.

Mai 1219 De anniversario Petri de Sto Lupo militis.

Sentence arbitrale rendue par Adam, prêtre de S. Leu d'Esserent et doyen, dans une contestation entre le prieuré et Simon, fils de Pierre, chevalier de S. Leu d'Esserent, qui allait partir contre les Albigeois, au sujet de cinq sols de redevance annuelle que son aïeule Elisabeth avait donnés.

Original. Arch. dép. Oise, H 2436. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 100. Bibl. nat. de France, Moreau 125, p. 197. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ego AdamSci Lupi de Hescerento presbiter et Decanus, notum facio universis qui presentes litteras viderint quod, cum controversia coram me ageretur inter monachos Sci Lupi ex una parte et Simonem filium Petri militis de Sto Lupo ex altera, super quinque solidis redditualibus annuatim reddendis quos Helysabet avia sua matronem* nobilis in obitu suo predictis fratribus ad refectionem ipsorum dederat in elemosinam perpetuam pro anniversario suo annuatim memorialiter recolendo, et quos super terran suam de Sco Lupo reddendos assignaverat, predicto Petro milite filio suo hoc donum concedente et in obitu suo coram me confirmante, tandem inter prefatos monachos et predictum Simonem talis discordia coram me sopita est tali compositione quod sepe dictus S[imon] elemosinam factam monachis recognovit, recognita creantavit et per me confirmavit ; predicti vero monachi omnia arrerachia que injuriose detenta non reddiderat illis, quia sepe dictus S[imon], causa peregrinationis apud Aubigenses iter erat arrepturus, ei misericorditer quittaverunt.

Quod ut ratum permaneat semper et inconvulsum, litteras meas sigilli mei munimine roboratas predictis monachis dedi in testimonium et munimen.

Actum anno gratie millesimo ducentesimo decimo nono, mense maio.

* Noter cette faute du copiste : matronem pour matrona.
Octobre 1224

Permission accordée au prieuré par Jean d'Acy, chevalier, et Eustache, son fils, de posséder ce qu'ils ont reçu en don ou acquis dans son fief. Fait à S. Leu, au temps du prieur Nicolas.

Original. Arch. dép. Oise, H 2568. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ego Johannes miles de Aaco [Aceio] omnibus presentes litteras inspecturis notum facio quod ego assensu et voluntate Eustachii filii mei dedi et concessi ob remedium anime mee et omnium antecessorum meorum, ut quidquid ecclesie beati Lupi de Hescerento apud Wirmes largitum est in elemosinam, et omnia que dicta ecclesia in eadem villa adquisivit que de meo feodo sunt, libere et quiete et sine contradictione, salvo censu meo annuo, sepedicta ecclesia in perpetuum possideat. Concessi etiam ei apud Wirmes, domum quam in meo feodo sitam adquisierunt eodem tenore in perpetuum possidendam.

Que ut perpetue stabilitatis robur obtineant, presentem cartulam sigilli mei impressione premunitam prenominate ecclesie dedi in testimonium et munimen.

Actum apud S. Lupum tempore Nicolai prioris, anno Dni Mo CCo XXo quarto, mense octobri.

Mai 1225

Charte de Nicolas, prieur de S. Leu, par laquelle il affirme que Guillaume Poudrière, Pierre, son frère et Marie, leur sœur, hôtes du prieuré et ses héritiers à lui, doivent à l'abbaye de la Victoire dix mines de blé etc.

Cette charte empruntée au Cartulaire de la Victoire est « scellée, dit Afforty, en cire verte en ovale sur double queue de parchemin. Le scel montre un évêque debout tenant de la droite une crosse tournée en dedans et de la gauche un livre fermé avec † Sigillum SCI LVPI DE ESSERENTO. Le contrescel, ovale aussi, porte une grande fleur de lys avec † SENONENSIS ARCHIEPISCOPI ». Vide, ajoute Afforty, anno 1338. Bibl. mun. de Senlis, coll. Afforty, tome XV, p. 514. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ego frater [Nicolaus] humilis prior Sti Lupi de Hescerento et totus conventus ejusdem loci notum facimus universis presentes literas inspecturis quod Willelmus Poudriere et Petrus frater ejus et Maria soror ipsorum hospites nostri et heredes sui pro se debent singulis annis ecclesie Beate Marie de Victoria decem minas bladi semi sicci et moitoien et decem minas avene adductas ab ipsis Silvanectem et mensuratas ad mensuram beati Lupi infra muros civitatis et infra octabas Sti Remigii persolvendas. Sciendum est autem quod dicti viri G. et P. et M. soror eorum tenentur solvere decem dictas minas bladi et decem minas avene pro octo arpennis terre arabilis et duabus masuris quas habent sub nobis et tenebant a Johanne de Avennis ad causam dicti bladi et avene. Qui dictus Johannes de assensu Marie uxoris sue et heredum suorum dicte Ecclesie de Victoria sepedictum redditum vendidit et quittavit. Solutionem vero dicti redditus prout prius determinavimus, dicti G. et P. et M. fide corporis interposita se observaturos de cetero firmaverunt ; similiter et illi ad quos predicta terra vel masura devolventur post ipsos, ad hoc tenebuntur.

Quod ut ratum habeatur presentem cartulam sigilli nostri conventus impressione roboratam sepedicte ecclesie dedimus in testimonium et munimen. Actum anno Domini Mo CCo vicesimo quinto mense maio.

Septembre 1225 Carta Dm Milonis Belvacensis Episcopi de magna et parva decima apud Stum Albinum.

Donation faite par Philippe de S. Aubin, Félicie, sa femme, Simon et Eufémie, ses frère et sœur, de tous leurs droits sur les dîmes de S. Aubin, etc.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 21. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

MiloDei permissioneBelvacensis Episcopus, omnibus presentes literas inspecturis salutem in salutis authore. Universitati vestræ notum facimus quod Philippus miles de Sto Albino, Symon frater suus, et Eufemia soror eorum, in nostra presentia constituti, ecclesiæ Sti Lupi de Escerento, pro remedio animarum suarum et antecessorum suorum contulerunt in perpetuam elemosynam et penitus quittaverunt quidquid juris habebant vel habere poterant tam in magna decima quam in parva de Sto Albino, videlicet blado, stramine, forragio, et in quibuscunque aliis ad magnam et ad parvam decimam pertinentibus. Concesserunt etiam et dederunt eidem ecclesiæ masuram unam sitam juxta ecclesiam de Sto Albino ad ædificandum ibidem grangiam et ad usus dictæ ecclesiæ. Felicia etiam, uxor dicti Philippi, in præsentia nostra constituta quidquid juris habebat vel habere poterat in omnibus supra dictis sive nomine dotis sive quocumque alio modo, dictæ ecclesiæ spontanea voluntate penitus quittavit. Et sciendum quod dicti Philippus, Symon frater suus, et Eufemia soror eorum et Felicia uxor Philippi de omnibus supra scriptis in manu nostra se desaisiverunt renunciantes omni juri et auxilio sibi competenti vel competituro, promittentes etiam et fide corporali in manu nostra præstita, firmantes quod de cætero in omnibus suprascriptis ratione cujusque juris per se vel per aliam personam nihil penitus reclamabunt vel reclamare facient, sed dictæ ecclesiæ de omnibus præmissis legitimam portabunt guarandiam adversus omnes qui juri et justitiæ parere noluerint. Prior autem et conventus Ecclesiæ Sti Lupi in hujus rei recompensationem Philippo militi et Feliciæ uxori suæ, Symoni fratri ejusdem Philippi et Eufemlæ sorori eorum contulerunt quatuor viginti libras parisiensis monetæ. Nos vero ad petitionem eorumdem Philippi militis, Feliciæ uxoris suæ, Simonis fratris Philippi et Eufemlæ sororis eorum priori Sti Lupi, investimus et saisimus salvo jure Episcopali et ecclesiæ Belvacensis. In cujus rei testimonium præsentes literas sigilli nostri munimine roboravimus.

Actum apud Bragellam anno Dni millesimo ducentesimo vigesimo quinto, mense septembri.

Juillet 1228

Philippe de Boulogne et de Dammartin et la comtesse Mathilde, sa femme, ont donné 10 livres par. de rente pour le salut de « Renaud, autrefois comte de Boulogne, dont le corps repose dans l'église de S. Leu d'Esserent. Ce fut fait à Creil ».

Vidime, de sept. 1305, de deux chartes de Philippe de Boulogne et de Dammartin. Donné pour copie, sous les sceaux de la baillie de Senlis, ce qui s'ensuit.

Original. Arch. dép. Oise, H 2534. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 52. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901. Dom Grenier, T. 245, 282 v° 50.

Philippus comes Boloniœ et Domni Martini, Matildis comitissa uxor ejus, universis tam presentibus quam futuris salutem. Noverit universitas vestra quod pro salute animæ piæ memoriæ Rainaldi quondam comitis Boloniœ, cujus corpus in ecclesia Sti Lupi de Hescerento requiescit, et pro salute animarum nostrarum, dedimus et concessimus in perpetuum eidem ecclesiæ Sti Lupi de Hescerento, decem libras parisienses capiendas singulis annis in redditibus nostris Domni Martini in festo Sti Remigii. Quod ut ratum et stabile permaneat, præsentem cartam sigillorum nostrorum appositione fecimus roborari.

Actum apud Credulium, anno Verbi incarnati millesimo ducentesimo vicesimo octavo, mense Julio.

Juillet 1229

Sentence arbitrale rendue par Aubert, abbé de Chaage-lès-Meaux et Geoffroi, prieur de S. Nicolas d'Acy-lès-Senlis, au sujet des dîmes des Ajeux scis entre Pont-Ste-Maxence et Brenouille, que se disputaient le prieuré et l'abbaye de la Victoire, et acquiescement du prieur. La sentence arbitrale fut rendue « apud Carolilocum », Chaalis.

Cet acquiescement, dit Afforty, est scellé de deux sceaux de cire blanche brunie, le premier de Nicolas, prieur de S. Leu d'Esserent : une figure debout, tenant un livre sur la poitrine † Sigillum Nicolai prioris S. Lupi, une fleur de lys de chaque côté ; le 2e, aussi ovale, du prieuré de S. Leu d'Esserent : un évêque... tenant la crosse de la main droite et un livre de la gauche † Sigillm Sci [Lupi], le reste cassé. Au contrescel, une grande fleur de lys. Bibl. nat. de France, Moreau 151, p. 163, 165, 170 (avec la note: Copies du secrétaire d'Afforty: Causa inter conventum Beate Marie de Victoria et conventum Sti Lupi de Escerento super decimis novalium de Aioco, MCCXXIX, mense julio ») Bibl. mun. de Senlis, coll. Afforty, tome XV, p. 601 sq. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Prior Sti Lupi de Esserento et totus ejusdem loci conventus omnibus præsentes litteras inspecturis salutem in Domino. Noverit universitas vestra quod cum causa verteretur auctoritate apostolica coram viris venerabilibus videlicet decano, archidiacono in Bria et officiali Meldensi inter nos ex una parte et abbatem et conventum beatæ Mariæ de Victoria juxta Silvanectun ex altera, super decimis novalium de Aioio, lite legitime contestata coram dictis judicibus, nos et dicti abbas et conventus beatæ Mariæ de Victoria de consensu et voluntate dictorum judicum, habito bonorum virorum consilio, compromisimus in viros religiosos videlicet A[ubertum] abbatem beatæ Mariæ de Chagia Meldi et G[aufridum] priorem beati Nicolai juxta Silvanectum de dicta causa hault et bas hoc modo quod ipsi pronuntiarent pro voluntate sua de dictis decimis novalium jam factorum et deinceps faciendorum in toto nemore de Aiaio. Dicti autem arbitri habito bonorum virorum consilio de consensu nostro et dictorum abbatis et conventus de Victoria pronuntiaverunt in hunc modum quod nos et dicti abbas et conventus pro equalibus portionibus et communiter dictas decimas novalium et jus percipiendi eas in perpetuum percipiemus, possidebimus et habebimus. Nomine autem decimarum intelligimus omne genus bladi et leguminis tam in ortis quam in aliis et decimas feni et omnium aliorum fructuum qui in dictis novalibus crescent exceptis decimis animalium et quæ occasione animalium reddi debent, quas omnes decimas animalium et que occasione animalium reddi debent nos integre in perpetuum percipiemus et jus percipiendi habebimus in omnibus novalibus nemoris de Aioio factis et faciendis in quibus decimis animalium et que occasione animalium reddi debent abbas et conventus dicti de Victoria nihil habebunt...

Apud Carolilocum.

Mars 1230, ou plutôt 1231 Carta Symonis comitis de Pontieux qui concessit decem millia alecium.

Simon, comte de Ponthieu et de Montreuil-sur-Mer, et sa femme Marie donnent au prieuré de S. Leu, pour le repos des âmes de leurs parents et en particulier de Renaud, comte de Boulogne, une rente de 10.000 harengs à percevoir à chaque Noël sur la vicomté de Rue.

Cette charte, dit Baluze, est scellée d'un grand scel rond sur lequel on voit un homme armé à cheval tenant une épée nue de la main droite et de l'autre l'escu de ses armes qui sont trois fasces, avec l'inscription autour Sigillum Comitis Pontivi ; de l'autre costé du scel, il y a des armes et autour est inscrit Sigillum secretum. Il est à remarquer que les anciens comtes de Dammartin avoient les mêmes armes qui sont d'argent, trois fasces d'azur comme elles se voient aux vitres de l'église de St Leu d'Hescerent. Original. Arch. dép. Oise, H 2439. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 92. Bibl. nat. de France, lat. 10112: cartulaire du Ponthieu, n°371. Arch. nat., K 1876, n°94. Prarond, Cartulaire du Ponthieu, n°XCIII, p. 142 (« Lettres comment l'église de S. Leu de Escherens prent cascun an dix milliers de harengs sur la vicomté de Rue ». Cette charte débute ainsi : « Ego Symon comes Pontivi et Monsteroli et Maria uxor mea... ». Au lieu de « Sti Lupi de Hescerento », elle porte « Sti Luppi de Esserento » ; au lieu de « alecium ad vicecomitatum Rua », on y lit « allectuum ad vicecomitatum meum ».). Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ego Symon comes Pontivi et Ego Maria uxor ejus omnibus tam præsentibus quam futuris notum facimus quod nos et hæredes nostri in bona memoria constituti misericorditer dedimus et concessimus in perpetuam elemosinam Ecclesiæ sancti Lupi de Hescerento et monachis ibidem Deo servientibus ob remedium animarum nostrarum, et patris et matris et antecessorum nostrorum et animæ Renaldi, quondam comitis Boloniæ, decem millia alecium ad vicecomitatum de Rua, quicunque vicecomitatum de Rua teneat, ad natalem Domini annuatim percipienda.

Quod ut ratum et inviolabile permaneat præsentem paginam sigillorum nostrorum impressione fecimus roborari. Actum anno Domini millesimo ducentesimo tricesimo, mense martio.

Décembre 1231 Item de Sto Albino.

Donation par Richer, clerc du comte de Boulogne et chanoine de Clermont, de tout ce qu'il possédait à S. Aubin pour n'en jouir toutefois qu'après son décès.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 23. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Universis Xpi fidelibus presentes litteras inspecturis ego magister Richerus, clericus comitis Boloniæ, canonicus Claromontensis, salutem in Dno. Noverit universitas vestra quod, cum viri venerabiles et religiosi N[icolaus], prior totiusque conventus Sti Lupi de Hescerento dedissent et concessissent mihi ad vitam meam decimas suas venientes ad grangiam suam de Sto Albino, et grangiam suam sitam in eadem villa, cum omnibus hiis rebus quas ibidem habent, ego, pro salute animæ meæ et in recompensatione beneficii eorum, dedi et concessi eis ad ecclesiæ suæ in perpetuum in elemosinam quidquid acquisiero et ædificavero in dicto loco et in eadem villa, ita quod, post decessum meum omnia supradicta ad ipsos et ad ecclesiam suam libere et pacifice et sine contradictione aliqua redibunt.

Et in hujus rei testimonium presentes litteras sigilli mei munimine roborari.

Actum anno Domini Mo CCo tricesimo primo, mense Decembri.

Octobre 1234 Carta Dni Joannis Choisiaus Dni de Plesseio de nemore Josbert.

Donation faite par Jean Choisel, chevalier seigneur du Plessis [Chamant] près de Senlis, du bois Josbert, situé à côté de Savegneru, lequel bois il avait acquis de Deenel de Riu, fils d'Aguise Bole.

Original. Arch. dép. Oise, H 2569. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 109. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Universis ad quos presentes literæ pervenerint Joannes Choislaus miles dnus de Plesseio juxta Silvanectim salutem. Noverit universitas vestra quod ego ob remedium animæ meæ et antecessorum meorum dedi et concessi in perpetuam elemosinam Ecclesiæ Sti Lupi de Escerento totum nemus meum quod dicitur nemus Josbert situm apud Savegneru juxta pratum monachorum Karoliloci, quod nemus emi a Deenel de Rui filio Aguisæ Bole libere quiete et pacifice in perpetuum possidendum, nihil omnino mihi vel heredibus meis in dicto nemore retinendo. Hanc autem concessionem feci sana mente constitutus, præsentibus iis inferius annotatis : domno Stephano priore Sti Lupi ; Alberico Choisel ; Nicolao fratre suo ; Galtero de Pratis ; Petro de Murato ; Oddone de Frenoi, militibus, et Joanne filio meo.

Quod ut ratum et stabile perpetuis temporibus habeatur, presentem cartulam sigilli mei feci munimine roborari.

Actum anno Dni Mo cco xxxo quarto, mense Octobri.

Octobre 1236 Item de Sto Albino.

Jacques de Vitry, clerc de la la comtesse Mathilde de Boulogne, abandonne à S. Leu tout ce qu'il a acquis au territoire de S. Aubin.

Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Universis Xpi fidelibus præsentes litteras inspecturis Jacobus de Vitriaco, clericus nobilis mulieris M[athildis] comitissæ Boloniensis, salutem in Dno. Noveritis quod ego volo et concedo quod ea omnia quæ acquisiero in territorio Sti Albini tam ædificia quam alia, Ecclesiæ Sti Lupi de Escerens post decessum meum remaneant pacifice et quiete, salvo tamen hoc quod de mobilibus ibidem existentibus, meam potero facere voluntatem.

In cujus rei testimonium præsentes litteras sigillo meo sigillavi.

Actum anno Dni Mo CCo XXXo sexto, mense octobri.

Octobre 1236 Carta Joannis et Theobaldi de Campaniis militum de quadam parte decimæ apud Mesnillum.

Jean et Thibaut de Champagne, voulant compléter les générosités de Simon le Bossu, abandonnent au prieuré des dîmes au Mesnil, près Chambly.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 103. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Omnibus præsentes litteras inspecturis Joannes miles de Campaniis et Theobaldus frater ejus salutem in Dno. Noverit universitas vestra quod, cum Ecclesia Sti Lupi de Escerento ex legato Symonis cognomento Gibosi quintam partem dimidiæ partis decimæ de Mesnillo juxta Chambliacum aliquandiu possedisset excepto uno modio et dimidio unde ecclesia Latiniaci unum modium, dicta vero Ecclesia Sti Lupi dimidium modium, in prædicta dimidia parte dictæ decimæ primo percipere consueverint, nos dictam quintam partem saisivimus quia de feodo nostro movet ; postmodum vero cogitantes quod illud tantum sibi reservatur in posterum quod in presenti Xo misericorditer erogatur, dictam quintam partem decimæ et dictum dimidium modii bladi, quod in prædicta decima de Mesnillo ecclesia Sti Lupi percipere consuevit, ob remedium animarum nostrarum omnino quittavimus ecclesiæ proxime memoratæ.

Et insuper dictam quintam partem decimæ et dimidium modium supradictum contra omnes promisimus garandire. Hæc autem omnia sicut superius sunt expressa, Thomas frater noster junior concessit, voluit pariter et laudavit ; dicta autem ecclesia Sti Lupi octo libras parisiensium nobis contulit propter quittationem superius memoratam.

Quod ut ratum et stabile perpetuis temporibus observetur sigilla nostra presenti paginæ duximus apponenda.

Actum autem DniMo ducentesimo tricesimo sexto, mense Octobris.

Mars 1237 Carta Petri Coqui militis de nemore de Ennel.

Notification par Pierre Le Coq, chevalier, qu'il a quitté au prieuré de S. Leu tous ses droits sur le bois Deennel supra vendu. Témoins : Pierre Choisel du Plessis, Jean de Verberie.

Original. Arch. dép. Oise, H 2569. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 108. Bibl. nat. de France, Moreau 152, p. 189. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Omnibus præsentibus literas inspecturis. Ego Petrus miles cognomento Coqus. Noveritis quod cum dnus Joannes Choisiaus miles Ecclesiæ Sti Lupi de Escerento in elemosynam contulisset quoddam nemus quod dicitur nemus Deennel situm juxta Savegneru et dicta ecclesia idem nemus aliquandiu tenuisset, ego perpendens quod de feodo meo movebat, cessores ejusdem nemoris mancipavi. Postmodum vero de consilio bonorum virorum idem nemus et quidquid in eodem nemore habebam vel habere poteram, quittavi penitus ecclesiæ supradictæ et bona fide promisi dictum nemus contra omnes præter quam contra dominum Regem Franciæ garandire. Dicta vera Ecclesia Sti Lupi mihi octo libras parisienses dedit ab quittationem prædictam. Si vero Dnus Rex ipsam quittationem sic impediret quod garandire non possem ego vel heredes mei dictas octo libras dictæ Ecclesie restituerem et dictum nemus in eodem statu in quo nunc est erga me vel hæredes meos remuneret. Quod ut ratum sit præsentem cartulam sigilli mei munimine roboratam dictæ Ecclesiæ Sti Lupi dedi in testimonium et munimen.

Huic pactioni testes interfuerunt Petrus Choisiaus de Plesseio, Joannes de Verberies, Guillelmus Choisaus et Radulfus Boviers et Joannes Bulez.

Actum anno Dni Mo CCo tricesimo sexto, mense martio.

Décembre 1237 De anniversario Dominæ Ermengardis.

Ermengarde, femme de Matthieu de Sacy, chevalier, donne au prieuré la vigne « des Arsis, sise sous le château de Clermont, au chemin de Bertocort » [au hameau de Bethencourtel] en retour d'un anniversaire dans l'église de S. Leu, où elle a choisi son lieu de sépulture. En outre, elle confirme, d'accord avec Matthieu, la donation qu'elle et son premier mari, Jean Boulet, ont faite d'une rente de vin sur leurs vignes de Giencourt, pour le repos de l'âme de Pierre, leur fils, ensépulturé dans l'église du prieuré.

Original. Arch. dép. Oise, H 2523. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 97. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Omnibus presentes literas inspecturis officialis Belvacensis salutem in Dno. Universitati vestræ notum facimus quod in nostra constituta præsentia dna Ermengardis uxor Dni Mathæi de Sachi militis de assensu et voluntate ipsius dni Mathæi coram nobis constituti contulit in puram et perpetuam eleemosynam Deo et Ecclesiæ Sti Lupi de Escerento apud quam suam irrevocabiliter elegit sepulturam, vineam quæ dicitur de Arsis, totam integram sitam subtus castellum de Claromonte ad viam de Bertocort quam ipsa Dna E. acquisierat priusquam Dnus Matheus ipsam duxisset in uxorem, prout iidem Dnus M. et E. coram nobis recognoverunt, pro anniversario ipsius Dnæ E. in dicta Ecclesia faciendo.

Insuper voluerunt et approbaverunt dicti Dnus Matheus et E. eleemosynam eidem Ecclesiæ jampridem factam ab ipsa Dna E. et Johanne Bulez primo marito suo de uno modio vini annui redditus super vineas ipsorum de Vuaencort pro anima Petri filii ejusdem dne E. jamdudum defuncti et in eadem ecclesia inhumati. Et de hiis omnibus bona fide observandis et nullo tempore contraveniendis dicti Dnus M. et E. fidem coram nobis præstiterunt corporalem.

In cujus rei testimonium præsentes litteras sigillo curiæ Belvacensis fecimus communiri.

Actum anno dni Mo CCo XXX septimo, sabbato post festum Sti Andree apostoli.

Janvier 1237

Robert, chevalier de Poissy, « de Pissiaco », confirme le legs que Guillaume, chevalier, dit de Cuisi, a fait d'un muid de blé de rente...

Original. Arch. dép. Oise, H 2437. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ego Robertus miles dictus de Pissiaco omnibus presentes litteras inspecturis, notum facio quod Guillelmus miles dictus de Cuisi, compos sue mentis, in ultima voluntate legavit conventui Sti Lupi de Escerente unum modium bladi singulis annis percipiendum in campiparte sua quam habebat in territorio de Sco Lupo infra festum B. Martini hyemalis. Ego vero predictus Robertus de cujus feodo dicta campipars movet, predictam elemosinam laudavi volui pariter et concessi ob remedium anime mee et antecessorum meorum.

Quod ut ratum et stabile perpetuis temporibus observetur, presentem cartulam sigilli mei munimine roboratam predicto jam conventui dedi et testimonium et munimen.

Actum anno Dni Mo CCo XXX sexto, mense Januario.

1237 Carta Philippi militis de Sto Albino.

Philippe de S. Aubin confirme la vente que Simon son frère a faite à défunt maître Richer, d'une pièce de terre sise à S. Aubin, à côté de la grange de S. Leu.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 22. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ego Philippus de Sto Albino miles notum facio universis præsentes litteras inspecturis quod ego venditionem illam quam Symon frater meus fecit defuncto magistro Richero de quadam pecia terræ sita juxta granchiam Sti Lupi quæ est apud Stum Albinum, volui et concessi et, ut dicta specia terræ post decessum dicti Richerii rediret in propriam elemosinam ad Ecclesiam Sti Lupi de Hescerens, volui similiter et concessi.

Quod ut ratum sit et stabile præsentes litteras sigillo meo feci sigillari. Actum anno Dni millesimo ducentesimo tricesimo septimo.

1238 Carta Florentii de Lesglentier militis qui elegit suam sepulturam in Ecclesia Sti Lupi de Hescerente.

Florent de Léglantiers, chevalier, et Agnès, sa femme, font en janvier 1237-1238, donation d'une pièce de terre au prieuré de S. Leu d'Esserent, dans lequel Florent avait demandé à être ensépulturé.

Original. Arch. dép. Oise, H 2566. Bibl. mun. de Senlis, coll. Afforty, tome XV, p. 864 (« D'après les archives de l'Hôtel-de-Ville de Senlis, deux sceaux presque brisés, le premier sans contrescel, planche 7, n° 3 etc. »). Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 66. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ego Florentiusmiles dictus de Lesglentier universis ad quos præsentes literæ pervenerint. Notum facio quod ego in statu sanæ mentis constitutus ob remedium animæ meæ et uxoris meæ Agnetis et antecessorum meorum dedi et concessi Deo et Ecclesiæ beati Lupi in qua meam sepulturam elegi specialem, terram quam acquisivi dimidum modium sementis continentem, juxta nemus dniJohannis fratris mei et dni Petri de Ravenel sitam, post decessum meum libere et quiete dictæ Ecclesiæ in perpetuum possidendam. Præsentibus vero : domino Stephano jam dictæ domus tunc temporis priore et domno Manasserio thesaurario, et domino Petro milite de Sarrangi, Geraldo serviente dominæ Hersendis de Vinolio.

In cujus rei memoria præsentes literas sigilli mei munimine roboratas prædictæ Ecclesiæ tradidi in testimonium et munimen.

Actum anno Domini millesimo ducentesimo trigesimo septimo mense januario.

Janvier 1239 Transaction passée entre la commune de Senlis et les habitans de St-Leu-d'Esserens pour le travers.
Bibl. mun. de Senlis, coll. Afforty, tome XV, p. 864. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ego Stephanus, prior Sancti Lupi et conventus ejusdem loci, notum facimus universis presentes litteras inspecturis quod, cum contentio esset inter homines nostros de Sancto Lupo ex una parte, et majorem et juratos Communie Silvanectensis ex altera, super eo videlicet quod dicebant se esse quitos de omnibus traversiis omnium habitatorum qui transibant per traversum civitatis Silvanectensis et omnium habitatorum quos capiebant infra traversum ejusdem civitatis, et de consilio prudentum et voluntate nostra et assensu, compositum esset inter homines nostros et majorem et juratos antedictos in hunc modum et nos compromisimus in viros probos, videlicet, Galterum de Pompoing, Girardum des Aloes,Nicholaum Minarium et Renerum de Porta, qui inquirerent diligenter et bona fide qualiter usitatum est super collecta traversorum de habitis antedictis, et inquisitione super hiis facta dictum arbitrorum tenebimus, nos et homines nostri et cogemus eos ad tenendum tanquam domini illud dictum, si venire contra illud vellent ; qui arbitri, inquisitione super hiis diligenter et bona fide facta, dictum suum reddiderunt in hunc modum : quod homines nostri de Sancto Lupo et omnes ibidem manentes de omnibus habitis qui transibunt per traversum Silvanectensem reddent traversum, et de habitis qui capientur in civitate Silvanectensi ex quo sint usi in villa Sancti Lupi, sunt quiti de traverso ; et si non crederetur quum fuissent usi in villa ante dicta, ipsi essent quiti per fidem et per juramentum ; et si habitus captus in civitate Silvanectensi transiret ultra villam Sancti Lupi, predicti homines debent traversum.

Quod ut ratum et stabile permaneat, majori et juratis tradidimus presentes litteras nostris sigillis sigillatas.

Actum anno Domini Mo CCo trigesimo octavo, mense januario.

1239

Frère Etienne, prieur de S. Leu-d'Esserent, reconnaît avoir vendu la vigne de Harsi, aux moines de Foucarmont.

Bibl. mun. de Rouen, Mss. Y 13, fol. 98. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Omnibus Christi fidelibus... frater Stephanus prior Sti Lupi de Escerento totusque ejusdem loci conventus... notum vobis facimus quod nos vineam nostram in territorio de Harsi... omnino quitavimus monachis de Fulcarmunt pro decem et septem libris parisiensium...

Actum anno Dni Mo CCo XXXo octavo, mense februario.

Octobre 1239 Carta Dnæ Mariæ comitissæ de Pontieux et de Monstreuil de quadam capellania sita apud vicecomitatum de Crotoy.

Marie, comtesse de Ponthieu et de Montreuil, confirme la donation que défunt Simon, son mari, a faite à l'église du bienheureux Leu « des Cherens » d'une chapellenie de 10 livres par. de revenu assignés sur la vicomté du Crotoy.

Original. Arch. dép. Oise, H 2439. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 93. Arch. nat., K 1876, n°103. Prarond, Cartulaire du Comté de Ponthieu, fol. 139r et 404v° (« Lettres de dix livres parisis pour une capelle à Saint-Leu d'Esserans, lesquelles on prent à la vicomté du Crotoy, 1239 au mois d'octobre ». La copie porte : au lieu de Monsterolii, Monsteroli ; au lieu de beati Lupi des Cherens, beati Luppi de Esserans ; au lieu de libris parisiensium, libris parisiensibus ; au lieu de in festo sancti Remigii, in festo beati Remigii ; au lieu de carissimi, karissimi ; au lieu de mense octobri, mense decembri, ce qui est une erreur de copiste.). Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ego Maria comitissa Pontivi et Monsterolii universis presentes litteras inspecturis notum facio quod vir nobilis Simon quondam Comes Pontivi et Monsterolii constituit et concessit Ecclesie beati Lupi des Cherens unam capellaniam de decem libris parisiensibus ad vicecomitatum meum de Crotoi assignatis, singulis annis in festo Sci Remigii pro remedio anime sue et mee capiendis. Ego autem tanquam Domina, de bona voluntate mea, et etiam ad petitionem predicti mariti karissimi hanc assignationem et concessionem volui et concessi ; et predictas decem libras ad dictum vicecomitatum meum sicut superius est expressum, assignavi. In cujus rei testimonium presentes litteras sigilli mei munimine roboratas eidem Ecclesie tradidi.

