École des chartes » ELEC » Cartulaires d'Île-de-France » Saint-Martin-des-Champs » Tome 2 » XI. — Actes concernant Saint-Martin-des-Champs sous le règne de Louis VII (1137-1180) » Automne 1148 — automne 1150

Le prieur Barthélemi garantit à une femme nommée Liois, 60 sols qu'elle a prêtés au clerc Eudes, qui s'est donné depuis, lui et ses biens au monastère ; ce prêt fut fait pour permettre d'améliorer une maison sur la Seine, dont Liois aura la moitié pour y demeurer jusqu'à ce que la dette d'Eudes soit acquittée ; s'il meurt auparavant, le couvent remboursera sa créancière.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, incomplète et non collationnée, Arch. nat., LL 1351, fol. 88.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 86'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 104 ; toutes deux d'après B.
  • a R. de Lasteyrie, Cartulaire gén. de Paris, nº 389, p. 343.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Ego Bartholomeus, prior Sti Martini314, notum facio t. p. q. f. quod Odo, clericus, qui se nobis reddidit et sua post obitum suum, mutuavit a quadam femina nomine Liois, lx sol. ad meliorandam domum que super aquam sita est, unde etiam eidem femine concessit, assensu nostro, dimidiam partem pred. domus ad manendum vel concedendum, et mansionem in camera juxta positam, in vita sua, ita quod nec domum nec cameram invadiare vel alienare poterit. Domus vero nostra lx sol. predicte femine, post mortem Odonis, si non fuerint ab ipso redditi, solvet. Quod ut ratum sit, sigilli nostri impressione et testium subscriptione firmavimus.


314 C'est tout à fait arbitrairement que D. Marrier a daté de 1154 cet acte, dont le texte complet ne nous est pas parvenu et qui est dépourvu de tout synchronisme. Il est constant, par les actes qui suivent, que le prieur Simon de Mello était en charge avant l'expiration de l'année 1150 (1er janvier ou 8 avril 1151) et qu'il était encore en exercice le 18 juin 1152, tandis que Guillaume Ier était déjà prieur en 1157. On peut donc admettre une gestion fort courte entre les deux, comme l'a pensé D. Marrier. Mais on sera frappé du fait qu'il n'est aucunement question de Barthélemi dans les diptyques funèbres de St-Martin où figurent Eudes II et Simon Ier, puis Gautier Ier et Guillaume Ier, morts longtemps après ceux-ci. C'est ce qui nous induit à considérer Barthélemi comme un prieur intérimaire, durant le séjour d'Eudes II à Marchiennes ; le caractère précaire de sa mission l'aura fait oublier plus tard.