École des chartes » ELEC » Cartulaires d'Île-de-France » Saint-Martin-des-Champs » Tome 1 » V. — Actes concernant Saint-Martin-des-Champs prieuré de Cluny, sous le règne de Philippe Ier » Actes concernant l'acquisition par Saint-Martin de diverses propriétés à Clamart, et l'abandon par Gui [le Rouge] de Montlhéry de tous les droits qu'il pouvait exercer sur ce territoire » V. — Actes concernant Saint-Martin-des-Champs prieuré de Cluny, sous le règne de Philippe Ier. Tome 1. Saint-Martin-des-Champs. Joseph Depoin, Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, Ligugé, 1913-1921, 5 vol. (Archives de la France monastique, 13, 16, 18, 20, 21).

Volumus esse notum cunctis qui matris Aecclesiæ filii sunt, quod Hugo de Crispeio dedit æcclesiæ Sti Martini capsum179 æcclesiæ de Clamart — de ejus enim feodo erat — et super sanctum altare donum fecit coram cunctis qui aderant, quorum nomina hæc sunt : Rotbertus filius Stephani154, Odo Fraxinellus, Iterius, Adalardus Bruxellus, Hugo Rufus, Bernardus parmentarius, Odo pistor, Rodulfus nepos Rainaldi Ad Barbam, Hubertus carpentarius servus æcclesiæ.


179 « Capsum » paraît désigner la nef de l'église ; l'idée de coffre se substitue ici à l'idée de vaisseau. Le terme de chapts existait encore dans le langage juridique de l'Ile-de-France au xvie siècle. L'inventaire des titres du prieuré d'Essonnes (1742, Arch. de S.-et-O. Fonds de N.-D.-des-Champs) mentionne (p. 127) un « bail à rente de particulier à particulier, fait le 9 décembre 1544, de chapts de mazure, cour et jardin, contenant demi-quartier, assis à la Fosse de Vaux ».

Le mot « atrium " (aître) signifie le terrain réservé autour de l'église, soit pour servir de cimetière, soit pour d'autres usages. Ici une portion en est concédée aux moines pour s'y installer, lorsque les besoins du service religieux les retenaient à Montmartre. " Officinæ » répond à cette idée, plus étendue que celle de sacristie. On ne saurait voir là, d'après le sens primitif du mot, des boutiques.

154 Etienne était prévôt de Paris en 1067 (nº12supra ; Cf. note 268) et peut être encore vers 1083 (nº24) : à ce moment son fils Robert, assistant à la donation de Foulques d'Annet, est qualifié filius prefecti. Robertus, filius Stephani prepositi Parisiensis, intervient dans l'accord entre St-Martin et le seigneur de Neuilly-sur-Marne (nº63). Ici il est accompagné de son frère Payen et de son neuveu Jean. Payen, fils d'Étienne, est témoin pour Raoul Deliés en 1092-1093 (nº53). C'est peut-être le même que Galon, frère de Robert, nommé avec lui et Henri, fils de Robert, en 1096 comme témoin de la donation de Montmartre (nº72). Robert de Paris, simple gentilhomme et nullement comte comme certains l'ont cru par méprise, se croisa et périt à la bataille de Dorylée (Riant, Note sur Robert de Paris, chevalier croisé. Bulletin de la Soc. de l'Hist de Paris, sept. 1879, 6e année, 5e livr., p. 130). On ne voit pas bien où se trouvaient ses domaines. Peut-être possédait-il Ivry-sur-Seine ; nous rencontrons plus loin Henri d'Ivry, gendre de Payen Hérisson de Neuilly qui prit Robert pour arbitre (nº63). S'il s'identifie avec Henri, fils de Robert, il faut lui donner pour frère Ansoud, Ansoldus filius Rotberti de Ivri, témoin en 1096-1097 (nº78). — Cf. Appendices au Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 270.