Actum anno Domini Mo CCo trecesimo nono, mense Octobri.

1240

« Composition » dit la Bibliothèque Clunisienne, p. 1498 et 1501, « entre R[obert], évêque de Beauvais et l'abbaye de Cluny, touchant Bury « de Buriaco » du diocèse de Beauvais. Ce fut fait à S. Leu d'Esserent « de Scerente », en présence... de Pierre, prieur de Crépy, de St..., prieur de S. Leu, de R., prieur de Ste Marguerite, Hugues, prieur de S. Sépulcre. »

R. évêque de Beauvais (ajoute Afforty, T. XV, p. 933, renvoyant à la même Bibliothèque Clunisienne) notifie l'accord intervenu entre lui et l'abbaye de St Jean-d'Angély, en Poitou, au sujet de leur ci-devant prieuré de Bury (de Buriaco) qu'ils lui ont donné moyennant les conditions insérées au présent acte, fait « apud Sanctum Lupum de Esserento, viris venerabilibus et religiosis presentibus scilicet : Guillelmo de Caritate et E. de Sancto Martino de Campis Parisiens., Petro de Crispeio, St... de Sancto Lupo, R. de Sancta Margarita et Hugone de Sancto Sepulchro, prioribus, hoc procurantibus et consilium suum et assensum prestantibus, et propria sigilla appendentibus in testimonium rei geste, anno Domini Mo CCo XLo.

Bibl. mun. de Senlis, coll. Afforty, tome XV, p. 933. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Avril 1240

Vente, par Pierre d'Orcheu, « de Orchex », et Aveline, sa femme, au prieuré de Saint-Leu-d'Esserent, d'une masure, sise à Orcheu, contiguë à la maison du prieuré de Saint-Leu, moyennant 9 livres parisis.

Original. Arch. dép. Oise, H 2555 (La languette de parchemin qui est engagée dans la feuille de la charte, porte un sceau rond et petit avec cette légende † SILVANI). Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Officialis Silvanectensis universis presentes litteras inspecturis salutem in Dno. Noveritis quod Petrus de Orchex et Avelina uxor sua in nostra presencia constituti recognoverunt se vendidisse ecclesie Sci Lupi de Escerento Belvacensis dyocesis quandam masuram sitam apud Orchex contiguam domui dicte ecclesie pro novem libris paris. de quibus recognoverunt coram nobis sibi fuisse a dicta ecclesia plenarie satisfactum. Dicta vero Avelina quicquid juris habebat vel habere poterat in dicta masura ratione dotis aut quocumque alio modo, dicte ecclesie spontanea voluntate coram nobis quittavit in perpetuum et absolute. Et fiduciaverunt in manu nostra predicti Petrus et Avelina quod contra hanc venditionem et quittationem per se vel per alios de cetero non venient, immo dicte ecclesie garandiam legitimam contra omnes portabunt.

In cujus rei testimonium presentes litteras ad petitionem dictorum Petri et Aveline sigillo curie Silvanectensis fecimus communiri.

Datum anno Dni Mo CCo quadragesimo, mense Aprili.

Janvier 1241 Carta Joannis de Turricula militis de tribus modiis vini pro anniversario suo.

Jean de la Tournelle, chevalier, fils de Robert le Vieux et frère de Robert e jeune, fonde un anniversaire dans l'église du prieuré, dans laquelle il a choisi sa sépulture à côté de son père et de son frère, et donne, à cette intention, une rente de trois muids de vin à prendre à Montataire, cette donation faite du consentement de Renaud, son frère.

Original. Arch. dép. Oise, H 2548. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 54. Bibl. nat. de France, Moreau 163, p. 307. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ego Joannes de Turricula miles, filius DniRoberti senioris et frater Dni Roberti junioris, notum facio universis tam presentibus quam futuris quod ego ob remedium anime mee et patris mei et antecessorum meorum et pro anniversario meo annuatim recolendo, dedi Deo et Ecclesie beati Lupi de Hescerento in qua cum patre et fratre meo specialem elegi sepulturam, tres modios vini annuatim percipiendos apud Montem Thare super duas pecias vinee, scilicet duos modios super vineam Noel et unum modium super vineam Marie la Gourlee. Et hoc donum feci de voluntate fratris mei Reginaldi et aliorum amicorum meorum.

Quod ut ratum sit et stabile et ne ab aliquibus successorum meorum dicta Ecclesia possit inquietari, presentem cartam sigilli mei impressione roboratam dicte Ecclesie et monachis ibi Deo servientibus tradidi ad testimonium et munimen.

Actum anno Dni Mo CCo XLo, mense Januario.

Novembre 1241 Alia carta ejusdem Joannis pro anniversario patris sui.

Jean, seigneur de la Tournelle, fils de Robert le Jeune, confirme la donation que son père a faite à l'église de S. Leu, où il a choisi sa sépulture, de trois muids de vin à percevoir chaque année à Rotheleux.

Original. Arch. dép. Oise, H 2564. Bibl. nat. de France, Moreau 159, p. 128. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ego JohannesDnus de Turricula, filiusDniRoberti junioris notum facio universis tam presentibus quam futuris quod DnusRobertus junior pater meus, de assensu et voluntate mea, dedit Deo et Ecclesie beati Lupi de Hescerento in qua sibi specialem elegit sepulturam ob remedium anime sue et antecessorum suorum et pro anniversario suo annuatim recolendo, tres modios vini singulis annis percipiendos apud Roteleu in domum suam, de redditibus vini quos ipse habebat apud eamdem villam, et hoc donum laudavi pariter et concessi.

Quod ut ratum sit et stabile et ne ab aliquibus successorum meorum dicta Ecclesia super hoc valeat perturbari, presentem cartulam sigilli mei impressione sigillatam prefate Ecclesie et monachis ibi Deo servientibus tradidi ad testimonium et munimen.

Actum anno Dni Mo CCo quadragesimo primo, mense novenbrarum.

Mars 1242 Carta Joannis de Turricula pro anniversario suo faciendo.

Jean, seigneur de la Tournelle, fils de Robert le Jeune, donne pour la fondation de son anniversaire 40 sols par. de rente à percevoir sur son travers de Bailleul-sur-Thérain.

Original. Arch. dép. Oise, H 2514. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 102. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ego Joannesdnus de Turricula filius DniRoberti Junioris, notum facio universis tam presentibus quam futuris quod ego ob remedium anime mee et antecessorum meorum et pro anniversario meo memoriter recolendo dedi Deo et Ecclesie beati Lupi de Escerento quadraginta solidos parisienses in traverso meo de Bailliolio super Tharam singulis annis reddendos in dominica prima quadragesime.

Quod ut ratum sit et stabile et ne ab aliquibus in posterum possit infirmari, presentem cartulam sigilli mei impressione sigillatam dicte Ecclesie tradidi ad testimonium et munimen. Actum anno Dni millesimo ducentesimo quadragesimo primo, mense martio.

1245 Carta de decimis territorii quod est inter Mouneus et aquam Tharœ.

Compromis fait par Manassès, trésorier de S. Leu, et Simon de Chambly, chanoine de S. Michel de Beauvais, au sujet de la dîme du territoire qui est entre Mouneus et l'eau du Thérain, laquelle dîme il convient d'adjuger au Prieuré.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 27. Bibl. nat. de France, Moreau 164, p. 152. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Omnibus presentes litteras inspecturis Manasserus thesaurarius Sti Lupi de Escerento et Symon de Chambliaco canonicus Sti Michaelis Belvacensis salutem in Dno. Universitati vestræ notum facimus quod cum super contentione quæ mota fuit inter Ecclesiam Sti Lupi de Escerento et capitulum Sti Michaelis Belvacensis super decima territorii quod est inter Mouneus et aquam Tharœ in nos a partibus esset compromissum sub pena viginti librarum parisiensum a parte resiliente ab arbitrio parti alteri arbitrium observanti reddendarum, nos de consilio bonorum in dicto arbitrio procedentes diem partibus legitima inquisitione super prædicta contentione præhabita coram nobis assignavimus Belvaci ad audiendum prolationem arbitrii. Qua die procuratore ecclesiæ Sti Lupi pro ipsa Ecclesia et capitulo Sti Michaelis præsentibus, de bonorum consilio decimam prædictam ecclesiæ Sti Lupi supradictæ, arbitrando, perpetuo adjudicavimus.

In cujus rei testimonium et munimen presentes litteras, sigillorum nostrorum appensione communivimus.

Actum in capitulo Sti Michaelis Belvacensis in octavas Ascensionis, anno Dni Mo CCo XLo quinto.

1247

Pierre de Liancourt reconnaît que la dîme de Cauffry appartenant au prieuré dont il a la jouissance pendant sa vie, retournera aux religieux après son décès.

Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901. Cette reconnaissance est indiquée dans l'Inventaire Vatin au chapitre Cauffry. Le même Vatin mentionne une donation au prieuré par Enguerrand de Mogneville, d'une portion de terre au même lieu de Cauffry, sans date.

1247

Remise par Simon, fils du châtelain de Béthisy, qui avait épousé Aveline, fille d'Aimier d'Avrigny, de la moitié de la dîme d'Avrigny, etc.

Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901. Teneur signalée par le notaire Vatin.

Mai 1249 Carta Reginaldi de Turricula pro anniversario matris suœ.

Renaud de la Tournelle, chevalier, seigneur de Montataire, fonde l'anniversaire de sa mère par 40 s. par. à prendre à chaque Toussaint sur la mairie de Montataire.

Original. Arch. dép. Oise, H 2548. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 103. Bibl. nat. de France, Moreau 170, p.132. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ego Reginaldus de Turricula miles, Dnus de Montethare, notum facio universis presentibus et futuris quod ego ob remedium animarum patris et matris mee et omnium antecessorum meorum et precipue pro anniversario matris mee annuatim recolendo, dedi Deo et Ecclesie Beati Lupi de Escerento in perpetuam elemosinam quadraginta solidos parisiensium singulis annis percipiendos ad festum omnium sanctorum in majoria mea de Montethare.

Quod ut ratum sit et stabile et ne ab aliquibus in posterum valeat infirmari, presentem cartulam sigilli mei impressione roboratam dicte Ecclesie tradidi ad testimonium et munimen.

Actum anno Dni millesimo CCo XLo nono, mense maio.

Mai 1250

Confirmation par Colard d'Houdencourt, dit Froissart, de la donation que Jehan de Grivillers, chevalier, son père, fit d'un muid de blé, mesure de Compiègne, au couvent de Saint-Leu d'Esserent.

Original. Arch. dép. Oise, H 2538. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ego Colardus de Houdencort, dictus Froissars, notum facio universis presentibus et futuris quod dominus Johannes de Griviler, miles pater meus, in statu sane mentis constitutus, assensu et voluntate mea, et fratrum meorum, et uxoris mee, in perpetuam elemosinam dedit et concessit Ecclesie sancti Lupi de Escerento et ejusdem loci conventui unum modium bladi ad mensuram de Compendio ad valorem melioris, quatuor solidorum minus, singulis annis percipiendum in grangiam meam de Houdencort infra festum beati Martini hyemalis.

Quod ut firmum sit et stabile, presentes literas sigilli mei impressione roboratas conventui dicte Ecclesie sancti Lupi tradidi ad testimonium et munimen.

Actum anno Domini Mo CCo quinquagesimo, mense mayo.

Mai 1250

Confirmation par Colard d'Houdencourt, dit Froissart, de la donation que Raoul de Lassigny, chevalier, fit de 12 sous parisis de rente au prieuré de Saint-Leu-d'Esserent.

Original. Arch. dép. Oise, H 2538. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 28. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ego Colardus de Houdencort, dictus Froissart, notum facio universis presentibus et futuris quod dominus Radulfus de Lacheni miles, assensu et voluntate mea, pro remedio anime sue et antecessorum suorum, dedit et concessit conventui Ecclesie sancti Lupi de Esceren in perpetuam elemosinam duodecim solidos annui census, quos habebat apud Houdencort in censu meo de festo sancti Martini hiemalis ; et quod dicta elemosina movet de feodo meo, ad petitionem dicti R. militis, sigillum meum cum suo sigillo presentibus litteris apposui, et conventui dicte sancti Lupi Ecclesie tradidi ad testimonium et munimen.

Actum anno Domini Mo CCo quinquagesimo mense mayo.

Vers 1250

Charte concernant une redevance annuelle d'un muid de froment, qui avait été donnée aux religieux de Saint-Leu-d'Esserent par Mahaut de Dammartin, à prendre « de tensemento Moynciaci et Moyriaci », et que l'église de Saint-Leu avait perdu pendant de longues années par la violence des successeurs de la donatrice ; un chevalier, nommé Réri de Goussainville, « de Gonsenvilla », auquel était échue la succession de Mahaut, vint à Saint-Leu et rendit la susdite redevance au couvent en l'offrant sur l'autel de Saint-Leu ; témoins : Raoul, prêtre, et Guillaume, maire de Goussainville.

Original. Arch. dép. Oise, H 2436. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Sciant omnes presentes et futuri quod Matildis de Domno Martino dedit Deo et fratribus de Escerento in elemosina de tensemento Moynciaci et Moyriaci modium frumenti ad mensuram tensementi quem reditum multis annis amisserat ecclesia beati Lupi per violentiam successorum prefate dne ; miles autem quidam Rericus nomine de Gonsenvilla qui ad successionem illam venerat legitime, Hescerentum veniens, predictam elemosinam beato Lupo reddidit ; et quod uxor ejus Adalaidis super altare beati Lupi et in perpetuum in pace possidendam pura devotione concessit.

Presentibus Ulrico ; Raymundo ; Garino ; Adam ; Johanne ; Radulpho presbitero ; Bernardo famulo ; Rotberto Mareschal ; Bernerio Coquo ; Folcaldo pistore et Guillelmo majore de Gonsenvilla.

Décembre 1251 Carta Dnœ Joannæ filiæ comitis Boloniæ et Claromontis pro suo anniversario faciendo.

Jeanne, fille et héritière de Philippe, comte de Boulogne et de Clermont, donne à l'Église de Saint-Leu, où elle a choisi le lieu de sa sépulture, tout ce qu'elle possédait à S. Leu, à la charge de célébrer chaque année son anniversaire et de dire chaque jour une messe pour le repos de son âme et des âmes de ses parents.

Original. Arch. dép. Oise, H 2436. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 78. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ego Johanna, filia et heres inclitæ recordationis Philippi quondam comitis Bolonie et Claromontis, universis ad quos presentes litere iste pervenerint in Dno salutem. Noverit universitas vestra quod ego Ecclesie Sti Lupi ubi sepulturam meam elegi, dedi, legavi et concessi in perpetuam elemosynam pro anniversario meo ibi singulis annis faciendo omne illud quod habebam in villa Sti Lupi supradicti, volens et statuens quod pro dicto dono dicte Ecclesie Sti Lupi a me facto et concesso et legato in perpetuum, prior et conventus Sti Lupi teneantur singulis annis in perpetuum ad faciendum celebrari quolibet die unam missam pro Dei fidelibus in ecclesia sua supradicta pro anima mea et animabus patris mei et matris mee et antecessorum meorum.

Ut hoc ratum et firmum et stabile in perpetuum permaneat, dictis priori et conventui tradidi presentes literas sigillo meo roboratas.

Actum anno Domini Mo CCo quinquagesimo primo, mense decembri.

4 Juillet 1253

Cession par maître Guillaume de Montdidier dit Pesiaux, chanoine de Roye, de tous ses droits sur la dîme du vieux Fignières « de antiquis Feneriis ».

Original. Arch. dép. Oise, H 2535. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Omnibus ad quos presentes littere pervenerint magister Guillelmus de Mondesiderio dictus Pesiaus, canonicus Roie, salutem in Domino. Noveritis quod ego concessi in perpetuum priori et conventui Sci Lupi d'Escherent ut habeant et percipiant libere et absolute quidquid habeo in decimis de antiquis Feneriis tam in fructu quam in partu ipsius decime, seu de jure hereditario possessionis, ita tamen quod dicti prior et conventus in singulis annis teneantur pro dicta concessione in quatuor modiis bladi et duobus modiis avene ad mensuram ceterorum illorum qui pro concessione mea dictos bladum et avenam habebant, conducendis et ibidem ad mensuram dicti castri persolvendis. Preterea sciendum est quod dicti prior et conventus seu successores ipsorum in perpetuum reddere teneantur mihi vel illis quibus ego dictos sex modios et elemosinam contulero, quatuor modios de blado seu de frumento in dicta decima excressentes videlicet non de grano de meliore sed de illo eodem et etiam eque bono quod etiam seipsis precipient et ad usum suum proprium retinebunt et duos modios avene bone sortis et legalis ex dicta decima provenientes nisi contingat quod in dicta decima casu fortuito vel alio modo vel de blado seu frumento vel avena non creverit.

Décembre 1255 Charte d'Adam de Trocy, escuyer, touchant un arpent de terre scis à la carrière Lambert.
Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 109. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Je Adans de Troci escuiers fas asavoir a tous ceus qui ces letres verront que l'esglise de monseigneur Saint Leu avoit demy arpent de terre a la carrière Lambert a champart que l'esglise m'a donné pour faire ma maison, et je Adans lor en rent I arpent en restor qui siet a Margeles que Jeans du Val tient. Et sil avenoit que nul en alast en contre, je Adans et mi oir somes tenu a garandir ou a restorer an sint vaillant comme l'arpent. Et sil avenoit que leglise devant dite eut mestier de la carriere a herberger a Troci ou lequels entour le pais, je Adans et mi hoir lotroions a leglise.

Et pour ce que ce soit ferme et estable, je Adans ai seelé ces letres de mon seel et fut fait l'an de lincarnation notre Seigneur M. et CC. et L. V. ou mois de décembre.

1256-1257 Charte du seigneur de Montathaire, chevalier, qui pour son anniversaire aumône un arpent de vigne à Sous-Rivière.
Original. Arch. dép. Oise, H 2548. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 54. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Jou Renaus de le Tornele chevalier, sires de Montatere, fas scavoir a tous chieus ki ches letres verront ke jou ai laissie iretaulement en aumosne a Saint Leu por faire mon anniversaire I arpens de vigne ki siet a Sonrue en II pieches que jou a cotai a Estevene Freselle et une partie des pres ke jou acotai a chiaus de Paris ki furent Gui de Paloisel, et por che ke che soit ferme et estaule, jou ai ches letres scelles de mon scel en l'an de lincarnation nostre Seigneur mil ans et CC et LVI, el mois de mars.

Vers août 1257

Evrard de la Tour, bourgeois « de Clermont, » vend aux religieux de S. Leu d'Esserent à Clermont, « in vico qui dicitur le Chastelet » un manoir avec pourpris et dépendances, qu'il tenait du chapitre de S. Evremond de Creil, aliénation approuvée par les chanoines de S. Evremond, seigneurs du fief en août 1257.

Original. Arch. dép. Oise, H 2523. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Septembre 1257 Carta Petri Choiselli militis Dni de Plesseio de quadam vinea apud Claromontem.

Confirmation par Pierre dit Choisel, chevalier, seigneur du Plessis, près Senlis, et Marie, sa femme, de l'acquisition faite par les religieux de Saint-Leu, d'Evrard de la Tour, d'un arpent et demi de vigne, à Clermont, mouvant de la censive et seigneurie de ladite Marie, aux mêmes cens et droits que ceux payés par Evrard, septembre 1257.

Original. Arch. dép. Oise, H 2523. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 65. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ego Petrus dictus Choisellus miles, dominus de Plesseio juxta Silvanectim, et Maria uxor mea notum facimus universis presentibus et futuris quod nos volumus et concedimus quod viri Religiosi prior et conventus Sti Lupi de Escerento teneant de nobis in perpetuum et habeant unum arpennum vinee et dimidium sita apud Claromontem quam emerunt ab Evrardo de Turre burgensi Claromontis et Justa ejus uxore ; que vinea movet de censiva et dominio dicte Marie uxoris mee, ita tamen quod ipsi dictam vineam tenebunt ad censum et consuetudines [ad] quas dictus Evrardus et ejus uxor dictam vineam tenuerunt.

In cujus rei memoria presentes literas sigillorum nostrorum impressionibus roboratas dictis priori et conventui Sti Lupi tradidimus ad testimonium et munimen.

Actum anno Dni millesimo ducentesimo quinquagesimo septimo, mense septembri.

Mars 1257 ou 1258

Helouis, femme de Robert de Bove etc. donne au Prieuré pour la célébration de son anniversaire, sa part des prés qu'elle avait acquis avec Renaud de la Tournelle, en la prairie de Montataire.

Original. Arch. dép. Oise, H 2548. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Je Helouis jadis ffanme moncegnur Robert de Bove ffais savoir a tous cex qui ses lestres verront que je ai donné a lesglise de moncegnur sain Leu me part des pres que nous conquesimes entre moi et moncegnur Renaut de Latornele en le prée de Montatere et ces prés aiie donné por fere mon aniversaire chaqun an, et por que ce seit fert et estable ave celées ces lestres de mon ceel an temonnace. Ce fu fet lan de lincarnation nostre Cegnue mil et CCL et VII ou mois de mars.

Avril 1258 Carta Theobaldi de Campania.

Thibaud de Champagne, chevalier, approuve l'aumône que Mathieu de Gouvieux a faite au prieuré de toute la part de tensament qu'il avait à Morancy, et s'engage à la garantir contre Gautier de Villers [S. Paul].

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 74. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ego Theobaldus de Campania miles, notum facio universis presentibus et futuris quod ego pro salute animæ meæ et omnium antecessorum meorum volo et concedo quod prior et conventus Sti Lupi de Escerento in perpetuum pacifice percipiant et habeant totam illam partem de tensamento de Morenciaco quam dictis priori et conventui Sti Lupi aMatheo de Gouvix et hæredibus ipsius in elemosina est collata vel aliomodo concessa et quia dicta elemosina movet de feodo meo, quidquid in dicto tensamento habent eisdem concedo et confirmo dictamque concessionem et confirmationem erga dominum Gaucherum de Villaribus militem et ejus heredes dictis priori et conventui Sti Lupi teneor garandire.

In cujus rei memoriam præsentes literas sigilli mei impressione sigillatas dictis priori et conventui Sti Lupi tradidi ad testimonium et munimen.

Actum anno Dni Mo CCo Lo septimo Mense aprili.

Janvier 1259 De anniversario Joannis de Villaribus.

Jean de Villers S. Paul et sa femme Marie donnent trois quartiers de vigne au lieu dit le Pin pour leurs anniversaires.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 100. Bibl. nat. de France, Moreau 181, p. 82. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ego Joannes de Villaribus Sti Pauli miles, notum facio universis presentibus et futuris quod ego et Maria uxor mea ob remedium animarum nostrarum et antecessorum nostrorum et pro anniversariis nostris post decessum nostrum annuatim recolendis pari assensu dedimus et concessimus Deo et Ecclesie beati Lupi de Escerento in puram et perpetuam elemosinam tres quarteros vinee sitos apud Vilers in loco qui dicitur le Pin juxta vineam monachorum Fisquanensium sitam in loco qui dicitur Grandein, que videlicet vinea movet a dicta Ecclesia Sti Lupi, tali modo etiam quod fructus supradicte vinee ego prenominatus Johannes et Maria uxor mea quandiu vixerimus, integre percipiemus.

Quod ut ratum sit et stabile, et ne ab aliquibus successorum meorum dicta Ecclesia super hoc valeat perturbari, presentem cartulam sigilli mei impressione roboratam, prefate Ecclesie et monachis ibi Deo servientibus tradidi ad testimonium et munimen.

Actum anno Dni Mo CCo quinquagesimo octavo, mense januario.

Elisabet matris.

Mars 1258 ou 1259 Carta Joannis de Villaribus militis de vinea quœ vocatur de Pinno.

Nouvelle charte de Jean de Villers S. Paul, chevalier, par laquelle, avec l'assentiment de sa femme Marie, il donne à l'église du B. Leu une vigne dite « vinea de Pinno » laquelle « est mouvante de la censive de l'église S. Leu ».

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 17 (Cette charte, ajoute Baluze, est scellée d'un scel qui représente les armes du seigneur de Villiers [Villers] qui sont un eschiquier). Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ego Joannes de Villaribus Sti Pauli miles, notum facio universis presentibus et futuris quod Ego de assensu et voluntate Mariæ uxoris meæ dedi et concessi ecclesiæ Beati Lupi de Escerento in puram et perpetuam elemosinam tam pro salute animæ meæ quam uxoris meæ et antecessorum nostrorum unam petiam vineæ quæ vocatur vinea de Pinno quæ movet de censiva ecclesiæ Sti Lupi, quam vineam ego et Maria uxor mea antedicta communiter acquisieramus. Dictam vero vineam tenebit et habebit amodo in perpetuum dicta ecclesia Sti Lupi ita liberam et quietam quod nec ego nec supradicta uxor mea in vita nostra nihil omnino in ea poterimus reclamare ; sed nec heredes nostri post decessum nostrum nec etiam ante.

In cujus rei testimonium et munimen de libera voluntate sepedictæ Mariæ uxoris meæ prefatæ Sti Lupi ecclesiæ tradidi presentes literas sigilli mei impressione sigillatas.

Actum anno Dni Mo CCo Lo octavo mense martio.

Rescriptum Dni Papœ Alexander ad Episcopos Parisiensem et Silvanectensem et abbatem Sti Remigii de sagitta nemore.

Bulle du pape Alexandre IV (1254-1261), aux évêques de Paris et de Senlis, et à l'abbé de Saint-Remi de Reims, par lequel il leur mande qu'ils avertissent Hugues, échanson de Louis, roi de France, qui s'est emparé du bois de la Sayette, et lui demandent de rendre ce bois ou de leur soumettre le débat. En cas de refus, après un délai de vingt jours, ils devront l'excommunier et défendre la célébration des offices divins dans tout son domaine, à l'exception du baptême des enfants et de la pénitence des mourants. Donné à Anagni le 31 décembre.

Original. Arch. dép. Oise, H 2555. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 104. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Alexander episcopus servus servorum Dei venerabilibus fratribus Parisiensi et Silvanectensi Episcopis et dilecto filio abbati Sti Remigii salutem et apostolicam benedictionem. Dilecti filii nostri abbas et fratres Cluniacenses per nuntium suum nobis significarunt quod Hu[go]] pincerna karissimi in Xpo filii nostri L. illustris Francorum Regis eis nemus quod Sagitta vocatur, contra justitiam presumpsit auferre, ipsumque reddere penitus contradicit. Quoniam igitur jura predictorum fratrum tanto studiosius manutenere et conservare tenemur quanto eorum monasterium ad jurisdictionem beati Petri ac nostram noscitur specialius pertinere, discretioni vestre per apostolica scripta precipiendo mandamus, quatinus predictum Hu[gonem] studiosius moneatis et cum omni diligentia laboretis inducere, ut memorato abbati et fratribus prescriptum nemus cum universis ablatis libere et sine contradictione restituat et in pace deinceps et quiete dimittat vel sub vestre discretionis examine plenam exinde sibi justitiam exhibeat. Si autem infra viginti dies post harum susceptionem neutrum horum adimplere voluerit, eum publice appellatione remota excommunicatum denuncietis, et in tota terra ipsius omnia divina preter baptisma parvulorum et penitentias morientum prohibeatis officia celebrari nec excommunicationis vel interdicti sententiam sine satisfactione congrua relaxetis.

Datum Anagnie II kalendas Januarii.

25 avril 1262 Bulla Dni Urbani Pape 4ti de pedagio super flumen Sare apud Stum Lupum de Escerento.

Bulle du pape Urbain IV, confirmant au monastère du bienheureux S. Leu « le péage sur la rivière d'Oise que le comte Hugues de Dammartin leur a donné dès la fondation même du monastère ». Donné à Viterbe, etc.

Original. Arch. dép. Oise, H 2473. Sceau rond avec SS. PAPE Urbanus papa IIII. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 3. Bibl. nat. de France, Moreau 185, p. 71. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Urbanus episcopus servus servorum Dei dilectis filiis priori et conventui monasterii Sti Lupi de Hescerento Cluniacensis ordinis Belvacensis diocesis salutem et apostolicam benedictionem. Desideriis vestris in hiis affectu benevolo libenter annuimus que vobis et monasterio vestro profutura speramus. Sane petitio vestra nobis exhibita continebat quod quondam Hugo comes de Donnomartino fundator ejusdem monasterii, in ipsius fundatione dicto monasterio ac priori et conventui ejusdem contulit pedagium in flumine de Oise ad comitem ipsum pertinens, quod idem comes et progenitores sui, de assensu clare memorie Regum Francie, consueverant percipere ab antiquo vosque a tempore collationis hujusmodi, quod hominum excedit memoriam, in eodem flumine recepistis hujusmodi pedagium a transeuntibus et recipitis pacifice et quiete. Nos itaque vestris et dilecti filii abbatis Cluniacensis supplicationibus inclinati, vobis authoritate presentium indulgemus ut premissis veris existentibus, in eodem flumine predictum antiquum pedagium a transeuntibus percipere libere valeatis. Nulli ergo omnino hominum liceat hanc paginam nostre concessionis infringere, vel ei ausu temerario contraire. Si quis autem hoc attentare presumpserit, indignationem omnipotentis Dei et beatorum Petri et Pauli apostolorum ejus se noverit incursurum.

Datum Viterbii sexto kalendas aprilis pontificatus nostri anno primo.

6 novembre 1262 Sententia arbitratis inter monachos Sti Lupi et Dnos de Cremoisiaco.

Procès et sentence arbitrale rendue par Jean d'Ully, chancelier de l'Eglise de Beauvais, au sujet des pâturages de S. Leu et de S. Michel, entre Pierre de Cramoisy et Hugues de Sous-Rivière, chevaliers frères, d'une part, et le prieuré de S. Leu d'autre part. L'arbitre juge en faveur du prieuré. Assentiment donné à cette sentence.

Original. Arch. dép. Oise, H 2438. Bibl. nat. de France, Moreau 185, p. 202. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Universis presentes litteras inspecturis Petrusdnus de Cremoisiaco et Hugo de Subtus Riverias frater ejus, milites, salutem in Dno. Noveritis quod cum contentio esset inter viros religiosos priorem et conventum Sti Luppi de Escerento ex una parte et nos ex altera super eo quod prior et conventus dicebant nos nullum jus habere faciendi duci animalia nostra ad pascua Sti Luppi causa depascendi ibidem, tandem de bonorum consilio dicti prior et conventus ex parte una et nos ex altera compromisimus in magistrum Joannem de Ulliaco cancellarium Belvacensem Regis Francie clericum super premissis qui per sententiam arbitralem pronunciavit nos nullum jus habere faciendi duci animalia nostra ad dicta pascua causa depascendi ibidem, quam sententiam confirmavimus et approbamus prout in litteris dicti magistri Joannis super hoc confectis plenius continetur. Sed dicti prior et conventus nobis volentes gratiam facere specialem, concesserunt quod utrique nostrum quandiu vixerit, ducet animalia sua vel duci faciet ad dicta pascua causa depascendi ibidem. Et promittimus quod propter hoc nullum jus reclamabimus in predictis pascuis in proprietate seu possessione, et reputamus dictum priorem et conventum nobis gratiam fecisse specialem super predictis.

