École des chartes » ELEC » Cartulaires d'Île-de-France » Saint-Martin-des-Champs » Tome 3 » XIII. — Actes concernant Saint-Martin-des-Champs sous le règne de Philippe-Auguste (1180-1223). » XIII. — Actes concernant Saint-Martin-des-Champs sous le règne de Philippe-Auguste (1180-1223). Tome 3. Saint-Martin-des-Champs. Joseph Depoin, Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, Ligugé, 1913-1921, 5 vol. (Archives de la France monastique, 13, 16, 18, 20, 21).

In nomine - volui commendaria Balduinus de Passu avus meus164 donaverat in elemosinam Sti Martini (sic) de Campis Parisiensis totum managium monachorum de Passu, quod contiguum est monti, ab omni gravamine et exactione absolutum cum omni justicia. Postmodum dominus Rosbertus genitor meus terram quam habebat ad cimiterium Sti Petri eisd. fratribus cum omni libertate et immunitate donavit perpetuo jure possidendam. Ego vero Ansellus de Passu urgente necessitate peregrinationis mee in Iherusalem de venditione unius carrucate que est apud Novamvillulam in territorio Morinensi, cogitare cepi, et super hoc cum monachis de Claromaresio agere. Verum illi ad emptionem ipsius terre non poterant indici - in Warinivalle, ab omni onere et gravamine immunem et liberam dedi. Preterea universam suarum terrarum culturam quam habent et habere potuerunt, in territorio nostro de Passu aut alibi nostre ditionis, ab omni consuetudine, exactione et gravamine immunem et liberam concessi et volui, et talem per presentes in perpetuum declaravi. Annonam etiam dictorum fratrum - molendam esse perpetuo jure concessi. Quod - Hubertus de Courcellis, Hilbertus de Mondicourt - Adam de Mondicourt.

Actum .


a Les parties du texte transcrites sans modifications, d'après le document vrai sont imprimées en caractères plus petits.
164 C'est en 1138 qu'Aluise, évêque d'Arras, donna l'église de Pas-en-Artois jusqu'alors tenue en bénéfice par des laïcs, à St-Martin-des-Champs, du consentement des chanoines, du bénéficiaire et de ses fils, « ad cellam ibi sub jure Sancti Martini de Campis construendam ». Ces détenteurs sont apparemment Baudoin de Pas et son fils Robert, l'aïeul et le père d'Anseau (Cf. t. II, p. 104, nº246). Il n'est guère soutenable que le fils d'un personnage cité en 1138 fût encore vivant en 1242 ; aussi considérons-nous la date attribuée au document fabriqué comme fictive. Cette remarque ne saurait infirmer l'existence de Baudoin, qui n'a pas dû être inventée. Il eût été bien plus simple d'attribuer les générosités rappelées à Robert lui-même. Mais les dons de Baudoin pouvaient être connus par l'obituaire, par une liste d'anniversaires ou une notice de la fondation du prieuré : il n'y a pas lieu de les révoquer en doute. - Le prénom de Baudoin est porté par un seigneur de Pas en 1214.