La France a joué un rôle considérable dans la tradition manuscrite du De bello Gallico puisqu’on en conserve encore aujourd’hui trois manuscrits copiés au IXe siècle dans le royaume de France. C’est de là que proviennent les plus anciens témoins de chacune des branches de la tradition manuscrite : la branche alpha, qui rassemble des manuscrits contenant uniquement le De bello Gallico, et la branche béta, dont chaque témoin renferme l’ensemble du « corpus caesarianum ». Pourtant César ne figure pas parmi les auteurs recommandés par Alcuin. En Europe, c’est surtout en France et en Allemagne qu’il est cité, par des auteurs qui ne semblent connaître du « corpus caesarianum » que le seul De bello Gallico. Il faut attendre le XIVe siècle pour que croisse l’intérêt pour César, un intérêt stylistique, politique et stratégique. Admirée par Dante et Pétrarque, l’oeuvre de César gagna en popularité durant les derniers siècles du Moyen Age. En Italie, César se situe au coeur du débat humaniste sur la tyrannie.
Une traduction complète du De bello Gallico, avec quelques additions, a été insérée dans l’ouvrage intitulé Faits des Romains compilé ensemble de Saluste et de Suetone et de Lucain, par un clerc originaire d’Ile-de-France, vers 1213-1214 ; bien que le compilateur suive pas à pas son modèle latin, il a constamment adapté le texte à la civilisation de son temps. La traduction de César occupe les chapitres I à XXIII de la seconde partie des Faits.
La longue biographie de César est presque toute entière tirée des Faits, légèrement abrégés. Ce qui y échappe est emprunté principalement à Jacques de Guise.
Le second livre de cette rédaction, entièrement consacrée à l’histoire romaine est composé, avec de minimes retouches, des Histoires romaines du même compilateur.