École des chartes » ELEC » Cartulaires d'Île-de-France » Saint-Martin-des-Champs » Tome 1 » VI. — Actes concernant Saint-Martin-des-Champs sous le règne de Louis VI le Gros » 1122

Bouchard, évêque de Meaux, donne l'église du Vieux-Crécy à St-Martin, du consentement d'Étienne, fils de Réri, et du comte Thibaud IV, en présence d'André de Baudement.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 90.
  • C Copie du xiie siècle, ibid., fol. 58, nº 126, incomplète.
  • D Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 59, non coll.
  • E Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 59'.
  • F Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 63.
  • a Marrier, Monasterii S. Martini de Campis historia, p. 375.
  • b Toussaint du Plessis, Histoire de l'église de Meaux, t. II, Pièces justificatives, p. 23, nº xxxv.
  • c Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après c.

Tocius conditor Dominus creature, dolens, antiqui fraude serpentis, genus humanum perire, suum ad nos Filium dignatus est mittere, Eum, sua miseratione monente, qui naturam liberaret humanam ab eterna dampnatione, cui Ecclesiam, uti sponsam, placuit sociare, et sic eam in toto mundo per fideles suos sublimare. Quapropter ego Burchardus, Dei gratia, Meldensis ecclesie humilis minister, dedi, in perpetuum possidendam, ecclesiam de Veteri Creceio388 cum atrio omnibusque suis appendiciis ecclesie Beati Martini de Campis, Stephano, Rorici filio, concedente ea omnia que jure hereditario ibidem obtinere solebat, Teobaldo comite317, presente domno Andrea de Baudimento321, laudante ea que ad eum pertinebant. Si quis autem, quod absit, hoc nostrum donum inmutare temptaverit, gladio Spiritus sancti eum percutimus, donec malitiam suam digna satisfactione correxerit. Hujus carte monumentum adprobant isti subscripti qui etiam interfuerunt : Galerannus archidiaconusa, Manasses archidiaconus, Stephanus prepositus, Petrus clericus, Hugo de Miniaco, Stephanus conversus, per cujus manum cartula hec data est. .


388 Crécy-en-Brie, ar. Meaux, L'église était dédiée à St-Martin (Marrier, Monasterii S. Martini de C. historia, p. 376.) La concession de Thibaud IV porte sur des droits dépendant de la vicomté de Meaux, auxquels renonce un petit-fils homonyme d'Etienne, vicomte du 1081 et 1100 (Cf. p. 44 et note 52).
317 Les limites du gouvernement de Thibaud IV le Grand, comte de Chartres et de Blois, vont du 19 mai 1102 au 10 janvier 1152 d'après Aug. Longnon (Obit. de la Prov. de Sens, t. II, pp. xii-xiii).
321 C'est la première mention qu'on rencontre de cet intéressant personnage, qui se rattache à la famille d'Engenoul, connétable, et Baudri, bouteiller de Philippe Ier, témoins en 1067 du diplôme nº11. Son surnom lui vient de la terre de Baudement, ca. Anglure, ar. Epernay (Marne). En 1113 il était l'un des chevaliers de Hugues de Champagne comte de Troyes (Coll. Duchesne, LXXIV, 96) ; il passa dès 1118 (coll. Baluze, XXXVIII, 11) au service de Thibaud IV, frère de Hugues, qui le fit son sénéchal (Luchaire, Louis VI, nº 117, p. 393). En 1132, on le rencontre au château de Pont avec son frère Engenoul, chanoine de St-Gervais de Soissons_(Ms. lat. 9902, fol. 57). Sa femme Agnès ayant pris l'habit de Prémontré en 1133 de son consentement (Duchesne, LXXVI, 85), il entra lui-même à Pontigny, dont l'abbé l'envoya en 1136, avec douze moines, fonder l'abbaye de Chaalis (Gallia, X, 1508). Il mourut le 19 juillet 1142, laissant à l'un de ses fils survivants, Gui, la seigneurie de Braisne dont il était en possession dès 1125 et dont il régularisa la collégiale, dite de Saint-Yved. Une de ses filles fut comtesse de Brienne ; la fille de Gui de Braisne fut comtesse de Bar. Ces alliances justifient la qualification « nobilissimus » que les monuments de Prémontré accordent à André de Baudement. La terre dont il portait le nom tomba en quenouille après la mort de Baudri fils de Goël, dont la sœur Heudeborc, déjà veuve sans enfants d'Osbern de Cailly, porta Baudement à Robert de Picquigny dès 1209 (Ms. lat. 13905, fol. 193 ; 5423, fol. 37).
a C D E F. Galerannus arch. cum aliis.
bCXXV E ; C D E F omettent la fin.
c Marrier a corrigé xv.