École des chartes » ELEC » Cartulaires d'Île-de-France » Saint-Martin-des-Champs » Tome 3 » XIII. — Actes concernant Saint-Martin-des-Champs sous le règne de Philippe-Auguste (1180-1223). » 7 - 30 avril 1208

Le prieur Pierre confirme les règlements promulgués par Anseau évêque de Meaux, et par le défunt prieur Guillaume II, en 1202, au sujet du prieuré de Vieux-Crécy. (Acte faux.)

  • a Marrier, Monasterii S. Martini... historia, p. 381.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Gallia christiana, VII, 526 (qui ajoute foi à cette pièce).
D'après b.

U. p. l. i. Petrus, humilis prior Sancti Martini de Campis Parisiensis, et totus ejusdem loci conventus, salutem in Domino. Notum facimus quod nos litteras bone memorie Anselli quondam Meldensis episcopi, vidimus et legimus sanas et integras - - seriem hujusmodi continentes - - 1

Item alias litteras bone memorie fratris Willelmi quondam predecessoris nostri, prioris Sancti Martini de Campis, et ejusdem loci conventus, vidimus ac legimus, sanas et integras, et eas sub sigillis nostris transcribi fecimus -2

Nos autem omnia et singula, contenta et expressa in litteris ipsius episcopi et predecessorum nostrorum Prioris et conventus Sancti Martini predicti, ratificamus, approbamus et acceptamus, volentes ea teneri firmiter in perpetuum et inviolabiliter observari, ac Priorem et monachos prioratus nostri Sancti Martini de Capella juxta Creciacum, et eorum successores qui pro tempore fuerint, ad ea omnia et singula tenenda et observanda compelli, quotiens opus fuerit, virtute presentis transcripti, sine exhibitione originalium predictorum, statuentes etiam et volentes quod presens transcriptura robur ipsorum originalium in perpetuum habeat et virtutem.

In cujus rei testimonium, sigilla nostra duximus apponenda.

.


313 Ce document, dont l'original ne se retrouve pas, est, dans la teneur qui nous en a été transmise et avec la date qu'on lui donne, inadmissible pour deux motifs. Foulques, prieur de Saint-Martin, est cité dans un acte daté de 1207, dont nous avons l'original (nº660), il conserve ses fonctions durant les années suivantes. L'intercalation d'un prieur nommé Pierre, dans un laps de temps très bref, ne se comprend pas, et la copie d'un acte unique ne peut suffire à la faire admettre. Le second motif est beaucoup plus fort. En avril 1208, le prieur Guillaume II, élu l'année précédente abbé de Cluny, ne pouvait être qualifié « bonæ memoriæ ». Il n'est mort qu'en septembre 1222. Il est superflu d'ajouter que la rédaction ne décèle guère le style du XIIIe siècle à son début, et la prétention qu'affiche le Prieur d'imposer créance à son vidimus est extra-juridique. La délivrance de copies authentiques, faisant foi en justice, était réservée aux chancelleries officielles. Qu'on n'objecte point la mort de l'évèque Anseau, remontant au 8 juin 1207 ; si son successeur n'était pas encore ordonné, il revenait au Chapitre de mettre son sceau aux expéditions d'actes épiscopaux qui pouvaient être demandées.

1 suit le texte de la charte d'Anseau, évêque de Meaux, de décembre 1202 (nº 598).
2 suit le texte de la charte du prieur Guillaume II de 1202 (nº 599).