Actum anno Dni millesimo ducentesimo sexagesimo secundo, die lune post festum omnium Sanctorum.

1er mars 1263

Thibaud Li Poz de Verneuil et sa femme Aveline Desprez abandonnent au Prieuré de S. Leu tous leurs meubles et conquets et Aveline ajoute à cette donation celle du cinquième de tout son héritage.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 107. Bibl. nat. de France, Moreau 186, p. 20. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Je Thiebauz Lipoz de Vernüel chevaliers et Je Aveline Desprez sa femme fesons a savoir a tous ceux qui ces letres verront que nos avons doné et otroié a perpetuiel aumosne a leglise de Monseignor Seint Leu là où nos avons esleu nostre sepulture, pour le salut de nos ames et de nos ancesseurs tous nos meubles et tous nos conquez en quelque lieu que il soient, et aveques ce, je devant dite Aveline ai doné et otroié a la devant dite eglise de Monseignor Seint Leu la quinte part de tout mon heritage en quelque lieu que il soit et quelques choses que ce soient.

Et pour ce que ce soit ferme et estable, je devant diz Thiebauz et je devant dite Aveline avons mis nos seaux en ces presentes letres. Ce fut fait en l'an de l'incarnation Nostre Seigneur M et CC et LXII, le premier jour de mars.

Vers 1263 De elemosina Domini Fulconis presbyteri

Foulques, prêtre, qui fut lépreux, donna à la fin de sa vie tout ce qu'il possédait... En retour, le Prieuré concède à son frère Hervé cette aumône à la charge de deux mines de moisson, etc.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 80. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Sciant universi præsentes et futuri quod donnus Fulcho presbyter qui fuit leprosus ad finem veniens dedit Deo et Ecclesiæ Sti Lupi de Hescerento in elemosyna partem rerum suarum et, ne posteris libera facultas super hoc reclamandi daretur, sub testimonio illorum qui adfuerunt prædictam elemosinam sicuti facta fuit, memoriæ literarum tradere curavimus. Dedit igitur prædictus Fulcho partem suam omnem quam habebat in domo cum omnibus apprenditiis suis. Dedit etiam Ve sextarios vini, et partem quamdam terræ quæ est sita ad Aubengni, et aliam partem ad Spinam, et partem ad profundam Margellam, et aliam partem ad Beteinmunt, partem etiam in una dicta terra ad XXXa vias, et aliam partem in campo de Houdeier, et aliam partem ad Vaucel. Hæc omnia sicut descripta sunt, dedit Deo et Ecclesiæ Sti Lupi.

Prior vero ejusdem loci assensu capituli sui, rogatu vero et petitione prædicti Fulchonis dedit et concessit Herveo fratri suo prædictam elemosinam sub tali conditione, ut omni anno censum exinde super memoratis cunctis partibus duas minas segetis, unam frumenti et aliam avenæ et VI sextarios vini, hoc quamdiu bene reddiderit. Quod si censum reddere noluerit, Ecclesia beati Lupi prædictam elemosinam cui voluerit dabit. Herveus vero prædictus non poterit per partes dividere jam dictam elemosinam sed uni ex suis heredibus totam elemosinam ex integro dabit.

Hujus rei testes fuerunt, et interfuerunt Gaulterius præpositus, Fulcho de Bussi, Lambertus pistor, Odelinus filius præpositi.

Avril 1263 Carta Petri de Chenevieres domicelli de V arpennis terre apud Stum Lupum.

Pierre de Chenevières cède au prieuré cinq arpents de terre au territoire de S. Leu. Le prieuré les avait achetés à Raoul, fils de défunt Guillaume, prévôt de S. Leu, et ils meuvent du fief que tient de lui Bertaud de S. Leu, dit de Breuil.

Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 60. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ego Petrus domicellus de Chenevieres notum facio universis presentibus et futuris, quod ego pro salute anime mee et parentum meorum volo et concedo quod prior et conventus Sti Lupi de Escerento teneant et habeant in perpetuum quinque arpennos terre sitos in territorio de Sto Lupo, quos scilicet prior et conventus emerunt a Rodulfo filio quondam Guillermi prepositi ville Sti Lupi et movent de feodo quem tenet de me Bertaudus de Sto Lupo dictus de Brolio.

In cujus rei memoria presenti litere sigillum meum apposui ad testimonium et munimen. Actum anno Dni millesimo ducentesimo sexagesimo tertio mense aprili.

1263

Vente, par devant maître Guillaume, official de Clermont, par Agnès, femme d'Adam des Champs, du consentement de son mari, au prieur de Saint-Leu « de Cerento », moyennant 9 livres parisis, d'une vigne et d'une terre contiguë, tenant à la maison d'Adam, à l'ouest, et au verger du prieur, à l'est, 1263.

Original. Arch. dép. Oise, H 2523. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Mars 1265 Carta Huberti prioris Stœ Margueritœ de decima de Fresneel.

Hubert, prieur, et les religieux de Sainte-Marguerite d'Élincourt reconnaissent qu'ils doivent à Pierre, prieur, et aux religieux de Saint-Leu-d'Esserent, deux muids de blé et deux muids d'avoine, à la mesure de « Fransières », pour raison de moitié de la dîme de « Fresneel ».

Original. Arch. dép. Oise, H 2536. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 15. Bibl. nat. de France, Moreau 186, p. 65. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Nos frater Hubertus prior humilis Ste Margarite de Helyneurte ac ejusdem loci conventus notum facimus presentes litteras inspecturis quod nos tenemur viris religiosis Petro priori et conventui Sti Lupi de Ascerento et eorum successoribus in duobus modiis frumenti et totidem avene censualibus ad mensuram de Fransieres, ratione medietatis cujusdam decime pertinentis ad priorem et conventum Sci Lupi predictos quam medietatem decime ab eisdem sub censu predicto tenemus apud Fresneel, promittentes pro nobis et nostris successoribus bona fide predictis priori et conventui Sci Lupi et eorum successoribus reddere et solvere annis singulis prefatos duos modios frumenti et totidem avene ad mensuram predictam de annona ipsius decime non mutata. Quod si in solutione census predicti integre facienda nos aut successores nostri deficeremus quod absit ! volumus ex nunc et concedimus pro nobis et successoribus nostris quod prefata decime medietas ad prefatos priorem et conventum Sci Lupi et suos successores tanquam suum proprium necnon ipsius medietatis decime possessio plenissime et pacifice sine ulla calumpnia revertantur. Ipsique prior et conventus Sci Lupi et successores eorum possessionem eandem propria authoritate intrare valeant et habere.

In cujus rei testimonium nos prior et conventus Sce Margarite predicti sigilla nostra una cum sigillo reverendi in Christo Patris donni Yvonis, abbatis nostri Cluniacensis quod hiis præsentibus supplicavimus apponi, duximus apponenda. Actum anno Domini Mo CCo LXo quarto mense marcii.

29 Avril 1265 Alia bulla Clementis Pape 4, contra diripientes bona monasterii.

Autre bulle du pape Clément IV au doyen de l'église de S. Etienne de Montauban, par laquelle il lui donne la mission de forcer par des avertissements et des excommunications les détenteurs de biens appartenant au prieuré de S. Leu de les restituer.

Original. Arch. dép. Oise, H 2433. Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 6. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Clemens episcopus servus servorum Dei dilecto filio decano Ecclesie Sti Stephani de Tescone Montisalbani salutem et apostolicam benedictionem. Significavit nobis dilectus filius prior prioratus Sti Lupi de Serento, ordinis Cluniacensis Belvacensis diocesis quod nonnulli filii iniquitatis quos prorsus ignorat, decimas, redditus, census, terras, domos, vineas, prata, pascua, nemora, instrumenta publica et nonnulla alia bona ad prioratum predictum spectantia temere ac malitiose occultare et occulte detinere presumunt, non curantes ea prefato priori exhibere in animarum suarum periculum, et ipsorum prioris et prioratus non modicum detrimentum. Super quo idem prior apostolice sedis remedium imploravit. Quocirca discretioni tue per apostolica scripta mandamus quatinus omnes hujus modi detentores occultos decimarum, reddituum et aliorum bonorum predictorum ex parte nostra publice in ecclesiis coram populo per te vel per alium moneas, ut infra competentem terminum, quem eis prefixeris, ea predicto priori a se debita restituant et revelent, ac de ipsis plenam et debitam ei satisfactionem impendant, et si id non impleverint infra alium competentem terminum quem eis ad hoc peremptorie duxeris prefigendum, ex tunc in eos generalem excommunicationis sententiam proferas, et eam facias ubi et quando expedire videris usque ad satisfactionem condignam, solemniter publicari.

Datum Avinione tertio calendas maii, pontificatus nostri anno primo.

21 Octobre 1265 Bulla de Dni Clementis Papæ 4, sub sua protectione suscipientis locum de Ascerrento, bona et personas.

Bulle du pape Clément IV par laquelle il prend sous sa protection le lieu de S. Leu d'Esserent « de Ascerrento » avec les personnes et les biens.

Original. Arch. dép. Oise, H 2433. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Clemens episcopus, servus servorum Dei dilectis filiis Priori et conventui monasterii Sti Lupi de EscerentoCluniacensis ordinis Belvacencis diœcesis salutem et Apostolicam benedictionem. Justis petentium desideriis dignum est nos facilem prebere consensum, et vota que a rationis tramite non discordant effectu prosequente complere. Ea propter, dilecti in Dno filii, vestris justis postulationibus grato concurrentes assensu, personas vestras et locum in quo divino estis obsequio mancipati, cum omnibus bonis qua impresentiarum rationabiliter possidet, aut in futurum justis modis prestante Domino poterit adipisci, sub nostra et apostolice sedis protectione suscipimus, specialiter autem terras, domos, possessiones, decimas, redditus, vineas, nemora, molendina, prata et alia bona vestra sicut ea omnia juste ac pacifice possidetis, vobis et per vos monasterio vestro auctoritate apostolica confirmamus, et presentis scripti patrocinio communimus ; salva in predictis decimis moderatione concilii generalis. Nullus ergo omnino hominum liceat hanc paginam nostre protectionis infringere, vel ei ausu temerario contraire ; si quis autem hoc attentare presumpserit, indignationem omnipotentis Dei et beatorum Petri et Pauli apostolorum ejus se noverit incursurum.

Datum Perusii duodecimo kalendas novembris, Pontificatus nostri anno primo.

S. Leu d'Esserent 26 mars 1266 Le cardinal Simon de Brie à S. Leu.

Le cardinal Simon de Brie, légat du St Siège, fait droit aux réclamations que lui ont adressées divers abbés, prieurs et ecclésiastiques, relativement à la dîme levée au nom du pape sur leurs revenus. Ils avaient opté, conformément aux instructions pontificales, pour le payement triennal au prorata de leurs recettes. On voulait les soumettre à la taxe commune. Le légat déclare que les commissaires chargés de la perception devront s'en tenir au mode de taxation choisi et lève en même temps les excommunications, les suspenses et les interdits prononcés à ce sujet.

Cartulaire de St-Corneille de Compiègne(note fournie par l'abbé Morel). Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Datum apud sanctum Lupum de Cherens, VII kalendas aprilis, pontificatus domini Clementis pape quarti, anno secundo.

Janvier 1267

Pierre Choisel, écuyer, fils d'Aubri de S. Leu, donne au prieuré une pièce de vigne dite Richepeine.

Arch. dép. Oise, H 2429-2930: Inventaire Vatin, p. 460 Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

1269

« Transaction entre les religieux de S. Leu et ceux de Chaalis. Le Prieuré de S. Leu percevra 4 doubliers de vin annuellement sur les vignes que Chaalis possède à Brenouille et, en outre, la dîme du vin sur les autres héritages de Chaalis ».

Arch. dép. Oise, H 2429-2930: Inventaire Vatin, p. 201 Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

21 Septembre 1269

Vente aux religieux de S. Leu, par devant Jean, doyen de Pont-sur-Oise [Pont-st-Maxence], curé de Cinqueux, par Thomas, maire de Sacy-le-Grand, et Agnès, sa femme, d'une vigne sise « à l'orme de Lus », entre les terres du prieuré et la vigne de P. Tameel... Garants : Enguerrand dit Arrine et Jean marguillier.

Original. Arch. dép. Oise, H 2566. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

1er Avril 1277 et 25 Octobre 1278

Un compromis entre le chapitre de S. Pierre de Beauvais et Prieuré de S. Christophe au sujet des dîmes de S. Pierre de Pontpoint, amène entr'autres arbitres, Etienne, prieur de S. Leu.

Bibl. nat. de France, coll. Afforty, tome XVI, p. 247 et 271 Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Février 1280

Vente par devant le curé de Villers S. Paul par Simon de la Fontaine et Basilde, sa femme, au prieuré de S. Leu, d'une maison « apud Thorengniacum », à Thorigny.

Original. Arch. dép. Oise, H 2570. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Omnibus presentes litteras inspecturis curatus de Villaribus Sti Pauli salutem in Dno. Notum facimus universis quod in nostra presentia constituti, Simon de Fonte et Basildis ejus uxor, recognoverunt se vendidisse priori et conventui Sti Lupi de Escerento, domum quandam quam habebant apud Thorengniacum in introitu curie qui dicitur Sti Lupi pro decem librarum pretio. Quam pecunie summam confessi sunt coram nobis predictus Simon et ejus uxor recepisse in pecunia numerata. Et quia dicta uxor habebat dotem suam in dicta domo, ipsam dotem quictavit juramento interposito coram nobis. Dictus vero Simon partem suam quam habebat in possessione dicte curie, predicto priori et conventui dedit et concessit in puram et perpetuam elemosinam coram nobis, et dicta Basildis ejus uxor quictavit juramento interposito dotem suam quam habebat in possessione ante dicta.

In cujus rei testimonium ad preces et instantiam Simonis antedicti, uxoris sue, dictis priori et conventui presentes litteras tradidimus sigilli nostri munimine roboratas.

Datum anno Dni ducentesimo septuag. nono, mense februario.

Avril 1284 Carta domini Radulphi de Lacheni de XII solidis paris. percipiendis in die sancti Martini de yver et carta domini Johannis de Griviler de uno modio bladi ad mensuram de Compingne percipiendo in festo sancti Martini de yver.

Confirmation par Philippe d'Houdencourt, chevalier, des donations que firent en 1250 Raoul de Lachenni et Jehan de Grisvillers au couvent de Saint-Leu d'Esserent.

Original. Arch. dép. Oise, H 2538. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

A tous ceus qui ces presentes lestres verront et orront, Phelipes de Houdencourt, chevaliers, salut en nostre Seigneur. Je faiz assavoir a tous que come messires Raous de la Chenni chevaliers, ait donné au couvent et a l'eglise de Saint Leu de Escerent douze sous de Paris de cens que il avoit a Houdencort, le jour de feste saint Martin en yver et messires Jehans de Griviler, chevaliers, ait donné au couvent devant dit I mui de blé, a la mesure de Compingne, a la vallue du meilleur, quatre sous mains, a prendre en sa grange d'Houdencourt dedens la feste saint Martin en yver, si com il appert par leurs lestres, que il ont bailliées au couvent devant dict, et ladite aumosne des douze sous devant dis muesve de mes arrières fies et li muis de blé desus dit muesve de mon propre seigneurie, je, pour avoir les oroisons de l'eglise, et por l'ame de mon père et de ma mère, weilg, lo, et amorti, de tant comme a moi appartient, seulement l'aumosne que li devant dis Raous et Jehans chevaliers ont faite a l'eglise et au couvent desus dis. Ou tesmognaige de laquelle chose, j'ai baillié au couvent de l'eglise devant dite ces présentes lettres scélées de mon propre seel.

Ce fu fet en l'an de l'Incarnascion nostre Seigneur, mil et deus cens et quatre vins et quatre, ou mois d'avrilg.

Septembre 1288

Transaction entre les religieux de S. Denis, seigneurs de Gouvieux et le prieur de S. Leu, au sujet du travers de l'Oise.

Arch. du château de Chantilly, B 9, 15. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Avril 1293

Thibaut d'Andeville, écuyer et Julienne, sa femme, donnent au prieuré de S. Leu deux mines de blé par an « au pris de la disme et dou champart de Mellou a prendre sur la terre de Vilenueve joingnant d'une part a la terre de la Magdaleine [de Mello] et d'autre part a la terre qui fu Benooîte Boutetourte ».

Original. Arch. dép. Oise, H 2545. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Mars 1296

Alice, dame de Chènevières, veuve d'Adam Choisel, chevalier, seigneur de Chènevières, donne au prieuré de S. Leu pour la fondation de son anniversaire, une rente de 30 sols par. à prendre sur un arpent de vigne, sis au lieu dit Betainmont, laquelle vigne est tenue à cens par Haimard du Puits, du Val etc.

Original. Arch. dép. Oise, H 2437. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Ego Aelidis domina de Canaberiis, relicta dniAde dicti Choisel quondam dni de Canaberiis...

Août 1299

Jean dit Carbonnel, de Cinqueux, clerc, et Jeanne sa femme, donnent au prieuré une vigne, sise à Cinqueux entre les vignes de Pierre de Villers, écuyer et celles de Pierre, Guillaume et Colard Hoquet et de Pierre-aux-Anes, avec réserve leur vie durant...

Original. Arch. dép. Oise, H 2519. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Octobre 1300

Confirmation par Raoul, chevalier, sire du Fayel, d'une donation de dîme faite au prieuré par son père.

Arch. dép. Oise, H 2429-2930: Inventaire Vatin, p. 584 Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

1304

Sentence du bailliage de Senlis qui remet le Prieuré en possession du rouage de S. Leu.

Arch. dép. Oise, H 2429-2930: Inventaire Vatin, p. 120 Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

1309

« Abandon par les religieux de S. Leu à Renout Compains, de Mérard, d'une maison à Mérard, en récompense de ses services et à charge de recueillir pour eux toutes les dîmes, cens et autres revenus qu'ils ont à Mérard.

Arch. dép. Oise, H 2429-2930: Inventaire Vatin, p. 250 Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

1310

Vente par Garnier, abbé de Corbie, au prieuré de S. Leu, de 20 muids de blé de rente annuelle sur le moulin de S. Taurin, moyennant 550 livres par.

Arch. dép. Oise, H 2429-2930: Inventaire Vatin, p. 650 Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

22 mars 1312 Notification d'un arrêt de la cour du Roi.

Un arrêt de la cour du Roi décide que le procès pendant entre le couvent de S. Leu et Philippe de S. Leu, écuyer, « vaudra et tiendra non obstant l'appel que les religieux du dit couvent ont fait de l'audience du dit Robert de Villeneuve, bailli d'Amiens ».

Recueil de Langlois, p. 250 Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Notum facimus quod super processu commissionis nostre per Robertum de Villanova, nunc baillivo Ambianensi, facto inter priorem et conventum de Sancto Luppo Cerenti, ex una parte, et Philippum de S o Lupo, scutiferum, ex altera, quem processum dicti religiosi, dicentes se a dicti Roberti audientia appellasse, pluribus rationibus petebant totaliter annullari, dicto scutifero plures rationes e contrario proponente, auditis hinc inde propositis, per arrestum nostre curie dictum fuit quod non obstante predicta appellatione que fuit per curiam nostram omissa sine emenda, dictus processus valebit et tenebit, et eumdem vocatis partibus perficiet idem Robertus, ballivo nunc Silvanectensi ad hoc secum adjuncto, et dabunt dictis religiosis nomina testium in eo productorum probationes et similiter dicti scutiferi probationes recipient, tam super principali usque ad numerum sufficientem quam super replicationibus quas proponet ad defensionem partis adverse et sic inquestam predictam pro utraque parte completam remittent ad curiam nostram judicandam in parlamento presenti.

In cujus rei testimonium sigillum castellati in absencia magni sigilli nostri presentibus litteris fecimus apponi.

Actum Parisius in parlamento nostro, die mercurii ante Pasca, anno Domini Mo CCCo XIo.

27 avril 1317

Anseric, prieur de S. Leu, fonde une messe du St-Esprit sa vie durant et une messe des trépassés à célébrer quatre jours. Indications détaillées des redevances, soit... 61. 10 s. par. sur la maison qu'habite Maître Jean, « recteur des écoles » etc. Anseric fonde en outre son anniversaire annuel à Cluny et à S. Leu avec pâsts aux religieux et aux pauvres. Certaines dispositions n'auront leur effet qu'après la mort de frère Pierre d'Yrley, doyen de S. Taurin. Henri, abbé de Cluny, approuve et amortit ces donations.

Hugues, sous-prieur, Jacques, précepteur, et frère Nicolas approuveront en novembre 1319, ces dispositions d'Anseric.

Original. Arch. dép. Oise, H 2463. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

1318

Donation au prieuré par Aveline de S. Leu, fille de Pierre Choisel, écuyer, d'une mine de blé..., à charge de célébrer à perpétuité l'anniversaire de son fils Thibaut. Ont consenti : Martine et Marguerite, filles d'Aveline. Présents : frère Jean, moine de Breteuil, Philippe de Fouilleuse, damoiseau etc.

Original. Arch. dép. Oise, H 2463. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Mars 1319-1320

Echanges avec Pierre Darridel [d'Aridel], écuyer, de vignes au territoire de Rieux.

Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

21 Juillet 1322

Guillaume de Chènevières l'aîné et Guillaume de Chènevières le jeune, chevaliers, approuvent en qualité de père et de cousin germain, le testament de feu Adam de Chènevières, écuyer, et le don que ce testateur a fait de 8 setiers de blé à la mesure de S. Denis à prendre sur le moulin de Vallière « de les Mortefontaine, desous Plailly. — Difficultés issant de ce.

Original. Arch. dép. Oise, H 2552. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Août 1326

« Donation aux religieux du Prieuré par le roi Charles le Bel de telle quantité de bois que deux ânes pourront porter, à prendre chaque jour dans la forêt de Halatte, avec permission de mener ces bois en une maison que le Prieuré possède au bas de cette forêt et de là au prieuré, sur la rivière d'Oise ».

Charte du Roy Charles Roy de France et de Navarre... par laquelle il nous est apparu que les Religieux... de S. Leu ont droit d'avoir chacun jour en ladicte forest [de Halatte] la charge de boys de deux asnes et qu'il les releva de certains abus que de ce avoient fait, etc.

Arch. dép. Oise, H 2429-2930: Inventaire Vatin, p. 406 (article: Droit d'usage en la forêt d'Halatte). Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Nous avons retrouvé aux archives nationales KK. no945, fo40 v o, le document que le notaire Vatin a signalé. Voici ce vidimus daté du lundy 24 janvier 1395 de la charte d'août 1326 concernant cet usage du Prieuré dans la forêt d'Halatte et, insérée dans le vidimus, la charte elle-même.

A tous ceuls qui ces lettres verront, Jehan seigneur de Foleville, chevalier, conseiller du Roy, mestre et garde de la prévosté de Paris, salut. Savoir faisons que nous l'an de grace mil cccciiijxx et quinze, le lundi xxiiije jour de janvier, veismes unes lettres royaulx scellées en cire vert et las de soye du grant scel, de feu de tres noble mémoire Charlespar la grace de Dieu Roy de France et de Navarre jadiz, desquelles la teneur s'ensuit.

KarolusDei gratiaFrancorum et Navarre rex. Notum facimus universis tam presentibus quam futuris quod, cum Religiosi prior et conventus monasterii sancti Lupi de Escerento, Cluniacensis ordinis, in foresta nostra de Halata ligna pro certis usibus quantum duo asini deferre valent, die qualibet capere consueverunt ex largitione regali, magistrique forestarum nostrarum cum religiosis disceptarent predictis quod, cum in dicte largitionis privilegio de loco ad quem dicti asini ligna hujusmodi deferre debeant non caveatur expresse apud sanctum Lupum per tres leucas vel circiter a foresta distantem, ligna ipsa deferre nec alibi exonerari deberent, et quia apud Sauvegnierue per dimidiam leucam vel circiter foreste proximum asinos exonerari predictos et inde ligna per Ysaram apud sanctum Lupum vehi faciebant, tanquam abusores meruerunt beneficio dicte largitionis privari, religiosis ipsis dicentibus id sibi licere quia largitione eadem usi sunt a tempore de cujus contrario memoria homini non existit quodque, si asini ipsi non nisi in sancto Lupo exonerari deberent, dicta largitio que eis accommoda esse debet, sibi nullam vel modicam commoditatem afferret, nos apud omnipotentem Deum Dominum Jhesum Christum meritis et intercessionibus beati Lupi fratrumque in dicto suo monasterio eidem Domino famulantium orationibus et aliis spiritualibus suffragiis adjuvari sperantes, amputantes pia devotione disceptationem predictam, rigori super hiis preferimus equitatem. Propter quod ex certa scientia et de gratia speciali declaramus et declaramus concedentes de novo quod dicti religiosi hujusmodi largitione gaudentes libere valeant quare eis liceat ex nunc [ut] in antea perpetuo pace, dictos duos asinos in dicta foresta onerari et apud Savegniere exonerari indeque ligna apud Sanctum Lupum vehi facere et portari sicut hactenus consuevisse noscuntur, remittentes insuper eis omnem penam et emendam si nobis in aliquam propter abusum hujusmodi forsitan tenerentur, nostro in aliis et alieno in omnibus jure salvo. Quod ut firmum et stabile perpetuo perseveret, presentibus litteris nostrum fecimus apponi sigillum.

Actum apud Jangariam anno Dni millesimo ccco vicesimo sexto, mense Augusto.

Et estoient ainsy signes. Per Dnum Regem vobis et Petro de Marchello magistro forestarum presentibus sicut retulerunt Dni Andreas de Florentia et Petrus de Cugneriis. G.Julioti.

Et au dos d'icelles etoit escript : Registrata est. Et nous a ce présent transcript avons mis le scel de la Prévosté de Paris l'an et jour de lundi cy dessus premiers diz.

Collon [collation] est fce [faicte] J.Taconeau.

9 Juin 1327 Bulla Dni Joannis papæ XXII ad abbatem Sti Vincentii Sylvanectensis contra cos qui bona prioratus Sti Lupi de Escerento detinebant injuste.

Bulle du pape Jean XXII, par laquelle il donne à l'abbé de S. Vincent la mission de contraindre sous peine d'excommunication « quelques fils d'iniquité inconnus » qui détenaient injustement les biens du prieuré de S. Leu d'Esserent, à les restituer « dîmes, revenus, cens, terres, instruments publics, privilèges, vases d'argent, ornements ecclésiastiques, reliques des Saints »...

Donné à Avignon.

Original. Arch. dép. Oise, H 2433. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Joannes episcopus, servus servorum Dei, dilecto filio abbati Sti Vincentii Silvanectensis salutem etc.

Cette bulle ramène la formule de la bulle de Clément IV (ch. CLIII) ajoutant à l'énumération de 1265 : privilegia, vasa argentea, ornementa ecclesiastica, sanctorum reliquias et nonnulla etc.

Datum Avenione, V idus Junii, pontificatus nostri anno undecimo.

Novembre 1327 Accord entre le prieuré et les habitants de S. Leu.

Vidimus de la prévôté de Paris en 1329 de la transaction intervenue entre le prieuré de S. Leu et Gilbert Espertin, Benoit Desrues et Jean Blondel, procureurs et attournés des manants de la ville de S. Leu d'Esserent, suivant des lettres de procuration données, le 1er avril 1326, sous le sceau de Jean, sire de Cauffry, bailli de Clermont et passées par devant Michel Baudin, prévôt de Creil et Pierre Leclerc, notaire à Creil, par lesquelles la communauté des bonnes gens de la ville de S. Leu, comprenant etc... (en tout 232 noms d'habitants). Cette transaction fut passée en novembre 1327 et scellée du sceau de Jean de Sempy, bailli de Senlis... Elle réglait les frais de visite de l'abbé de Cluny.

Une transaction semblable aura lieu encore le 15 avril 1337.

Original. Arch. dép. Oise, H 2441. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

1329 Au sujet de la fondation de l'anniversaire d'Estienne de S. Leu, chevalier.

Original. Arch. dép. Oise, H 2463. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

A tous ceux qui ces lettres verront ou oiront Robert le Parmentier et Symon Prévost, gardes des sceaux establys de par nostre seigneur le Roy en la prévosté de Senlys, salut. Nous faisons ascavoir que pardevant nous vint en propre personne Jean de Saint Leu, escuier, fils de feu noble homme Monsieur Estienne de Saint Leu, chevalier, et recognut et affirma en bonne vérité de sa bonne volonté sans nulle force, comme le dit feu Monsieur Estienne soit allé de vie à mort, et il ayt en l'esglise de S. Leu sa sépulture que en recompansation de estre ès prières et oraisons des religieux de la ditte esglise, et pour faire en icelle esglise chacun an le service et l'obit dudit feu Monsieur Estienne la veille de la Madelaine, ledit escuier a donné aux dits religieux, octroié, quitté, cessié et délaissié des orendroits perpetuelement a tous jours et par don fait entre les vifs sans esperence de jamais rapeller, dix sous par. de pure aumosne chacun an a prendre, a avoir et a recevoir des dits religieux, de leurs successeurs ou de ceux qui auront cause d'eux, chacun an au terme de Noel, et le reste contenu en la lettre dattée de l'an 1329 16 mars.

5 mai 1333

Bulle du pape Jean XXII mandant au prieur de S. Eloi de Paris de casser et annuler les baux faits par les prédécesseurs des moines actuels du prieuré.

Original. Arch. dép. Oise, H 2433. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Octobre 1335

Mandement de Jeanne de Sancerre, comtesse de Dammartin, à Colinet, son receveur, de payer à Dom Jean d'Orcheux, la rente de 12 liv. par. due au prieuré pour le terme de la S. Denis.

Original. Arch. dép. Oise, H 2435. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

De par Jeanne de Sancerre, comtesse de Dampmartin, a Colinet nostre receveur, salut. Nous vous mandons et commandons que ces lettres veues, vous payez a Religieux homme Dom Jean Dorcheus douze livres par. pour l'église de S. Leu des Cerens a qui nous les devons du terme de cette Notre Dame dernièrement passée et prenez lettres de quittance dudit Dom Jean et nous les vous rabattrons ou ferons déduire en vos comptes que vous avez ou arez a faire par devant nous.

Donné a Dammartin, l'an mil CCC trante cinq, le mardy après feste Sainct Denys et scellé.

15 avril 1337

Transaction passée par devant Jean de Meaux et Simon Prévost, gardes des sceaux de la prévôté de Senlis, entre le prieuré et les habitants de S. Leu : Renaud de Rully, lieutenant de Jean de Sempy, bailli de Senlis, avait commis Henri Binet, sergent du roi en la prévôté de Senlis, pour ouïr la requête.

La transaction est en tous points conforme à celle de 1327.

Original. Arch. dép. Oise, H 2441. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

1338

Échange fait entre le Prieur de S. Leu d'Esserens et l'abbaye de Notre-Dame de la Victoire de six arpents et un quartier de vignes à Brenouille contre dix-huit mines et demy de grain moitié blé et moitié avoine à S. Leu.

