« Vraisemblablement Ĺ“uvre de Richard de Fournival (XIIIe siècle), la Vetula, traditionnellement attribuée à Ovide, est un poème en trois chants, dans lequel l’auteur de l’Art d’aimer est censé raconter un épisode de sa vie amoureuse. Dans le premier chant, parlant des usages de l’amour, le poète fait d’intéressantes digressions sur la natation, la pêche, la chasse, les mathématiques et divers jeux. Le second chant raconte comment Ovide, s’étant ménagé, grâce à une vieille entremetteuse, un rendez-vous galant avec une jeune fille, se voit berner par la vieille [...]. Mais de déconvenue en déconvenue [... il décide] de renoncer à sa vie frivole pour se consacrer entièrement à l’étude, ce qu’il fait dans le troisième chant du poème, qui s’achève sur les révélations de la Sibylle prédisant la naissance du Christ. Cette dernière partie assura le succès de la Vetula ; elle est tout imprégnée de philosophie aristotélicienne et des théories astrologiques arabes. Des savants comme Robert Grosseteste, Roger Bacon ou Pierre d’Ailly s’y réfèrent... » (G. Hasenohr, « Jean Le Fèvre », dans Dictionnaire des lettres françaises, Paris, 1992, p. 803)