École des chartes » ELEC » Cartulaires d'Île-de-France » Saint-Martin-des-Champs » Tome 3 » XIII. — Actes concernant Saint-Martin-des-Champs sous le règne de Philippe-Auguste (1180-1223). » Paris, 1er août 1195

Éléonor, comtesse de Saint-Quentin et dame de Valois, donne à Saint-Léonor de Beaumont, pour y fonder son anniversaire, un muid de grain sur le moulin de Crépy-en-Valois.

  • A Original aux Archives du prieuré de Saint-Arnoul de Crépy, case « Domaine blé », cote i. i.
  • B Copie de Dom Grenier, Collection de Picardie, t. CLXXVII, fol. 105, d'après A.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Borrelli de Serres, Réunion des prov. sept., p. lxvii.
D'après a.

In nomine Patris et Filii et Spiritus sancti, amen.

Notum sit omnibus ad quos presentes littere pervenerint quod ego Elienor, comitissa Sancti Quintini et domina Valesie214, pro remedio anime mee et antecessorum meorum, dedi et concessi in perpetuam elemosinam ecclesie Sancti Leonorii de Bellomonte unum modium segetis, ad modium Crispiaci214 annuatim in molendino Crispiaci, recipiendum, sub tali conditione quod Fratres in predicta ecclesia Deo famulantes, quamdiu vixero, anniversarium matris mee singulis annis facient, et post decessum meum anniversarium meum celebrabunt, et in die anniversarii mei pitanciam de predicta elemosina habebunt. Quod ut ratum et inconcussum permaneat, presentem paginam sigilli mei appositione corroborari precepi. Hujus elemosine testesc sunt : Petrus decanus ecclesie Sancti Thome de Crespiaco215, Willelmus, capellanus Leprosorum de Firmitate215, Droco clericus meus, Bartholomeus de Toriaco216, Aubertus de Faiel217, Petrus de Vaus218, Stephanus de Bonolio219, milites et socii mei.

Actum Parisius1.


214 Eléonor de Vermandois était, depuis 1193, séparée de son mari Mathieu III, comte de Beaumont-sur-Oise, comme l'a clairement établi le colonel Borrelli de Serres (La Réunion des provinces septentrionales à la Couronne, p. xv et suiv.). Mathieu III se remaria en 1199 à une autre Eléonor, fille de Raoul de Nesle, comte de Soissons, qui lui survécut et convola avec le comte Étienne de Sancerre. C'est cette « Eleenor comitissa Bellimontis » dont l'obit, inscrit au 1er mai au Nécrologe de l'Abbaye-du-Val, « ne saurait - suivant la remarque d'Auguste Molinier - être confondu avec celui d'Aliénor de Valois, femme de Mathieu III ». (Obit. de la prov. de Sens, l, 628.)
c vileni D.
215 Crépy-en-Valois, ar. Senlis (Oise). - La Ferté-Milon, ca. Neuilly-Saint-Front, ar. Château-Thierry (Aisne).
216 Thury-en-Valois, ca. Betz, ar. Senlis (Oise). - Le 25 avril 1168, à Nanteuil, Gui de Montjay confirme à Saint-Arnoul de Crépy « omnia que, temporibus patris mei, Fratres prefate ecclesie habuerunt... presente Elizabet, domina de Nantolio, amita ejusdem Guidonis cum duabus filiis (sic) suis Hermengarde et Elisende et Bartholomeo de Thori, genero suo ». (D. Grenier, Collection de Picardie, CLXXVII, 176.) - Barthélemi de Thury et son fils homonyme souscrivent de nombreuses chartes d'Eléonor, notamment une, de 1187, avec Philippe de Nanteuil et Gui son frère, Aubert de Fayel, Pierre de Vaux, Étienne de Bonneuil.
217 Fayel, ca. Estrées-Saint-Denis, ar. Compiègne.
218 Vaux, éc. Champagne, ca. L'Isle-Adam, ar. Pontoise.
219 Bonneuil-en-Valois, ca. Crépy-en-Valois, ar. Senlis. Le nom de ce chevalier de la comtesse Eléonor a été déformé en deux chartes reproduites par Douët d'Arcq d'après de mauvaises copies, qui donnent tantôt « de Banolio ", tantôt " de Broncho ». - Séry-Magneval, même canton.

1 (sceau et attaches perdus)