Scellé de quatre sceaux... Le premier, sans contrescel, de Hugues, prieur de S. Leu d'Esserent, en ovale, un portique sous lequel est un évêque en habits pontificaux, S. Leu ; au dessous, un autre petit portique sous lequel le prieur est à genoux... — Le second, aussi ovale, est du prieuré, un évêque debout tenant de la droite une crosse tournée en dehors, de la gauche un livre fermé. Légende fruste... Bibl. mun. de Senlis, coll. Afforty, tome XVIII, p. 51. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Universis presentes litteras inspecturis frater Hugo humilis prior Sti Lupi de Escerento et totus ejusdem loci conventus Cluniacensis ordinis, diocesis Belvacensis, salutem in omnium Salvatore. Notum sit etc. [Suit une indication des lieux-dits de S. Leu où l'on prendra les grains à fournir soit] ad locum qui dicitur le larris..., Ardilleriis..., Richepeine..., Long bonel... sub hac conditione seu forma quod nos assensu unanimi et concordi congregati in capitulo ad sonum campane, ut moris est, videlicet Ego... et fratres Johannes Camberii, subprior et sacrista, et Johannes Armelli, tertius prior, Fulco de Compendio, quartus prior, Bernardus de Fonte armosa, prepositus monachus et Marcellus helemosynarius, Guillelmus de Romagot pitanstenus, Hugo de Ponte rubeo, prior Sancti Michaelis,Johannes de Avernis,Bertaudus, Bernardus, Guilibertus de Levernone, Bernardus mea (?), Hector de Marisco, Bertrandus de Vallibus, Johannes Armelli, Deodatus Scriboldi, Johannes de Sancta Margarita,Geraldus de Rothomago,Henricus Aurifabri, monachi claustrales, dicti monasterii majorem et saniorem partem dicti conventus facientes..... habito super hiis consilio duorum dierum... [Suit une indication des lieux dits où Brenouille « de Bernuile » fournira les vignes, Laranguelle.., Effosses..., Renaut..., Siphis..., au trou de la Montaigle]

Datum et actum anno Dni millesimo trecentesimo trecentesimo trecesimo octavo in capitulo monasterii predicti Sti Lupi de Esserento diebus penultima et ultima mensis maii.

1338

Hugues, qui est apparu en 1319 avec le titre de sous-prieur, occupe en 1338, 1339, la charge de prieur, comme le révèlent des chartes ainsi datées, en Afforty (T. XVIII, 38, 51, 53).

Son sceau ovale représente, dit Afforty, sous un portique, un évêque avec, sous un autre portique plus petit, un priant [le prieur] à genoux, tandis que le sceau du prieuré montre un évêque debout, tenant de la droite une crosse tournée en dedans, de la gauche, un livre fermé avec † Sigillum SCI LVPI DE ESSERENTO.

Bibl. mun. de Senlis, coll. Afforty, tome XVIII, p. 51. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

1342

Accord entre le prieur de S. Leu d'Esserent, « celui de N. D. du Lay et Guillaume de Précy, chevalier, sire de Précy, d'une part et les chanoines de S. Germain Auxerrois, de l'autre, accord contenant la liste nominale de tous ceux qui devaient la grande dîme à raison du fief des Estrées, sis à Précy, et aux environs ».

Arch. nat., S 4169, pièce 3. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

1er Avril 1344

Clément VI confirme la bulle d'Urbain III, en faveur de l'ordre de Cluny. Donné à Avignon.

« Vidimus de l'an 1389 » le 26 avril, de l'official de Senlis, d'une Bulle de « Clément VI de l'an 1344 donnée en faveur de l'exemption de Cluny et de ses dépendances pour S. Leu d'Esserens ».

Bibl. mun. de Senlis, coll. Afforty, tome XVIII, p. 224-227. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Universis... officialis Silvanectensis etc.

Clemens Episcopus Servus servorum Dei dilectis filiis sancte Genovefe Parisiensis et Sancti Luciani Belvacencis ac Sancti Martini Nivernensis monasteriorum abbatibus salutem etc.

1349

... Lettres de Jehan, aîné fils du Roi de France, duc de Normandie, au bailli de Rouen, pour lui mander qu'il avait accordé à Jean Le Fèvre, bourgeois de Rouen, amortissement d'une pièce de terre « où celui-ci avait commencé à ordener un hospital et y mettre 13 lits, pour recevoir et coucher les povres et y faire une chapelle en laquelle ait deux prestres qui doresenavant facent le divin service.

Arch. dep. de Seine-Maritime, G 1899. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901. Ch. de Beaurepaire, Inventaire sommaire des archives de Seine-Inférieure, série G, tome VI, p. 247 (Il s'agit de l'hôpital Saint-Vivien à Rouen).

A Saint Leu de Serens, le 20 juillet 1349, sous notre scel ordené pour l'eschiquier en l'absence du grant. Par nous, Monsr Symon de Bucy, signé : Symon » —...

1349-1350, le Dimanche proche devant les Brandons.

Reconnaissance par devant Guillaume de Verderonne, lieutenant de Jean du Plessier, prévôt de Sacy-le-Grand, par Jeanne Moutonne, veuve de Raoul de Beaufort demeurant à Sacy, que son mari et elle ont jadis cédé à frère Simon, moine de S. Leu demeurant à Sacy, une pièce de vingt verges de vignes au lieu dit dessus le pommier Fac etc.

Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Mars 1349-1350 Lettres du Sgnr de Montmorency pour recevoir trois mille livres sur l'amende des religieux de Sainct Leu.

Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

A tous ceux qui ces lettres verront Gaumain, seigneur de St-Quentin, chevallier, bailly de le comté de Clermont, salut. Scachent tous que Pierre le Blont et Pierre Mignot de Clermont, auditeurs des lettres de leditte baillie estaublis du commandement de Monsieur de Bourbon, comte de Clermont, virent et leurent créanment aucunes lettres scelles du scel Monsieur Charles, seigneur de Montmorency, contenant la forme qui s'ensuit : Trésoriers de France, chers amis, il plaist à moy Charle, seigneur de Montmorency, que nostre cher et amé frère le seigneur de Chastillon ou ses gens pour luy recoivent trois mille livres tournois qui par le Roy monseigneur m'ont esté octroyées seur l'amende des Religieux de St Leu de Serens par baillans lettres sous son scel de sa recepte a commissaire député par vous pour contraindre lesdits religieux esquelles soit contenu que nostre dit frere prenit la somme qui par luy sera receue, employer en terre acheter pour ses enfans, nos neveux et niesses, selon la teneur d'une obligation faite entre luy et moy et de la recete que nostre dit frere fera, sur ce je vous prie faire quittances pour le Roy. En tesmoin de ce j'ai mis mon scel a cette cedule faite le premier jour de mars l'an de grace mil ccc. xl neuf.

En tesmoins de ce nous, a la relation desdits auditeurs faite par leurs sceaux, avons ches lettres scellées du scel de laditte baillie ; che fut le mescredy troisième jour de décembre l'an mil ccc. chinquante sept. Ceste lette estoit scellée de trois sceaux. Il en paraît encore une partie de l'un d'eux.

27 Janvier 1351-1352

Jugement rendu par les commissaires que le roi Jean a nommés, entre l'abbaye de Royaumont et le prieuré de S. Leu, sur la justice du moulin Levret et le travers.

Arch. dép. Oise, H 2429-2930: Inventaire Vatin. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

24 février 1351-1352

Le prieur Jacques Donat confirme la donation que le prieur Hugues Donat, son prédécesseur, a faite au prieuré d'un demi-muid de vin blanc de redevance annuelle, à Précy.

Original. Arch. dép. Oise, H 2562. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

22 mars 1355-1356

Amende imposée aux religieux de S. Leu pour « excès par eux commis au temps du devancier du prieur Dreux », au profit des religieuses du Montcel, et assignation à ces dernières des revenus de Sacy-le-Grand, Cauffry, Avrigny et Barbery, pour y percevoir la somme de 2000 l. par. donnée au couvent du Montcel par le roi Philippe etc.

Original. Arch. dép. Oise, H 2442. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Juin 1359 Lettres de graces du Roy accordées aux Religieux et habitans de S. Leu pour avoir payé des contributions aux ennemys du Royaume.

Original. Arch. dép. Oise, H 2442. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Charles, ainsné fils du Roy de France, Régent le Royaume, Duc de Normandie et Dauphin de Viennois, scavoir faisons a tous presens et a venir que de par les Religieux prieur et couvent de St Leu de Serans de l'ordre de Cluny du dyocèse de Beauvais, estans en la saulve et speciale garde de nostre dit seigneur et de nous, nous a esté signifié que ja soit ce que lesdits Religieux leur esglise et toute leur terre, et les subgiet et habitans d'icelle ayent esté robez et pillez de leur biens meubles par les Anglois et Navarrois ennemys de Monsieur, de nous et du Royaume, la plus grant partie des maisons et édifices avoient esté ars et gastez, le prieur et les autres personnes du dit couvent et grant partie de leurs hommes et subgiez avoient esté pris et raençonnez de tout ce qu'ils ont peu finer, et après ce, aucuns des diz religieux, espéciaulment ceulz qui ne savoient où avoir ailleurs reffuge, se sont retraiz ou dit prieuré, pour y faire le service devin et illeucques ont eu jusques a présent et encores y ont leur vie assez petitement, néantmoins les Anglois et Navarrois de la garnison de Crael, espéciaulment le capitaine du dit lieu, esmeu de rechief a présent de cruauté et de tyrannie envers les diz religieux et envers tout le pays d'environ, ont fait savoir aux habitanz de toutes les villes voisines et, par espécial, aus diz religieux et les ont menaciez, que, s'il ne se raençonnoient, composoient ou finoient aus diz ennemis, en rachetant de eulz le feu et le glaive, il gasteroient et ardroient l'esglise et les villes et lieux dessus diz et occirroient les personnes, pour lesquelles choses et menaces les habitanz de la dicte ville de Saint-Leu et de pluseurs autres villes voisines s'en sont fouyz des dictes villes, et n'y demeure a présent aucun, pour les très grans raençons que les diz ennemis en vouloient avoir, lesquelles il ne peussent paier, et ceulz que les diz ennemis ont peu trouver ou attaindre, qui ne se sont voulu raençonner, il ont tuez et mis à mort, et pour ce que les diz religieux ne scevent où foyr ou aler, se n'est en leur dicte église, ils se sont raençonnez aus diz ennemis, afin d'eschever la mort et aussi afin qu'il peussent faire le service devin, parmi certaine raençon, pour laquelle il se doubtent d'avoir encourue pour ce nostre indignacion, si nous ont fait supplier a eulz estre pourveu sur ce de remède gracieux » : le régent leur remet « toute la painne criminelle ou civile, en laquelle il pourroient estre encheuz ou encoruz envers nous pour cause du fait dessus dit ».

Donné au Louvre, au mois de juin 1359.

Sur le repli: « par monseigneur le régent, à la relacion du conseil, ouquel estoient messire J. Chalemart et le bailly de Troyes. Signé : J. Marchia ».

Avril 1361

Accord entre « frère Dreue, humble prieur » et les religieux de S. Leu, et Pierre et Souillart des Prez, écuyers, demeurant à Gournai les Montatere, par lequel les religieux permettent aux deux frères « qu'ils aient voye et chemin emmi l'aunoy d'iceulx religieux appelé l'Aunoy de la Ruelle,, seant a Montatere, tenant a la rivière [du Thérain] d'une part et au Conte de Beronne, escuier, pour aller et venir... a leur molin », moyennant 2 den. de droit.

Original. Arch. dép. Oise, H 2549. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

1er Février 1365

Transaction entre Pierre de Précy, chevalier, seigneur de Boran, et le prieuré, au sujet d'un muid de blé de rente, que le prieuré possédait « sur les terre, rentes et revenus du susdit Pierre, appellés la terre de Sauveterre qui fut a la dame de Caillou ».

Original. Arch. dép. Oise, H 2437. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

1365

« Adveu d'un fief assis a la ville et terroir de S. Leu de Serens fait et baillé par Messire Pierre L'Orfèvre dean [doyen] de Senlis a Messire Jean de Neelle ».

Arch. du château de Mello, Terriers de Mello, tome II, p. 252. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

28 avril 1366

Perrenelle, veuve de Jacques Ferecoq, bourgeois de Beaumont, cède au prieuré « tout le douaire qu'elle a sur tous les héritages... qui furent a son mari... » à la condition d'être àdmise à la participation de tous les « biens, prières et oroisons de la dicte église ».

Elle abandonnera bientôt, en 1368, tout ce qui reste dû à son mari, à Gisors et aux alentours dans un rayon de trois lieues.

Original. Arch. dép. Oise, H 2463. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

1368

Matthieu d'Epineuse, chevalier, seigneur de Cramoisy, renouvelle le don qui avait été fait au prieuré de 30 mines de blé de rente en cet endroit.

Arch. dép. Oise, H 2429-2930: Inventaire Vatin, p. 386 Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

29 mars 1374

Conrard de Trufferel cède au prieuré, au prix de 100 liv. tourn. et d'un anniversaire, le fief du Breuil*, cession que Charles, seigneur de Montmorency, confirmera le 23 août, moyennant 100 den. d'or et une messe annuelle.

* Voir là : possesseurs anciens de ce fief : Jean du Breuil, Renaut Dufresnoy, par sa femme, Jean Dufresnoy, Conrard de Trufferel ; quittances de 1375 ; reconnaissance de 1380, etc.

Arch. dép. Oise, H 2429-2930: Inventaire Vatin, p. 144 et 565 Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

1376

Convention entre le prieuré de S. Leu et Robert de Lorris, seigneur d'Ermenonville, par laquelle ce dernier se décharge, moyennant 240 fr. d'or, d'une rente de 6 muids de froment qui était due aux religieux sur le moulin d'Ermenonville. Charles V autorisera l'emploi en rente ou terres des 240 fr. d'or supra.

Arch. dép. Oise, H 2429-2930: Inventaire Vatin, p. 420 Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

3 septembre 1376 Aveu et dénombrement fournis par Charles de Chambly, chevalier, seigneur d'Houdencourt, à Blanche de France, duchesse d'Orléans, comtesse de Valois et de Beaumont, veuve de Philippe, duc d'Orléans.

Arch. dép. Oise, H 2539. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901. Cité par le chanoine Morel

C'est ce que je, Charles de Chambly, chevalier, seigneur de Livry et de Houdencourt, tien et adveue a tenir de très-noble et très-excellente et puissante dame, ma très-chière et très-redoubtée dame, madame la Duchesse d'Orléans, contesse de Valoys et de Beaumont, a cause de sa conté dudit Beaumont...

Item XVI liv. de cens ou environ deuz par an a trois journées sur amende, c'est assavoir a la Saint Remy, a la Saint Denis, et a la Saint Martin d'iver ensuivant, et se tiercent, et portent les cens dessus d. amende, saisines et ventes, c'est assavoir XII s. I d. de vente au Seigneur et sont chargés lesd. cens douze soubz aux religieux de Saint Leu de Cerens....

Item cinq muys de terre conten. soixante arpens ou environ dont les deux pars portent chacun an et le demourant en jaschière, est loué chacun arpent, quant il porte, deux mines ou environ.

Et ainsy vallent chacun an celles qui portent six muys huit mines au muy de Pont, dont y a les deux pars blé et le tiers avoyne ; et sont chargées chacun an lesd. terres aux religieux dessus d. en un muy de blé au muy de Compiègne.

1er janvier 1384

Un dénombrement... relate entre autres détails que... à S. Leu le prieuré a le droit que nul ne peut vendre du vin pendant deux mois, excepté qu'au prieuré, sauf trois maisons qui sont franches, ce qui est nommé le ban etc..

Original. Arch. dép. Oise, H 2447. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

4 janvier 1395-1396 Main levée et définition des usages du prieuré dans la forêt d'Halatte.

Arch. nat., KK. 945, fol. 40v°. Bibl. mun. de Senlis, coll. Afforty, tome XIX, p. 630. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Guillaume, viconte de Meleun, conseillé et chambellan du Roy, souverain maistre et general refformateur des eauz et forests par tout son Royaume au gruier de la forest de Halate, salut. Comme par nostre ordonnance vous aies empeschie tous les usagiers de la dicte forest de Halate et leur feist deffence que il ne joyssent de leurs usages jusques il nous soit apparu de leurs chartres et tiltres sur ce, savoir vous faisons que le Procureur du Prieur et couvent de S. Leu de Escerent par vous empeschés par la dicte cause, s'est trait devers nous par deça et nous a monstré une charte du Roy Charles Roy de France et de Navarre par laquelle il nous est apparu que les Religieulx du dit lieu de S. Leu ont droit d'avoir chacun jour en ladicte forest la charge de boys de deux asnes et qu'il les releva de certain abus que de ce avoient faict, c'est assavoir de ce que il avoient assemblé et mis les dictes charges de bois en une maison à eulx appartenant, en la dicte forest, et après par la rivière d'Oise la font mener en leur église de S. Leu, et leur ottroye le dit Roy par ycelle charte qu'il joyssent d'icelle usage comme ils avoient accoustumé et ainsy comme il est contenu en icelle, de la quelle nous vous envoyons un vidimuz ataché a ces présentes soubz notre signet. Si vous mandons que aux diz religieux, se deuement sans exces ou abus ont joy d'icellui usage, vous les en lessies et souffres joir en ycelle manière et selon la fourme de la dicte charte, en ostant l'empeschement que mis leur aves et lequel nous en ostons par ces présentes, saulve cause rainsonnable que y saves contraire laquelle en cellui cas, nous ferez scavoir soulz vostre scel, et enregistrer devrez vous ceste délivrance.

Donné a Paris le IIIIe jour de febvrier l'an mil ccco iiijxx et quinze.

10 mars 1395/1396

Vidimus du testament de Phlize Macquille, femme de Jean l'Orfevre, de Chambly, écuyer, sur le fait des aides pour le roi au diocèse de Senlis, par lequel elle lègue au prieuré de S. Leu, 45 s. par. de rente à prendre, savoir, 25 s. sur une maison et vigne au port de S. Leu. et 20 s. sur Jean Debrie, à la charge de célébrer une messe des morts chaque mois de l'année « en la chapelle que on dit Lorens Lespart ».

Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

1410

Sentence de Jean le Charon, lieutenant général du bailli de Senlis, dans le procès entre le chapitre de S. Frambourg [de Senlis] et le procureur du roi, d'une part et le prieuré de S. Leu d'autre part, au sujet de la saisie du moulin de Moineau, « Mongneaux » à Angy. Les religieux de S. Leu reçurent les 18 mines de blé de rente annuelle, qui leur étaient dues.

Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

30 Décembre 1431 Rançon du prieur.

D. Thibaut Lhuillier, prieur de S. Leu, reconnaît devoir aux religieux du prieuré, la somme de 6 marcs d'argent, « en six tassez, qu'ils nous ont prestéez en nostre très grant besoing et nécessité, et pour nous getter de prisons où avons esté, etc ».

Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

1455-1456

Un procès entre le prieuré de S. Leu et maître Guillaume Gaudart, trésorier de S. Frambourg de Senlis, touchant la redevance du moulin de Vallière à Ermenonville, amène entr'autres ces contredits.

G. Gaudart ayant objecté que les témoins du prieuré sont « povres et simples gens de petit estat, lesquelz pour pou de chose aroient dit et depposé ce qu'il ne scevent point », les religieux répondent que « supposé que les aucuns des tesmoins soient povres gens, ce n'est point par leur mauvais gouvernement, mais pour la raison commune en ce païs, c'est assavoir pour les guerres qui ont eu cours, et ne s'ensuit pas qu'ilz ne soyent gens dignes de foy, car en leur estat ils sont repputez preudes gens, et sont de bonne vie et renommée ; en ceste manière », ajoutent-ils, « est bien à considérer le temps des guerres qui a courru ; l'église de monseigneur saint Leu a esté toute brulée et arse par le feu que y ont bouté et mis les ennemys, parquoy toutes les lettres de l'église ont esté brulées et arses ».

Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

1483

Guillaume Ponchet, prieur de S. Léonard de Montataire, reconnaît que les religieux du prieuré de S. Leu ont seuls le droit de pêche dans la partie du Thérain sise entre leur moulin et la pointe de l'île d'en bas.

Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

15 mars 1494 Procès verbal de visite de Buccamp.

Procès-verbal de visite du lieu, appelé la Tour-Saint-Leu, autrement dit Buccamp, sis près le château de Chantilly, par Jean Pasle, maçon et plâtrier à Senlis, Pierre Dupuis, charpentier et menuisier à Senlis, Jean Hary dit Houden, charpentier à Saint-Leu, Jean Flayon, couvreur de tuiles et d'ardoises, Jean Chastelain, laboureur à « Quiquempoit », Jean Alart, laboureur à Vineuil, dom Chambellan, docteur en théologie et prieur de Saint-Leu d'Esserent, haut et puissant seigneur Guillaume, seigneur et baron de Montmorency, Chantilly, Montjay, Auffois et Chavercy, maître Jean de Vitry, protonotaire apostolique, abbé d'Hérivaux, maître Jean Morel, avocat du roi au bailliage de Senlis, bailli de Chantilly, Philippe Romain, écuyer, seigneur de Sauverterre, et Nicolas Desprez, procureur au bailliage de Senlis.

Ils se transportèrent « en et sur une grande masure, lieu et pourpris, jadis fermez de murs où souloit avoir maison, grange, estables et autres édiffices, appellez communément la Tour-Saint-Leu, autrement ditz Buccamp, séans prez du chasteau et place forte de Chantilly, entre le dit chasteau et Quiquempoit, dessus la rivière de Onnette, joignant d'un costé aux estangs dudit lieu de Chantilly, et d'autre part, où il y a vielle fermeture de muraille en partie, au long d'un cours d'eaue qui part de la bonde et yssue des estangs et fossez dudit Chantilly, recouvrant la dite rivière de Onnette, et de l'autre costé vers Quiquempoit, tout au long des friez en retournant ausdiz estangs, et contient environ quatre arpents, laquelle place et lieux ilz ont veuz et visitez et avoient trouvé plusieurs vielles et anciennes murailles abatues et mises a terre en la pluspart, et n'y avoit ne a couverture ne quelque édiffice debout, sinon une vielle cheminée et une vix de pierre de taille, couverte de pierre, dont partie est desmolie et abatue par hault du costé dudit Chantilly, lesquelz viz et cheminée sont en petit lieu et de petite estendue, qui cousteroient de grans deniers a réparer et remettre sus et si ne pourfiteroient guères, auquel pourpris souloit avoir chappelle, qui est toute desmolye et abatue par terre, plaine d'arbres et buissons, tellement que on n'y sauroit entrer ; aussi dient qu'il y souloit avoir grange qui n'estoit pas fort grande, les murailles de laquelle sont toutes abatues, et au lieu où estoit la dite grange, aussi les édiffices et maisons manables, court et pourpris dudit hostel, y a a présent grans arbres, buissons et haliers, tellement que a grand peine pourroit l'en entrer dedens ne passer parmy, et dient les diz ouvriers que les diz lieux, qui les vouldroit remettre en l'estat où ils ont esté d'ancienneté, pourroient couster de six à sept mil livres tournois, et, quant ilz seroient réparez, ilz ne vauldroient point a les bailler a louage, attendu le lieu où ilz soient, s'il n'y avoit autres appartenances que le pourpris dessus dit, cent solz tournois par an, et si dient tous les dessus nommez qu'ilz ne sauroient parler des appartenances de la dite place ne s'il en a aucunes, et si ont tousjours oy nommer le dit lieu la Tour-Saint-Leu et ne l'ont point veu en autre estat qu'il est de present », samedi 15 mars 1494.

Sommaire et copie empruntée à l'Inventaire des Arch. dép. Oise, de M. Ern. Roussel. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

15 Mars 1494

Bail par tiltre de cens et surcens de la terre de S. Leu, autrement Bucamp avec plusieurs terres, possessions, pretz, droits de justice haute, moyenne et basse, et autres appartenances et deppendances, faict par Messieurs les Prieur et religieux de S. Leu tenus dicts, a Messire Guillaume, baron de Montmorency, seigneur de Chantilly, près duquel est le dict Bucamp.

Arch. du château de Chantilly, série B, carton 9, n° 20 et 21. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

A tous ceulx qui ces presentes lettres verront frère David Chambellan, humble prieur de l'église et monastère de S. Leu Desserens... Comme a nous, a cause de nostre ditte église compecte et appartiennent une grande masure, lieu et pourprins jadis fermez de murs ou souloit avoir maison, grange, estables et autres ediffices appellés vulgairement la Tour-Saint-Leu, autrement Buccamp, séant près du chasteau et place de Chantilly, entre le dit chasteau et Quiquenpoit, ....les quelz lieux et appartenances estoient des longtemps a, demourez vacans et sans possesseurs tant au moien des guerres et divisions qui ont eu cours en ce Royaulme, mesmement le dit lieu de Chantilly, comme parce que le dit lieu de la Tour de Saint-Leu est fort prochain du dit lieu de Chantilly qui a esté tousjours occuppé par gens de guerre, pour les quels aussi pour la grant ruyne et desolacion du dit lieu et les grandes reparacions qui y estoient a faire, aucun n'a voulu demourer ne habiter en telle manière que toute la place est tumbée du tout en ruyne et inhabitée... et par ce de nul prouffit et revenu a nous et a nostre dite esglise et si sont les revenus et héritages qui y appartenoient tumbés et venus en pareil et semblable estat et les possessoient aucuns qui disoient a eulx appartenir ou préjudice et dommage de nostre dite eglise dont ne faisons aucune poursuite au moien des tiltrez brulés en nostre eglise par le feu qui fut mis par les Anglois en l'an mil cccc trente six, qui fut la totalle destruction de nostre dite eglize et que ce qui en estoit demeuré estoit si conffuz et ancien qu'il n'y avoit nul vivant qui en sceust bailler adresse ou assiette nulle, fors seulement de la dicte masure... Et il soit ainsi que pour en faire nostre prouffit, nous eussions fait publier a bailler la dite tour, pourprins, lieux et appartenances, mais aucun ne fust apparu pour en aucune chose donner tant pour la désolation du lieu comme parceque ne baillions aucune déclaration des appartenances par nous y prétendues, fors hault et puissant Seigneur Monseigneur Guillaume Baron de Montmorency »...

Ce bail est fait à charge, par le preneur et ses héritiers, de défricher la masure, place et lieu ci-dessus déclarés, et d'y faire faire maison manable et autres édifices bons et suffisants pour y faire résidence, défricher et mettre en nature les prés et terres qui en dépendent, d'exercer la justice des lieux au nom du prieuré et d'en prendre les profits, et en outre, moyennant 6 livres parisis de surcens annuel à la Saint-Remi, à la condition que le baron de Montmorency et ses successeurs pourront toujours assigner, au lieu de cette rente de 6 livres parisis, la somme de 12 livres parisis de rente sur d'autres héritages sis en leur haute justice à Saint-Leu ou dans un rayon de deux lieues.

12 juillet 1496

« Rattification par l'abbé de Clugny, supérieur des Religieux de S. Leu d'Esserens du bail a rente cy-dessus extrait ».

Arch. du château de Chantilly, série B, carton 9, n° 20 et 21. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

24 Avril 1497

Transaction passée entre David Chambellan, prieur du prieuré de S. Leu, au nom du dit prieuré, d'une part, et Jean de Suze, écuyer, seigneur de Laversine, près Creil, conseiller et maître d'hôtel ordinaire du roi, d'autre part, pour terminer le différend qui s'était élevé entre le précédent prieur, André le Viste, et feu Vasco de Souza, seigneur de Laversine, capitaine de Creil et père de Jean de Suze, concernant les fiefs de Trocy et S. Maximin.

Arch. du Château de Chantilly, série B, carton 15, n° 21. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

1522

Un Registre de la déclaration des fiefz de l'église de Senlis, de 1522, rappelle que « les religieux, prieur et couvent de S. Leu ou diocèse de Beauvais doibvent chacun an a l'église de ceans [N. D. de Senlis], six mynes bled prinses sur les dismes de Barbery, paiables au jour St Martin dyver ».

Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

12 Octobre 1537

Rachat et remboursement fait devant Jacques Duquesnoy, notaire à Senlis, par Anne de Montmorency, de 6 livres de rente foncière par lui dües aux religieux de S. Leu d'Esserens par raison du bail de rente que lesdits religieux avaient fait en 1494 à Guillaume de Montmorency, de leur ferme de Bucamp et des héritages en dépendants : ledit remboursement fait au moyen de l'abandon que ledit sieur de Montmorency a fait auxdits religieux de plusieurs rentes qui lui étoient dües sur différents héritages situés à S. Leu.

Parmi ces rentes se trouvent « 4 livres tournois de rente payables par chaque année sur une maison, cave, jardin et édifice, lieux et pourprins séant audit S. Leu en laquelle pend pour enseigne les Maillets, au devant du prioré du dit S. Leu, naguère vendu audit seigneur grand maître par maître Nicole Coulon ».

L'on trouve comme agissants ou témoins à ces contrats Jean Dole, procureur de Senlis, Jacques Duquesnoy et Pierre de S. Gobert, notaires, « Yvon Pierre, escuier, seigneur de Bellefontaine et maistre d'hostel de M. de Montmorency, et Georges d'Amboise, Domp... Gérard de l'Esglentier, aulmosnier..., Domp Michel de Campremy, Simon Gratia, religieux dudit prieuré ».

Arch. du château de Chantilly, série B, carton 73, n°2. Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

1538

Donation par Georges d'Amboise, archevêque de Rouen et prieur commendataire du prieuré de Saint-Leu, aux religieux et couvent de Saint-Leu, de quarante mines de grains, deux tiers seigle et un tiers avoine, à prendre sur la ferme, vulgairement appelée le Bois de Saint-Leu, érigée de nouveau en la paroisse de Saint-Maximin, à charge, par les religieux, de célébrer chaque année une messe le 3 novembre à l'intention du donateur, et à condition que celui qui fera l'office de diacre sera tenu de dire chaque jour secrètement au prêtre qui dira la messe particulière : Memento anime domini Georgii de Ambasia, prioris nostri, le 20 juillet 1538, signé : Amboize, archevesque de Rouen.

Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.

Les titres de ce genre ont été ajoutés par les clercs du Prieuré. Leur rédaction, souvent vague ou ambiguë, n'est pas sans pièges. Toutes les fois que j'ai eu la bonne fortune de rencontrer l'original d'une Charte, j'en ai suivi le texte typique, sans me soucier des copies, me bornant à marquer davantage la ponctuation. Les auteurs qui ont essayé la généalogie des premiers seigneurs de Dammartin, sont loin d'être d'accord. Les uns croient que Hugues, de la puissante maison de Bulles, serait devenu comte de Dammartin par son mariage avec Roaide, fille et héritière d'Eudes de Dammartin ; les autres que Hugues, comte de Dammartin, aurait hérité de Bulles par sa femme, tante de Goscelin, dit l'Enfant.

Église signifie la paroisse avec l'édifice sacré qui existait déjà dans la villa et la charge de faire le service divin, d'administrer les Sacrements, etc. ; autel, le droit de percevoir les oblations ; aitre, le privilége de fournir un lieu de sépulture sainte.

