École des chartes » ELEC » Cartulaires d'Île-de-France » Vaux-de-Cernay » Tome premier (2e partie) 1251-1300 » 1261-1270 » Apr. 1263

De donatione nemoris et terræ de Bollonel.

  • A Original en parchemin scellé. — Inv., p. 121, l. 1, nº 7.
  • a Cartulaire de l’abbaye Notre-Dame des Vaux-de-Cernay, de l’ordre de Cîteaux, au diocèse de Paris, éd. Lucien Merlet et Auguste Moutié, Paris, 1857-1858.
D'après a.

Ego Johannes, castellanus Buneti Castri et dominus de Molignon, notum fieri tam posteris quam presentibus volo quod, pro remedio anime mee et uxoris mee Hersandis, dedi ecclesie sancte Marie de Sarnaio, in perpetuam elemosinam, omne nemus quod habebam apud Bollonel, quod nemus acquisiveram a Roberto, filio Simonis de Sancto Ferreolo. Dedi preterea dicte ecclesie de Vallibus quamdam peciam terre quam a predicto Roberto acquisiveram, viginti arpenta vel eo circa continentem, contiguam terris dicti loci de Bollonel, ex una parte, et ex altera, chemino quo itur de Auverneaux ad Sanctum Ferreolum. Hanc donationem voluit et concessit Symon, pater predicti Petri2, et Maria, neptis ejusdem Symonis, de cujus feodo dicte res erant : et eciam Haicia, uxor prenominati Roberti, et mater ejusdem, frater ejus Petrus et uxor fratris ejus Heremburgis, sorores nichilominus ipsius, Helisabet et Juliana hoc similiter laudaverunt et concesserunt. Quod etiam garantire fiduciaverunt Philipus de Ver, Radulfus de Valle, Willelmus de Ver, Hugo de Merrolis, milites. Si vero dicta domus de Vallibus aliquatenus super hoc vexaretur vel ab aliquo impediretur predicti Radulfus, Willelmus, Hugo captionem tenerent apud Montem-Leterici, infra quindenam in qua a monachis de Vallibus super hoc citarentur. Preterea jamdictus Symon, lausu Roberti filii sui, vendidit predicte domui de Vallibus terram quam habebat apud Lavarvillam ; quod fiduciaverunt garanciendum Robertus, filius sepedicti Symonis, et Petrus, frater Roberti ; et hoc ipsum Willelmus de Willervilla et Philippus de Ver garantire creantaverunt. Quod totum ut ratum et inviolabile sit, presens scriptum sigilli mei munimine roboravi. Actum .


2 Sic, sans doute pour Roberti.
1 L'écriture de cet acte ne permet pas de douter que ce ne soit encore une de ces pièces fausses déjà signalées par nous. (Voir nos XXIII, XXVII, XXXI bis, CXI et CXXVI, p. 28, 43, 49, 128 et 144.) Par une paresse d'esprit inexplicable, mais que l'on remarque dans tous ces titres falsifiés, le faussaire ne s'est même pas inquiété de donner de la vraisemblance à son œuvre : il a trouvé plus simple de copier mot pour mot l'acte de donation fait en 1194 par Robert de Saint-Fargeau à l'abbaye des Vaux de Cernay. (Voir nº CII, p. 121.) — Le sceau qui accompagne cette pièce n'est pas d'ailleurs une garantie d'authenticité ; car pour mieux déguiser leur supercherie, les moines avaient coutume de munir leurs chartes fausses de sceaux qu'ils imitaient d'après les anciennes empreintes, ou qu'ils détachaient des titres originaux pour les joindre à ceux qu'ils fabriquaient. — On lit au dos de cet acte : « Pour les religieux des Vaulx de Cernay demandeurs contre les religieux Chartreux. « Ce fut donc ici, comme toujours, pour les besoins d'un procès que le faux fut imaginé. L. M.
2 Grand sceau rond, en cire verte, sur double queue de parchemin. Un écu de..... à deux fasces de..... Légende : S. D...... lani de Bvno. Le contre-sceau présente le même écusson, plus petit, et sans légende. (Gravés.) — Malgré la fausseté évidente de cette pièce, nous devons constater l'authenticité du sceau, dont l'exécution est d'ailleurs fort belle et tout à fait dans le caractère de la seconde moitié du XIIIe siècle. Nous ne pouvons même pas présumer que l'empreinte que nous avons sous les yeux ait été moulée après coup sur un original du temps, comme nous en avons déjà rencontré quelques exemples, notamment à la pièce XXVII, p. 43, dont le sceau, fabriqué comme la pièce, a été moulé, avec une terre grenue et sableuse, sur un sceau original de l'année 1206, appartenant à Simon de Neaufle. A. M.