École des chartes » ELEC » Cartulaires d'Île-de-France » Saint-Martin-des-Champs » Tome 3 » XIII. — Actes concernant Saint-Martin-des-Champs sous le règne de Philippe-Auguste (1180-1223). » 1er janvier ou 10 avril 1205 - 1er janvier ou 2 avril 1206

Roger de Meulan approuve l'échange que son vassal Anseau d'Amboile et Comtesse, sa femme, ont fait avec Saint-Martin-des-Champs.

  • A Original scellé, Arch. nat., S 1421, nº 26. Le sceau porte comme légende : S. ROGERI DE MOVLENTO.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego R[ogerius] de Moulendo292 notum omnibus facio quod quinque arpenta terre que Ansellus de Ambaele293 et Comitissa, uxor ejus, commutaverunt cum Priore et conventu Sancti Martini de Campis pro Bosco Herlot, quorum duo sunt in valle de Succi293 et tres prope terram quam Guido, avunculus suus, dedit domui de Merroles293, erant de feodo meo, et hanc commutationem laudo - -

Actum hoc .

292 Roger, quatrième fils de Galeran II, comte de Meulan, et d'Agnès II, dame de Gournay-sur-Marne, hérita de cette seigneurie après la mort, sans enfants, d'Amauri II, son frère aîné, dès 1187/1188. A cette date il était célibataire, puisqu'aucune allusion n'est faite à son mariage dans la charte 495. En 1190, marié à Elisabeth, de concert avec elle et s'étant assuré le consentement de Maurice, évêque de Paris, dont le fief dépendait, il vendit au roi la terre de Gros-Bois, entre Marolles et Villecresnes (commune de Boissy-Saint-Léger, ar. Corbeil), que Philippe-Auguste échangea contre diverses propriétés autour de Vincennes que lui céda l'abbaye de Saint-Victor (Arch. nat., LL 1450, fol. 76 ; Coll. Baluze, LI, 109). Dès 1197, plusieurs fils de Roger, qui ne sont point nommés, donnent leur assentiment à une concession de leurs père et mère en faveur de Saint-Maur-des-Fossés (Ms. lat. 5416, fol. 287). Roger de Meulan abandonna au roi, en 1204, la vicomté d'Évreux en échange de la terre de Quittebeuf (canton d'Évreux) et des fiefs de Croville-la-Vieille et Feuguerolles (Teulet, Layettes, I, 270). Il scelle d'un écu au lion passant dès 1195 (J 394, nº 2 bis ; J 216, nº 7). Par une mutation habituelle au xiiie siècle, Élisabeth est appelée Isabeau dans l'accord relatif aux dîmes de Gournay, où deux fils, Amauri II et Guillaume, sont cités. Mais elle en eut trois autres : Robert, Pierre et Gui.
293 Amboile, Marolles-en-Brie, Lucy-en-Brie, ca. Boissy-St-Léger, ar. Corbeil.