Le Pape Eugène III confirmant en l'année 1151 à la suite de Thibaut, évêque de Paris, la donation faite de l'église de S. Julien le Pauvre aux religieux de Longpont près Montlhéry et de l'« atrium », explique, dit l'abbé Lebeuf (T. I, p. 17), le mot atrium par celui de sepultura. Voir aussi en Louvet (Hist. et antiquitez du Pais de Beauvaisis, T. II, p. 11), la fondation du Prieuré de S. Adrien de Bethisy, en 1060.

Gui, évêque de Beauvais de 1063 à 1085 environ, finit ses jours à Cluny, après un épiscopat militant et attristé. Eglise ou Ordre de Cluny : ensemble des monastères, abbayes, prieurés, celles etc. sur lesquels l'abbaye mère avait une juridiction. Hôtes « espèces de locataires ou de fermiers, occupant une habitation ou une terre étrangère sous des conditions plus ou moins onéreuses » et attachés au fonds. Gui de la Roche a donné son nom au château célèbre de la Roche-Guyon. L'on trouvera infrà Richard, frère, et Gui, fils de Gui de la Roche. Nanteuil le Haudouin, arr. de Senlis (Oise). Hugues de Crépy, frère du Roi, que le scribe de la Charte XXIV appellera « le Grand », mort à Tarse en Cilicie le 18 octobre 1101. Adèle, fille d'Herbert IV de Vermandois et d'Adèle de Crépy et femme d'Hugues de Crépy, de qui elle eut entre autres enfants Raoul de Vermandois et Béatrix de Gournay. Adèle, veuve, se remaria avec Renaud II de Clermont. Roaide, fille d'Eudes de Dammartin ou tante de Goscelin. Voir 3.

Cette indication précieuse fixe plus d'un détail de la généalogie des premiers Dammartin. Voir VIII, IX, XI.

Adam de l'Isle apparaît avec le titre d'échanson ou de connétable dans plus d'une charte de 1067, 1069, 1070. Voir Loisel (Mémoire des Pays... de Beauvais, p. 261). Hervé de Montmorency est nommé semblablement aux dates de 1075, 1079, etc. Gervais, connétable, a souscrit à des chartes de 1085, 1086.

Thibaut dit le Riche, seigneur de Nanteuil le Haudouin et châtelain du donjon de Crépy, mort vers 1080.

Gautier, fils de Martin, tige des seigneurs d'Aulnay lès Bondy. Est-ce l'Igier dont il sera dit à la charte XXII : « Gérard, fils d'Igier, chevalier très entreprenant » ? Une charte de Gui, évêque de Beauvais, au sujet de la restitution de Bulles en 1075, cite parmi les témoins, « Igier de Bulles. ». Voir Loisel (Mém. des Pays... de Beauvais, p. 260). Episcopat, diocèse. Noter ce conseil que formaient, autour de l'évêque, les abbés, le chapitre cathédral et « les premiers » du diocèse entier. S. Hugues, 6o abbé de Cluny, l'une des gloires les plus pures de son siècle, 1049 à 1109. Mello, canton de Creil (Oise). Le chanoine Afforty a noté (T. XIII, p. 377) que « Gislebertus cognomento Paganus » a donné à S. Martin des Champs le village de Noisiel. Quel est le sens du sobriquet Compains qui semble un composé de paganus ? Ou bien « compagnon » ainsi qu'on le lisait sur une pierre tombale du XIIe siècle à Noyon : Companni ergo | Qui me calcatis, | Precibus rogo, | Subveniatis. — Ou bien, associé dans le gouvernement d'un pagus. — Voir infrà VIII. Richard de la Roche, voir 8. Association ou confraternité de prières, de mérites et de sépultures. Follanville, canton de Limay (Seine-et-Oise). S. Cyr en Arthies, canton de Magny (S.-et-O.). Magnanville, canton de Mantes (S.-et-O.) Buchelay, canton de Mantes (S.-et-O.) Hildomus pour Hildoinus, Hilduin. Johe est Jouy-le-Comte, près Bernes, canton de Beaumont (S.-et-O.) Le Nécrologe de S. Eléonor de Beaumont mentionne : « Hilduinus miles qui dedit iiii arpennos terræ apud Baernam » ; il était, dit Douet d'Arcq (Recherches sur les anciens comtes de Beaumont sur Oise), de la maison des Voyers de Beauvais. Voir XXI. « On ne voit pas, dit Afforty (T. XI, p. 6047) que Pierre ait succédé à Hugues dans le Comté de Dammartin. Il est à présumer que ce comté sera passé dans la maison de Beauvais par le mariage d'une des filles d'Hugues, la seconde, dite Adeline de Bulles » etc. C'est assez pour faire voir comme cette filiation des premiers Dammartin a été embrouillée. Ce Pierre de Dammartin a passé si inaperçu jusqu'ici — puisque le P. Anselme se contente de le nommer et que l'abbé Deladreue le qualifie « Evêque de Beauvais », — que cette charte est presque une révélation. Pierre apparaît avec le titre de comte ; a pour femme Eustachie ; meurt au château de Rosnay en Champagne ; est ensépulturé au prieuré de S. Leu à côté de ses parents en 1107 ; et laisse le comté à Hugues qui est son frère ou son fils. Aimar, premier du nom, a gouverné le prieuré de 1104 au moins à 1134 environ. L'on sait que les Prieurs des Prieurés Clunisiens étaient nommés par les abbés. Les noms de Lambert, d'Ours ou Ourson, d'Eudes etc, serviteurs du Prieuré et prévôts, reviendront fréquemment depuis 1104 jusqu'en 1193, ce qui suppose une charge quasi-héréditaire ou plutôt fixée avec une espèce de roulement, dans une même famille. Baudouin le Coq apparaîtra fréquemment. Mitry, canton de Claye (Seine-et-Marne). Un siècle plus tard, en 1227, l'on retrouvera un Hugues de Mitry, prévôt de Dammartin (Afforty, t. XV, p. 557). Rouvres, canton de Betz (Oise). Gaubert le Grainetier et son fils Baudouin, — Foulques le Pâtissier, — Raimbaud le Boulanger, — Hermier le Chambrier appartiennent évidemment à la maison du comte de Dammartin. Foulques le Maire. Maire, sorte d'intendant dont « l'emploi fut érigé en fief mouvant de la Seigneurie » qui lui avait confié la surveillance de ses intérêts, vers le XIe siècle. Godefroi le Forestier. Ces indications de profession fourniront plus tard un apport considérable dans la formation des noms patronymiques. Eudes ou Oudard de Breuil ou du Breuil. Breuil, de Brogilus, brolium, bois de futaie, indique un fief noble et une famille d'Esserent que nous saluerons plus d'une fois en 1106, 1262 : Oudart de Bruelg qui « portait d'argent à une fasce d'azur chargée de trois roses de gueules », comme on le voit à une arcade maîtresse du transsept de l'église de Creil. « L'église du Prieuré » possède à S. Leu (1385), un fief nommé le fief de « Breuil comprenant un hôtel en ruines et un jardin ». Les vieux plans cadastraux indiquent une rue du Breuil. Raoul le Haubergier, fabricant de hauberts. Adam le Cordonnier ou le Sueur. Cet Adam ou plutôt son fils est nommé vers 1160, dans une charte d'Henri, évêque de Beauvais, en faveur de Chaalis (Aff. t. XVI, p. 261). Acy-en-Multien, canton de Betz (Oise). Fromond de Cauffry. Cauffry, canton de Liancourt (Oise). Hubert de Soustraine. Soustraine, hameau de Cauffry.

Raoul fils de Foulques, dit du Breuil. Ce tablet aidera à suivre le texte de cette notice.

Est-ce le Dreux premier du nom, lequel aurait épousé une sœur d'Ives, comte de Beaumont ? Nous pourrions essayer d'établir ainsi les parentages des premiers Mello :

Plainval, canton de St-Just (Oise). Montataire, mons ad Tharam, canton de Creil (Oise). Garnier, frère de Philippe Compains. Mézières, commune de Vallangoujard, canton de l'Isle-Adam (S.-et-Oise). Le procureur ou économe était un des quatre officiers importants du Prieuré. Bury, canton de Mouy (Oise). Raoul de Bury semble de la tige d'une famille importante qui apparaîtra en 1160 (Afforty, T. XIV, 254) : Raoul, frère de Pierre, marié à Mathilde, d'où Simon, Raoul, etc., et sous Philippe-Auguste ou un Raoul de Bury est cité parmi les feudataires du comté de Beaumont. Rieux, canton de Liancourt (Oise) : « In pago Belvacensi in villa que dicitur Reus, en 1061 (Afforty, t. XIII, p. 367). L'on retrouvera plus d'une fois ces noms.

S. Michel-aux-Bois. Il n'est resté de cette chapelle que quelques blocs de murailles éboulées dont une végétation folle de lianes et de fougères semble protéger le secret. Nous donnerons un dessin de deux chapiteaux des débuts du XIIe siècle, d'une clef et de poteries que M. Lion a exhumés de cet endroit.

« Hugues de Dammartin », dit Graves, « ayant été fait prisonnier dans un pèlerinage en Palestine, sa rançon fut, dit-on, payée par les religieux d'une petite maison de Bénédictins qui existait auprès du bois de S. Michel. Hugues par reconnaissance etc. » Quelle est l'origine première de cette légende ?

Artaud, XIIe abbé de Vézelay en 1096, 1103, tué dans une émeute des bourgeois vers 1106. Faut-il appliquer à cet Ives ce que rapporte D. Lhuillier : « Ives de S. Quentin, de la maison de Vermandois, qui assiste notre Saint [Hugues] comme grand prieur de Cluny » ? (Vie de S. Hugues, p. 511). Renaud, prieur de Mello, c'est-à-dire, doyen du chapitre ou collégiale de six chanoines que Martin de Mello, frère de Dreux I et chanoine de Paris, avait fondée en 1103, sous le vocable de Notre-Dame. Il faut donc distinguer à Mello : (a) Notre-Dame, bâtie en 1103, et renouvelée ou agrandie au milieu du XIIe siècle, au XIIIe et au XVe, comme il est aisé de le constater, — et (b) le Prieuré de la Madeleine, établi en 1157 par Renaud de Mello, soumis à Vézelay dont Renaud s'était fait religieux, augmenté en 1265 par les générosités de Guillaume de Mello et aujourd'hui réduit à un simple souvenir. Thibaud, successeur de S. Gautier et deuxième abbé de Saint-Martin de Pontoise (1099-1124). Aubri de Mello, désigné autrement par le sobriquet de Payen, qui signifie d'après Du Cange et M. Joseph Depoin : « dont le baptême a été différé ». Monnée, moulte, droit en nature dû au propriétaire du moulin sur la mouture du grain. J'ai rencontré une affiche in fo de 1764 portant « Sentence du bailliage Police de Crèvecœur aux meuniers étrangers de chasser les monnées dans l'étendue de la Baronnie ». Adélaïde, femme d'Aubri de Mello, est apparemment l'Adélaïde, fille d'Hugues de Dammartin et de Roaide. Gaubert, prêtre ou curé de Boran. Boran, canton de Neuilly-en-Thelle (Oise). Eudes, chevalier d'Aubri de Mello. Guillaume doyen, quelquefois religieux chargé de la surveillance de dix de ses frères. Aulnay-les-Bondy, canton du Raincy (S. et M.). Gui, fils de Garnier de Ramerupt. Ramerupt, arr. d'Arcis-sur-Aube (Aube). Pierre, fils d'Oroard de Bulles. Bulles, canton de Clermont (Oise). Ascelin de la Cengle ou de la Sengle. Les la Sengle étaient Seigneurs de Thieux et tenaient entr'autres la forteresse de Gannes (Oise) dès le milieu du XIIe siècle. Les cartulaires de Chaalis (Afforty, T. XIII, p. 943) et de Froidmont amènent les noms d'Ascelin de la Cengle, de Frésende sa femme, de Mathieu son neveu, parmi les bienfaiteurs de ces abbayes. Gautier de Pomponne, d'après Duchesne, fut Bouteiller de France sous Louis le Gros et signe comme témoin une donation faite à l'abbaye de Chaalis en 1153 à côté de Suger « Sigerius », abbé de S. Denis (Afforty, T. XIII, p. 898 et XIV, p. 133). — Pomponne, canton de Lagny (S. et M.). Adam et Pierre Aiguillon, Anguillons, Léguillon etc. Les Cartulaires de Beaumont, d'Ourscamp, de Pontoise etc. ramènent plus d'une fois ce surnom ou sobriquet. Cramoisy, canton de Creil (Oise). Un Guillaume de Cramoisy, qualifié chevalier, sera témoin en 1190 « à la chartre dou dédiement de la maladrerie de Creil ». Quel est cet Hugues de Montataire ? Est-ce lui qui sera qualifié infrà (XXIX) « chevalier » ? Gautier, fils de Lambert prévôt. Je n'oublierai pas cet avis de nos maîtres : « La filiation est difficile à établir avant 1200 ». — Les famuli, dit D. Lhuillier, p. 410, semblent bien distincts des frères convers et peu différents des serfs proprement dits. « On les voit au service des doyens chargés de la culture des métairies ; on les trouve au service de l'aumônerie, de l'infirmerie ». Tiverny, canton de Creil (Oise). Roger Romestans. Vigier, qualifié infra (XVII) de « Serviteur des moines ». Rosnay, Rosnacum, « château fort qui est situé en Champagne », canton de Ville-en-Tardenois (Marne). Frère Brice. Nous retrouverons plus tard en 1117 ce moine industrieux et persuasif. Ermenonville « Hermenaldi villa », canton de Nanteuil (Oise). Bulles, castrum Bullz, canton de Clermont (Oise), où restes de forts ou muches, d'une motte et d'un prieuré de la Madeleine. Geoffroy, fils d'Eudes de Vezelay et (XII) frère d'Eudes. Que faisaient au Prieuré de S. Leu au début du XIIe siècle ces Bourguignons ? Les religieux devaient songer bientôt à la construction du porche. Nous donnerons plus tard une liste des personnages plus considérables qui ont reçu la sépulture dans l'église du Prieuré. Quel est ce fils de Pierre et d'Eustachie ? Voir 13 et 31. Raoul, fils d'Oilard. Duchesne, dans son Histoire des Bouteillers de Senlis, fait mention d'un Oylard de Creil qui reçut de Rothold de Senlis, à la fin du Xe siècle, « la terre d'Humbertuisin (?) [Montataire] sur la rivière de Tère [Thérain] ; d'Ebroin fils d'Oylard, filleul de Rothold ; et de Richard, fils d'Ebroin ». Douët d'Arcq cite aussi un Oylard ou Oelard de Creil, lequel a pour fils Raoul vers 1110, 1120 et pour petit-fils Joscelin. Voir XXI. Reri, diminutif d'Alberic ou Aubry [de Goussainville], fils de Reri de Lusarches. Lusarches arr. de Pontoise (S. et O.). Adam, vicomte [de Melun], cité de nouveau à XXX. Pierre, fils de Gautier [d'Aunay]. Voir 67 : Gautier, fils de Pierre. Hugues de Tilly. Tilly, canton de Houdan (S. et O.). Garnier, maréchal, amènera plus tard, XXI, son fils Raoul. Momicourt, lieudit à Dammartin. Hugues II, fils et successeur de Pierre au comté de Dammartin. C'est cette opinion sur Hugues qui m'a conseillé de dater cette charte de 1107 au plus tôt, d'autant plus volontiers qu'ella ramène des témoins de la charte précédente. Robert, échanson de Dammartin. Voir XVII.

Nivelon de Beauvais, frère de Raoul, sénéchal de Philippe I, m'a dit M. J. Depoin ; d'où cette généalogie :

Voir M. de Lépinois : Recherches sur l'ancien Comte... de Clermont en Beauvoisis, et infrà LXXXVII.

Le Prieuré possédait « deux moulins au lieu dit Lévrel, près de Cramoisy, où tous les habitants de S. Leu sont banniers, excepté pendant le mois d'août, et valent par an 30 muids de blé ». Dénombrement de 1384. Arch. de l'Oise, H. 2447. Voir 73. Courlieu, Courlaye, aujourd'hui La Rue-Saint-Pierre, canton de Clermont (Oise). Valon est dit infrà chevalier. Hugues, chevalier, fils de Raoul. Voir XXIII, XXXIV, Raoul d'Esserent. Rufaut. Voir à la Table : Esserent : lieux dits. « Hommes légaux », c'est-à-dire pouvant ester en justice.

Cette charte affirme ces parentés :

Boissy, hameau de S. Leu d'Esserent. Abeval, lieu dit au terroir de S. Leu « entre le chemin du moulin S. Leu, la Ruelle du même moulin et le chemin de Montataire à Précy. » Gilbert « de Tilliello » — Tillet, hameau de Cires-lès-Mello, canton de Neuilly-en-Thelle (Oise). Voir XXXII, LII. Le Nécrologe de Beaumont fait mention au mois d'avril de « Gaufridus, vice-comes » (Douët d'Arcq : op. cit.). Saint-Maximin, canton de Creil (Oise). La moitié de l'église de Saint-Maximin avait été donnée au Prieuré de Saint-Leu. Trossy, hameau de Saint-Maximin, canton de Creil (Oise). Gui le Chambrier paraît en plusieurs chartes de 1106, 1108, 1114, 1119, 1121, etc., concernant Pontoise, Cluny, etc. Sa femme est nommée infra Aleidis. Gui est le fils de Valeran, chambrier, lequel transforma l'abbatiole de St-Christophe en Halatte en prieuré (1060). Il semble que Gui a pour frère l'archidiacre Gautier. Verneuil, canton de Pont-Ste-Maxence (Oise). Jean et Étienne de Creil. Voir infrà LII. Du Mur, du Murat « de Murato » famille senlisienne qui a fourni un maire à Beauvais sous saint Louis — ou « de Mours ». Eudes Niflard de Creil est cité par Afforty (T. XIV, p. 262) à la date de 1160. Niflard est un de ces surnoms que le poète Ausone qualifiait « nomina jocularia » et dérive de nifler, flairer avec bruit. Précy, canton de Creil (Oise). Le prieuré était collateur de la cure de Précy. Douët d'Arcq signale dans le Nécrologe de S. Léonor de Beaumont un « Hilduin, chevalier, qui donna au Prieuré quatre arpents de terre à côté de Bernes ». Nous retrouverons XLIX ce Gilduin vicomte. Grogo ou Dreux de Merlo, voir 47. Raoul, chevalier de Presles [?], canton de l'Isle-Adam (S. et O.). Voir infrà XXXII. De la Ruelle ou de Reuil (?), canton de Marly-le-Roi (S. et O), fils de Payen, premier seigneur de Franconville.

Raoul fils d'Oilard, voir 86. M. Mathon, qui a résumé cette charte dans les Mémoires de la Société Acad. de l'Oise (T. IV) dit : « Le Prieur de S. Leu d'Esserent ayant reçu d'un nommé Raoul, fils d'Oysard, ce qu'il tenait du château de Creil, au village de Tracy, Renaud, comte de Clermont... et Creil..., donna son consentement à cette donation vers l'an 1153 » etc. — M. de l'Epinois a accepté cette date de 1153. — Le docteur Boursier (Hist. de Creil, p. 349) a traduit d'une façon peu exacte le texte de la charte, ayant changé le ou en et et confondu Oilard avec « Oduart ».

Je crois devoir vieillir cette charte, entre autres motifs à cause de la présence de Raoul, fils d'Oilard, que nous avons rencontré déjà avant 1107 et aussi à cause de la situation de Marguerite de Clermont, non encore mariée, ce semble.

Joscelin, fils de ce Raoul. Orcheu, hameau disparu près de Dammartin (S. et M.) où le Prieuré de S. Leu possédait un fief consistant en terres de labour, au lieu dit La Gerbe d'Or. Payen Tranche-Bise, des environs de Pontoise. Noter ce règlement féodal. Voir XXIV.

Renaud II, comte de Clermont (1103 — vers 1163), fils d'Hugues de Clermont, marié en premières noces vers 1103, à Adèle de Vermandois, veuve d'Hugues le Grand, et en secondes noces à Clémence de Bar.

Marguerite, fille de Renaud II et d'Adèle de Vermandois, mariée d'abord avant la mort de Baudouin à la Hache, comte de Flandres (juillet 1129), à Charles le Bon, cousin et héritier de Baudouin.

Foulangues, canton de Neuilly-en-Thelle (Oise). Presbyter. « Sacerdos, presbyter, levita » dit M. Giry, « signifient chanoine, à partir du Xe siècle ». Ce sens n'est-il pas trop restreint ? Je traduirais : Eudes, curé de Gouvieux. Gouvieux, canton de Creil (Oise).

Ce nom d'Igier, abrégé d'Audigier, reparaît à la charte de restitution de Bulles comme témoin (Loisel, Mémoires du Pais... de Beauvais... p. 260) et à la charte XXX, avec cette désignation : « Igier de Bulles, Ilgerius de Bubulis ».

Gérard, fils d'Igier, « chevalier de marque ».

Ces deux noms, qui sonnent une fanfare de bravoure, n'ont-ils pas inspiré les imaginations romanesques que l'on sait : Histoire ancienne d'Assaillant et de Gérard, son fils, « premiers comtes de Dammartin, peu après Dagobert », ms. du XVe siècle (Bibl nation. Supplém. fr. n° 1130). — Généalogie rimée des comtes de Dammartin publiée par Dreux de Radier.

Ève (Eglise de Notre-Dame d'), canton de Nanteuil (Oise). Gui de la Tour Bouteillier (1099-1124), seigneur de Chantilly etc., marié à Jacqueline de Soisy. — Guillaume, son fils, — 1149. La charte XXIV substituera à cette qualification de doyen celle de prévôt. Apud Silnectis (orthographe primitive) : Senlis (Oise). Hervé, autre fils de Gui de la Tour, n'est point mentionné dans l'Hist. des Bouteillers de Duchesne. Villers sous S. Leu, canton de Creil (Oise). Pierre de la Rue ou Du Bourg. Barbery, canton de Senlis (Oise). Arnoul, fils d'Oudard de Senlis, tige, selon M. J. Depoin, des seigneurs de Gonesse. Baron, canton de Nanteuil (Oise). Afforty cite déjà aux dates de 1097 un Pierre fils d'Adam (T. I, p. 156). L'église de Baron avait été donnée à Cluny vers 1100. Raoul, fils de Raoul d'Esserent. Pierre de Dammartin, fils de Lancelin de Dammartin, surnommé de Beauvais, et frère entre autres de Lancelin II, de Foulques qui l'avait précédé sur le siège de Beauvais (1084-1095) et de Raoul, abbé du Bec, gouverna l'église de Beauvais de 1114 à 1133. Odilon ou Eudes apparaît comme châtelain en 1090. Cet Eudes, pense M. Joseph Depoin, est Eudes IV, frère de Gautier et d'Ansel. — Sur Adam, fils d'Odilon, voir XLIX, Afforty (t. XIV, pp. 254 et 1160) et Labande : Hist. de Beauvais et de ses Institutions communales, pp. 50, 52. Voir encore Cartul. de Compiègne, année 1112 ; Labande (op. cit., p. 262). Guérin de Chatillon, év. d'Amiens, 1127-1144. Andechy, canton de Montdidier (Somme). Fignières, canton de Montdidier (Somme). Je lirais volontiers : « et ad eam [vitam monachicam] habitu et cinctura se devote transferret. » Montdidier (Somme). Là, prieuré clunisien où, dit-on, les corps des Saints Lugle et Luglien avaient été apportés de Paillart sous le comte Hilduin et sa femme Havoise. Pierre de Montboissier, dit le Vénérable, abbé de Cluny de 1122 à 1158. Quel est ce R..., prieur de Montdidier ? La Gallia Christ. ne donne le nom d'aucun prieur avant « Le Roux, lequel était à la tête de la communauté vers 1140 ». Liancourt, arrond. de Clermont (Oise). Voir infrà Dreux, frère de Raoul de Liancourt ; Richard et Ebroïn, ses fils. Est-ce le clerc Gautier, frère du comte Raoul de Clermont ? Voir Afforty, t. IX, p. 565 ; de l'Épinois, ch. VI, § lxxii, à la date de 1162 et infrà ch. LXXII. Moine qui surveillait un prieuré, une celle ou une métairie (villa), ou doyen rural. L'abbé E. Morel (Cartul. de S. Corneille) cite au plaid de Senlis de 1106 un Eudes doyen. « Dominus Lancelinus, seigneur ou sire Lancelin » probablement Lancelin de Bulles. Bourdin de Garches. Garches, canton de Sèvres (S. et O.). Il existait à S. Taurin, près Roye (Somme), un prieuré Clunisien dépendant de Lihons. S. Taurin ou par corruption S. Aurin n'est plus qu'un hameau de la petite commune de l'Échelle. Le prieuré de S. Leu y possédait un vivier et un moulin. Renaud succéda à Aimar I, de 1134 à 1138, dans la charge de prieur.

Mathieu, neveu de Gérard de Bulles, donc :

Herbert monte le premier ; Gautier qui vit des armes etc. Ces sobriquets originaux et colorés dont l'usage commence à devenir plus fréquent, sont une des origines des noms de famille. Gautier, échanson de Dammartin. Afforty, t. XIV, p. 384. André de Compiègne. Compiègne, chef-lieu d'arrond. (Oise). Louvet se borne à mentionner le nom de Marguerite de Gerberoy dans des lettres de confirmation des biens de l'abbaye de S. Paul près Beauvais : « Ego Odo secundus ex dono Margaretæ vice-dominæ de Gerboredo » (T. I, p. 617). — Le chanoine Pillet, dans son Histoire de Gerberoy, confesse ne connaitre pas Marguerite. — M. de l'Épinois remarque que « aucun historien ne fait mention de cette princesse ». Notre charte apporte quelque lumière sur cette oubliée dont elle parle avec une émotion tendre et poétique.

Gerberoy, canton de Songeons (Oise).

Gérard de Gerberoy, mari de Marguerite, était, d'après le chanoine Pillet, le fils aîné de Pierre I, vidame de Gerberoy et d'Ivis, et par conséquent, le frère d'Hélye avec lequel il succéda au vidamé, et de Guillaume, chanoine de Beauvais. « Il n'est pas impossible » ajoute le même Pillet cité par de l'Épinois, « que le vidame Gérard qui se fit chanoine de Beauvais en 1144 et mourut en 1164, soit le mari de Marguerite ».

La présence de Renaud prieur, comme les noms de Lambert, Herbert, Arnoul et ce que Hugues de Clermont disait déjà de lui-même en 1101 qu'il était vieux, semblent exiger que l'on place la confection de ce testament entre les dates 1134 et 1138.

Pierre, fils de Gérard et Béatrix, femme d'Eudes d'Angivillers. « La plus ancienne mention » dit de l'Épinois, « qui nous soit parvenue d'un seigneur d'Angivillers » est fournie par « cette pièce non datée, mais antérieure à 1160 etc. ». La Charte LXIV nous permet ce tableau généalogique :

Baudoin « prêtre de Gerberoy ». Baudoin doyen, ce qui corrige l'indication de Pillet lorsqu'il dit : « Eustache est le premier doyen venu à notre connaissance » en 1138, 1153. Ours surnommé Caseus, Fromage.
Guillaume sacriste. Le sacriste ou sacristain était un des officiers importants du prieuré. Nicolas chevalier. — Le Gislebert chevalier, qui suit, est-il un Gislebert de Mello, ou du Tillet ? Dreux le pelletier, pareur de peaux, peaussier, fourreur, etc. Voir XXI. Les années 1136 à 1176 amèneront souvent dans les chartes de Beaumont, de Pontoise, de S. Denis, etc. des Presles, comme :
Bernard, serviteur. Ce nom reviendra plus d'une fois avec Lambert et Robert, ses frères. Vin du bois, c'est-à-dire pris au baquet. Lambert la Poudre ou la Poussière. Cet Aimar qui apparaît avec le titre de sous-prieur à côté de Renaud, lui succédera bientôt en 1138. Ce Josbert forestier a laissé son nom au bois Josbert. Foulques, doyen. Voir sens du mot Doyen, n. 151. Mathieu I, comte de Beaumont, chambrier de France. Mathieu II, fils du précédent et d'Emma de Clermont, dame en partie de Luzarches, etc. Raoul, neveu de Raoul, chevalier d'Esserent, est destiné à l'état religieux. L'on sait que « si les prieurés Clunisiens recevaient des novices, la profession de ceux-ci devait avoir lieu à S. Pierre de Cluny ». Cette règle n'était point sans importance, même au point de vue de l'architecture et de l'art. L'abbé E. Morel, dans son Cartulaire de S. Corneille, LXXXIV, cite une « Marie de S. Leu, femme de Raoul », laquelle « donne à S. Corneille de Compiègne en 1157, par la main de l'Évêque Henri de Beauvais, la dîme de Bienville [Buienville], avec l'assentiment de Clémence qui en avait été dotée, et d'Eudes, fils de Clémence. Goisbert son père, Pierre son oncle, Hugues et Jean, ses frères... Témoins Aimar [Aimario], prieur de S. Leu ; Renaud, sous-prieur. » Bérenger, sous-prieur. Sur ces noms de serviteurs, voir la note 33. Thierri cimentier, maçon. C'est l'époque où la construction du clocher succédait à celle du porche, selon un système ingénieux et très personnel. Noter ces lieux dits Saint-Leusiens : l'Argillière, le Jardin Rufaut, le Chêne ou Quesnel.

J'avoue avoir passé bien du temps pour déterminer l'orthographe et l'identité de ce mot. Loisel a lu ou cru lire dans une charte d'Élie et de Pierre, vidame de Gerberoy, à la date de 1138 : « Hugo Hanoth et Thomas, frater ejus ». Le Livre Rouge de la commune de Noyon mentionne en 1140 : « Aubert de Anoth ».

Autiolt est-il Antheuil, canton de Ressons (Oise), ou plutôt Antilliacum, Antilliac, Antilly, canton de Betz (Oise), que l'on rencontre dans des chartes de Beaumont de 1194-1195 et en Afforty (t. XIV, p. 865) ? Eléonore, comtesse du Valois, abandonna en 1194, à Antilliacum, un cens de froment et d'avoine que l'église de Collinances lui devait sur sa grange.

Mouy, chef-lieu de canton (Oise).

Un Dreux de Mouy est cité parmi les feudataires du comte de Beauvais sous Philippe-Auguste. Hugues, oncle de Dreux.

Description et avantages du chirographe. Stimulus et Aculeus me semblent la traduction du même sobriquet ou nom de famille : Aiguillon que l'on a rencontré aux chartes IX et XXXVI. Le texte distingue ici : a) l'hôte lui-même ; — b) la masure, métairie ou ferme avec son revenu ; — c) la justice de la masure. Atrium, aitre, signifie ici le parvis de l'église. Voir 4.

La Bibliothèque nouvelle de Labbe (T. II, p. 646) nous a conservé une lettre d'Adam, évêque de Senlis, au Roi, c'était vers 1155, par laquelle le saint prélat sollicite humblement la liberté de Barthélemy... qui avait été pris les armes à la main. Le coupable se croisera. Philippe, son frère, se portera caution avec Hugues de Villers et ses frères.

