École des chartes » ELEC » Cartulaires d'Île-de-France » Saint-Martin-des-Champs » Tome 1 » V. — Actes concernant Saint-Martin-des-Champs prieuré de Cluny, sous le règne de Philippe Ier » V. — Actes concernant Saint-Martin-des-Champs prieuré de Cluny, sous le règne de Philippe Ier. Tome 1. Saint-Martin-des-Champs. Joseph Depoin, Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, Ligugé, 1913-1921, 5 vol. (Archives de la France monastique, 13, 16, 18, 20, 21).
  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 17º nº 38.
  • a Marrier, Monasterii Sti Martini de Campis... historia, p. 368.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Harduinus Capud Ferri58 et Hugo filius ejus condonaverunt monachis Sti Martini de Campis hoc quod calumpniabant in Roenvilla, in presentia Ursi prioris ejusdem monasterii ; et inde habuit ve solidos de caritate, et filius ejus caligas et sotulares. Et hujus concessionis sunt testes : Teobaldus filius Teoli, Aimericus Canardus, Jolduinus filius Raibaldi, Gaufridus major de Meronvilla59, Warnerius75 filius Guarnarib, Ivo filius Herberti, Paganus frater ejus ; Frodo Cocceto filius ; Mazolinus pedaccerus Sti Albini60 ; Milo filius Simonis de Malorepastu61, Salomon filius Hugonis de Gorsosalz62 ; Arduinus filius Mazolini de Fontane63, Stephanus de Corsosalz64 ; Teodon, Warinus Jonas, Engelbertus, servientes Sti Martini ; Frodo pellætarius, Goiszelmus pelletarius.


a Nous rattachons cette pièce aux précédentes dont nous la croyons voisine. On ne peut lui fixer une date par les synchronismes. Elle est antérieure en tous cas à la mort du prieur Ourson (1er octobre 1105).
58 Hardoin Chef-de-fer était fils de Thion et d'Hersende, nommés dans la charte 20. Il était seigneur de Denonville (ca. Auneau, ar. Chartres) et maria sa sœur Mélisende à leur voisin Gautier II d'Aunay-sous-Anneau à qui elle porta la terre de Vierville (Arch. de l'Eure, H 2254).
59 Mérouville, ca. Janville, ar. Chartres.
75 Henri Loherenc ou Lorrain fut reconnu gentilhomme (ingenuus) par un jugement de la cour royale. Conseiller de Louis VI, il en reçut, en 1112, les terres d'Aubervilliers, Triel, Mons, Villeneuve, Ablon, la maîtrise des criées du vin à Paris, et d'autres privilèges (R. de Lasteyrie, Cartul gén. de Paris, t. I, p. 151 ; Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, nº 136). — En 1117 Louis VI rappelle, au sujet de la chapelle St-Georges de Champeaux, dépendant de St-Magloire, que « Henricus Lotharingus, fidelis noster, predicte capelle reparator et, quibuscumque modis valet, benignus auxiliator, ad capsam in qua corpus B. Maglorii requiescit superargentendam (que propter matris ecclesie necessitatem ex omnium assensu fratrum, fuit disparata et detecta), xii marchas argenti, et ad usus fratrum 1 torcular apud Karronam (Charonne) villam et quicquid habebat in vadimonium super 11 thuribula argentea et calicem argenteum ejusdem ecclesie dédit. « (Ms. I. 5413, fol. 7).
b B Guarnaci.
60 Mazolin, gardien du péage établi à St-Aubin-des-Bois, ar. Chartres.
61 Maurepas, ca. Chevreuse, ar. Rambouillet. Milon I, fils de Simon I de Maurepas, est la tige de cette famille, qui se rattache sans doute à la maison de Chevreuse.
62 Courserault, ca. Nocé, ar. Mortagne (Orne). Métais, Cartulaire de Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou, nº 59.
63 Fontaine-Bouillant, éc. Champhol, ca. Chartres.
64 Cette notice serait particulièrement intéressante à dater, en raison de la quantité de témoins de marque qui s'y trouvent associés. Un terminus ad quem indiscutable est fourni par la mort de Josselin (3 novembre 1096), l'archidiacre de Josas qui fut un bienfaiteur insigne du prieuré (cf. nº13 suprà, note 24). C'est aussi en 1096-97 que le chanoine-chancelier Vougrin devint archidiacre de Parisis au lieu et place de Dreux Ier de Mello. Toutefois il faut remarquer que le chanoine Sévin (le Sevinus Postellus qui figure en 1076 au nombre des testes clerici ex parte Sancte Marie, c'est-à-dire des clercs de Notre-Dame (cf. Guérard, Cartulaire de N-D. de Paris, I, 280) n'apparaît dans aucune énumération des membres du chapitre à partir de 1087. Mais la mention d'Hervé de Montmorency permet de reculer encore cette date. En effet, son fils et successeur Bouchard IV eut avec le comte de Beaumont son beau-frère, Mathieu Ier, une guerre au cours de laquelle fut détruite l'église castrale de Conflans-Ste-Honorine, et cette église, rebâtie après la cessation des hostilités, fut dédiée le 21 juin 1086. (Cf. notre étude sur les comtes de Beaumont-sur-Oise et le prieuré de Conflans dans le Bulletin de la Commission des Antiquités et Arts de Seine-et-Oise, 1911). Hervé était encore vivant et avait conservé la terre de Marly où il fit élever en 1087, l'église de St-Vigor (Ad. Maquet, Les Seigneurs de Marly, p. 48). Hervé avait cédé Montmorency à son fils aîné, postérieurement au 25 mai 1081, date où il agit comme tuteur de Guillaume II de Gometz (Bibl. de l'Ecole des Chartes, 4e série, t. III, p. 357). 1081 est l'année où un autre témoin de la notice, Hugues comte de Dammartin, fonda le prieuré de St-Leu d'Esserent. (Chan. E. Müller, Cartulaire de St-Leu d'Esserent, p. 1-4). D'autre part, Hervé d'abord seigneur de Marly ne prit le nom de Montmorency qu'après avoir hérité de Thibaud, son frère, postérieurement au 2 novembre 1071 (Prou, Actes de Philippe Ier, pp. 7 à 160 pour Thibaud ; pp. 94, 159, 308 pour Hervé). La distinction de leurs titres est sensible dans les souscriptions au diplôme de Philippe Ier en 1067 (nº12).