École des chartes » ELEC » Cartulaires d'Île-de-France » Saint-Martin-des-Champs » Tome 1 » VI. — Actes concernant Saint-Martin-des-Champs sous le règne de Louis VI le Gros » N.-D. de Chartres, 1104-1114

Robert de Chilly (?) concède la dîme d'Orsonville dépendant de son fief.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 32, nº 68.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, Joseph Depoin (éd.). Ligugé : 1913-1921.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.
D'après b.

Notum sit omnibus sancte Aecclesie fidelibus quod Robertus de Xihis344 concessit Sto Petro et Sto Martino decimam Orsunville173, que ex fico suo erat, in capitulo Alme Marie. Unde sunt testes : Hilduinus cantor, et frater ejus Gerogius345, Serannus decanus, Warinus subcentor, Hilduinus prepositus, Wegrinus cancellarius, Herbertus brito, Walderius de Guallardone188, Rainbaldus de Calneto255, Johannes canonicus Sti Stephani, Raimbaldus de Sancto Logo346, Stephanus vicedominus347 ; Wido filius Maurini, Stephanus filius Rotgerii, Frodo pelliciarius, Rainerius Burgundi, Gislebertus filius Hilduini ; Ernaldus filius Giraudi, servus Sti Martini.


344 Peut-être Chilly, aujourd'hui Chilly-Mazarin, ca. Longjumeau, ar. Corbeil.
173 Orsonville, ca. Dourdan, ar. Rambouillet. La cure de cette paroisse, comprise dans le doyenné de Rochefort, était à la nomination du prieur de St-Martin-des-Champs, La donation d'Orsonville (terre, église et dépendances) est confirmées dans la bulle du 14 juillet 1096
345 Haudoin avait succédé dès 1100 comme préchantre à Gauslin, qui l'était en 1095. En 1114, on le voit remplacé par Giroie (Géré), que cette charte nous apprend être son frère. — En 1100, Guérin était sous-chantre et Vougrin chancelier ; mais le doyen se nommait Arnaud. La Gallia (VIII, 1200) n'a pas connu le décanat de Seran, cité en 1100 comme sous-doyen (Luchaire, Louis VI, 330 ; Merlet, Cartulaire de N.-D. de Chartres).
188 Gallardon, ca. Maintenon, ar. Chartres. — Guérin de Gallardon avait pour père Hervé I, seigneur de Gallardon ; pour sœur la B. Hildeburge, religieuse à Saint-Martin de Pontoise après avoir été mariée à Robert d'Ivry ; pour frère Hugues I, sire de Gallardon, avec lequel il partit pour Jérusalem en 1096 (Ms. lat. 17139, fol. 61). Il succomba dans le cours du voyage. Mabile, sa veuve dont il n'avait pas eu d'enfants, se remaria à Aimon le Roux, d'Etampes. Hervé I,, père de Guérin, était fils d'Herbert, sire de Gallardon, qui donna à St-Père de Chartres, du temps d'un abbé homonyme (1067-1074), des biens en Dunois lui venant de sa mère Retrude. Celle-ci était veuve d'Ansoud II le Riche de Paris, frère d'Herbert, évêque d'Auxerre et fils d'Ansoud I et de Raingarde (Voir note 6). La terre de Gallardon appartenait antérieurement, avec celles de Bouafle et de Thimert, à Aubert le Riche, neveu d'Anne, abbé de Jumièges. Aubert épousa Aubour (Hildeburgis) de Bellême dont il eut Aubert II, Guérin et Thion, Aubert II ne laissa que des filles. L'aînée, Froheline, porta Thimert à son mari Gasce ; la seconde, qui épousa Herbert de Paris, eut en dot Gallardon (Append. au Cartul. de St-Martin de Pontoise, p. 469).
255 Cette donation ne nous est pas parvenue. Geudoin, fils de Raimbaud cité en 1106, eut vraisemblablement pour père Raimbaud de Chaunay, cité en 1081 ; cette famille doit se rattacher par alliance à Geudoin vicomte de Chartres, tige de la maison du Puiset, c'est ce qui explique qu'elle ait joui au Puiset de droits seigneuriaux.
346 Saint-Loup, ca. Illiers, ar. Chartres.
347 Etienne, second fils du vidame Guerri et d'Hélisende, tint la vidamé de Chartres lorsque mourut son frère aîné Hugues II, après 1104 (Cf. ms. lat. 5417, fol. 565) ; il devint abbé de St-Jean-en-Vallée et trépassa en 1130. Son neveu Hugues III, dont il avait été le tuteur, était vidame en 1118 (Coll. Baluze, XXXVIII, ii), et mourut avant 1126. Hélisende hérita de la vidamé, qui passa après elle à Élisabeth ou Isabelle, sa fille, mariée à Guillaume de errières (Coll. Moreau, LII, 102). Cf. notes 38 et 257.