Terre de serf décédé sans enfant mâle légitime. Obédience signifie ici un monastère dépendant d'une abbaye. Provins (S. et M.). « Le 8 des kalendes d'avril 1162, le comte Raoul consigna par écrit la donation faite par Odeline, fille de Bernier, meunier de Cramoisy... aux religieux de Jumièges habitant Montataire, de la tierce partie du moulin Levret ». (E. de l'Épinois, op. citato, ch. IV, § lxxxii). Le mot calumnia que nous avons rencontré déjà souvent, signifie réclamation mal fondée.

La copie de Baluze laisse évidemment à désirer dans ce passage que je corrigerais volontiers de cette façon : « Quicumque hanc elemosinam tenuerit, sive superstites, sive decessores, scire debent quod, vineæ de more, debent famulo, etc.. ».

L'on voit que la culture de la vigne était relativement importante dans nos pays.

Raguet. Pierrepont, canton de Moreuil (Somme). Considérants pleins d'une douce mélancolie. Angy, canton de Mouy (Oise). La pêche avait son importance à côté d'un monastère où l'usage de la viande était interdit. De là ces donations de gords, ces rentes de harengs. Le Coq. Pierre de Ruissel ou de Rousseloy, canton de Mouy (Oise).
Gislebert d'Angleterre était, du côté de son père, Richard de Clare, de la forte race de Richard, duc de Normandie. L'on trouvera dans la Chronique de Jumièges son activité militaire, son ingratitude envers le roi d'Angleterre, etc. Thorigny, canton de Lagny (S.-et-M). Bencelin ou Tencelin le Roux. Avrigny, canton de Clermont (Oise). Marguerite, femme d'Hugues de Clermont, fille d'Hilduin IV de Montdidier et d'Alix de Roucy. Past funèbre. Eudes II dit « Clarus » (1144-1148). L'on notera que l'autorité d'alors, malgré la réputation d'absolutisme qu'on lui a faite, s'entourait volontiers de conseils : « Moi... mu par un avis semblable de tous les grands ». — « Les anciens de Creil », dira la charte suivante, « accordant ce tiers de transit, » etc.

Ce Gui, fils peu connu de Renaud II de Clermont, me conseille de donner ce tablet généalogique qui aidera à éclairer notre texte.

* Qu'il faut confondre peut-être avec Mahaut.

Samson Mauvoisin, 1140-1160. Raoul le Vaillant, comte de Vermandois, fils d'Hugues-le-Grand et d'Adèle de Vermandois, échanson de 1141-1151. Mathieu de Montmorency, connétable, 1136-1154. Cadurce apparaît avec ce titre de chancelier dès la fin de 1140 (charte de la commune de Noyon), en 1146 et 1147 (Afforty, t. XIV, et 31) et meurt vers 1198. Formule fréquemment usitée. Voir dans l'Ancien Testament au Livre des Nombres, ch. xvi, le châtiment de Dathan et d'Abiron fils d'Eliab, lesquels s'étaient révoltés contre Moïse.

Gournay-en-Bray (Seine-Inf.). — Cet Hugues, seigneur de Gournay, est Hugues II, fils de Giraud et d'Edith de Varenne, marié à Béatrix, sœur de Raoul de Vermandois.

Hugues III, son fils, marié à Milesende, sera l'un des illustres révoltés dont l'ingratitude et l'énergie militaire contristeront davantage les derniers jours d'Henri II d'Angleterre.

L'on retrouvera les noms de ces seigneurs au Cartulaire normand, dans les chartes de l'abbaye de Froidmont.

Béatrix, fille d'Hugues-le-Grand et d'Adèle de Vermandois (voir n. 11).

Cauvigny, canton de Noailles (Oise). Les points de suspension indiquent une formule identique à celle de la charte XLVI. Auge, pagus du Calvados. Guillaume Fretel. Fletel sorte de flûte. E. de l'Épinois mentionne un sire Robert Fretel qui avait un fief à Précy et le Cartul. de N.-D. d'Amiens ramènera, à la date de 1222, un « Robert Frétiaus, seigneur de Bus. »

Mouchy le Châtel, canton de Noailles (Oise). Dreux II, fils de Dreux I défunt, marié à Basilie, qui est peut-être la fille d'Hugues de Dammartin. N'est-ce pas en cette année 1145 que Dreux II prit la croix pour aller mourir en Terre Sainte, vers la mi-carême 1148 ?

Je crois devoir noter ici ce que la Chronique de Jumièges rapporte de ces Dreux de Mouchy : « Giraud de Gournay (note 221) gagnant Jérusalem avec sa femme Edith, sœur de Guillaume comte de Varenne, meurt en route. Sa femme, revenant de là, épousa Dreux de Mouchy (de Monceio) et lui donna un fils nommé aussi Dreux » (Hist. des Gaules, t. XII).

Quel est ce Gilduin vicomte qui a déjà paru à la charte XXo ? La Boissière, canton de Noailles (Oise). Mathieu écuyer, neveu de sire Ansold. Voir LIX. Hugues, chanoine de la collégiale de Mouchy. Laigneville, canton de Liancourt (Oise). Le Cartulaire d'Amiens cite ce « Pierre fils de Fredesende » parmi les témoins d'une restitution de biens sis au territoire de Nointel près Clermont (Oise). Voir aussi le Cartulaire de S. Corneille de Compiègne, XXXVII, à la date de 1115. Thibaut, archidiacre de Beauvais, cité par Douët d'Arcq à la date de 1127. Litz, canton de Clermont (Oise), où Louis VII fera détruire la forteresse de Raoul de Clermont. Afforty (t. XIII, p. 943 et XIV, p. 264) et de l'Épinois citent d'autres de Litz aux dates de 1145 et 1160 environ : Eudes, Anseau, son fils, N. frère d'Ansculf et père d'Hugues, de 1197 et 1200 ; Jean et Gislebert. Ou plutôt « de Dilugio, de Delugio » ; le Déluge, canton de Noailles (Oise). Gondacre (Godegrand) de Creil, chevalier, frère d'Eudes « l'assassiné ». Voir infrà. « Notum facio..., dit le Prieur de S. Nicolas d'Arq (Afforty, t. XIV, p. 155)... quod quidam miles de Credulio Gundacrius nomine... Nous vous notifions qu'un certain chevalier de Creil, nommé Gondacre, nous a donné sa même dîme « de Villa Bernoia et de Plessieo », ce dont témoigne « Eudes li Pot ». Gautier, abbé de S. Symphorien à Beauvais, est nommé en 1148. Maître Elinand, chanoine de Beauvais et chancelier de l'Evêque Henri en 1151. Voir Loisel : Chartes et Cartul. de Lannoy. Herlanger, neveu de l'évêque Eudes. Anselme Baud.

Gondacre marié à Gile, Jean et Anselme frères.

Le docteur Boursier, dans son Hist. de Creil (p. 339) fait mention, à la suite de E. de l'Épinois, de « Jean, fils d'Ansel de Creil et d'Ameline d'Egmont, dame d'Hécourt », lequel aurait épousé pour la céder bientôt à l'état religieux, une femme nommée Ameline aussi, et appuie ces conjectures sur les textes tronqués ou incompréhensibles que voici : « Odo secundus, Belvacensis episcopus... quoniam Johannes filius Ancelli de Credulio, uxor ejus Amelina... illa mundo renunciavit apud Esserentum, 1143 ». Quoi qu'il en soit, il s'agissait évidemment ici d'une de ces prises d'habit ad succurrendum qu'il était d'usage à cette époque de solliciter au moment de la mort.

Ce Jean paraît plus haut comme caution de Gui le Chambrier.

Les chartes LI, LII et LVIII, permettent d'essayer ainsi un tableau généalogique de ces anciens nobles de Creil :
Une charte de Galon ou Valon, évêque de Beauvais (Archives de la Côte-d'Or, cart. II de l'abbaye de Molesme, fo 110) reproduite par le Dr Boursier, p. 338, amène à la date de 1104 « Antelmus de Craolyo et uxor ejus Amiota, et Hugo Josberti filius et Hodierna uxor ejus » à côté de Robert, abbé de Molesme et d'Eudes « Regis Franciæ cognatus », prieur de Verneuil, etc. Une charte d'Amaury, évêque de Senlis concernant St-Arnoul de Crépy de 1158 à 1167 (Aflorty, t. XIV, p. 204), amène comme témoin un Gui de Creil.

Archembaud, chevalier de Creil, est cité parmi les bienfaiteurs de l'abbaye de Chaalis (Donations faites sur le territoire de Troussures vers 1145, ap. Afforty, t. XIII, p. 943.)

Etienne du même castrum ou bourg fortifié.

Comme la charte L. Quels sont ces Aimeri, qui exemptent le Prieuré du droit de tonlieu à Beauvais ? Droit de présence ou honoraires pour la présence partagé ici entre l'Evêque et les autres témoins. Jean, archidiacre de Beauvais, cité dans les cartulaires de l'abbaye de Lannoy en 1151 et de Chaalis en 1160 et 1180 avec Ives doyen, Thibaut autre archidiacre, Hugues de Compiègne, Gérard de Gerberoy et maître Helinand chancelier ; dans Loisel, Op. cit, p, 278 ; dans Afforty (t. XIV, pp. 239, 254 et 259), etc. Guillaume de Meung, Meung-sur-Loire (Loiret), où il est demeuré à l'église S. Liphard un portail latéral de la date de notre charte. Raoul de Milly. Milly, doyenné de Marseille (Oise). Elie et Pierre, vidames de Gerberoy (Voir XXXI) dont Orderic Vital dit : « Elie vidame avec son associé reçut avec joie l'exilé royal [Robert d'Angleterre] ; c'est la coutume en cette place forte qu'il y ait deux seigneurs égaux et que tous les fugitifs y soient reçus d'où qu'ils viennent ». A constater ici l'apparition du génitif pour indiquer le nom de l'ancêtre. Pierre, fils de Belot. Beloth en Afforty (t. XIII, p. 943). Thibaut, évêque de Paris, 1143-1147. Moreuil, chef-lieu de canton (Somme).

Reri d'Andeli ou d'Andilly est mentionné plus d'une fois par l'abbé Lebeuf et par Douët d'Arcq dans les chartes de S. Denis, de S. Martin des Champs, de Beaumont, en 1137, 1148, 1151. — Andeli, Andilly etc. canton de Montmorency (S.-et-O).

Les Archives du Prieuré Bénédictin de St-Martin-Longueau (Arch. de l'Oise, H 1697), amèneront à la date de 1225 un Jean « de Andeilli » chevalier, son frère Rery, etc. — Ce Jean apparaîtra de nouveau dans une charte de S. Corneille de Compiègne de 1231 où figurent comme arbitres Nicolas, prieur de S. Leu..., Robert, moine de Compiègne, etc.

Moulin des mounets, appelé plus tard « de mongneaux, de moinneaux », etc. Description et usage du chirographe répétés de la charte XXXVIII qui est aussi une charte de métayage : « Cette charte sera écrite deux fois sur un seul parchemin afin que les moines en aient une partie et que la susdite femme et ses héritiers gardent l'autre et que le chirographe soit scindé par le milieu ». Rien de nouveau sous le soleil.

Anseau de l'Isle, échanson, fondateur de l'abbaye du Val, apparaît souvent en 1112, 1114, 1136. Voir Afforty, t. XIII, p. 830, t. XIV, pp. 129, 581 ; D. Doublet, Hist. de l'Abbaye de S. Denis, p. 519 ; Douët d'Arcq.

Voici pour l'intelligence de nos chartes, un tablet généalogique :

Le Perchay, canton de Marines (S.-et-O.). Nogent, canton de l'Ile-Adam (S.-et-O.). Aimar a donc été prieur à partir de l'année 1138. — Voici la suite de ces premiers prieurs : Aimar I (1104-1134) ; — Renaud I (1134-1138). — Aimar II (1138-1149...) ; — auquel succédera Renaud II de Haute-Pierre. L'abbaye de Jumièges possédait à Montataire dès le VIIe siècle un domaine ou prieuré-cure sous le vocable de S. Pierre et de S. Léonard. Ce prieuré s'enrichira à l'époque de cette charte de toute la dîme que le clerc Gautier, frère de Raoul de Clermont, possédait à Montataire et à Creil, ce que le Comte reconnaîtra solennellement en juin 1162 en présence d'Aimar son chapelain, de Hugues de Villers, etc. (E. de l'Epinois, op. cit.) Il n'est demeuré de ce prieuré qu'une cave ou cellier carré dont les arcs diagonaux en plein cintre et les doubleaux en tiers point reposent sur des colonnettes engagées et une colonnette centrale, fin du XIIe siècle. Le Thérain, qui prend sa source à Gruménil (S.-Inf.), se jette après avoir arrosé Songeons, Beauvais, dans la rivière d'Oise au bas des escarpements rocheux qui portent l'église et le château de Montataire. C'est par erreur que j'ai copié à la charte X : in praeria montis Thare ; le texte original porte : in praeria Montistere. Collégiale de S. Evremond, dont il subsiste encore de très remarquables ruines du deuxième quart du XIIe siècle. Renaud, deuxième du nom, prieur de Notre-Dame de Mello. Voir 59. Pierre des Prés reparaît dans la charte qui suit, dans le Cartul. de S. Christophe en Halatte, vers 1172. Cette famille des Prés, qui doit son nom probablement aux vastes prairies qu'elle possédait sur les bords de l'Oise et du Thérain, à Tiverny, à Montataire et Gournay (Gornacum)... fournira Josbert, frère de Pierre ; Hugues, fils de Josbert (1170-1197) ; Raoul, fils d'Hugues et de Mazilie ; Aveline des Prez, mariée à Thibaut li Poz de Verneuil, chevalier, qui sera ensépulturée au prieuré en 1262. Hugues de Chester (Voir III ter et XL), mari d'Ermentrude, fille d'Hugues de Clermont et de Marguerite de Montdidier. Ce Gournay, Gornacum, est un hameau sur la rivière du Thérain. J'ai écrit ailleurs du château de Montataire que Hugues de Clermont le construisit au début du XIIe siècle et que Renaud II le fortifia davantage en appliquant contre les courtines du donjon carré, « des tours massives et sévères réunies l'une à l'autre par des arcades de décharge à plein cintre ». On reconnaît encore à la salle basse les chapiteaux romans de cette époque à leurs tailloirs massifs, à leur corbeille à palmettes et à figures sauvages. Eudes Bouvier. Voir infrà : Hugues Bouvier de Pontoise. Ce Renaud, fils du comte Renaud et de Clémence, est peu connu. Voir 215. Un Renaud, chevalier de Villers, est témoin dans une charte de Clémence de Dammartin et de Gui son fils en faveur de Chaalis (1163). Guernon, maire de Montataire. Voir un Guernon : V et XXI. Hugues Bouvier de Pontoise, mari d'Adeline, laquelle était fille d'Albert dit Harpin. Riparium, ripaticum, rivagium, droit de rivage, c'est-à-dire impôt perçu sur les marchandises qui viennent par eau. Ce Guillaume est probablement Guillaume de Mello, qui fut abbé de S. Martin de Pontoise avant de l'être de Vézelay. Ce Harpin est cité dans le Cartul. de Saint-Martin de Pontoise vers 1150. Noter ce don d'un couteau, arme ou instrument, pour investiture. Douët d'Arcq cite à la date de 1176 : « Pierre le Sanglers » ou le Sanglier, qui est nommé plus bas avec Philippe et Isabel. Bois de la Sagette, dans la forêt de Chantilly. « Hugues, échanson de Louis, roi de France », s'empare de ce bois vers 1254-1261. — « Il est en gruerie de M. de Dammartin et contient 120 arpents ». 1385. — Le Prince de Condé l'achète en 1663. Ces noms de Lambert, d'Herbert, d'Eudes, etc., que l'on retrouve à des dates parfois très distantes rivés aux mêmes positions sociales, semblent appartenir à une série de pères et de petits-enfants, peut-être leurs filleuls, entre lesquels les descendants immédiats introduisent volontiers un nom alternant.

Dreux III de Mouchy.

Voici un tablet qui dirigera l'attention du lecteur :

Mérard, hameau de Bury, canton de Mouy (Oise). Je traduirais volontiers ce texte de cette façon : « Moi Dreux... ayant un titre de servitude sur la femme de Gilbert de Mérart, ce droit d'ailleurs indiscuté étant abandonné par moi, je renvoie libre... » Prieuré sous le vocable de S. Lucien. Voir n. 53. Haimerival (?) Geoffroi, Eudes et Raoul de Caillouel, hameau d'Hermes, canton de Noailles (Oise). Douët d'Arcq mentionne en 1186 ce « Radulphus de Cailloe ». Guillaume et Gautier Jatans. Peut-être Jactant, vantard. « L'on donnait volontiers ce surnom de pauvre aux cadets sans légitime », dit E. de l'Épinois, qui cite Nivelon et Simon le Pauvre de Hez. Un des huit enfants d'Hugues de Clermont était désigné par le même sobriquet, comme Hugues, fils de Robert comte de Meulan et un abbé de S. Germer en 1200, etc. La famille du Donjon forma des alliances aux débuts du XIIIe siècle avec les Breteuil. Il convient d'insister sur cette finale de la charte : « Ceci fut fait en présence de..., et dans la même année où mourut Renaud de Mello et aussi au jour de la bienheureuse Agathe, martyre. » Ce Renaud est probablement l'un des quatre fils de Dreux II de Mello et le frère de Dreux III, de Raoul qui fut assassiné à Tripoli et de Guillaume, abbé de S. Martin de Pontoise, puis de Vézelay : il n'est guère connu que par une charte de S. Martin de Pontoise de l'année 1136. Carnelles, forêt ou allée couverte, entre Nointel, Asnières, St-Martin du Tertre et Presles (S. et O.) Le texte porte : « aiiam » qui veut peut-être dire « l'allée fermée de haies conduisant au moulin ». Richard, fils de Gilbert d'Angleterre et d'Adélaïde de Clermont. Voir XL. Au lieu de : necnon etiam quod sui homines, Baluze a lu : necnon etiam dicti supra homines.

Afforty relate (T. XIV, p. 296) parmi les témoins d'une donation de Pierre, seigneur de Fontaines, près Senlis, à l'abbaye de Chaalis, c'était en 1162, Deus le Gart, c'est-à-dire Dieu le Garde I de Creil.

Quant à Renaud sous-prieur et Hervé moine, ce sont Renaud de Haute-Pierre, que nous saluerons bientôt comme prieur et Hervé cellerier, que cite le Cartulaire de S. Corneille à la date de 1157.

Agnetz, canton de Clermont (Oise). Afforty (T. XIV, p. 320) amène ce Raoul le Pauvre au milieu des témoins d'une donation que Gautier, sénéchal de Dammartin, fait à l'abbaye rapidement prospère de Chaalis. — Le nom de Raoul li Povres reviendra aussi parmi les vassaux du comté de Champagne vers 1172, « deu fié de Danmartin », à côté de Guillaume de Mello. Je suis très enclin à le rattacher à la race noble des « Povres de Hez ». Voir 290.

Goussainville, canton de Gonesse (S. et O). Il ressort d'une charte chaalisienne de 1140 (Afforty, T. XIII, p. 867), que Guillaume de Goussainville est fils de Reri de Goussainville, et aussi des Recherches de Douët d'Arcq que le même Guillaume a pour fils « Gaco, filius Willelmi de Gunseinvilla ».

Le tablet de la note 106 a indiqué le début de cette filiation.

Louvet, de l'Épinois, M. de Luçay citent, nés plus tard, Eudes et Rogue, frères de Bernard.

Boutenangle, annexe d'Erquinvillers, canton de Saint-Just (Oise). Afforty, t. XIV, pp. 255 et 262, (vers 1160) nomme un Gérard de Boutenangle marié à Élisabeth, dont Gérard et notre Baudouin. Dreux de Varce. Est-ce Vaux, hameau de Creil ? Gasce de Buaht. Jean d'Avrenne. Est-ce Avrigny ? Voir 19. Blaincourt, canton de Creil (Oise).

« Oisard », dit le Dr Boursier (Hist. de Creil, p. 349) en se référant à D. Grenier (Text. latin, n° 169, f. 15), « Oisard ou Auduart, prévôt de Creil, donne au prieuré de S. Leu tout ce qu'il possédait à Sous-Rivière (comm. de Cramoisy), en terres, en hostes et cens, enfin en justice sur une terre située à S. Leu, en considération de ce que les religieux lui avaient donné l'habit monastique ». Le Dr. Boursier n'a-t-il pas confondu Oisard, Oilard, Oylard avec Oduard ou Oudard ?

Un prévôt, Oudard fils d'Eudes, qui souscrit à un chirographe de 1075 concernant une terre à côté de Rouvray, serait-il un ancêtre du prévôt de Creil ? (Mém. du Com. arch. de Senlis, IVe série, t. II, p. 126).

Hugues, frère de Mathieu II, fut vicomte de Beaumont et seigneur de Persan. Mathilde de Chateaudun, première femme de Mathieu II, morte en 1168. Gautier de Bornel, chevalier. Bornel, canton de Méru (Oise). Pierre de Boran et Pierre, son fils, sont cités fréquemment de 1152 à 1191 par Afforty (T. XIV, p. 612) et par Douët d'Arcq. Champagne, canton de l'Isle-Adam (S. et Oise), appartenait au prieuré de S. Leu qui y avait un maire, Eudes, cité encore à la date de 1173 au Cartulaire de S. Martin de Pontoise.

Cette famille Rosset ou Rosé « Rosetus « que mentionnent plus d'une fois Loisel et le Nécrologe de S. Léonor de Beaumont, nous présente dans la charte LXVII :

Guiboud de Crouy. Crouy-en-Thelle, canton de Neuilly-en-Thelle (Oise). Raoul de Bernes. Bernes, canton de Beaumont (S. et Oise). Thibaut, év. de Senlis, 1151-1155. Thierry, év. d'Amiens, 1144-1164, après avoir été abbé de S. Eloi de Noyon. Étaient présents à ce jugement les abbés d'Anchin, de S. Amand, d'Hasnon, de Cercamps (dioc. d'Amiens), et de Barbeaux (dioc. de Meaux).

Disrationare, dérainier, démontrer le faux d'une accusation.

Baluze a lu et copié : presbyter humilis ; priorem de Escerento ;... possidebant ut possessori bene donatum ;... cum de Ascerent.

Guillaume, premier du nom, prieur de S. Martin des Champs, dont la Gallia Christ. dit (T. VII, col. 634) : « Il est fait mémoire de Guillaume I l'an 1157 dans une charte de Thibaut, évêque de Paris, au sujet de la dîme de Bray et de la menue dîme de Furchis [Fourcheret] ». Barthélemy, prédécesseur de Guillaume, gouvernait encore le monastère en 1154.

Gautier, prieur de S. Nicolas d'Acy, hameau de Courteuil, canton de Senlis (Oise). Voir Afforty, (t. XIII, p. 893) et l'abbé Vattier : Cartul. de S. Nicolas d'Acy.

Le prieuré de S. Nicolas d'Acy avait été donné aux religieux clunisiens de S. Martin des Champs par le vidame de Senlis, Robert, entre 1095 et 1099, puis fondé en quelque sorte de nouveau par la générosité de Gui de la Tour vers 1106.

H. de Lyon est Humbert de Baugé, 1148-1153, ou Héracle de Montboissier, 1153-1183.

Gui II le Bouteiller de Senlis.

L'on corrigera aisément l'étourderie de la note 129. Gui, premier du nom de la Tour, a eu pour femme, non Jacqueline de Soisy, mais Berthe, d'après Duchesne ou plutôt Aélis, d'après M. Jos. Depoin, qui fournit des éléments nouveaux à cette généalogie.

Chantilly, canton de Creil (Oise), où les Bouteillers bâtirent un château qu'agrandirent ou relevèrent, on le sait, les Montmorency, les Condé et leur illustre successeur. Le prieuré de S. Leu demeura propriétaire jusqu'aux Montmorency, d'une petite ferme avec tourelle et chapelle « appellés la Tour S. Leu ou Buccamp près le château de Chantilly, entre le dit chasteau et Quimquempoit, dessus la rivière de Onnette ». Eudes le Coq, qui est nommé à la Charte XXXIX, comme ayant fief à Gouvieux, convaincu par son affaiblissement extrême qu'il était sous la menace d'une paralysie. Boisfosse. Ives, doyen de Beauvais, est cité par Loisel,, par Afforty (T. XIV, p. 239), par les Cartulaires de Lannoy, de Pontoise etc. en 1149, 1151, 1157, 1160, 1180. Un Thibaud, archidiacre de Beauvais, est indiqué par Douët d'Arcq, à la date de 1127. Un autre Thibaud, également archidiacre, apparaît, au dire de Loisel, en 1180 à côté du doyen Ives. Voir n. 249. Payen, châtelain de Beauvais. Velennes, canton de Nivillers (Oise). Payen de S. Vast d'Arras, scribe. Henri de France, fils de Louis le Gros, év. de Beauvais, puis archev. de Reims. Une charte du même évêque conservée par Afforty (T. XXV, p. 264) et concernant plusieurs donations faites à Chaalis sur le territoire de Troussures, commune de Ste-Eusoye (canton de Froissy, Oise), par des seigneurs de Bulles, de Reuil, etc. avec le consentement d'Ansous de Litz, mentionne parmi les témoins, un Dreux de Hescerent.

L'abbé Gordière, dans son. Cartul. de S. Amand, l'abbé Morel (Remarq. sur la donation d'Hugues de Coudun à S. Hugues de Cluny) et M. Peyrecave mentionnent Vilfrid ou Guifroi aux dates de 1144, 1150 et 1157.

Elincourt, canton de Lassigny (Oise). — Le prieuré d'Elincourt avait été fondé par Hugues de Coudun à la fin du XIe siècle. Il est resté de cet établissement monastique quelques restes délicats du milieu du XIIe et du XIIIe siècles.

J'avoue que M. Peyrecave me semble avoir fait quelque confusion, en ramenant, à deux dates distantes d'un siècle, le même personnage ou les mêmes personnages : Vitfrid et Raoul de Coudun (Elincourt-Ste-Marguerite, p. 34 et 46 : Cart. de Saint-Lupi-d'Esserand). Il est regrettable pour sa monographie qu'il a faite avec une belle passion, qu'il ait refusé les lumières que lui fournissaient l'archéologie des ruines du prieuré et le chan. Morel.

Fresnel, hameau de Francières, canton d'Estrées-St-Denis (Oise). Henri, év. de Winchester. Le Cartulaire de Cluny relate que cet Henri revenait de Rome à Cluny en 1149. La Madeleine de Mello, prieuré fondé, dit Louvet (T. I, p. 108) en 1157 « par Renault de Mello du consentement de Manassès [Guillaume] de Mello, son oncle, abbé de Vigelay [Vézelay] », après Ponce de Montboisier, « et de M. Guillaume de Mello, son frère, seigneur du dit lieu ». Ponce de Montboisier, abbé de Vézelay (1136-1161), célèbre pour les luttes qu'il soutint contre la domination de Cluny et des comtes de Nevers. Quel est ce Reri de Dammartin qui se retire du monde, lorsque la vie va le quitter ? Probablement le « Reri, fils de Reri de Luzarches » lequel est nommé dans la Charte XIe vers l'année 1107.

Cet Ilbert, doyen de Senlis, est cité souvent par Afforty depuis 1134 jusqu'en 1167 sous les évêques Pierre, Thibaud et Amaury. L'on trouvera dans Afforty, au T. XI, p. 7084 et suiv., des notices et séries d'évêques, des doyens, etc. de Notre Dame de Senlis.

Nous atteignons ce milieu du XIIe siècle où nos pays de l'Ile de France, du Senlisois, etc. éveillés par une curiosité native et une passion du beau qu'un goût pur et la défiance de tout ce qui semble excessif, protègent, essaient de toutes manières de soulever les anciennes formes romanes vers un style plus montant et plus délicat. L'on notera les visites que les religieux de Vézelay, de Cluny.., multiplient dans nos régions et les influences réciproques qui devaient nécessairement en résulter.

M. Jos. Depoin, qui a relevé ce détail piquant des mœurs de l'époque, note avec raison que « cette charte fournit une généalogie très intéressante de la famille de Mello ». Nous ajoutons à l'essai de généalogie que nous avons donné supra 47, les noms que notre Cartulaire amènera.
Jean de Gouvieux, chevalier, fils d'Adam. Voir 126. Hugues de Compiègne. Voir le chan. Morel : les Doméliers. Ebroïn, chapelain de la Reine, apparaît encore aux dates de 1143 (Afforty, T. XIII, p. 898) ; de 1153, dans un privilège accordé par la Reine aux religieuses de S. Remi de Senlis ; de 1165, dans la charte octroyée par Raoul de Clermont au bourg de Gournay-sur-Aronde. Bernier, chevalier de Clermont. Le Cartulaire de Philippe-Auguste cite un « Bernerius de Sancto Lupo », lequel a un domaine à Villers sous S. Leu. Voir infra LXXVII. Guillaume I, prieur de S. Martin des Champs de 1151, ce semble, à 1161. Hugues III, abbé de Cluny, de 1158 à 1163.

Le comte Simon de Crépy avait transformé en prieuré Clunisien, c'était vers 1078, la collégiale de S. Arnoud que Gautier le Blanc avait fondée à côté de son château au début du XIe siècle (Voir Ann. Bened. livre liii).

Le curieux salue encore avec une attention respectueuse les restes nobles et élégants de ce pricuré : colonnes d'un très beau caractère roman d'une crypte ; cloître ; salles d'habitation monastique du 3e quart du XIIe siècle.

Le prieuré de Nanteuil-le Haudoin, qui remontait à S. Valbert, dépendait de l'ordre de Cluny. Cinqueux, canton de Liancourt (Oise). Etienne, chantre de Senlis. C'est de lui que la charte dit : Il ne convient pas à la dignité des clercs d'acquitter envers un seigneur des obligations comme celles de la fourche, c'est-à-dire la redevance du vassal qui ramasse l'herbe des prés avec la fourche ou le râteau ; des corvées ; du sac, c'est-à-dire la fourniture des sacs pour recueillir le grain ; du talion, un impôt qui était employé à l'entretien de l'armée. Aussi l'on était d'accord sur ce point que « il devrait y avoir un hôte, qui fût susceptible, sans déroger, de fournir le talion. » De Maldestore, que je traduirais volontiers : de Maudétour, canton de Magny-en-Vexin (S. et O). Barthélemi de Montcornet, év. de Beauvais (1162-1175).

Renaud de Haute-Pierre, — Haute-Pierre, canton de Vercel (Doubs) — cumule ces deux charges de sous-prieur de Cluny et de prieur de S. Leu. Dans quelques années, en 1176, il sera qualifié par Raoul de Clermont de « vénérable homme Dom Renaud, mon cousin, alors prieur de S. Leu » Comment Renaud était-il cousin du comte de Clermont ?

Reinaldus de So Lupo sera témoin à Crépy en 1183 à une charte d'Henri, év. de Senlis, en faveur de de S. Aubin de Crépy (Aff. t. XIV, p. 688).

Carlier mentionne aussi un « Raynaud de S. Leu », comme témoin du testament de Thibaut III de Nanteuil (Hist. du Valois, t. I, p. 397).

Gautier de Chatillon, prieur de S. Martin des Champs. Gautier, abbé de S. Lucien. « Tous les historiens », dit l'abbé Deladreue en son Hist. de l'abbaye de S. Lucien, « tous les historiens et chronologistes donnent pour successeur immédiat à Pierre II (1147-1171), le prieur du monastère, nommé Guillaume. Ainsi l'indiquent Louvet, D. Porcheron, D. de Noroy, du Caurroy, les auteurs du Gallia chr., un ancien ms. cité par D. Grenier et le Pouillé du dioc. de Beauvais, de 1707. Cependant, une charte, provenant de l'Abbaye de S. Lucien et conservée aux archives de l'Oise, fait mention, en 1173, d'un abbé nommé Gautier, qui avait Guillaume pour prieur... Cette charte, si elle est authentique... » Et l'abbé Deladreue demeure hésitant. S'il avait connu notre charte, il n'eût pas hésité à intercaler comme abbé de S. Lucien, avant la fin de l'an 1173, Gautier entre Pierre II et Guillaume.

Un échange entre Raoul de Clermont et Guibert, prieur de S. Christophe, amène comme témoin en 1171 cet Hugues, abbé de Flay (Aff. t. XIV, p. 466) ou de S. Germer — Saint-Germer, canton du Coudray-St-Germer (Oise).

S'il est exact, comme l'avance le Continuateur de Robert du Mont, que cet Hugues est le fils de Renaud II de Clermont et de Clémence de Bar (voir 215), il était quelque peu cumulard.

Dreux, abbé de S. Quentin près Beauvais, est nommé avec l'archidiacre Jean à côté de Gautier, abbé de S. Lucien et de Joscelin, chantre, dans la charte que l'abbé Deladreue indique supra avec une défiance imméritée.
Est-ce Laigneville que nous avons déjà rencontré note 231 : Lainivilla ? Mortemer en Bray, abbaye cistercienne, dioc. de Rouen. L'abbé était lors Geoffroi. N.D. du Val, fondée par Anseau de l'Isle-Adam avant 1137, aujourd'hui canton de l'Ile-Adam (S.-et-O.). L'abbé était lors Renard. Noisy-sur-Oise, canton de Luzarches (S.-et-O.). Aaleis de Lusarches, 2e femme de Matthieu II de Beaumont. Bahalin ou Daalin comme Douët d'Arcq a lu successivement. Voir Afforty (T. XIV, p. 612) en 1180. Ronquerolles, canton de l'Isle-Adam (S.-et-O.). Pierre est cité plus d'une fois par Douët d'Arcq aux dates de 1153, 1160, 1166, 1177. Robert l'Ardent, dont Douët d'Arcq semble rattacher l'origine familiale à Chambli : Gislebert Ardens de Chambli 1166 ; Odo li Ardans, feudataire du Comté de Clermont en 1218. Raoul, fils de Renaud II de Clermont et de Clémence de Bar, marié à Adèle, fille de Valeran IV de Breteuil, comte de Clermont, châtelain de Creil, connétable de France. Philippe de Dreux, évêque élu de Beauvais, 1175-1217, célèbre pour ses exploits plus militaires qu'ecclésiastiques, sa munificence... Hugues, primicier de Metz, frère du comte Raoul. Voir Mettensia : « Testes... Hugo primicerius » de 1164 à 1170. Voir 355. Simon, chevalier, autre frère du comte Raoul, dont il épousera la belle-sœur, Mathilde d'Ailly. Raoul de Sully, abbé de Cluny, lequel était lors à S. Leu. Renaud de Haute-Pierre, prieur de S. Leu. Voir 352. Guillaume, chapelain du Comte, est cité plus d'une fois aux dates de 1165-1171 (Afforty, T. XIV, p. 466). Renaud Aguillum, Aguilluns, Aculeus. Cette épithète Aiguillon apparaît accolée aux noms d'Adam en 1160 et 1165, de Pierre, chevalier, en 1170, 1177, 1180, 1186 (Afforty, T, XIV p. 466, 610-612). Voir Douët d'Arcq, de l'Epinois, M. de Luçay... Jean du Mont, chevalier, disent la charte des Mesiaus de Creil (Afforty, T. XIV, p. 466) et le Cartulaire de S. Christophe en Halatte, lesquels amènent vers 1171 ou 1172 ce personnage peu connu. Il apparaît fréquemment dans les documents des années 1170, 1172, 1186 à 1190. « Les ecclésiastiques de la France », dit Louvet comme préambule de cette charte d'avouerie, « les ecclésiastiques qui avoient des seigneuries, avoient des vidames, advouez ou protecteurs, tant pour les conserver que pour les acquitter et descharger du service auquel elles estoient tenues vers le Roi. Cause pourquoy Roger, Evesque et premier comte de Beauvais, ayant acquis la terre et seigneurie de Monchy en Vermandois, la mit en la protection de Othon, comte de Vermandois... Ainsi l'abbaye de St-Lucian... Ainsi Lambert, abbé de St Germer... Ainsi l'abbaye de S. Lucian... Ainsi Jumièges... » Voir les jugements qui ont été portés sur cette convention, par Eug. de l'Épinois (Op. cit. ch. VI, § lxxxiii).

Où s'éleva cette maison forte, entourée de murailles sans tour, protégée par un fossé ? Probablement à l'endroit en face la mairie où le temps a respecté quelques débris très significatifs d'une grande cheminée de la fin du XIIIe siècle, d'une cave voûtée d'arète et soutenue par des piliers et des consoles un peu plus anciens...

Mentionnons qu'Afforty, t. XIV, p. 946, nous a conservé dans ses copies des chartes de Chaalis de 1186, le nom important d'Eustache, cimentier du comté de Clermont.

Hugues d'Auneuil « de Anuel ». Dans une Notice historique et archéologique sur Auneuil, l'abbé Deladreue mentionne : Hugues I, chevalier, seigneur d'Auneuil et vassal « casatus » de l'évêché de Beauvais (1132) ; Hugues II, 1182, qui, veuf d'Agnès (1189), prit l'habit religieux à l'abbaye de Beaupré.

Dans le dénombrement que Philippe Auguste ordonnera bientôt, en 1218, l'on distinguera parmi les possesseurs des 21 fiefs que comptait alors la ville de Creil :... Pierre du Mont ;... Raoul Dannel ;... Thibaut li Poz ;... Renaud de Montataire [de la Tournelle] ;... Guillaume des Prés ;... Eudes de Chauferi [Cauffri] ;... Eudes de Vaux ;... Pierre Choisel.... L'on retrouvera ces noms.

Cette famille de Choisel, qui a donné son nom au Plessis-Choisel, château de Chamant, canton de Senlis (Oise), occupe une grande place dans l'histoire du pays Senlisois, du Plessis-Choisel, de Chénevières, de S. Leu et de la forêt d'Halatte. Thibaut d'Heilly, év. d'Amiens, 1169-1204.
Ailly-sur-Noye, chef-lieu de canton (Somme).
Villecourt, canton de Ham (Somme) ou Warlincourt, canton de Pas (Pas-de-Calais).

Robert de Boves, le fils du trop fameux Thomas de Marle et de Mélissende de Crécy, homme vaillant mais « entièrement diabolique », dit Suger, sera tué au siège d'Acre le 13 juillet 1191-1192.

Béatrix, fille de Hugues IV Candavène, comte S. Pol, et de (?) Marguerite de Clermont.

Boves, chef-lieu de canton (Somme), où ruines du robuste donjon. Voir infrà LXXXV et XCIV.

Raoul d'Heilly, oncle de l'Evêque Thibaut, 1141-1178. Ce Baudoin de Pas apparaît dans le Cart. d'Amiens depuis 1159 jusqu'à 1184. — Pas, commune de Rubescourt, près de Montdidier. Ancien prieuré. Quel est ce Foulques de Cheru ou de Cherisy, qui est témoin au milieu des chevaliers ? — Cherisy, canton de Croisilles (Pas-de-Calais), ou plutôt Quiry (nom de deux villages, l'un du canton d'Ailly-sur-Noye : Quiry-le-Sec ; l'autre, aujourd'hui disparu, Quiry-le-vert, seigneurie entre Montdidier et Moreuil). Ibert de Jumel, « de Gemella » ou « de Gumelles », comme le cite en 1146 le Cartul. d'Amiens. — Jumel, canton d'Ailly-sur-Noye (Somme). Eustache le Quien, maître et procureur des aumônes du Temple. Jean de Conti, fils de Mannessier ou Manassès de Conti. Aubri de Deneel. Je lirais volontiers : Quesnel. Voir XCVII où Albericus Deqeneel, d'où le Quesnel-Aubri, canton de Froissy (Oise). Pierre Becchet ou Becquet de Beauvais. Jean le trésorier. Geoffroy, dont D. Doublet dit que, trésorier de S. Denis « il fut esleu pour sa vie saincte et pour son excellent scavoir » évêque de Senlis, 1185-1212.

Raoul et Gui le Coq, successeurs en la possession de la forêt de Verneuil près Creil, de Geoffroy le Coq [Gallus]. Geoffroy-le-Coq est cité par Louvet dans ses Anciennes remarques, etc., à la date de 1170 et la Gallia christ. indique un acte de Geoffroy, évêque de Senlis (après 1185), « de donatione Gaufridi Galli de Creillo Jerosolymam proficiscentis », sur une donation de Geoffroy le Coq de Creil partant pour Jérusalem.

Raoul le Coq apparaît dans la charte de la commune de Senlis parmi les neuf chevaliers qui possédaient un fief dans cette ville vers 1173 (Afforty, t. XIV, p. 499). Une charte des Archives de l'Oise (H. 619) note à propos d'une vente de bois en la forêt d'Halatte par Raoul le Queux de Senlis, chevalier, en 1147, que « cette vente fut consentie par Laurence sa mère, et Gui chevalier et Aubri, et Eudes et Hugues ses frères, et Rohes et Sanctissime et Hersende, sœurs du même Raoul.

Un Gui le Coq sera nommé parmi les chevaliers de la châtellenie de Senlis sous Philippe-Auguste, vers 1200. Voir XIX, Gui, dit le Chambrier, qui est peut-être un ancêtre des Le Coq.

J'ai insisté parce que cette famille semble avoir occupé une place considérable dans l'histoire de nos pays et de nos forêts.

Voir la note précédente. Eudes de Cauffery [Cauffry]. Sire Odon de Chauffery, cité en 1197 dans la charte d'affranchissement des habitants de Creil à côté de Hues des Pres, Amauris de Villers [S. Paul] etc. ; en 1210, dans une vente qu'il [Eudes de Chauferi, fils de Tescia de Chaufery, femme d'Eudes de Montgrésin] fait au roi d'un bois entre Halatte et la Pommeraye (Catal. des Actes de Philippe Aug. nos 1422, 1923) ; et en 1218, dans le Cartulaire de Philippe-Auguste, parmi les feudataires relevant du comté de Clermont à côté de Jean de Cramoisy, d'Amauri de Vilers, de Raoul Danuel, de Renaud de Montatère, de Guillaume des Prés, etc. Voir n. 44. Thibaud II, abbé de S. Martin de Pontoise, avait en déjà pour successeur Guillaume deuxième du nom, en 1148. Faut-il supposer un Thibaud III ? — Un archidiacre du nom de Gautier a déjà paru dans la liste des dignitaires de l'Église de Pontoise dès 1165. — Durand prêtre [curé] de S. Martin.

Enguerrand, chevalier de Taverny. Taverny, canton de Montmorency (S. et O.).

L'Inventaire Vatin mentionne une « Donation au Prieuré, par Enguerrand de Monneville, d'une portion de terre à Cauffry » (Arch. de l'Oise, H. 2429, p. 236). Qu'est devenu l'original de ce document, s'il est autre que la charte que nous venons d'annoter ?

Simon, fils de Renaud II de Clermont, seigneur d'Ailly par son mariage avec Mathilde d'Ailly. Voir 380. Chepoix, canton de Breteuil-sur-Noye (Oise). Pierre de Berni. Berny-sur-Noye, canton d'Ailly-sur-Noye (Somme). Louis de Blois, fils de Thibaut V, comte de Blois et d'Alix de France, nièce de Philippe-Auguste ; comte de Clermont par son mariage avec Catherine, fille de Raoul de Clermont, mourut à Andrinople en avril 1205. Raoul de la Tournelle semble appartenir à une puissante famille de Vermandois ou de Picardie, dout les cartulaires de S. Corneille de Compiègne, d'Ourscamps, de Philippe-Auguste font souvent mention. Ce Raoul de la Tournelle rendra au roi des services assez considérables, notamment à Bouvines, pour qu'il lui fit don en 1215 « propter fidele quoddam servitium » de la terre de Lignières, près de Montdidier. Voir CII : Genéalogie des la Tournelle. Igy, canton de Plaisance (S.-et-O.). Gilles de Monz. Monts, Mont-l'Évêque, près de Senlis (Oise), ou Monts, canton de Méru. Ansel du Plessis ou du Plessier. Le mot plessis ou plessier, qui indique un enclos protégé par des haies à branches entrecroisées, « les hayes faut plaissier et enforcir fosses », désigne tant de lieux qu'il est malaisé ici de préciser. Le Cartulaire d'Ourscamps et le Dr Boursier (Hist. de Creil) citent un « Anselme du Plessier, dit le Veau » (1197, 1199) ; Bernard, son fils ; Jean du Plessier (1216). Est-ce Plessier-sur-Bulles ? André le Clerc. La charte de la commune de Creil a, entr'autres signataires, c'était en 1197, « Andrius li Clers ». Thibaut clerc ou « chancelier » apparait dans la même charte. E. de L'Epinois cite aux dates de 1194 et 1200 un « Ricardus Russellus venator, » témoin d'un accord entre l'église de Breteuil et le châtelain Renaud. Aacon le Bourrelier ou le Bourreau, Garnier chapelain, Thierri le Clerc, Hugues l'aumônier, Jean le gatelier (fabricant de gateaux), Raoul, l'échançon, appartiennent à la maison de la comtesse. Le nom Aacon a gardé une désinence quasi-franque et barbare. Le Neuville-en-Hez, canton de Clermont (Oise) qui a des tendances à disputer à Poissy l'honneur d'être le lieu de naissance de l'incomparable S. Louis. Quel est ce Dreux de Cressonsacq ? Trois seigneurs de ces noms ont précédé ce semble, Thibaut I : Dreux I, fils de N... et d'Hersende (1164-1165) ; — Dreux II, qui épousa Agnès de Mauvoisin, bienfaitrice et peut-être abbesse de St-Antoine de Paris, après que son mari fut mort à la suite de maint exploit en Orient (1203). — Dreux III qui avait pour frères Robert, homme d'église et Thibaut... C'est probablement ce dernier Dreux qui paraît dans la charte concernant Fressnel, avec sa mère Agnès de Mauvoisin et ses enfants Raoul et Béatrix. Geoffroi, prieur de Cressonsacq. C'est probablement d'une occupation ou d'un logement au port de S. Leu que plusieurs témoins tiennent leur surnom « de portu » du Port. Il existe au musée de Beauvais une enseigne très intéressante du pélerinage de S. Leu. Cet étain qu'il faut attribuer au XIIIe siècle, représente dans un portique très simple, S. Leu en costume d'évêque, tenant une grande croix processionnelle et bénissant deux pélerins à genoux, tandis qu'un lion lui sert de caractéristique ; autour cette légende en lettres onciales : † VECI : S : LEV : DESERENS. Aubri II, fils d'Aubri I et de Clémence de Bar, marié à Mahaut, sœur de Raoul de Clermont, exilé sur la terre anglaise et se sentant mourir, fit son testament — c'était à Lillebonne, le 20 septembre 1200 — par lequel il laissa à l'abbaye de Chaalis 20 s. par. de rente et au prieuré de S. Leu, etc., ce que confirmèrent par leurs sceaux Mahaut, comtesse de Dammartin, sa femme et Renaud, comte de Boulogne, son fils. « Ce même jour, il trépassa de ce siècle ». Son corps fut ensépulturé à l'abbaye de Jumièges. In tansamento autem Mitertals. Tensement ou redevance annuelle payée en retour de la protection militaire accordée par un seigneur. J'avoue que l'écriture négligée de cette charte me laisse indécis sur le mot qui suit : Miteram, Miterant. Baluze a lu : « Mitertals » ; Mons. Malo : « Miserum ». Renaud, comte de Boulogne, célèbre par ses ambitions que servait une activité infatigable, sa bravoure, ses catastrophes à Bouvines et sa fin humiliée. Lillebonne, chef-lieu de canton (Seine-Inf.). Jean de Poissy, escuier. Poissy, chef-lieu de canton (S. et O.). Noe sous les larris : noé, noue, de noa, endroit humide ; larris, terrains secs et demeurés en friche. Felipes [Philippes] de Chenevières, écuyer. Chenevières, hameau de la commune de Conflans, canton de Poissy (S. et O.). Nicolas, prieur de S. Leu, est cité plus d'une fois dans des chartes d'Ourscamps en 1210, de Morienval en 1223. Giroud le Roux, marié à Trécende, dont Giraud et Guibert. Un « Gérold le Roux » est maire d'Amiens en 1199, dit le Bulletin des Antiquaires de Picardie (année 1898, p. 105). — Robert, fils de Trécende.

Orcheu. Voir Arch. de l'Oise, H. 2560 : Plans d'Orcheu etc. Voir n. 121.

Il existait à Orcheu, avant la révolution, une chapelle sous le vocable de S. Leu, laquelle possédait des reliques du bienheureux archevêque de Sens. Un calvaire, à côté de l'ancienne ferme, continue à recevoir les visites des pèlerins qui y suspendent des béguins et autres linges d'enfants, pour les protéger contre les convulsions. Quant aux reliques de S. Leu, elles ont été transférées à la chapelle de S. Leu à Saint-Soupplet, laquelle chapelle est entretenue par la piété du prince de Beauffremont-Courtenay.

Martin du Montier ou du Moustier. — Peut-être Montiers, canton de St-Just-en-Chaussée (Oise). Crépy, chef-lieu de canton (Oise), ancienne capitale du Valois. St-Arnoult, collégiale fondée par Gautier le Blanc, comte d'Amiens et seigneur de Crépy et la comtesse Adèle, dans les premières années du XIe siècle, en l'honneur du martyr S. Arnoult, et changée en monastère bénédictin par Gérard. Le prieur de S. Arnoult était, vers 1194, Geoffroi, lequel est nommé à cette époque dans la charte aumôniére de la comtesse Eléonore. Le prieur de Ste Marguerite d'Elincourt était lors Hervé. Voir n. 332. Enguerrand de Boves, fils de Robert de Boves. Voir sur ce Robert, n. 382. Le tableau qui suit aidera à éclairer les chartes XCIII et XCIV.
Simon, chevalier de Clermont, probablement Simon de Villers S. Paul. L'Ami des Monuments (année 1898, p. 247) a relevé ce détail : « Au-dessus de la porte d'entrée du château de Boulogne-sur-Mer se lit l'inscription suivante qui est une restitution : Phelippes Cuens de Bologne fiuz le roi Phelippes de France fist faire cest chastel et fermer la ville, l'an de l'incarnation MCCXXXI : Simon de Vilers fu adonkes seneschaus de Bolonois ». Il était en 1242 bailli d'Artois et en 1249 le Catalogue normand mentionnera : « Simon de Villaribus miles juratus ». S. Fuscien aux Bois, abbaye de Bénédictins fondée en 1105, canton de Boves (Somme). Pierre d'Estrées, chevalier. Estrées, canton de Boves (Somme). Glisy, canton de Boves (Somme). Gérard de Luenni (?) Pierre de Sordon. Sourdon, canton d'Ailly-sur-Noye (Somme). Robert, maire de « Belesaises ». Belassise, près de Villers-Tournelle. Aujourd'hui simple ferme dépendant de la commune de Fontaine-sous-Montdidier (Somme). Dodon, abbé de S. Fuscien, en 1178 et 1202. Voir 428. Alard, prieur de Montdidier de 1201 à 1224. Voir n. 146. Quel était le sceau de ce prieur ? Conteville, canton de Crèvecœur (Oise)

L'on a déjà noté ces sobriquets Lecat ou le chat de Bulles. Voir n. 393 : Le Coq.

A noter aussi ces fonctions des religieux : Pierre, sous-prieur ; Eudes, prévôt ; Eudes, cellerier ; Jean, le trésorier (armarius). Voir n. 391.

Quel est le sens de ce sobriquet : de Pensorelle ? Faut-il songer à Prouzel, commune du canton de Conty ? — La copie de Baluze pour cette charte est, en plusieurs passages, défectueuse.

J'avoue que ces initiales L et R, si la copie de Baluze est ici très exacte, m'embarrassent. Je voudrais G et R, c'est-à-dire Guillaume de Mello et Robert de Conti, co-héritiers de Renaud de Bulles par leurs femmes Ermentrude et Philippe.

« La filiation des anciens seigneurs de Bulles », a dit avec raison E. de l'Epinois, « n'est rien moins que claire ». Aussi nous nous renfermons dans les nécessités de cette étude en donnant seulement ce tableau.

Dreux connétable, cité avec ce titre par Douët d'Arc et l'abbé Morel (Houdencourt etc.) aux dates de 1193, 1197 et 1214. Aubert de S. Just. S. Just, chef-lieu de canton (Oise). Ce Barthélemy, prieur de Bulles, doit-il être identifié avec le religieux du même nom ? Moulin des Prés à Creil. Le Dr Boursier a écrit : « Les moulins de Creil sont mentionnés pour la première fois pendant l'occupation anglo-navarraise ». L'on voit que notre Cartulaire recule plus d'une fois le passé de notre modeste histoire locale. Le Cartulaire de Notre-Dame d'Amiens cite à une date antérieure, 1164, un Ade et un Hugues de Perrosel ; notre charte XCVII a amené un Aubri Pensorelle... Qu'est-ce que cette montagne de Furnines ou Fournines ? Ferrières, canton de Maignelay (Oise). Le scribe a-t-il commis l'étourderie de mettre le verbe au passif au lieu d'employer l'actif ? Je traduirais volontiers ainsi : Je renonce en faveur des religieux aux coutumes que j'ai fait revivre contrairement à ses intérêts et fréquemment. L'abbé de S. Just était lors, dit la Gallia christ., un Gervais « anglais de nation, élevé en France... lequel devint évêque de Séez ». Gérard de Boutenangle, que nous avons déjà indiqué 301, avait épousé, dit E. dé l'Epinois, Émeline, veuve de Barthélemy de Fournival, sénéchal de Bulles, et fut un des fidèles du Comté qui jurèrent, en 1197, la charte communale de Clermont.

Voici un tableau généalogique des la Tournelle, qui apparaissent dans notre cartulaire.

Le Robert de la charte CII est donc Robert dit le Vieux, fils aîné de Rogues de la Tournelle et de Mathilde de Clermont. Voir aussi 402.

Le Cartulaire de Philippe-Auguste mentionne, parmi les feudataires de la châtellenie de Creil « Raoul Daernel » dont M. E. de l'Epinois, Mathon et Boursier ont corrigé ainsi le nom : Raoul Dannel ou Danel, tandis que d'autres savants ont été amenés à lire : Raoul d'Annel ou d'Anneuil, et que D. Grenier qualifie ce personnage de : « Deenel de Rieux ». Le texte de notre charte porte visiblement : Danuel. Sacy-le-Grand, canton de Liancourt (Oise). Distinguer ces détails intéressants : masure ou métairie (Voir n. 190) sise dans le pourpris ou enclos du Prieuré ; réserve de la justice de l'homicide et du rapt ; vinage. Pierre « de Sancio » ou Sacy. La charte note que la Comtesse Catherine était à Paris le 28 novembre, lorsqu'elle faisait cette libéralité au Prieuré. C'était l'époque où la politique commençait à traiter du mariage de Mahaut, fille de Renaud de Boulogne, avec Philippe Hurepel. Ourscamps, abbaye cistercienne fondée vers 1130 sur les bords de l'Oise, entre Compiégne et Noyon, par Simon de Vermandois, évêque de Noyon. Ruines très importantes des XIIe et XIIIe siècles.

Barthélemy de Roye avait succédé vers 1208, comme chambrier de France, à Mathieu III de Beaumont.

La querelle d'oblations que Barthélemy faisait trancher, en cette année 1211, était moins grave que la révolte de Renaud de Boulogne qui débutait à la même date.

Les différends causés par le luminaire étaient, ce semble, assez fréquents à cette époque.

Guillaume II, de Joinville, évêque de Langres, 1209-1219. Garnier, chevalier « de Muciaco », de Moussy, canton de Dammartin (S. et M.). Hason, chanoine de S. Laurent de Joinville (Haute-Marne). Viarmes, canton de Luzarches (S. et O.). Trainel, canton de Nogent-sur-Seine (Aube). Adam de S. Leu d'Esserent « prêtre et doyen ». Probablement le religieux qui avait la charge de la paroisse.
Pérégrination ou Croisade chez les Albigeois que le pape Honorius venait de prêcher de nouveau. Jean d'Acy [en Mulcien] et Eustache, son fils, voir 43. Un Jean d'Acy, cité dans les Archives nationales à la date de 1129, portait « un écu parti au premier d'une croix recercelée, au 2e d'une fasce ». Abbaye de la Victoire, fondée en souvenir de la victoire de Bouvines, par Philippe-Auguste, à côté de Senlis, dont le chancelier Guérin était évêque. Le premier abbé, d'après la Gallia christ., était « Jean Baptiste, allemand de patrie et chanoine de S. Victor de Paris ». Milon ou Miles de Châtillon-Nanteuil, évêque de Beauvais, 1217-1234. S. Aubin-sous-Clermont, canton de Clermont (Oise). Cette charte et d'autres documents que nous fournissent les Arch. de l'Oise (H 2436), nous permettent les premiers éléments d'un arbre généalogique.
Bresles, canton de Nivillers (Oise), où château fort bâti par Philippe de Dreux, ruiné par Renaud de Dammartin, etc. Voir Louvet (op. cit., t. II, p. 341). Philippe de France, dit Hurepel, fils naturel de Philippe-Auguste et d'Agnès de Méranie, comte de Clérmont. — Mathilde ou Mahaut, fille de Renaud de Boulogne et d'Ide, comtesse de Boulogne et de Dammartin, mariée en 1216 à Philippe Hurepel. Renaud de Boulogne, après avoir été traîné à Bapaume, à Péronne dans la tour neuve du château, puis à la forteresse du Goulet que battent de tous côtés les eaux de la Seine, s'était donné la mort, le 21 avril 1227, jour anniversaire de la mort de sa femme. Sur la représentation en pierre de Renaud de Boulogne, dans l'église du prieuré de S. Leu, voir la Monographie de cette église. Les Ageux, canton de Pont-Ste-Maxence (Oise). Aubert, abbé de Notre-Dame de Chaage à Meaux. Geoffroi, prieur de S. Nicolas d'Acy. Voir 320. Chaalis, où les arbitres tranchèrent le différend, était une abbaye célèbre dont il est demeuré des restes considérables d'une très pure et noble architecture. Commune de Fontaine, canton de Nanteuil (Oise). Son Cartulaire, comme on a pu le soupçonner à la lecture de nos notes, fournit beaucoup d'indications sur les familles nobles des pays du Senlisois, de l'Ile de France, de la Picardie, au XIIIe siècle.

Cette remarque de Baluze sur la similitude des armoiries de Dammartin avec celles de Simon de Ponthieu, s'explique aisément. Ce qu'il dit des verrières qui décoraient les fenêtres aujourd'hui à demi rompues et attristées de notre église, n'est point sans intérêt.

L'on trouvera aux Archives de l'Oise, H. 2139, un Vidimus de cette charte.

Simon de Dammartin, 2o fils d'Aubri I de Dammartin, ut comte d'Aumale, épousa Marie, fille de Guillaume comte de Ponthieu et d'Alix de France, et mourut en 1239. — Marie, sa femme, épousera en secondes noces Mathieu de Montmorency, seigneur d'Attichy. — Simon venait d'obtenir l'autorisation de rentrer en France (mars 1231) : « Son premier soin » remarque avec raison M. Malo, « fut de donner à la mémoire de son frère, Renaud, un pieux témoignage de sa sincère et vive amitié pour le vaincu » de Bouvines.

« Les sorets de Boulogne », dit le même savant historien de Renaud de Dammartin, « jouissaient déjà de la réputation qui leur valut d'être chantés plus tard par Villon... La pêche du hareng était extrêmement fructueuse, ce qui permettait aux comtes de faire aux abbayes d'importantes donations ou de constituer en leur faveur des rentes annuelles de dix et de vingt mille harengs. Dix mille harengs formaient un last qui valait environ 500 fr. de notre monnaie etc ».

Le comte, m'écrivait le très regretté M. de Marsy, devait avoir des redevances considérables de ces poissons qui saurs ou salés aidaient les religieux dans leur nourriture en l'absence de poissons frais.

Richer, clerc du Comte de Boulogne, chanoine de la collégiale de Notre Dame du Chatel à Clermont.

Jean.. Choisiaus ou Choisel, seigneur du Plessis-Choisel, aujourd'hui Plessis-Chamant, près Senlis (Oise) a pour fils Jean et pour témoins Aubri Choisel et Nicolas, son frère. Ce Jean Choisiaus est cité parmi les chevaliers de la châtellenie de Senlis en 1200.

Cette famille Choisel, sur laquelle j'ai recueilli déjà, dans mon livre : Monographie des Rues... de Senlis, plus d'un renseignement, a fourni à notre Cartulaire : Simon (1176) ; Adam, son fils (1176) ; Jean et son fils du même nom ; Aubri et Nicolas, son frère (1234) ; Pierre et Guillaume, fils d'Aubri (1236-1237) ; Pierre, marié à Marie (1257) ; Jean (1285) ; Aveline, fille de Pierre (1318).

Les Choisel, qui possédaient la gruerie d'Halatte, la firent passer par le mariage de Jeanne Choisel, dans la famille des Pacy. Voir n. 378 où Simon Choisel.

Bois Josbert situé près de Savegneru. Ce bois est situé, comme on le verra plus tard par des chartes ou des vidimus de 1326/1327 et de 1380, dans la forêt d'Halatte. Il doit son nom au forestier Josbert. Voir n. 176 un Josbert Choisel, 1198.

Quant à Savegneru, j'avoue que ce lieu reste pour moi énigmatique.

Au sujet de Deennel, D. Grenier note que ce bois Josbert sera appelé plus tard du nom de son vendeur : Deenel de Rieux. Afforty, t. XV. 514-864 et XVI, 248, Moreau et Demay nous ont donné à la date de 1225 et 1238 le sceau du prieur Etienne. Fresnoy-en-Thelle, canton de Neuilly-en-Thelle (Oise).

L'on trouvera en Douët d'Arc et M. Jos. Depoin (Cartul. de S. Martin) :

Voir Afforty, t. XV, p. 323 et Arch. de l'Oise G 2272.

Mesnil-saint-Denis, canton de Neuilly-en-Thelle (Oise). — Chambly, même canton. Verberie, canton de Pont-Ste-Maxence (Oise), célèbre pour ses villa des rois des premières races, ses capitulaires, ses sorcelleries au XVIe siècle, ses sautriaux etc. — Jean de Verberie est-il de la famille de Jean de Verberie dit le Vintres dont le sceau rond montrait « une porte de ville donjonnée avec à droite une fleur de lys et cette légende : † S'IOHIS VINTORIS DE VERBERI... » (Afforty, XVI, p. 257, à la date de 1277). Jean Boulet.

Mathieu de Sacy, chevalier, marié à Ermengarde, laquelle était veuve de Jean Boulet. Voir la charte précédente.

Pour Sacy, voir 455.

Chemin de Bertocourt à Bethencourtel, hameau de Clermont (Oise). Vuaencort, Giencourt, commune de Breuil-le-Vert, canton de Clermont (Oise). Guillaume de Cuisi. — Cuisy, canton de Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne). Léglantiers, canton de Maignelay (Oise). — Florent de Léglantiers, marié à Agnès et Jean, sont cités dans le cartulaire de Philippe-Auguste de 1210. Pierre de Ravenel. — Ravenel, canton de St-Just (Oise). Pierre, chevalier de Sarrangi (?) — Est-ce Sergy, canton de Pontoise (S.-et-O.) ? Quel est ce Vineuil ? Est-ce Vineseuil « hameau disparu » dit M. Jos. Depoin, auprès de Chambly, ou Vineuil, hameau de S. Firmin, canton de Senlis (Oise) ? Gautier de Pontpoint : Pontpoint, canton de Pont-Ste-Maxence (Oise) ; Gérard des Aloes (Alleux) ; Nicolas le meunier ; et Renier de la Pome « cives » appartiennent à la bourgeoisie Senlisienne de l'époque. Est-ce Arsis, voir 491, ou Arsy, canton d'Estrées-St-Denis (Oise) ? Foucarmont, canton de Blangy (Seine-Inf.) où existait une abbaye cistercienne fondée en 1139.

Le Crotoy, canton de Rue (Somme).

J'ajouterai tout de suite qu'il existe des vidimus de cette charte, à la date du 9 mars 1351, par « Jacques Roussel, garde, au lieu de Robert le Charon du grand scel de la prévôté de Pont-Ste-Maxence », et « par Robert Caignet à ce député au lieu de Germain de Révillon, tabellion juré en cette prévôté » : et à la date de février 1498.

Robert de Cressonsacq, 1237-1248, fils de Dreux II et d'Agnès de Mauvoisin et frère de Dreux III, qui mourut à la Croisade, et de Thibaud. « Ce fut aussi luy », dit Loisel expliquant l'indication supra, « ce fut aussi luy qui acquit de l'abbé de Clugny l'église de Bury à l'Évesché de Beauvais laquelle l'abbé avoit auparavant eu de l'abbé de S. Jean d'Angery [d'Angeli] selon ce qui se veoid es chartes de Giraud, l'abbé de Cluny, l'une d'icelles de l'année MCCXL ». Robert de Cressonsacq mourut en Chypre. S. Jean d'Angeli en Poitou.

Guillaume, prieur de la Charité sur Loire ;

E., prieur de S. Martin des Champs ;

Pierre, prieur de S. Arnoul de Crépy. Voir 346 ;

R., prieur de Ste Marguerite d'Elincourt. Voir 332. « Dom Bertheau » c'est une remarque que fait à la date de 1237, M. Peyrecave, « Dom Bertheau ne désigne le prieur d'Elincourt que par l'initiale R. ».

Hugues, prieur de Villers-St-Sépulcre.

Prieuré de Villers-St-Sépulcre, canton de Noailles (Oise), fondé par Lancelin de Beauvais en 1060 et lieu de pèlerinage à cause du carreau ou petite dalle apporté là de la Terre sainte.

Sur Orcheu, voir 121, où il faut lire au lieu de la Gerbe d'or, la Herse d'or, — et 424,

Le Cartulaire de Chantilly, aux archives du château de Chantilly, renferme cet article, pp. 57 et 63 : « Ce sont les chartres d'Orcheus... Pierre sires d'Orcheus, chanoine de Therouane » évidemment parent du Pierre de la charte.

J'insiste sur l'affection singulière que les Seigneurs de Montataire montraient au prieuré auquel ils demandaient un lieu plus recueilli de sépulture. Rotheleux, hameau de Breuil-le-Vert, canton de Clermont (Oise). Les Archives de l'Oise, Fonds de S. Leu d'Esserent, H 2564, ont gardé, à côté de l'original de la charte que nous annotons : des transactions du prieuré avec Hue, seigneur de Soiecourt en mars 1379 ; avec Etienne Belin, écuyer en juillet 1404... C'est par Marguerite fille de Guillaume de la Tournelle, seigneur de Rotheleux en 1373, que ce fief avait passé aux Soiecourt. Bailleul-sur-Thérain, canton de Nivillers (Oise) où Camp de César, restes de l'abbaye de Froidmont, etc. Simon de Chambly, chanoine de la collégiale S. Michel de Beauvais. Voir 258. Moreau a lu : Moneaus.

Le Cartulaire de la cathédrale d'Amiens cite, à la date de 1225, un « Symon de Bestezy, chevalier, plège ou caution. Afforty ramène aussi plus tard, en 1240, Simon de Béthisy dit Buignet, chevalier.

Le chatelain de Béthisy dont le nom semble en déficit dans la charte de 1247, est Hugues de Béthisy, lequel apparaît comme plège à la charte de l'hommage que Renaud de Dammartin fit en 1212, au roi d'Angleterre, Jean, ou plutôt Pierre, qui était châtelain en 1214-1220. Ces Béthisy, qui portaient sur leur écudoloires, avaient des alliances avec les Avrigny, les Villers S. Paul..

Colard de Houdencort, dit Froissart, fils aîné du suivant.

Jean de Griviler, père de Colard de Houdencourt. « A cette époque », c'est une note de M. Malo dans son Histoire de Renaud de Boulogne, « à cette époque se constituait le puy d'Arras, l'une des plus vivantes et fameuses assemblées littéraires du moyen âge, où brillèrent Jean Bretel..., Jean de Grisviler..., Robin de Compiègne ». — Grivillers, canton de Montdidier (Somme).

Houdencourt, canton de Pont-Ste-Maxence (Oise), a son Histoire, grâce au chan. E. Morel.

Voir aux Arch. de l'Oise, H 2541 : Procès entre Jacques de la Mothe et Jacques Milet, écuyers, seigneurs d'Houdancourt et le Prieuré de S. Leu, 1534 ; sentences de 1597, 1637, etc.

Raoul de Lacheni, Lassigny. Voir 358. Mahaut, probablement la veuve d'Aubri II de Dammartin. Voir 215 et 415. Moyriciaci et Moyriaci qui, du reste, sont écrits d'une façon qui permet beaucoup d'hésitation dans le déchiffrement, sont-ils Mitry (voir 35) et Mory, canton de Claye-Souilly (S. et M.) ? Goussainville. Voir 299.

Jeanne, fille de Philippe Hurepel et de Mahaut de Boulogne et veuve de Gaucher de Châtillon qui périt à la Massoure, mourut peu de temps après cette fondation, instituant sa mère usufruitière de ses grands biens. Voir 415, 472.

Le sceau incomplet qui est demeuré appendu à cette charte, laisse voir, comme l'a noté Baluze, une dame debout tenant sur le poing gauche un oiseau de vol (faucon) et assujettissant de la main droite le cordon qui retient son manteau, tandis qu'un chien saute devant elle : le champ est orné de deux roses. Le revers du sceau est palé de vair sous un chef opposé par le chef.

Guillaume de Montdidier, dit Pesiaux, chan. de Roye, est sans doute le Guillaume Peselli, clerc, qui fonda au XIIIe siècle à Montdidier une chapelle Ste Catherine. (V. de Beauvillé, Hist. de Montdidier). Carrière Lambert, margelles, etc. à Trossy, comm. de St-Maximin. Sonrue ou mieux Sous-Rû, probablement synonyme de Sous-Rivière, « village », dit Dom Grenier, « sur le Térain [Thérain] au-dessous de Cramoisy ». Gui ou Guiart de Paloisel ou Palaiseau — Palaiseau, chef-lieu de canton de Seine-et-Oise. Le scel de la Tournelle porte de... à cinq tours ou donjons crénelés posés 22 et 1, comme on le verra entre autres parmi les débris anciens de sculpture qui sont abrités sous la porte du Châtel à Clermont. Voir 402.

Evrard de la Tour, bourgeois de Clermont, marié à Juste. Voir la charte qui suit.

Rue du Châtelet ou du château, où reste de la porte du XIIe ou du XIIIe siècle. E. de l'Epinois a noté avec raison que « les religieux de S. Leu possédaient à Clermont une maison de refuge dont les chanoines de S. Evremond de Creil étaient seigneurs féodaux ».

Cette phrase : vigne mouvant de la censive de Marie, femme de Pierre Choisel, c'est-à-dire tenue à payer un cens à Marie, aidera peut-être à connaître sa famille. Morancy, manoir fortifié du XIIIe siècle sur les bords de l'Oise, entre Précy et Boran, canton de Neuilly-en-Thelle (Oise), vendu, dit Vatin dans son Inventaire, p. 420, par le Prince de Condé en 1660 à Madame d'Ardencourt de Rosière. Voir 516. Gautier de Villers S. Paul (près Creil), chevalier, est nommé en 1223 dans le Cartul. de Philippe-Auguste ; en 1238, 1243, 1252 dans les chartes concernant Chantilly et Pontarmé. — Les Arch. de l'Oise, G 2254, lui donnent comme femme, en 1261, Marie.

Jean de Villers S. Paul et Marie, sa femme. Ce Jean de Villers était bailli de Clermont en 1238, ce qui inspira à Mathilde, comtesse de Boulogne, de lui donner pour services rendus à elle et à sa fille Jeanne, son bois de Favières et un fonds de terre entre Epineuse et Sacy-le-Grand ; c'était en mars 1238. (Afforty, XV, 882).

L'addition Elisabet matris indique-t-elle la mère de Jean ?

A Villers, lieu dit le Pin ou de pinno, à côté de la vigne des moines de Fécamp au lieu dit Grandein « où » dit Moreau, « les religieux de Fécamp en Normandie avaient autrefois un domaine assez considérable ». Parmi les bienfaiteurs de cette abbaye de Fécamp, un Aubri, chambrier de France, lui donna le bois mort en sa maison de Villers S. Paul, ce que confirme Louis VII en 1165 (Aff. XIV, 353). Alexandre, pape 1254-1261. L'évêque de Paris était lors Renaud III de Corbeil ; l'évêque de Senlis, Adam I de Chambli, Robert de la Houssaye ou Robert III de Cressonsacq, neveu de l'évêque de Beauvais du même nom. Hugues, échanson du roi Louis. Urbain IV, autrefois chanoine de Laon, dit Moreau. Pierre de Cramoisy est cité souvent dans ce Cartulaire (73, 96 etc.) et aux Archives de l'Oise (H. 722) aux dates de 1249 et de 1262, avec Hermesende sa femme, Hugues de Sous-Rivière, son frère. — Sous-Rivière est aujourd'hui une ferme de Cramoisy, v. 519. Ce Jean d'Ully, chancelier de l'église de Beauvais, me semble un fils de Thibaud d'Ully et par conséquent un petit neveu de Jean, comte de Beaumont, et un parent des Andilly et des la Boissière, La date de 1273 ramènera son nom « Johannes de Wlliaco » avec le titre d'archidiacre de Beauvais (Afforty, t. XVI, p. 115). Thibaut li Poz ou le Pot, d'une famille qui apparaît dans le Senlisois dès le milieu du XIIe siècle : Odo qui dicitur li Poz, Eudes li Poz (Afforty, t. XIV, p. 155 et 628) en 1154 et 1180. Un Thibaut li Poz est nommé dans le dénombrement des 21 fiefs de Creil en 1218. Son frère Jean est cité dans une charte de S. Christophe en Halatte en même temps que lui en 1240. — Verneuil, v. 110. Noter ce détail effrayant : Qui fuit leprosus. Voir Monographie des rues... de Senlis, chap. S. Lazare, etc. Aubengni, l'Épine, profonde margelle. Beteinmont... les trente voies, le champ de Houdeier, Vaucel. Ces dénominations sont conservées en partie dans les plans cadastraux. Foulques de Bussi, probablement Boissy ; v. 103. Afforty, qui a empilé tant d'indications pour notre béatitude, citera à la date de 1279 (t. XVI, p. 294), Pierre Choisel, chevalier seigneur de Chenevières, dont il décrit ainsi les armoiries : un écu chargé d'un sautoir semé de fleurs de lys ou 3 en chef, 3 de chaque côté et 4 en pointe 1, 2, 1 ( S. Petri dicti Choisel militis. Ce Pierre est probablement le Pierre, fils d'Aubri de S. Leu, qui sera cité en 1267 ; v. 482. Ives de Vergy, abbé de Cluny, frère de Hugues I, abbé de S. Martin des Champs et de Milon, prieur de la Charité sur Loire. Clément IV, 1265-1271. Avignon, où les papes s'étaient réfugiés dès l'année 1245. Pérouse. — L'on trouvera aux dates du 12 octobre 1601, du 18 décembre 1632, de septembre 1676, d'autres documents de la même sorte sur les franchises et privilèges du prieuré. Simon de Brie — en Champagne, sur la Marne —, archidiacre de Caux dans la cathédrale de Rouen, pape sous le nom de Martin IV (1281), s'occupa souvent des affaires de notre pays où il fut particulièrement lié avec Jean Cholet de Nointel près Clermont, qui lui succéda dans son titre de Cardinal de Sainte-Cécile. La présence de Simon de Brie à S. Leu n'a rien d'étonnant. Brenouille, canton de Liancourt (Oise), où un bac sur l'Oise appartenait à l'Abbaye de Chaalis. L'orme « de Lus ». Nos chartes mentionnent entr'autres Villers, Villers-sous-S. Leu et Villers-S.-Paul, canton de Creil (Oise). L'abbaye de S. Denis était seigneur de Gouvieux, (l'antique Convicinum des conciles), d'Auvers, de Plailly et de Montmélian, par suite d'échange fait avec Guillaume Calletot, seigneur de Berneval en Caux et Gérard de la Porte, prévôt de Senlis.

Cette transaction amène les noms de Gérard de la Porte ; de Hue le Basonier ; et de Jean de Chantilly, expert.

J'ai cité à la ch. CXXII un Regnier de la Porte (1239). La date de 1306 amènera un autre Regnier de Senlis, dit de la Porte, échanson du roi Philippe le Bel, lequel, considérant ses services de fidélité, lui donne des revenus à Chèvreville (Afforty, t. XVII, p. 268). Gérard de la Porte est probablement un de leurs parents.

Hue ou Hugues le Basonier, garde du scel de la prévôté de Senlis.

Thibaut d'Andeville, écuyer et Julienne sa femme. — Andeville, canton de Méru (Oise). La Villeneuve, commune de Cires-lès-Mello, ou La Villeneuve-le-Roy, canton de Méru (Oise). Le chan. Morel, dans sa monographie : Le château du Fayel et ses seigneurs, relate que « une question de chasse mit le Prieuré en relation avec Raoul ou Rious de Fayel, seigneur de Rucourt, fils de Jean, sire de Fayel ». — Fayel, canton d'Estrées-St-Denis (Oise). Le roage ou rouage était la redevance que l'on payait au seigneur pour l'entretien des chemins et la réparation des dommages que causait à ces chemins le passage des voitures. Robert de Villeneuve, bailli d'Amiens, avait été bailli de Senlis. Philippe de S. Leu, écuyer. Le bailli de Senlis était lors Robert de Hueval, chevalier. Henri I de Faultrière, abbé de Cluny, 1308-1318.

Breteuil, chef-lieu de canton (Oise), où restes d'une abbaye fondée avant l'invasion des Normands et relevée au milieu du XIe siècle par le comte Hilduin. — Frère Jean était probablement de la famille des Choisel-S.Leu.

Fouilleuse, cauton de Clermont (Oise).

Plus tard, en 1376, un aveu et dénombrement amènera un arrière-fiet de Jeanne d'Aridel, les bois de Regnaud d'Aridel et, vers 1395, un Mathieu Daridel, chevalier, sera dit seigneur de Maimbeville (Arch. nation., KK).

Mortefontaine, canton de Senlis (Oise) — Plailly (id.)

Voir H. 2552 et 2553 les vicissitudes de l'histoire du moulin de Vallière au XIVe s. : « Icellui moulin avoit été rompu et despecé et estoit tout devenu en ruyne, a l'occasion des guerres » ; — ses anciens propriétaires et ses fermiers successifs ; — les redevances dont il était onéré envers le prieuré de S. Leu, la collégiale de S. Frambourg etc. — et la vente qui en sera faite en 1412. Il a connu des jours meilleurs sous Joseph Bonaparte... Mais ceci est étranger au Cartulaire.

Le patient chanoine Afforty (t. XVII, p. 585) nous a conservé aussi ce document très intéressant, avec quelques variantes sans importance : « Conseiller du Roy notre sires et gardien », au lieu de « conseiller du Roy, mestre et garde » ; — « qualibet die » au lieu de « die qualibet » ; — « ipsis religiosis » au lieu de « religiosis ipsis » ; — « si dicti asini au lieu de « asini ipsi » ; — « pacifice » au lieu de « pace... »

L'avait-il emprunté aussi aux archives de S. Christophe ? — Voir aussi Ch. XXVI.

Jean, seigneur de Folleville en 1395. — Folleville, canton d'Ailly-sur-Noye (Somme) où église célèbre pour le mausolée de Raoul de Launay, etc., et restes du vieux château. Halatte, forêt merveilleuse qui touche à Senlis, etc. Voir Monographie des rues... de Senlis. Ch. Halatte. Savegneru, Sauvegnierue est voisin de l'Oise puisque « c'est de là qu'on faisait porter les bois par eau à S. Leu », situé près du bois Josbert (v. 483), et distant d'une demi-lieue à peu près de la forêt de Halatte. Mais où placer exactement ce lieu dit, dont je ne rencontre aucun souvenir que dans nos chartes ? Jungria ou plutôt Junquaria — « Jangena, lieu inconnu », dit Afforty, « ne serait-ce pas Jeangny, village de l'Ile-de-France ? » — Je lirais plutôt volontiers Junquaria, Jonquières, canton d'Estrées-St-Denis (Oise). Pierre de Cugnières, seigneur de Saintines, avocat du roi, célèbre par ses discussions avec Pierre Roger sur la juridiction ecclésiastique. S. Vincent de Senlis, abbaye fondée par Anne de Russie au faubourg Vietel à Senlis. L'abbé était lors Jean II de Montataire. Jean de Cauffry, bailli de Clermont. Jean de Sempy apparaît avec le titre de bailli de Senlis depuis l'année 1328 jusqu'en l'année 1334. V. Afforty, t. XVIII et Am. Margry : les Baillis de Senlis. Robert le Parmentier est cité comme appartenant à la bourgeoisie de Senlis, en 1324 (Afforty, t. XVII, p. 558). — Simon Prévost, v. ch. XC. Jean de S. Leu, écuyer, fils d'Étienne, chevalier. Jeanne de Sancerre, comtesse de Dammartin, par son mariage avec Jean II de Trie, comte de Dammartin. Jean de Meaux, bourgeois de Senlis, garde du grand scel. V. ch. XC. Renaud de Rully, lieutenant de Jean de Sempy, bailli de Senlis. Afforty relate (t. XVII p. 83 et 826) à la date de 1338 que Renaud de Rully l'aîné, bourgeois de Senlis, portait un écu chargé de 6 coquilles et que cette famille des Rully a fourni plus d'un personnage important. — Rully, canton de Pont-Sainte-Maxence (Oise). Hugues Donat. Voir infra. J'estime qu'il faut se défier beaucoup de la lecture qu'Afforty nous a donnée de cette charte. J'aimerais à lire : Jean le Cambier ou le Brasseur ; Jean Armel ; Foulques de Compiègne ; Bernard de Pontarmé ; Guillaume de Rouen [Guillelmus de Ratomago pitansarius] ; Hugues de Pont Rouge, prieur de S. Michel ; Jean d'Avregny, Bertaud, Bernard, Guilbert de Laversines, Bernard Seribaldi, Henri l'Orfèvre... L'on a par cette énumération une idée de la composition du prieuré. N D. du Lay. Est-ce N. D. du Lys ? Guillaume de Précy, dit le P. Anselme, se maria après 1314 à Beatrix de S. Simon, veuve de Raoul, seigneur de Frémicourt, et eut pour fils Philippe etc. Simon de Bucy, premier président au Parlement, mort le 7 mai 1369. — Bucy (Loiret). Gaumain ou Germain. Charles de Montmorency, chambellan du roi, maréchal de France, mourut le 11 sept. 1381 et fut enterré à l'abbaye du Val. Jean I de Chatillon, comte de Porcean, etc., marié en premières noces avec Jacqueline de Trie, fille de Jean II, comte de Dammartin, et de Jeanne de Sancerre. Abbaye célèbre fondée par S. Louis (S.-et-Oise). Probablement oncle de Jacques Donat. Dreux, prieur. Montcel, abbaye royale de Clarisses fondée par Philippe le Bel, commune de Pontpoint, canton de Pont-Ste-Maxence (Oise).

L'on sait les crises épouvantables dans lesquelles se débattait à cette époque notre pauvre pays. Les Anglais et les bandes de brigands échappées aux tueries de Poitiers « robaient et pillaient » chacun à leur tour, tandis que les agents du fisc extorquaient durement la lourde rançon du roi Jean ; les querelles entre seigneurs et roturiers tournaient à la violence ; en 1348 et l'année suivante la peste noire qui « de Rosoi emprès Gonesse » avait gagné Paris, ravagea toute la France du Nord ; à la peste succéda la famine.

La misère est mauvaise conseillère. C'est alors, c'était le lundi 28 mai 1358, « que s'esmurent plusieurs menus gens de Beauvoisis, des villès de S. Leu de Serens, de Nointel [Maysel]. de Cramoisi et d'environs et s'assemblèrent par mouvements mauvais, criant : Honni soit celi par qui il demorra que tout li gentilhome ne soient détruit ». L'on trouvera dans les Grandes Chroniques, dans Jean de Venette etc. les effrois commis par les Jacques : Raoul de Clermont tué à S. Leu par les habitants de Fontaine-sous-Montdidier, les représailles sanglantes des nobles, les lettres de rémission du roi Jean à des capitaines malgré eux de Villers-St-Paul et de Montataire.

Charles le Mauvais, qui avait réussi à la fin de l'année 1358, à s'emparer de Creil, avait confié cette importante forteresse à une garnison composée mi-partie d'Anglais et de Navarrais sous la conduite du capitaine picard Jean de Picquigny, puis de Jean de Fodrynghey. « Les rapines et les violences » de ces gens « étaient légendaires ». Les titres du prieuré, H. 2553, et l'étude du porche et du clocher de l'église démontrent que ces menaces ont été suivies d'exécution. C'est à cette date de 1365 que commence l'histoire du fief de Sauveterre. Après la dame de Caillou, peut être probablement Cailloüel, ce fief aura pour seigneurs : en 1399, Siquart le Barbier, avocat à Senlis, marié à Jeanne de Murat et beau-père de Henry de Marle, de Versigny ; — Mahaut le Barbier (?), veuve d'Henry de Marle, chancelier de France, lequel fut en 1418, l'une des victimes des Bourguignons ; — en 1494, Philippe de Romain, écuyer ; — Louis de Romain, écuyer, seigneur de Bery ; — en 1583, Charles de Romain, fils du précédent, chevalier de l'ordre du roi ; — en 1660, Jean Germain et demoiselle Poulletier, sa femme, et Anne Crochet, conseiller du roi ; — en 1661, 1672, Louis Ladvocat, marié à Marie Anne Descroisettes, trésorier général de France ; — en 1710, Louis François Ladvocat, écuyer, conseiller au grand conseil, etc. Voir Arch. de l'Oise, H, 2502, 2503 et 2506 où dénombrement de ce fief, description du manoir fortifié... Caillou, qui rappelle Cailo de la ch. LXII, est-il Cailloüé, Cailloüel près Chauny, cité par Moreau (T. CLXXXII, p. 73) ?

Pierre l'Orfèvre, lorsqu'il fondera en 1380, dans la cathédrale de Senlis, les chapelles de Notre-Dame et de S. Jean l'Évangéliste, leur attribuera entr'autres, une rente, « sur un fief que ledit dean a a S. Leu, que l'en dit le fief Jehan de Chennevières, un tonnel de vin blanc tout en fuste sur trois tonneaux de vinages prins, quel il est, dudit fief, etc ».

Sur ce doyen de marque, voir Afforty, t. XIX, p. 288 et ma Monographie des Rues... de Senlis, p. 159.

Jean de Nesle, marié avec Jeanne de Trie, † 1376. Gisors, chef-lieu de canton (Eure). Epineuse, canton de Clermont (Oise). Gui le Bouteiller avait quitté en 1351, Ermenonville à Robert de Lorris, lequel avait pour femme Perronnelle, fille et héritière de Pierre des Essarts. Robert de Lorris était chambellan et, disent les chroniques, « grand conseiller du Roy ». Voir en Afforty, t. XIX, pp. 140, 167, etc, aux dates de 1372 et 1374, une querelle de chasse qui faillit tourner au tragique, entre Robert et son fils Jean, dit Lancelot, d'une part, et l'abbaye de Chaalis, d'autre part. — Robert eut pour enfants entr'autres, Jean, Gérin de Lorris, chev., et Robert, archidiacre de Brie en l'église de Meaux. Charles de Chambly, de la famille des l'Orfèvre, v. 593. Blanche de France, fille du roi Charles le Bel et veuve de Philippe de France, fils de Philippe VI, de Valois. Une cave, du XIIIe siècle pour sa plus vieille partie, conservée encore sous les jardins du presbytère et marquée des écussons aujourd'hui illisibles du prieuré ou d'un prieur, a conservé le nom caractéristique de Banvin, baunum vini. Jeanne Choisel, fille de Jean Choisel et veuve de Pierre de Pacy, ayant perdu ses aînés Pierre et André, avait vendu, c'était en 1363, la gruerie de Halatte au roi Jean. Jacquet de Pacy jouissait, en 1394, du droit de paisson... Un titre de 1602 indique « au terroir de Verneuil, au lieu dit Maupertuis, proche la ferme de Humont,... la maison où les moines de S. Leu souloient loger les anes qui alloient quérir le bois pour leur usage et chauffage en la forest d'Halatte » (Arch. de l'Oise, H. 2569).

A quelle famille appartenait Phlize Macquille ? J'ai rencontré à la date de 1369, un « Jean Maquille advocat, sire de Verneuil » lequel réussit a assoupir « un discort pieça mue entre Guy des Prez a présent chevalier et lors escuier et seigneur de Verneuil ». Afforty, t. XIX, p. 67. — V. sur Jean l'Orfèvre, de Chambly, Monographie des Rues... de Senlis, p. 158, 160, etc.

Pour Lorens ou Laurent Lespart, Afforty a copié t. XIX, pp. 488-571, un legs fait en 1390 aux trois chapitres de Senlis par Laurens Lespart, bourgeois de Senlis.

Comme on l'a déjà constaté, plus d'une note des clercs qui ont rédigé ces actes, insiste mélancoliquement sur les ruines de toutes sortés que les guerres avaient accumulées dans notre pauvre pays : « plusieurs héritages.. cheuz en désert et demourés en friez et plusieurs des habitations d'Angy... et par espécial... le moulin de Moinnaux... fu arz, gastez et démoliz par les Englois et ennemis, lors occupans le chastel de Mouy dès le dit an. LVIII (1358) ». Siméon Luce, dans un chapitre fort intéressant de son livre : La France pendant la guerre de cent ans, relate que le prieur de S. Leu (était-ce Thibaut Lhuillier ?) était un des habitués de la maison de l'abbé de S. Martin des Champs avec Jacques Séguin, Jacques Charmolue, Jean Tillart, examinateurs au Châtelet. Ces noms ne sont pas inconnus pour nous. Les Séguin et Charmolue appartiennent au monde Senlisien. Quant à Jean Tillart, n'est-ce pas le Jean de S. Just ou de Piedeleu, qui a fait construire la charmante église de Tillard, près de Noailles (Oise) ? Quiqu'enpoit, Quiquempoit, Quinquempoix, où chapelle appelée, au XVIe siècle, de S. Germain ; v. Arch. de l'Oise G. 2089, années 1234, 1380 etc. David Chambella n. Guillaume de Montmorency, premier baron de France, marié à Anne Pot, avait hérité de Chantilly par la mort de Pierre d'Orgemont, son oncle. Hérivaux, abbaye d'Augustins fondée en 1131, près de Luzarches (S.-et-O.). Jean Morel. Voir Monographie des Rues... de Senlis, p. 526. Comment Vasco ou Gace de Suze devint-il seigneur de Laversines ? Ce fief avait appartenu, en 1200, à Jean de Laversines ; en 1283, à Jean d'Escantilli ; en 1376, à Aubri, puis à Pierre dit de Laversines ; en 1415, à Jehannette, fille du conseiller Jean Romain, « pour l'acroisement de son mariage et a la veuve [de Simon] comme son conquest... ». Après les Suze, les titres amènent le nom de François Gervais, les S. Simon... Anne de Montmorency, célèbre pour sa bravoure, ses éminents services dans les armées, qui lui valurent l'épée de connétable, et ses goûts princiers, 1483-1567. L'hôtel des Maillets que maître Nicole Coulon a « naguère vendu » au connétable « au devant du prioré » est-il la maison d'une belle architecture du milieu du XVIe siècle que l'on admire encore en face de l'église avec ses pilastres à consoles, ses baies à meneaux carrés, ses têtes en saillie, sa niche charmante... hélas ! bien mutilés ? Yvon Pierre a été cité par moi dans ma Monographie des Rues... de Senlis : « ce funèbre rendez-vous recevra » chez les Cordeliers de Senlis, « Françoise de la Tour, femme de noble homme Yvon Pierre, chevalier seigneur de Bellefontaine en Anjou, morte à Chantilly, en 1538 ». Georges, cardinal d'Amboise, archevêque de Rouen, prieur commendataire de S. Leu d'Esserent. Les chiffres se réfèrent aux numéros des chartes. Cette charte porte au dos cette mention : « Carta Hugonis Comitis de Domno Martino super fundatione ecclesie sancti Lupi qua continentur ea que ipse dedit. Carta Hugonis comitis [de] Domno Martino. Religionis christiane comes Bolonie non absque dolore Jt1 [iter] sitit Beraudt » L'on trouvera aux mêmes Arch. d'autres bulles de confirmation en faveur de Cluny aux dates de 1245, 1256, 1265, 1272, 1327, 1343, 1380, 1396, 1556, etc. Cette bulle mentionne les prieurés de Crépy (Crispeiacus) ; de S. Leu d'Esserent (Hescerens) ; de Nanteuil (Nantoacus L'époque des belles chartes est passée. Plus d'un document comme celui-ci devient un instrument de supplice pour le travailleur, à cause de la petitesse des caractères, de la multiplication capricieuse des abréviations, des lettres conjointes, du ton roussâtre du parchemin. Un accord que l'abbé Morel signale à la date de 1231 entre Jean d'Andely « d'Andeliaco » et les religieux de S. Corneille de Compiègne, amène entr'autres arbitres notre prieur Nicolas. J'ai inséré ici l'indication de ce compromis à cause du nom d'Étienne, prieur de S. Leu. Si les dates de ce document sont exactes, il nous fait connaître un nouveau prieur de S. Leu, Étienne 2e du nom, distinct de l'Etienne que nous ont amené les chartes de 1236, 1239, 1240. Une charte infra de 1322, éclaire la parenté d'Adam de Chènevières, fils de Guillaume, chevalier et frère de Guillaume le Jeune. Noter cette façon fréquente aux siècles religieux d'imposer une forme à la reconnaissance officielle.